Congo : Denis Sassou N’Guesso s’envole pour la France

Le président de la République a quitté Brazzaville ce mercredi 21 juin 2023, en compagnie de son épouse Antoinette Sassou N’Guesso.

 

Sur invitation du président français Emmanuel Macron, le président de la République du Congo va prendre part au sommet international pour un nouveau pacte financier mondial. L’événement va rassembler une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement du 22 au 23 juin 2023 à Paris.

Les objectifs de ce sommet sont entre autres d’accroitre la solidarité financière entre les pays du Nord et les pays du sud ; faciliter l’accès des pays les plus vulnérables aux changements climatiques aux financements internationaux pour leur permettre de mieux répondre aux défis climatiques financière entre les pays du Nord et les pays du sud ; faciliter l’accès des pays les plus vulnérables aux changements climatiques aux financements internationaux pour leur permettre de mieux répondre aux défis climatiques.

COP26: les dirigeants africains appellent à la solidarité internationale

Le changement climatique s’aggrave et il représente un danger existentiel pour le Kenya, comme pour la majorité des pays africains.

 

Première journée lundi 1er novembre du sommet sur le climat à Glasgow. De nombreux chefs d’État ont déjà pris la parole, dont plusieurs dirigeants africains. À la tribune, les présidents de Mauritanie, du Gabon, de RCA, du Congo-Brazzaville et de Zambie, notamment, ont mis l’accent sur les lourdes conséquences qu’a déjà le dérèglement climatique dans leurs pays respectifs, et plus généralement sur le continent africain.

Le changement climatique s’aggrave et il représente un danger existentiel pour le Kenya, comme pour la majorité des pays africains, a estimé le président Uhuru Kenyatta :

« Les événements climatiques extrêmes, comme les inondations et la sécheresse, nous font perdre entre 3 et 5 % de notre PIB chaque année. De plus, ils aggravent l’insécurité alimentaire, et engendrent une concurrence entre communautés et entre pays, pour l’accès aux ressources. »

Plusieurs dirigeants africains ont affirmé avoir fait leur part en prenant des engagements pour le climat, même s’ils ne font pas partie des grands pollueurs. Ils appellent à la solidarité internationale pour faire face au changement climatique et à un engagement fort des pays développés : c’est notamment ce qu’a dit à la tribune le président nigérien, Mohamed Bazoum.

« Les pays pauvres comme les nôtres qui n’ont aucune responsabilité dans le dérèglement climatique sont aujourd’hui ceux qui paient le tribut le plus lourd au consumérisme promu par un modèle de développement, qui a fait peu cas des peuples et générations futures. Je voudrais lancer un appel aux pays émetteurs à respecter leurs engagements vis-à-vis des pays en développement », a-t-il prononcé.

L’aide se fait attendre

La promesse des pays riches de porter à 100 milliards par an leur aide climat aux pays en développement, à partir de 2020, n’est pas encore tenue.

Mais les dirigeants du continent n’ont pas été les seuls à s’exprimer. Car si ce grand rendez-vous est éminemment politique, une place est également faite à la société civile et à la jeunesse. Elizabeth Wathuti, une jeune activiste kényane, a rappelé leurs responsabilités aux chefs d’État :

« Les décisions que vous prendrez ici détermineront si les pluies reviendront sur nos terres. Les décisions que vous prendrez ici aideront à déterminer si les arbres fruitiers que nous plantons vivront ou périront, si les enfants auront de la nourriture et de l’eau. Je crois en notre capacité humaine à nous soucier profondément des autres et à agir collectivement. Je crois en notre capacité à faire ce qui est juste si nous nous laissons guider par notre cœur. Les enfants ne peuvent pas se contenter de mots et de promesses creuses. Ils attendent que vous agissiez. »

Congo : Denis Sassou-Nguesso et Mahamat Idriss Déby Itno appellent au dialogue

C’est ce qui ressort d’un tête entre le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso et son homologue du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno.

 

Le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, a reçu ce week-end son homologue du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno. Ils ont lancé dimanche un appel à un dialogue multilatéral constructif dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Les deux chefs d’Etat se sont exprimés dans le communiqué final ayant sanctionné la visite de travail et d’amitié effectuée les 25 et 26 septembre à Brazzaville par le président du Conseil militaire de transition du Tchad.

