Pool Malebo Music Awards : la deuxième édition se tiendra

Prévue pour le mois de novembre 2020 dans la capitale congolaise, la tenue de la deuxième édition de Pool Malebo Music Awards ne cesse de susciter des interrogations au regard de la situation sanitaire actuelle.

La crise sanitaire qui sévit à travers le monde a perturbé tous les grands rendez-vous politique, économique, sportif et socio-culturel regroupant plus d’une cinquantaine de personnes. Dans la majorité des pays interviendra un déconfinement progressif. Vu sous cet angle, la deuxième édition prévue en novembre 2020 pourra avoir lieu si seulement le tout redevient à la normale. Cependant, la grande question que l’on se pose est celle de savoir si les organisateurs du Pool Malebo Music Awards auront du temps matériel pour les préparatifs de l’événement et, surtout, s’ils mobiliseront les moyens nécessaires pour la bonne tenue de cette soirée.

A cette question, le coordonnateur de Pool Malebo Music Awards de la République du Congo, Hugues Vogel Goma Tsonda, rassure de la tenue de l’édition : « Nous restons positifs pour la tenue de la deuxième édition de Pool Malebo Musica  à Brazzaville si les conditions s’y prêtent, en dépit de la situation sanitaire liée au Covid-19.» Rappelons que le concept Awards Pool Malebo a été créé pour valoriser la culture sur les deux rives du fleuve Congo, afin d’amener les deux pays à réclamer dans l’avenir la place qui est la leur, celle du bastion de la musique africaine.

Festival Bimoko : ouverture de la deuxième édition

Ce rendez-vous culturel qui a pour objectif de prôner le retour aux sources et valeurs ancestrales, se déroulera du 25 au 29 juillet au sein du village de Singa Banana, dans le district de Boko.

C’est par une conférence de presse que le festival a ouvert ses et a transporté des organisateurs de Brazzaville pour Boko où les activités ont débuté la nuit du 25 juillet autour d’un feu et des histoires savoureuses. « Revalorisons les cultures ancestrales oubliées », c’est le thème choisi cette année pour déployer le festival Bimoko qui signifie retrouvailles, vivre ensemble. Comme à l’accoutumée, ce sera des rencontres-causeries, soirées de contes, animations de griots, spectacles de danse folklorique, projections cinématographiques éducatives, parades littéraires et biens d’autres en vue de reconsidérer la culture et les traditions ancestrales oubliées.

Si la première édition a été assez fructueuse, Bimoko 2 est un challenge qui entend réconcilier les populations citadines avec leurs richesses culturelles et pour ceux des campagnes, les aider à conserver leur patrimoine culturel en vue de le transmettre de génération en génération.  « Il s’agit d’aller fouiller dans le passé en vue de vivifier les us endormis et de ramener à la surface les valeurs et richesses des différentes tribus congolaises. Bimoko veut être un pont entre le passé, le présent et le futur à travers des partages fructueux par la parole, le langage corporel et le patrimoine ancestral », a déclaré Jennifee Leslynna Bery, promotrice du festival.

La délégation en destination de Boko était composée de Célestin Ganongo, directeur du Cercle culturel Sony-Labou-Tansi, et de quelques artistes membres de l’association, Tanya Makaou, Bourge Khalifa Biziki, Grâce Tengo, Celia Mboukou. Par ailleurs, la deuxième édition de Bimoko, dans la catégorie conte, a pour invités : Martial Kouamo du Cameroun, Félix N’Dia de la Côte-d’Ivoire et Sunda Masampu, alias S. Konde de la République démocratique du Congo.

Bimoko est un festival initié par Minawa Arts. Ce dernier est une association culturelle qui regroupe plusieurs disciplines telles que la comédie, le cinéma, le conte avec marionnettes, etc. œuvrant pour la revalorisation de la culture et des traditions ancestrales, congolaises en particulier et africaines en général, oubliées. Sa présidente, Jennifee Leslynna Bery, plus connue sous le nom de Lyna de Pepito, est une artiste comédienne, conteuse, écrivaine et cinéaste, qui multiplie des initiatives pour que le Congo brandisse fièrement partout l’étendard de sa beauté artistique et culturelle.

