Congo : campagne de sensibilisation contre les violences faites aux femmes

L’initiative a été officiellement été lancée le 29 septembre à Brazzaville par le réseau africain des jeunes et adolescents en population et développement (Afriyan-Congo).

 

A Brazzaville, l’Afriyan-Congo vient de lancer une campagne contre les violences basées sur le genre (VBG). Cette initiative est orientée en milieu jeune. L’opération de sensibilisation a débuté le 29 septembre 2021. Elle a pour objectif d’éveiller la conscience de la population sur l’urgence  et la nécessité de combattre les abus  et harcèlements sexuels sur la jeune fille.

Pour Jean Claude Mouvioyi, conseillé à la jeunesse et à l’éducation physique, les violences physiques et psychiques perpétrées par l’homme sur la jeune fille, constituent une atteinte grave aux droits de l’homme. Cette campagne qui est organisés en réseaux durera dix jours puis se déroulera à 70% sur les réseaux sociaux.

Notons que l’opération  ne couvre pas pour l’instant toute l’étendue du territoire national. Elle ne concerne que les villes, notamment Brazzaville, Pointe-Noire et Ouesso.

 

 

 

 

Lutte contre les violences faites aux femmes : l’ACAS et l’UNESCO font de la sensibilisation leur cheval de bataille

À l’instar d’autres pays à l’échelle mondiale engagés dans la lutte contre les violences faites aux femmes, la République du Congo ne reste pas en marge de ce combat.

C’est en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes qu’une campagne de sensibilisation de 16 jours – 25 novembre au 10 décembre 2020 – a été mise sur pieds au Congo. L’initiative est de l’ l’Association congolaise pour l’assistance sociale (ACAS) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO).

Ces 16 jours d’activisme sont aussi une occasion  pour le gouvernement congolais, les organismes internationaux et les acteurs de la société civile d’initier et maximiser les actions de sensibilisation, et de mobilisation contre les violences faites aux femmes et à la jeune fille.

Il faut le dire, les violences à l’égard des femmes continuent d’être un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix et à la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles.

Engagée en première ligne sur les questions du genre, l’Association congolaise pour l’assistance sociale organise une série d’activités sur le terrain dans les écoles…, qui consiste à assister les victimes et dénonciation des faits. Cette association distribue des prospectus relatifs à la lutte des violences faites à l’égard des femmes.

Pour aller plus loin dans ce combat et ses partenaires (UNESCO, gouvernement…) ont mis sur pied un spot de sensibilisation. Spot dans lequel plusieurs acteurs, leaders d’opinion invitent la communauté à s’engager dans la lutte afin d’inverser la tendance de ces pratiques  en République du Congo.

Yoan Ibiliki, président de l’ACAS lance un appel aux victimes. Elle leurs demande de briser le silence, de prendre la parole et dénoncer ces comportements déviants en appelant les numéros verts, 117 pour joindre la police, 1444 du ministère de la promotion de la femme et le 118 pour le compte des sapeurs-pompiers.  Des dispositions sont prises pour accompagner les victimes.

Bon à savoir, Outre l’UNESCO à ses côtés, l’ACAS mène ses actions avec l’apport du ministère de la santé, de  la promotion de la  femme et de l’intégration de la femme au développement, et  le Fonds des nations pour la population.

Congo : Florys Doungangoye derrière les barreaux

Ce colonel séjourne depuis quelques jours à la maison d’arrêt de Brazzaville pour violences sur sa compagne.

Florys Doungangoye est actuellement enfermé à la maison d’arrêt de Brazzaville.  Sa compagne l’accuse de violences conjugales et sa plainte a été corroborée par les témoignages de plusieurs personnes. Selon les témoins, le colonel se serait montré très violent envers sa partenaire.

« Gifles, coup de poing, coups de pied au ventre et au visage, les cheveux tirés, les menaces de mort », sont là, la listes des propos employés par ce dernier lorsqu’il la violente. C’est après la déposition de son épouse auprès des autorités qu’il a été interpellé.

En République Démocratique du Congo, suite à la récurrence des violences faites aux femmes, le gouvernement a pris des dispositions pour y mettre un terme. Les violences faites aux femmes sont sévèrement punies par la justice. C’est d’ailleurs à cet effet qu’un numéro vert, le 1444 a été récemment lancé à Brazzaville. Il permet d’alerter les autorités en lorsqu’une femme fait face à une telle situation.

Violences faites aux femmes : la police se dote de deux nouveaux documents

La cérémonie officielle de remise de ces guides de travail aux policiers a eu lieu samedi le 09 juin et a été présidée par le ministre du plan et de la statistique, Olga Ingrid Eboucka-Babakas.

La ministre du Plan et de la statistique, Olga Ingrid Eboucka-Babakas, a présidé, le 9 juin à Brazzaville, la cérémonie de remise officielle du « Guide de formation des agents de la police à la gestion de la violence faite aux femmes » et les « Directives sur les interventions de la police dans la gestion de la violence basée sur le genre ».

Les deux documents de travail sont, selon le coordonnateur du projet, le colonel de police Jean Roger Kouni-Okogna, le résultat d’une année de travaux réalisés par une équipe multisectorielle, dans le cadre de l’accord signé en octobre 2016 entre le ministère de l’Intérieur et la représentation du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) au Congo.

« La remise de ces documents à la police constitue un moment particulier. C’est une occasion de remercier le ministre de l’Intérieur et la représentante du Fnuap au Congo, qui ont su conduire et accompagner mon équipe tout au long de ce processus, en combinant, de façon subtile, observations et encouragements », a indiqué le colonel Jean Roger Kouni-Okogna.

De son côté, la ministre du Plan, qui a représenté le ministre de l’Intérieur, a interpellé les animateurs du projet à étendre leurs recherches sur l’ensemble du territoire national afin qu’aucune catégorie sociale ne soit oubliée dans la prévention et la gestion de la violence fondée sur le genre, notamment les femmes rurales et autochtones, a-t-elle déclaré.

La représentante du Fnuap au Congo a exprimé la même idée, dans son mot liminaire.  Barbara Laurenceau a annoncé que les animateurs de ce projet sont en train de créer une banque de données statistiques des personnes victimes des violences de tous genres, sur l’ensemble du territoire national, pour permettre à la police d’avoir une cartographie réelle des violences fondées sur le genre.

En parcourant ces deux documents, on est marqué par l’importance que le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation accorde à la question de la prévention et de la gestion de la violence fondée sur le genre, lorsqu’il écrit, dans la préface :« J’exhorte donc l’ensemble du personnel de la police à appliquer, dans toutes ses actions, les normes minimales contenues dans les Directives, afin de veiller à ce que les mesures de prévention et réponse à la violence basée sur le genre soient prioritaires et constituent un élément systématique et incontestable de notre action en faveur de la sécurité, de la santé et du bien-être des femmes et des filles confrontées à ces situations de violences ».