Le Congo veut atteindre 1500 MW de production d’électricité d’ici 2030

Le doublement de la capacité de production vise à « améliorer l’accès à l’électricité pour les congolais et à soutenir la croissance industrielle ».

 

Le Congo Energy & Investment Forum s’est tenu du 24 au 26 mars à Brazzaville. A la clôture de l’évènement mercredi, le ministre congolais de l’Énergie et de l’Eau, Émile Ouoss a déclaré que le pays va initier un projet visant à doubler sa capacité de production d’électricité pour atteindre 1500 MW d’ici 2030.

Cette augmentation de la production vise à « améliorer l’accès à l’électricité pour les six millions de citoyens du pays et à soutenir la croissance industrielle ». C’est du moins ce que le ministre Émile Ouosso a annoncé.

L’un des axes clés de cette stratégie est la collaboration avec des partenaires internationaux, tels que la Banque mondiale et la Fondation Rockefeller, dans le cadre de l’initiative « Mission 300 ». Cette initiative avait été lancée en avril 2024, pour fournir un accès à l’électricité à 300 millions d’Africains d’ici 2030.

Le Congo entend également mettre l’accent sur son potentiel hydroélectrique, estimé à 27 000 MW, dont seulement 1% a été exploité. En plus de l’hydroélectricité, le Congo diversifie ses sources d’énergie avec des projets solaires et gaziers. Un projet de ferme solaire de 50 MW dans la région de Brazzaville est en cours avec AMEA Power.

Congo : la SNPC entend optimiser le potentiel gazier du pays

L’entreprise vient de présenter les grandes lignes de son Plan Directeur du Gaz (PdG).

 

Dans le cadre du Congo Energy & Investment Forum, la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC) a présenté les grandes lignes de son Plan Directeur du Gaz (PdG). La Société veut optimiser les ressources gazières pour soutenir l’économie nationale et attirer les investissements étrangers. Ledit plan cherche à revitaliser le secteur des hydrocarbures tout en réduisant la dépendance aux revenus pétroliers et en développant le réseau électrique du Congo.

« L’objectif principal du plan directeur pour le gaz est de développer une stratégie d’exploration à court et à long terme afin de contribuer au développement des ressources naturelles et à la diversification économique », a expliqué Bi-Dia-Ayo Ibata, chef de la division des relations avec les autorités de tutelle de la SNPC. Il a ajouté que « les cinq objectifs principaux sont la maximisation des ressources, la croissance et la diversification économiques, les avantages sociaux, les recettes publiques et l’attraction des investissements ».

Le pays veut utiliser le gaz pour l’électricité, en maintenant des prix bas pour soutenir une croissance durable. Le plan souligne l’importance d’une politique du gaz naturel pour guider le développement du secteur.

Congo Energy & Investment Forum – Onsite Interview AGL

Le terminal à conteneurs de Pointe-Noire a récemment obtenu un financement de 250 millions de dollars pour l’extension du quai Môle Est. Quelles sont les principales améliorations prévues, et comment vont-elles renforcer le secteur énergétique du pays ?

 

Le financement de 250 milliards de dollars conclu avec les banques locales grâce à un tour de table bancaire conduit par Crédit du Congo et Attijariwafa Bank en qualité d’arrangeurs permettra de construire un nouveau quai de 750 mètres linéaires avec une surface de 28 Ha et une profondeur de 17 mètres. Les travaux vont durer trois ans. La nouvelle plateforme portuaire sera opérationnelle en 2027 et sera un avantage significatif pour tous les acteurs économiques y compris ceux du secteur énergétique du pays

Cet investissement stratégique vise à renforcer la connectivité et les capacités opérationnelles du port de Pointe-Noire en développant les activités économiques dans la sous-région. Nous pourrons recevoir les plus gros porte-conteneurs du marché, ce qui réduira les délais d’import et d’export des marchandises.

Quelles autres initiatives ou investissements AGL privilégie-t-elle pour renforcer l’infrastructure logistique énergétique du Congo ?

Chaque année, Africa Global Logistics investit environ 600 millions d’euros pour le développement de nos infrastructures, équipements et systèmes informatiques.

Au Congo, nous travaillons avec l’ensemble des majors pétrolières et tous les acteurs impliqués dans le développement du secteur énergétique. Ce qui nous permet d’anticiper sur la croissance des besoins de nos partenaires en fonction de l’évolution de la production et des activités d’exploration.