« S’agissant de la prochaine conférence de Glasgow sur les changements climatiques (COP 26), les deux chefs d’Etat ont appelé à un dialogue multilatéral constructif et à l’établissement d’une réelle communauté d’actions pour maîtriser les effets néfastes du changement climatique », ont-ils lancé.

Le sujet sur le coronavirus faisait parte des sujets abordés par les deux personnalités. Les présidents congolais et tchadien ont souligné la prise de conscience au plan international de la nécessité d’un accès de tous les pays aux vaccins, tout en appelant à la matérialisation des engagements pris par la communauté internationale.

En matière de sécurité, les deux présidents se sont dits préoccupés de la situation économique, politique et sécuritaire prévalant en Afrique centrale, déplorant la présence de mercenaires étrangers en Libye.

Congo : les changements climatiques ont un impact sur les ressources en eau

Deux organismes ont adopté l’étude sur les impacts des mutations climatiques des ressources en eau en République Congo.

 

Le Partenariat national de l’eau (PNE) du Congo et le Global Water Partership (Gwp) ont validé, le 30 juin à Brazzaville, l’étude sur les impacts des changements climatiques sur les ressources en eau. Cette étude a été validée selon une perspective genre et identification des bassins versants vulnérables en République du Congo.

L’étude a été financée par le Global Water Partership Afrique centrale. Au cours de la présentation de cette dernière, il a été notifié dans les secteurs géographiques bien ciblés : la modification des lits de fleuve, l’augmentation des bancs de sable, difficultés de navigation des bateaux, érosion des zones littorales, inondations et ensablements des villages littoraux, inondations et destruction des points d’eau, détérioration des terres cultivables.

Plusieurs données sur la gestion des eaux usées et des excrétas dans les villages inondés ont aussi été présentées. L’usage de l’eau contaminée et les mauvaises conditions sanitaires des communautés entraînent une vulnérabilité aux maladies d’origine hydrique telles que la diarrhée, le choléra et la fièvre typhoïde. Cela peut engendrer des coûts humains et économiques importants et potentiellement affecter la paix et la sécurité.

Ladite étude suggère aussi l’impérieuse nécessité de former des techniciens, chercheurs et cadres supérieurs congolais dans l’option des changements climatiques, la gestion des vulnérabilités des bassins versants et une prise en compte de la vulnérabilité des femmes face aux bouleversements écologiques.

Au regard de ces bouleversements dangereux, le président du PNE du Congo, Didas Amboulou, rappelle que : « la décision des ministres africains de l’Eau sur les perspectives d’investissement dans le secteur de l’eau en Afrique, l’unité de coordination africaine du Gwp et ses partenaires ont élaboré le programme africain d’investissement (Aip) pour accélérer la préparation d’investissements résilients au climat dans le secteur de l’eau en Afrique ».

Le programme africain d’investissement a pour objectif de transformer et d’améliorer les perspectives d’investissement pour la sécurité de l’eau et l’assainissement durable pour une société prospère, pacifique et équitable.

Le Congo multiplie les méthodes pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre

L’atelier national de lancement officiel et de point d’étape du processus en cours de révision de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) de la République du Congo, a été ouvert le 30 novembre à Brazzaville par la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault.

La République du Congo avait soumis en octobre 2015, sa Contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) au secrétariat de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) dans la perspective de la tenue de la COP 21 à Paris. Cette CPDN ensuite devenue CDN avait pour ambition de réduire les émissions de CO2 du Congo de 48% en 2025 et de 54% en 2035. Il s’agissait pour le Congo de contribuer, avec un niveau d’ambition remarquable pour un pays forestier, à l’effort mondial de réduction de gaz à effet de serre afin de lutter efficacement contre les changements climatiques, a indiqué la ministre Arlette Soudan Nonault.

L’objectif général de cet atelier auquel prennent part une cinquantaine de cadres venus des différents ministères, directions générales, société civile…, est de garantir l’implication effective des institutions publiques et privées, des ONG et autres organisations associatives, au processus de révision de la CDN et des plus hautes autorités nationales à travers un lancement officiel.

Le représentant résident du Programme des Nations unies (PNUD) au Congo, Malaye Diop, a saisi cette occasion pour réitérer au gouvernement congolais, tout le soutien de son institution. « Le gouvernement de la République du Congo bénéficie de l’accompagnement du PNUD dans le cadre de l’initiative Promesse climatique pour la révision des CDN conformément aux engagements de l’accord de Paris et de l’intention volontaire des États à un développement neutre en carbone et pour le meilleur devenir de notre planète… », a-t-il signifié.

