Congo-Arabie saoudite : échange entre Isidore Mvouba et Mohamed Al Juhania

Le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, s’est entretenu le 16 février à Brazzaville avec Mohamed Al Juhania, consul du Congo à Djeddah, en Arabie saoudite.

 

Les deux personnalités ont échangé sur le développement du secteur privé dans les deux pays.

« Aujourd’hui, avec le président de l’Assemblée nationale, nous avons échangé sur tout ce qui est secteur privé entre nos deux pays ; Il y a certes des accords qui existent déjà et, avec l’ouverture dans les prochains jours de l’ambassade d’Arabie saoudite au Congo, il y aura de nombreux échanges dans beaucoup de domaines », a déclaré le diplomate saoudien, se réjouissant d’avoir été reçu par le président de l’Assemblée nationale.

Nommé consul honoraire du Congo en Arabie saoudite depuis 2004, Mohamed Al Juhania a visité le Congo pour la première fois en 2006 et s’est dit satisfait des changements intervenus aujourd’hui en 2023.

Congo et l’Arabie saoudite veulent signer de nouveaux accords

Des hommes d’affaires saoudiens sont attendus à Brazzaville dans les projets jours pour prospecter les opportunités d’investissement dans le secteur fluvial.

 

Le sujet a été évoquée le 14 février 2023, à Brazzaville entre le ministre de l’Economie fluviale, Guy Georges Mbaka, et le consul du Congo à Djeddah, en Arabie saoudite, Mohammed El Jouhani.

« On a échangé sur les projets d’investissement entre nos deux pays. Le Congo dispose d’un fleuve riche. Nous sommes donc en train d’organiser une visite des hommes d’affaires saoudiens au Congo. On a aussi proposé au ministre d’arranger une visite des hommes d’affaires congolais en Arabie saoudite pour se faire une idée du paysage économique », a indiqué le consul au micro d’adiac-congo.com

Outre le volet économique, l’ouverture des ambassades entre le Congo et l’Arabie saoudite ainsi que d’une représentation diplomatique du Congo dans son pays est en perspective.

Rappelons que c’est depuis février 1999 que les deux pays ont établi des relations diplomatiques.

Le Congo et l’Arabie saoudite consolident leurs relations

Riyad et Brazzaville ont établi leurs relations diplomatiques, en 1999, et sont disposés à les consolider pour le bien-être des peuples saoudien et congolais.

En séjour de travail à Riyad, capitale d’Arabie saoudite, le président Denis Sassou N’Guesso a eu des entretiens, le 25 mars, au palais d’Al Yamamah, avec sa majesté Salman Bin Abdelaziz Al Saoud. Les deux hommes d’Etat ont évoqué le renforcement de la coopération entre l’Arabie saoudite et le Congo, puis fait le tour d’horizon des sujets de politique internationale, en particulier la crise libyenne et la lutte contre le terrorisme.

S’agissant de la coopération entre les deux pays, le roi Salman Bin Abdelaziz Al Saoud et le président Denis Sassou N’Guesso ont exprimé leur volonté de consolider la coopération bilatérale, notamment en œuvrant ensemble dans les domaines commerciaux, pétrolier et agricole. Il a été également question de l’aide que l’Arabie saoudite pourrait apporter au Congo à travers le fonds saoudien de développement, qui finance, par ailleurs, divers projets à travers le monde.

Observateur au sein de l’Organisation des pays producteurs et exportateurs du pétrole, le Congo tente de diversifier ses partenaires dans ce domaine en mettant en place une stratégie globale d’ouverture aux Etats du golfe. Dans ce sens, le président Denis Sassou N’Guesso a échangé avec Amin Nasser Ben Hamad Al-Nasser, président directeur de la société Aramco, spécialisée dans l’exploitation du pétrole et du gaz. Avec un chiffre d’affaires de 318 milliards de dollars en 2015, cette compagnie saoudienne d’hydrocarbures est de loin la première compagnie pétrolière mondiale avec une production de 10,5 millions de barils par jour. Le Congo pourrait logiquement rechercher son appui pour une meilleure coopération dans le domaine pétrolier.

Pour ce qui est de la Libye, le chef de l’Etat congolais a réitéré à son interlocuteur sa volonté de voir la crise en cours dans ce pays être résorbée à travers le processus du dialogue enclenché depuis plusieurs mois sous l’égide de la communauté internationale et de l’Union africaine. Evoquant la lutte contre le terrorisme en Afrique, le roi Salman et le président Denis Sassou N’Guesso ont convenu de l’urgence de bâtir un front logistique commun contre ce fléau et de sensibiliser, de façon continue, les couches juvéniles au vrai rôle de la religion islamique.