Grâce à notre large réseau qui s’étend dans près de 47 pays en Afrique, sans compter Haïti, le Timor orientale et depuis peu l’Indonésie, nous proposons des solutions logistiques multimodales sur mesure avec un suivi en temps réel des marchandises aussi bien à l’import qu’à l’export. Nous disposons d’un grand parc d’engins de levage et de transport et déployons tous types d’équipements pour répondre aux attentes les plus complexes de nos clients.

Notre expertise s’accompagne d’importants investissements dans la formation de nos équipes et l’acquisition d’équipements de pointe répondant aux enjeux environnementaux. Ces engagements font l’objet de plusieurs certifications et autres marques de reconnaissances, délivrés par les acteurs du secteur énergétique. Nous avons par exemple reçu le prix de meilleure performance inspection conformité transporteurs en 2024 et le prix du meilleur contractant pour les opérations logistiques en 2023.

Quelles sont les principales étapes opérationnelles qu’AGL vise à atteindre au Congo en 2025 et à court et moyen terme ?

AGL se veut un levier au service des économies africaines, dans le cadre des transitions globales où le continent est engagé, qu’il s’agisse de la croissance démographique, de l’amélioration du niveau de vie, de la transition énergétique, du développement du commerce intra-africain ou de l’industrialisation.

Nous sommes engagés à maintenir notre place de 1er   opérateur de logistique intégré dans le pays en accompagnant les projets stratégiques du secteur énergétique à chaque étape : exploration, production, exportation, etc.

Nous allons continuer à faciliter la réalisation des projets énergétiques les plus complexes dans le pays, notamment ceux liés à la décarbonisation, en misant sur des solutions innovantes telles que le flexitank – un système qui transforme un conteneur standard en un grand réservoir flexible pour le transport de liquides– et en participant au développement d’une nouvelle expertise locale dans la logistique du secteur énergétique.

Quel message clé AGL apporte-t-elle au CEIF ?

L’Afrique se positionne de plus en plus comme un acteur clé sur la scène énergétique mondiale, grâce à ses vastes réserves de ressources naturelles et à son potentiel en énergies renouvelables. Avec ses 54 pays et une population de 1,3 milliard d’habitants, l’Afrique émerge comme un pilier central de l’énergie mondiale.

En intégrant les énergies renouvelables et en développant des infrastructures solides, l’Afrique est bien positionnée pour assurer une croissance durable et partagée, renforçant ainsi sa place sur la scène énergétique mondiale.

En tant qu’acteur majeur de la logistique, notre ambition chez AGL est de mettre en place les écosystèmes logistiques qui permettent la réalisation des projets énergétiques, dont on sait que le coût et la fiabilité logistique sont des éléments déterminants. Rien que dans le domaine des énergies renouvelables et du solaire, nous suivons actuellement plus de 200 projets sur le continent.

La transition énergétique est en effet au cœur de notre stratégie. Nous sommes absolument persuadés que le continent africain est en train de développer un rôle déterminant dans cette transition énergétique.

Un rôle qui est axé sur le développement des minerais de la transition, sur le potentiel des énergies renouvelables (solaire, éolienne, biomasse et hydraulique), mais qui passe également par les énergies fossiles, nécessaires à la réalisation de cette transition en douceur.

Notre positionnement s’inscrit dans la globalité de cette transition énergétique, dont le développement des ressources fossiles reste une composante importante.

Congo : le Congo Energy & Investment Forum s’ouvre le 24 mars

L’évènement dédié au pétrole et au gaz réunira des industriels, des experts et des décideurs politiques pendant deux jours dans la capitale congolaise.

 

Kintélé va accueillir l’édition 2025 de Congo Energy & Investment Forum du 24 au 26 mars 2025. Des experts, des industriels et des décideurs politiques se réuniront à Kintélé, banlieue Nord de la capitale congolaise dans le cadre de cet évènement dédié au pétrole et au gaz.

Il sera question pendant deux jours, de renforcer la position du Congo en tant que plaque tournante régionale des hydrocarbures, en mettant en relation les développeurs de projets, les régulateurs et les décideurs nationaux autour d’une vision stratégique de la réglementation du gaz naturel, des priorités nationales et des opportunités d’investissement.

Organisé par Energy Capital & Power, la structure entend promouvoir les opportunités du marché congolais, tout en mettant en avant l’émergence de nouvelles perspectives d’exploration, de projets d’infrastructure et de partenariats.

Le programme prévoit des panels de discussion, des ateliers thématiques et des rencontres B2B, avec la participation de représentants de grandes institutions, ainsi que de compagnies pétrolières et gazières.