Pour la ministre du Tourisme et de l’Environnement, les changements climatiques représentent l’une des plus grandes menaces auxquelles l’humanité doit faire face au regard de leurs effets néfastes tant sur les écosystèmes et les populations que sur les infrastructures. C’est pourquoi conscient de cette menace, les pays Parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques ont adopté en décembre 2015 à Paris, à l’occasion de la COP 21, un accord historique, dénommé “Accord de Paris sur le Climat ”, qui célèbre cette année ses cinq ans d’existence. Cet accord invite l’ensemble des pays parties à la Convention, à adopter des politiques publiques permettant de contenir l’augmentation de la température en dessous de 2 degrés Celsius, sinon à 1,5 degré Celsius d’ici à 2100.

Pour atteindre cet objectif, en son article 4, paragraphe 2, l’Accord de Paris exige que chaque Partie établisse et actualise tous les cinq ans les CDN qu’elle prévoit de réaliser. Pour jeter les bases d’une ambition plus élevée, chaque CDN successive représentera une progression au-delà de la précédente et reflètera l’ambition la plus élevée possible.

Le  processus  de  révision  de  la  CDN  du  Congo, a souligné la ministre chargée de l’Environnement, devra permettre de réviser, d’aligner et d’actualiser les objectifs, politiques et mesures en place, pour rehausser la portée des engagements actuels ; d’inclure de nouvelles données et informations pertinentes ; d’aligner les actions  sur  les  objectifs  de  développement  durable (ODD) ; d’intégrer les nouveaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre ; d’évaluer  les  coûts  et  possibilités d’investissement pour estimer les coûts des activités et mesures d’atténuation et d’adaptation ; de  mettre  en  place  un  système  de  suivi  des  progrès  et  de renforcement de la transparence.

« La révision de la CDN du Congo intervient dans un contexte caractérisé par la signature le 3 septembre 2019, par Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’État et Emmanuel Macron, président de la République française, de la lettre d’intention avec l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), renforçant ainsi l’engagement de la République dans la lutte contre les changements climatiques », a fait savoir Arlette Soudan Nonault.

COP 25 : Sassou Nguesso parlera au nom de l’Afrique Centrale

L’opérationnalisation du Fonds bleu, destiné à préserver le Bassin du Congo, c’est l’annonce que fera le président congolais lors de la prochaine COP, à Madrid.

Denis Sassou N’Guesso, président de la république du Congo, sera le porte-parole de l’Afrique centrale à la COP 25, qui s’ouvrira à Madrid en Espagne, le 2 décembre prochain. Il sera question pour d’annoncer l’opérationnalisation du Fonds bleu, destiné à préserver le Bassin du Congo, deuxième réservoir de carbone du monde. Le chef de l’Etat congolais interviendra en tant que président de la Commission climat du bassin du Congo (CCBC).

L’opérationnalisation du Fonds bleu, un instrument financier de la Commission ouvert aux bailleurs de fonds publics et aux investisseurs privés intéressés. 110 projets, pour un montant de 3 à 5 milliards de dollars, ont d’ores et déjà été identifiés dans les seize pays membres de la CCBC par l’étude de préfiguration menée avec l’appui du Pnud et du cabinet d’audit Ernst & Young.

Élément-clé du soft power diplomatique du Congo, la préservation du triptyque eau-forêt-biodiversité qui fait de cette région, riche par ailleurs en zones de tourbières et de mangroves, l’un des poumons de la planète, a un besoin urgent de financements responsables et durables. Un plaidoyer auquel Denis Sassou Nguesso, présent à quasiment toutes les conférences de ce type depuis le sommet de la Terre de Rio en 1992, est parfaitement rodé.

A l’occasion de la 25e Conférence des parties (COP) sur les changements climatiques, environ  25 000 délégués sont attendus parmi lesquelles une douzaine de chefs d’État africains.

 

Congo : le secteur privé lutte contre la déforestation

Les opérateurs économiques ont lancé, le 20 février à Brazzaville, une plate-forme censée permettre leur meilleure implication dans la lutte contre la déforestation et la dégradation des terres.

