Congo : Djoson philosophe signe son come-back avec « Multicolor »

Multicolor est le nouvel album de l’artiste musicien, auteur et compositeur congolais Jonathan Mobassi alias Djoson philosophe.

Présenté au public samedi 08 août 2020, cet opus a été réalisé pendant la période de confinement. C’est un mélange de rumba et plusieurs autres genres musicaux.

Pour la présentation de cet album de douze titres réalisés avec son orchestre Super Kolo Mboka, Djoson Philosophe a réuni des journalistes et quelques fans sur la terrasse de la Galerie Bassin du Congo.

« Le choix de ce titre n’est pas un hasard. On a voulu, à travers la musique congolaise, qu’il y ait un brassage : un mélange de la samba brésilienne, la salsa cubaine, du reggae… bref, beaucoup de styles musicaux pour que la musique congolaise ne soit pas monotone. Il faut tuer la monotonie qui tue l’art », explique le musicien.

La sortie de ce disque coïncide avec les préparatifs du soixantième anniversaire de l’indépendance du Congo qui sera célébré le 15 août prochain. Pour l’artiste, depuis les indépendances, la rumba des deux rives du fleuve Congo n’a rien perdu de sa saveur.

« La rumba congolaise est aujourd’hui reconnue comme patrimoine immatériel de l’Unesco. Donc, c’est une richesse pour les deux Congo. Cette rumba se porte à merveille », se réjouit Djoson.

Multicolor, le quatrième album de Djoson Philosophe qui a démarré sa carrière il y a plus de vingt ans dans le folklore.

Congo : début du couvre à Brazzaville et à Pointe-Noire

Depuis lundi 27 juillet, le couvre-feu est déclaré dans les deux plus grandes villes de la république du Congo. Il faut aussi noter que ces capitales sont l’épicentre du coronavirus.

Le 27 juillet dans un tweet, le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla a précisé que le couvre-feu débutait ce même soir à partir de 20 heures, particulièrement à Brazzaville et à Pointe-Noire. Les autres départements du pays devraient entrer plus tard en couvre-feu. Il s’agit pour le gouvernement de corriger certaines mesures de déconfinement progressif. Notons qu’au Congo, la propagation du coronavirus n’est toujours pas maîtrisée.

Le couvre-feu a été ramené de 20 heures à 5 heures du matin. Ce changement fait partie d’une batterie de mesures annoncées le week-end dernier par le gouvernement qui réagit ainsi face à la propagation du coronavirus. Les Brazzavillois et les Ponténegrins habituées à rentrer à 22 heures devraient le faire désormais deux heures plus tôt.

En juin dernier, le gouvernement avait annoncé, dans son plan de déconfinement par paliers, l’ouverture des hôtels, des bars et des restaurants et le début du couvre-feu à 22 heures. Apparemment, ces activités ont permis à la population de prendre d’assaut des lieux de jouissance jusqu’à tard la nuit, se livrant aux boissons alcoolisées et à la danse.

La police a interpellé plusieurs fois dans les boîtes de nuit des jeunes gens dans un état d’ébriété, alors que ces lieux n’ont jamais été autorisés à rouvrir depuis leur fermeture en avril dernier. Des comportements inciviques et propices à la propagation de la Covid-19, selon plusieurs analystes.

Certains critiques estiment par ailleurs qu’il n’y avait aucun lien entre l’augmentation des cas positifs et le couvre-feu. Ils arguent que le virus ne circule pas que de nuit, il n’est donc pas justifié que le couvre-feu soit ramené à 20 heures.

Congo : énième prolongation de l’état d’urgence sanitaire

Le Sénat vient d’approuver la prorogation de l’état d’urgence sanitaire de vingt jours à compter du 30 juillet. C’est de l’une des décisions de la plénière du mardi 28 juillet à Brazzaville.

Le Congo va une fois prolonger l’état d’urgence sanitaire. Les sénateurs ont approuvé cette décision lors de la session plénière du mardi 28 juillet 2020. C’est pour la 6ème fois que l’état d’urgence sanitaire est prorogé en République du Congo.

