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Congo : vers la construction d’une deuxième raffinerie à Pointe-Noire

Le projet qui vise à couvrir les besoins nationaux et à faire du Congo un exportateur des produits raffinés aura…

Le projet qui vise à couvrir les besoins nationaux et à faire du Congo un exportateur des produits raffinés aura une capacité de 2,5 millions de tonnes par an.

Le Congo va se doter d’une deuxième raffinerie dans la ville de Pointe Noire, grâce à une convention de financement signée avec la société chinoise Beijing Fortune Dingheng. D’une capacité de 2,5 millions de tonnes par an, le projet vise à couvrir les besoins nationaux et à faire du Congo un exportateur des produits raffinés. Mais, les experts appellent à la bonne gouvernance et surtout au respect de l’environnement.

Il est difficile de trouver du pétrole lampant dans les stations-service de Brazzaville. Certaines stations ont même supprimé les pompes de livraison de ce produit. La Congolaise de raffinage (Coraf), première raffinerie opérationnelle depuis 1982, ne couvre que 70% des besoins du pays qui va se lancer dans la construction d’une deuxième raffinerie.

Alphonse Obami, conseiller des missions, chargé de l’aval pétrolier au ministère des hydrocarbures : « Selon nos estimations, il serait fort probable qu’au premier trimestre 2021 les travaux de cette deuxième raffinerie commencent. »

Alphonse Obami explique les raisons qui poussent les autorités à monter cette deuxième raffinerie. « C’est pour répondre aux besoins croissants de notre industrie et aux besoins croissants de notre population en carburants. » Elle pourrait jouer un rôle plus important. « Nous sommes rassurés, nous exporterons les produits pétroliers dans la sous-région, et pourquoi pas sur le marché mondial. »

Le montant de la convention de financement de cette raffinerie modulable, qui sera implantée dans la zone économique spéciale de Pointe-Noire, n’a pas été révélé. Ses caractéristiques ont été présentées par Sen Shao, représentant de la société chinoise : « La société envisage d’installer une raffinerie, qui aura une capacité nominale de raffinage de 2 500 000 tonnes/an. Le modèle-type est celui d’une raffinerie modulable dont les produits finis seront principalement les essences et gazoles de qualités supérieures, les gaz de pétrole Liquéfiés, les fiouls légers, les pétroles lampants. », affirme M. Shao.

Coordonnateur national de la Campagne « Publiez Ce Que Vous Payez », Christian Mounzéo reste quant à lui préoccupé par la gouvernance et la gestion de l’environnement : « Il est utile de solder avant tout l’ensemble des problèmes en ce qui concerne la gouvernance de cette filière (du pétrole NDLR). Par ailleurs, n’oublions pas qu’il y a une réputation pour les entreprises asiatiques, chinoises notamment, qui sont d’une certaine façon peu soucieuses des préoccupations des questions liées à la gestion de l’environnement. »

En termes de raffinage, le Congo n’utilise officiellement que 10% de sa production pétrolière estimée entre 300 000 et 350 000 barils par jour.