Notons qu’en prélude au festival Bimoko, une soirée du même nom s’était tenue en mars dernier au Cercle culturel Sony-Labou-Tansi. Une initiative qui vise à développer le brassage culturel entre les artistes, autour du feu et dans une atmosphère du village, en harmonie avec la tradition ancestrale.

Travaillant en étroite collaboration avec le ministère de la Culture et des Arts ainsi que d’autres partenaires, Bimoko, en tant que festival itinérant, entend se déplacer de Boko pour un autre district l’année prochaine. Minawa arts reste disponible, garantit Leslynna Bery, pour tout partenariat et pour tous ceux qui souhaiteraient accueillir le festival dans leur village afin de faire valoir leurs traditions.

Festival Maloba: les portes de la deuxième édition sont ouvertes à Brazzaville

L’événement sera organisé, du 29 avril au 4 mai, au Palais des congrès, par l’association du Festival international de théâtre, de danse et de cirque du Congo (Fithédac).

Artistes nationaux et internationaux présenteront, pendant six jours, leurs spectacles au grand public. Le festival Maloba (les paroles), réinventera un tout nouvel arbre à palabre, sorte de « mbongui » ou rassemblement moderne, où des conteurs venus de divers horizons, munis de leurs mots (le théâtre), de leurs corps (la danse) et de leurs fantaisies (le cirque) conteront le monde actuel.

S’agissant du théâtre, les pièces seront jouées par Jean-Pierre Makosso, la compagnie « Les pétroliers », la compagnie « Issima », le théâtre des arts libres, le théâtre Nat Congo, le Centre de formation et de recherche en art dramatique (Cfrad) de la République du Congo et la compagnie « Ndossi » du Gabon.

Pour la danse, le festival connaîtra la participation de plusieurs groupes du Congo et d’ailleurs, parmi lesquels Musée création, Ballet Louzolo, Compagnie Kiwisana et biens d’autres.

La magie du cirque, quant à elle, se partagera par les Fire girls: Mayola Doless et Mélissa Pembellot, le flair bar tender et jongleur Savy Ombandza, le contorsionniste Arnold Baosso et la compagnie kino-française Accrobantou.

Le festival entrera également dans les écoles grâce à une programmation, jeune public, dédiée aux élèves du primaire, collège et lycée. Et à travers une journée spéciale intitulée « L’art au féminin », cet événement mettra en lumière le travail des artistes femmes.

Festival itinérant, les activités se dérouleront de façon successive ou simultanée dans plusieurs sites retenus, à savoir le Palais des congrès, le cercle culturel Sony-Labou-Tansi, le gymnase de Gampo-Olilou, le gymnase de Makélékélé, l’esplanade de la télévision, à Nkombo, et les salles de quartier à Talangaï et Poto-Poto.

Hormis les spectacles, cette année, ce festival organisera une formation d’ingénieur son et lumière en coopération avec le Cfrad, des rencontres professionnelles sur différentes thématiques, mettant en contact les artistes et producteurs d’événements culturels, les artistes entre eux, et un village-artistique animé tous les soirs par des groupes de musique congolais.

En ces lieux des retrouvailles pour les festivaliers, il sera possible de se restaurer de plats typiques congolais, tout en profitant de moments de distraction et de convivialité. Des produits locaux et artisanaux y seront exposés et mis en vente.

« Par cette rencontre, je nourris l’espérance de voir naître de nouveaux liens, de nouveaux métissages issus des traditions congolaises et d’autres pays dans des structures d’échanges dynamiques où chacun s’enrichira au contact de l’autre », espère Hugues Serge Limbvani, directeur du Fithedac et promoteur du festival Maloba.