Il faut dire que c’est la 6ème fois que l’état d’urgence sanitaire est prolongé en République du Congo. Cette mesure n’est donc pas un hasard. Selon le rapport de la Commission affaires juridiques et administratives (CAJA) du Sénat, depuis le 6 juillet 2020, le nombre de personnes déclarées contaminées après tests a plus que doublé en passant de 1550 à 3117.

Selon ledit rapport, à l’exception du département du Kouilou, le coronavirus ne circule presque pas à l’intérieur du pays. La maladie semble s’installer à Brazzaville et Pointe-Noire où elle se développe trop plus vite.

La coordination nationale de riposte à la pandémie a saisie l’occasion pour déplorer un relâchement général des gestes barrières par la population. Notons tout de même que ce relâchement a commencé à s’observer à la suite du déconfinemnt progressif.

L’ambition de la coordination nationale est de porter dans un délai raisonnable, de 1800 tests PCR par jour à plus de 3900. Au mois de juin, 6548 tests ont été réalisés sur l’ensemble du pays contre 3709 au mois de mai et 1407 au mois d’avril.

Le Congo ouvre ces frontières dès le 20 août prochain

C’est l’une des mesures prises vendredi 24 juillet 2020, par la coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus.

Le Congo entend ouvrier ses frontières à partir du 20 août 2020. C’est ce qui en ressort de la réunion de Coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus, qui s’est tenue le 24 juillet 2020 à Brazzaville. Plusieurs autres recommandations ont été prises afin de soutenir l’économie en difficulté du fait de la pandémie du coronavirus.

La Coordination a en outre insisté sur plusieurs mesures spécifiques suite à un relâchement constaté des gestes barrières tant par les populations que par l’ensemble des acteurs impliqués dans le combat contre la Covid-19.

La Coordination a recommandé la réouverture des frontières pour soutenir l’économie. Cette réouverture ne sera effective qu’à la seule condition que les mesures de sécurité, de contrôle sanitaire et de mise en place des équipements adéquats aux frontières soient prises pour assurer la pleine réussite de cette étape cruciale du processus de déconfinement progressif et par palier.

De même, la Coordination a proposé de ramener le couvre-feu dans les villes de Brazzaville et Pointe-Noire de 20 heures à 5 heures du matin et de fermer les marchés domaniaux de Brazzaville et Pointe-Noire tous les mercredis, vendredis et dimanches.

De manière automatique, l’état d’urgence sanitaire pour une nouvelle période de vingt (20) jours,  a été prorogé à partir  du 30 juillet 2020. L’interdiction des rassemblements de plus de cinquante (50) personnes dans les lieux publics et privés, à l’exception des marchés domaniaux et de la participation à une activité autorisée dans le cadre du déconfinement est confirmée.

Par ailleurs, l’observation totale, partout et par tous, de toutes les mesures barrières, le port obligatoire et conforme du masque de protection individuelle, la non-réouverture des établissements d’enseignement fermés, des résidences universitaires et des internats, la non-réouverture des boîtes de nuit et autres lieux de danse, ainsi que l’interdiction des rencontres sportives collectives et des spectacles font partie des recommandations édictées.

La célébration de tous les événements familiaux auront lieu dans l’intimité, en tenant compte du respect de toutes les mesures de prévention et l’exercice des contrôles sanitaires et de la force publique à l’entrée et à la sortie de toutes les villes du pays.

La Coordination nationale a émis le souhait d’une plus grande implication de la force publique afin de faire respecter l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes dans les lieux publics et privés, notamment dans les morgues municipales, aux lieux des veillées mortuaires, dans les cimetières et dans les lieux de culte.

Il a été en outre décidé du financement et de l’organisation d’une vaste campagne de communication dans tout le pays, à travers tous les médias et tous les autres moyens de sensibilisation des populations, par les professionnels de la santé, des sciences sociales et de la communication.

La Coordination a réitéré l’achèvement des travaux, dans les meilleurs délais, dans tous les centres de prise en charge des patients de Covid-19, en les dotant d’équipements et de produits nécessaires pour offrir des soins de qualité aux malades.

Congo : le Covid-organics jugé peu efficace

C’est le résultat de l’étude mené sur le Covid-organics par les responsables de la riposte contre le coronavirus en république du Congo.

