Congo : suspension des activités à la morgue de Djiri

Cette fermeture momentanée est due au non-respect du cahier de charges par l’hôpital général de Djiri en violation des termes de contrats conclus.

 

La morgue de l’hôpital général de Djiri à Brazzaville a suspendu ses activités. Pour cause, la compagnie privée chargée de la gestion de cet établissement, La Main Verte, évoque l’ingérence de ce centre hospitalier dans la prise en charge des personnes décédées.

La Main Verte, la société privée en charge de la gestion de la morgue de l’hôpital général de Kombo, dans le 9e arrondissement Djiri, à Brazzaville, a décidé d’arrêter les opérations de dépôts de corps et activités connexes, apprend-on de Vox Congo.

Cette fermeture momentanée est due au non-respect du cahier de charges par l’hôpital général de Djiri en violation des termes de contrats conclus en mai dernier avec La Main Verte.

« La Main Verte et l’hôpital général de Djiri ont signé un contrat de trois ans pour gérer la morgue de cet hôpital. Mais sur le terrain, il y a des dérapages au niveau de la feuille de route », a déclaré Mpemba Bassy Bassy, secrétaire général de La Main Verte.

L’hôpital de Djiri est accusé d’injonction par La Main verte.

« On ne peut plus continuer comme ça, parce que l’hôpital ne veut pas collaborer avec La Main Verte. Ce n’est pas possible. Tous les corps sont malheureusement transférés au CHU [Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, ndlr]. C’est inexplicable », s’insurge Céleste Itoua, coordinatrice de la Morgue de Djiri.

Une fermeture qui n’est pas sans conséquence sur le personnel de cette morgue qui se retrouve au chômage.

 

Festival Bimoko : ouverture de la deuxième édition

Ce rendez-vous culturel qui a pour objectif de prôner le retour aux sources et valeurs ancestrales, se déroulera du 25 au 29 juillet au sein du village de Singa Banana, dans le district de Boko.

C’est par une conférence de presse que le festival a ouvert ses et a transporté des organisateurs de Brazzaville pour Boko où les activités ont débuté la nuit du 25 juillet autour d’un feu et des histoires savoureuses. « Revalorisons les cultures ancestrales oubliées », c’est le thème choisi cette année pour déployer le festival Bimoko qui signifie retrouvailles, vivre ensemble. Comme à l’accoutumée, ce sera des rencontres-causeries, soirées de contes, animations de griots, spectacles de danse folklorique, projections cinématographiques éducatives, parades littéraires et biens d’autres en vue de reconsidérer la culture et les traditions ancestrales oubliées.

Si la première édition a été assez fructueuse, Bimoko 2 est un challenge qui entend réconcilier les populations citadines avec leurs richesses culturelles et pour ceux des campagnes, les aider à conserver leur patrimoine culturel en vue de le transmettre de génération en génération.  « Il s’agit d’aller fouiller dans le passé en vue de vivifier les us endormis et de ramener à la surface les valeurs et richesses des différentes tribus congolaises. Bimoko veut être un pont entre le passé, le présent et le futur à travers des partages fructueux par la parole, le langage corporel et le patrimoine ancestral », a déclaré Jennifee Leslynna Bery, promotrice du festival.

La délégation en destination de Boko était composée de Célestin Ganongo, directeur du Cercle culturel Sony-Labou-Tansi, et de quelques artistes membres de l’association, Tanya Makaou, Bourge Khalifa Biziki, Grâce Tengo, Celia Mboukou. Par ailleurs, la deuxième édition de Bimoko, dans la catégorie conte, a pour invités : Martial Kouamo du Cameroun, Félix N’Dia de la Côte-d’Ivoire et Sunda Masampu, alias S. Konde de la République démocratique du Congo.

Bimoko est un festival initié par Minawa Arts. Ce dernier est une association culturelle qui regroupe plusieurs disciplines telles que la comédie, le cinéma, le conte avec marionnettes, etc. œuvrant pour la revalorisation de la culture et des traditions ancestrales, congolaises en particulier et africaines en général, oubliées. Sa présidente, Jennifee Leslynna Bery, plus connue sous le nom de Lyna de Pepito, est une artiste comédienne, conteuse, écrivaine et cinéaste, qui multiplie des initiatives pour que le Congo brandisse fièrement partout l’étendard de sa beauté artistique et culturelle.