Le mécanisme Redd+ est né des négociations internationales sur les changements climatiques en 2008 et vise à réduire des émissions issues de la déforestation ainsi que de la dégradation des forêts et à accroître des stocks de carbone. La République du Congo est passée de la phase de préparation du processus à la deuxième phase dite d’investissement depuis plus de deux ans.

Son plan d’investissement est axé sur l’agroforesterie, le bois-énergie, l’aménagement durable des forêts, l’exploitation forestière à impact réduit, la conservation de la faune, l’appui à l’artisanat minier, la promotion des paiements pour services environnementaux, le renforcement du cadre législatif et règlementaire dans les domaines concernés.

Pour le directeur de cabinet (par intérim) de la ministre de l’Economie forestière, Joël Loumeto, la mise en place de la plate-forme du secteur privé pour la Redd+ vient combler un vide. « Cette plate-forme devrait contribuer au renforcement du partenariat public-privé, l’une des mesures d’accompagnement du Plan national de développement 2018-2022 », a-t- il estimé.

En effet, les sociétés membres de l’alliance sont surtout attendues dans les domaines de l’utilisation des terres, de la déforestation et des impacts environnementaux liés aux activités minières. Au retour, celles-ci vont bénéficier des avantages fiscaux en contrepartie d’une production verte, des offres en crédit et ou garanties attractives pour l’agro-industrie hors forêts, des business incubateurs dans l’appui aux filières zéro déforestation.

Pour cela, le plan d’investissement sert de cadre de référence pour la mise en œuvre de ces activités au niveau national et devrait permettre de canaliser la mobilisation des différents financements. Les négociateurs ont bien voulu accompagner les pays en développement dans la gestion durable de leurs forêts, moyennant des revenus carbones sous forme de financements, se traduisant en des projets pour permettre à la population rurale de se détourner des forêts.

Ce mécanisme constitue une réelle opportunité pour le Congo et renforce la synergie d’actions intersectorielles, espère-t-on du côté des acteurs du secteur privé. Le vice-président de la chambre de commerce de Brazzaville, Jean Galessamy-Ibombot, appelle ses pairs hommes d’affaires à se mobiliser au sein de la nouvelle plate-forme.

Changement climatique : le Congo prépare sa requête à soumettre au fonds vert

Le ministère de l’Economie forestière a lancé, le 14 février à Brazzaville, en collaboration avec le Centre de coopération internationale en recherche agronomique, les études de faisabilité dans les domaines économique, social, environnemental et écologique. L’objectif étant de disposer d’un projet convaincant qui pourra bénéficier de l’appui financier du fonds vert climat.

« Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, il faut de l’argent. Et, il y a un organisme qui a été créé pour venir en aide aux parties prenantes sur le plan financier. Pour y accéder, il faut préparer les projets convaincants. C’est ce que le Congo est en train de faire », a expliqué Joël Loumeto, lançant les études de faisabilité au nom de la ministre de l’Economie forestière, Rosalie Matondo.

D’autres études à réaliser, un peu plus tard, porteront sur la tenure foncière et la filière industrie de transformation du bois. Celles-ci seront réalisées par une équipe technique mixte composée d’experts nationaux et internationaux relevant des ministères sectoriels et des institutions nationales telles le Service national de reboisement et le Programme national d’afforestation et de reboisement.

Selon la représentante de la FAO au Congo, Suze Percy Filippini, dont l’institution vient en appui technique, ce projet aura pour objectif principal d’impulser le processus de transition du pays vers un développement à faible émission de carbone et résilient aux changements climatiques, en misant sur une stratégie ambitieuse d’atténuation dans le secteur de l’utilisation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie.

« Ce projet contribuera au renforcement de l’appui au développement durable et à la lutte contre les effets du changement climatique tel que défini dans l’axe trois du cadre de programmation pays. Il contribuera également aux Objectifs de développement durable (ODD) numéro 13 », a indiqué Suze Percy Filippini.

Notons que ces études vont concrétiser les engagements pris par le Congo lors de la 21e conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, tenue à Paris, en 2015.

Le projet d’atténuation fonds vert climat, initié par le ministère de l’Economie forestière, a une dimension transversale et vise à apporter un appui dans l’aménagement du territoire et la réforme foncière. Il contribue aux objectifs de la politique forestière, de la loi forestière, de la stratégie et du plan d’actions Redd+ au Congo. Ce projet répond aussi aux ODD.