Le gouvernement congolais a reçu une importante offre de Covid-organics de la part du gouvernement malgache. Cette recette traditionnelle destinée selon les malgaches à lutter contre la pandémie de coronavirus.

Des analyses chimiques et toxicologiques ont été menées au Congo par des experts. Même si la publication des résultats est encore attendue, les responsables de la riposte contre le coronavirus au Congo jugent ce produit peu efficace et appellent à la prudence quant à sa consommation. Selon leur rapport, ledit produit a été administré à quelques personnes et les résultats ne sont pas concluants.

« Les conclusions penchent vers une efficacité limitée, affirme Alexis Elira Dokekias. Il y a des personnes qui ont pris le Covid-Organics à visée préventive, mais qui se sont infectées. Et dans l’étude curative, malheureusement, il y a des patients qui n’ont pas répondu au traitement. »

Cependant, pour le professeur Alexis Elira Dokekias relativise : « Cela sera prouvé sur des éléments scientifiques parce que je vous donne le rapport de façon préliminaire. Nous sommes des scientifiques, donc, il ne faudrait pas qu’on jette un pavé dans la marre en disant que la recette traditionnelle malgache est mauvaise »

Rappelons que la république du Congo compte 2 633 cas du Coronavirus et a amorcé un déconfinement par palier le 18 mai dernier.

Congo : la police saisie des transporteurs clandestins

Une dizaine de conducteurs des véhicules transportant les passagers de Brazzaville vers d’autres localités du pays ont été arrêtés et présentés au public le 17 juin à Brazzaville par les services de police.

En annonçant le déconfinement progressif, le 16 mai dernier, le gouvernement a subdivisé le pays en deux zones de circulation. Brazzaville et Pointe-Noire constituaient la première du fait de la forte prévalence de contamination à la Covid-19. Sur la base des données épidémiologiques et de l’appréciation des facteurs de risque de propagation de la pandémie, la circulation avait donc été interdite entre ces deux villes et le reste des localités sauf dans les conditions définies par l’autorité compétente.

Certains transporteurs ont foulé au pied cette mesure gouvernementale prise dans le cadre de la riposte à la Covid-19, en organisant clandestinement des voyages entre Brazzaville et d’autres localités du pays. Les sources de la police expliquent que ces derniers utilisent des laisser-passer erronés, délivrés exceptionnellement pendant la période de confinement pour des raisons funéraires. « Quand ces chauffeurs venaient garer les voitures pour embarquer les passagers, ils me disaient qu’ils avaient des laisser-passer. Je me contentais de l’argent à payer au niveau du parking », a expliqué Bouron, gestionnaire du parking situé au Lycée Thomas-Sankara à Talangaï.

Mboko, une des clientes arrêtées, a avoué avoir payé 15000FCFA pour faire voyager sa mère dans une localité du département de la Cuvette.

Pourtant, parmi les transporteurs arrêtés, il y a certains qui ne reconnaissent pas les faits. « J’ai un laisser-passer délivré au niveau de la gendarmerie à Dolisie. Mais c’est déjà expiré. Etant donné qu’il n’est pas encore possible d’en établir un autre, je continue à l’utiliser. Ma voiture n’a que deux places assises, le mécanicien et moi. Je ne transporte que les vivres frais », a déclaré Axel Mambou, un des conducteurs arrêtés.

Pour faux et usage de faux doubler de la violation de l’interdiction de circuler entre les deux villes de la zone et le reste du pays, ces conducteurs encourent des peines prévues par la loi en matière de délit de droit commun au cas où leur culpabilité serait juridiquement prouvée.

Congo : les candidats aux examens d’Etat retournent à l’école

La reprise des cours, intervient quelques semaines après le déconfinement progressif par pallier décidé le 16 mai 2020 par le gouvernement.

Deux mois après la fermeture des écoles au Congo en raison de la crise sanitaire causée par l’épidémie de nouveau coronavirus, les candidats aux différents examens d’Etat ont renoué mardi 02 juin, avec le chemin de l’école.