Notons qu’en prélude au festival Bimoko, une soirée du même nom s’était tenue en mars dernier au Cercle culturel Sony-Labou-Tansi. Une initiative qui vise à développer le brassage culturel entre les artistes, autour du feu et dans une atmosphère du village, en harmonie avec la tradition ancestrale.

Travaillant en étroite collaboration avec le ministère de la Culture et des Arts ainsi que d’autres partenaires, Bimoko, en tant que festival itinérant, entend se déplacer de Boko pour un autre district l’année prochaine. Minawa arts reste disponible, garantit Leslynna Bery, pour tout partenariat et pour tous ceux qui souhaiteraient accueillir le festival dans leur village afin de faire valoir leurs traditions.

Brazzaville : lancement de l’OSTA City Walk 2018

L’organisation du sport et du travail en Afrique débute sa marche sportive internationale ce 29 Avril 2018 à Brazzaville.

L’organisation du sport du travail en #Afrique (OSTA), est une organisation panafricaine créée en 2001 dont le siège se trouve à Yaoundé au Cameroun. Cette organisation va commencer ses activités le 29 Avril 2018 à Brazzaville au Congo. La jeunesse sportive en Afrique est très active lors des compétitions internationales en général, en outre mettre en évidence le potentiel de ces acteurs du sport est primordial pour l’Afrique. Plusieurs pays en Afrique font partie de l’OSTA et s’adonnent librement aux activités que proposent cette organisation panafricaine.

Les prochaines échéances mises sur pied par cet organisme vont s’étendre sur plusieurs destinations, dans différents pays du continent africain.

Sur ce, l’ONCST (organisation nationale culture sport et travail de Tunisie) a organisé le 31 Mars 2018, la marche sportive internationale de l’OSTA surnommée « OSTA City Walk 2018 » à Kebili. Plus de 2000 participants y ont pris part et ont pu profiter des différentes animations culturelles et gastronomiques organisées autour de cette activité. Durant cette marche utile et ponctuelle de l’OSTA, les populations présentes ont pu apprécier cet échange et ce partage culturel autour d’un repas. Cet esprit de communion et de partage est sans nul doute l’imagerie conceptuelle dont l’organisation met un accent à chacune de ses sorties.

L’OSTA ou la pratique du sport responsable en Afrique

Après cette marche significative organisée par l’ONCST à Kebili, l’OSTA félicite ses membres, ses dirigeants et son président monsieur Mounir Smida (vice-président de l’OSTA), pour le démarrage très réussi de ce programme continental.

Ordre de Malte France : Yann Baggio satisfait des actions menées au Congo

En séjour à Brazzaville, Yann Baggio exprime sa satisfaction aux activités de sa structure développées en République du Congo, notamment dans la ville capitale et le département de la Likouala.

Que peut-on retenir de l’Ordre de Malte France ?

L’Ordre de Malte France est la section française de l’activité internationale de l’Ordre de Malte au niveau mondial qu’est l’Ordre souverain de Malte. C’est une association française qui rassemble des salariés, des bénévoles et des chevaliers de Malte pour agir au profit des personnes les plus pauvres dans le domaine de la santé. Son action est à la fois en France et dans les pays francophones.

Quelles sont les activités que vous avez menées en dehors de la France ?

L’action de l’Ordre de Malte France se découpe en deux parties : la première en France dans le domaine médical à travers des soins dans les maisons médico-sociales, donc en faveur des personnes âgées dépendantes ou atteintes des maladies comme celle d’Alzheimer, des personnes qui sont handicapées, voire celles ayant des maladies particulières comme l’autisme qui affecte beaucoup de personnes. On s’occupe aussi des personnes qui sont dans la rue, sans ressources.

A l’étranger, l’Ordre de Malte poursuit son action dans le domaine hospitalier. Dans les pays francophones, notre action est essentiellement portée en Afrique noire, dans une vingtaine de pays, en Asie aussi dans les anciens pays francophones où nous agissons contre la lèpre. Les soins sont apportés à la rééducation et à la chirurgie nécessaires pour permettre aux lépreux de retrouver une vie sociale, d’être autonomes dans leur vie et de pouvoir réaliser ce qu’ils avaient perdu du fait de leur maladie.

Nous développons des activités dans le domaine des soins médicaux avec des hôpitaux, des dispensaires, des maternités que nous gérons nous-mêmes au travers d’un accord avec le ministère de la santé du pays dans lequel nous sommes installés. C’est en fait, une coopération entre l’Ordre de Malte et le ministère de la santé. Ce n’est jamais une action isolée de l’Ordre de Malte. Nous travaillons au service de la population en soutien à l’action que mène l’Etat dans son propre pays.

