Congo : les tarifs des bus ont augmenté à Pointe-Noire

Pour faire face à la pandémie de coronavirus, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures notamment la réduction de nombre de clients dans les transports. Une mesure qui n’est pas sans conséquence.

A Pointe-Noire, les contrôleurs de bus ont augmenté les prix de transport des bus. Cette flambée des tarifs fait suite à la mesure prise par le gouvernement congolais de limiter le nombre de passagers dans les transports en commun. Il faut dire que celle vise à barrer la voie au cornavirus.

Par exemple de l’arrêt du carrefour de Makayabou à Loandjili jusqu’au centre-ville en passant par le grand marché, certains contrôleurs depuis la semaine dernière demanderaient aux clients 300 FCFA au lieu de 150 F.

D’aucuns parleraient d’une complicité tacite entre les propriétaires desdits bus et les contrôleurs. Ils veulent récupérer  l’argent qu’ils perdent  à cause de la réduction du nombre de passagers. La population appelle les autorités de la ville à trouver une solution.

Notons que cette situation pourrait se répandre dans tout le pays en cette période de déconfinement progressif où des mesures barrières contre le coronavirus appellent à la limitation raisonnable du nombre de passagers dans les transports en commun.

Congo : les transports en commun doublent les tarifs

Pour compenser le manque à gagner dû au respect des mesures barrières qui limitent le nombre de passagers dans les transports en commun les conducteurs font des demi-terrains au grand dam de la population.

Le 18 mai, premier jour de déconfinement, les moyens de transport en commun, notamment les bus et taxis, n’ont pas inondé les artères de Brazzaville comme s’y attendaient les usagers. La circulation a repris timidement, les arrêts de bus sont remplis de passagers dans l’attente des moyens de transport qui arrivent au compte-gouttes, les trajets habituels sont segmentés obligeant les passagers de payer doublement pour atteindre la destination finale. « De Texaco jusqu’à l’arrêt Blacher, j’ai payé 150 FCFA. Pour arriver jusqu’à la gare ferroviaire, j’ai ajouté le même montant, soit 300FCFA au total alors qu’avant on ne payait que 150FCFA sur l’ensemble du trajet », s’est indigné un employé dans un magasin au centre-ville. Les embouteillages observés par endroit dans la capitale sont causés par des véhicules personnels.

De leur côté, les conducteurs sont satisfaits de renouer avec le travail même si les contraintes liées aux mesures barrières ne leur permettent pas de réaliser les recettes journalières. « Nous sommes conscients du danger que constitue la pandémie du Covid-19. Nous portons nos masques en limitant le nombre de passagers tel que prévu par le gouvernement. Mais nous sommes obligés de faire des demi-terrains pour totaliser les recettes et ne pas tourner à perte», a expliqué Armand Matondo, un conducteur de bus desservant l’axe Château-d’eau – La gare à un rythme segmenté.

Lors de l’annonce du plan de déconfinement, le Premier ministre, Clément Mouamba, a rappelé les mesures barrières à respecter dans les transports en commun. « La limitation du nombre des passagers à dix dans les bus de type « Hiace », à deux passagers assis par rangée dans les bus « Coaster », à trente passagers assis dans les petits bus de la STPU et à cinquante passagers assis dans les grands bus de la STPU ; enfin à trois passagers, y compris le chauffeur pour les taxis », a déclaré le chef du gouvernement.

Le port obligatoire du masque pour les chauffeurs, les contrôleurs et les passagers ainsi que la mise à disposition permanente du gel hydroalcoolique pour le chauffeur et le contrôleur dans tous les bus et taxis complètent les mesures barrières à observer dans les transports en commun. A ce sujet, la majorité des transporteurs a respecté les consignes. Ceux qui sont allés à l’encontre des mesures édictées ont été ramenés à l’ordre par les gendarmes et policiers qui, sur le terrain, font respecter la loi pour la sécurité sanitaire de tous.