Que peut-on savoir des interventions de l’Ordre de Malte au Congo ?

Nous menons deux programmes dans le pays dont l’un, plus ancien, à Brazzaville, dans un dispensaire à l’église Saint-Kisito (Makélékélé). Près d’une quinzaine de salariés permanents travaillent dans ce dispensaire qui permet d’offrir des soins à la population pauvre. Nous destinons ces soins plus particulièrement aux femmes et aux enfants considérés comme les personnes les plus fragiles. Ce dispensaire possède un médecin permanent, un cabinet de consultation gynécologique et pour des femmes enceintes avec du matériel échographique moderne.

Il apporte aussi des soins courants destinés à tous les patients. C’est un dispensaire qui fonctionne depuis plusieurs années et a déjà permis de réaliser dix-huit mille actes médicaux qui sont soit des consultations médicales avec un médecin, soit des soins donnés par des infirmiers, soit des dispensations des médicaments. Toutes ces activités connaissent un développement et on sent que la population apprécie non seulement les soins  mais aussi ce dispensaire. C’est un succès dont nous sommes très fiers.  

L’autre programme, nous l’avons démarré l’année dernière dans le département de la Likouala. C’est un programme visant à aider la population autochtone qui n’a pas accès aux soins. Notre objectif, c’est de développer pendant trois ans des centres de soins pour cette population, afin de lui permettre d’avoir un minimum de soins. Il faut savoir que ces peuples autochtones ont un taux de mortalité infantile deux fois supérieur à celui du reste de la population. Par ailleurs, on essaie aussi de les accompagner vers leur autonomisation à travers l’exploitation du miel de façon plus rationnelle et la récolte du poivre sauvage. En cultivant ce poivre, par exemple, ces derniers obtiendront des meilleurs résultats et pourront mieux le commercialiser et avoir plus de ressources pour leur autonomisation. Ce programme a été engagé avec les ressources de l’Ordre de Malte et de l’Agence française de développement.

Quelles sont les raisons de votre visite à Brazzaville ?

Je suis venu à la demande de madame le ministre de la Santé qui voulait renouveler les accords que nous avions avec ce ministère ; de telle sorte que ceux-ci prennent plus d’importance et que la façon de travailler en commun soit écrite de manière plus ferme. Nous sommes contents de ces accords qui vont permettre de développer notre action et de l’inscrire dans la pérennité. Je suis aussi venu pour montrer que nous nous sommes installés pour travailler dans la perspective de développement. Dans les pays d’Afrique où nous opérons, nous sommes dans une perspective de coopération sanitaire de très long terme. J’ai été récemment à Dakar, au Sénégal, pour commémorer l’installation d’un hôpital qui y existe depuis cinquante ans. Nous sommes au Bénin aussi depuis 1968 et c’est le cas de la plupart de nos hôpitaux. Nous travaillons au profit du pays, en accord avec le gouvernement et dans un souci de continuité. C’est ce message que je voulais réaffirmer en venant ici au Congo.           

Vous venez de visiter le Musée Galerie du Bassin du Congo. Qu’est-ce que ce lieu vous inspire ?

Je suis étonné de la qualité des pièces qui sont présentées. Je trouve que vous avez associé d’ethnographies tout à fait remarquables, des pièces historiques qui traduisent les différentes régions, une très grande variété. Il n’y a pas que seulement le Congo et la République démocratique du Congo, mais aussi d’autres pays. Je trouve que votre musée est riche et les pièces présentées sont de grande qualité.

L’autre chose que j’ai remarquée, j’admire les politiques d’ouverture à l’art moderne. Parce que l’art ancien, c’est bien de savoir le conserver, on a besoin de nos racines dans ce domaine. Je trouve bien qu’on puisse aussi mettre en valeur la création, l’inventivité de ces artistes. J’aime bien ce que vous avez fait. Je souhaite beaucoup de succès à tous ces artistes et à votre musée. Qu’il soit plus connu et puisse avoir un maximum de gens qui le visitent ; des gens qui habitent le Congo pour qu’ils retrouvent aussi leurs racines. La France a toujours été intéressée par cela. On a le musée du Quai Branly à Paris, je pense un des plus beaux dans le monde sur les arts, les arts anciens de ce pays. J’espère que le gouvernement du Congo utilisera vos compétences et vos pièces pour les mettre aussi en valeur au niveau national.