La reprise des cours, tant pour les établissements publics que privés, intervient quelques semaines après le déconfinement progressif par pallier décidé le 16 mai dernier par le gouvernement congolais qui a imposé le port obligatoire de masque dans les milieux publics fermés et ouverts.

Elle doit obéir, selon lui, au strict respect des mesures barrières afin de briser la chaîne de contamination suivant un protocole sanitaire pour tous les établissements scolaires. Pour éviter la contamination dans ces établissements, le ministère de l’Enseignement a procédé à la désinfection des écoles et au dépistage des enseignants.

Selon le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, Anatole Collinet Makosso, ces cours dureront six semaines et visent à rattraper le troisième trimestre qui devait en principe commencer le 6 avril. L’objectif, a-t-il indiqué, est de boucler la totalité de l’année scolaire qui n’a pu se faire du fait du confinement.

« Pour ce troisième trimestre qui reprend ce 2 juin, il sera question de réviser les notions des deux premiers trimestres et de finaliser le dernier trimestre avant la tenue, en mi-juillet, des examens d’Etat », a précisé Collinet Makosso.

 

Congo-Coronavirus : le Congo multiplie les actions pour faire face à la pandémie

Arrivée d’experts chinois, achat d’importantes quantités de masques, dépistage de masse,… Le Congo entend sonner la fin du coronavirus. Et partant renouer sous peu avec la vie « normale ».

La république du Congo a reçu près d’un million de masques, plus de 40 000 tests, des automates de laboratoires et bien d’autres instruments de lutte contre la pandémie de covid-19.

Avec les 40 000 tests, les dépistages de masse devraient passer de 500 à plus de 1500 tests par jour comme l’a expliqué un responsable du comité de riposte. Cerise sur le gâteau : ces tests ne devraient pas se limiter à la zone dite 1, c’est-à-dire Brazzaville et Pointe-Noire qui concentrent plus de 90 % de cas. Ils s‘étendront à d’autres localités.

Si l’on doit s’attendre à une explosion de cas du fait de ces tests de masse, le Congo pourrait toutefois marquer un pas important vers la circonscription optimale et efficiente du coronavirus.

Le coronavirus qui, depuis la déclaration du premier cas en mi-mars dernier, a déjà touché 567 Congolais dont 161 personnes guéries et 19 décès, d’après les autorités sanitaires. Soit un taux de létalité de 3,35 % et un taux de guérison de 28 %.

Des chiffres qui font du Congo l’un des pays les moins impactés d’Afrique centrale. Un exploit que les autorités congolaises entendent maximiser en s’appuyant sur l’expertise que mettra à leur disposition une délégation de médecins chinois arrivée samedi 23 mai dernier, dans la capitale, Brazzaville.

Pays d’origine du virus, la Chine a pu contenir le coronavirus, selon des observateurs. « Nous avons pris de l’avance sur les autres », se félicitait peu avant la venue de ces médecins à Brazzaville, Ma Fulin, ambassadeur de Chine au Congo. Non sans congratuler ses homologues : « Les dirigeants ont pris de grandes mesures et à temps, ce qui met le pays dans une bonne situation pour l’instant ».

35 personnes parlent à ce sujet

En fin mars, alors que le pays ne comptait que quelque 19 cas pour zéro décès, le président Sassou-Nguesso a décrété l‘état d’urgence en prenant des mesures dont le confinement qui a duré quelque 45 jours.

Au déconfinement, le pays s’est retrouvé avec près de 412 cas dont 110 guérisons et 16 morts. Une situation qui a été imputée en grande partie au non-respect du confinement par les populations. Reste à présent le défi de la sensibilisation dans une société où préjugés et scepticisme se servent de ce que des observateurs appellent « déficit communicationnel » des pouvoirs publics pour faire échec à l’application des mesures barrières.

Congo-déconfinement : le port du masque obligatoire toujours pas respecté

Après un mois et demi de confinement total à cause du coronavirus, les pouvoirs publics ont misé sur le port obligatoire des masques de protection pour limiter la propagation de la maladie au Congo.

Depuis lundi 18 mai, la république du Congo est sous déconfinement partiel. Mais il faut dire que ce déconfinement est accompagné par la mesure du port obligatoire du masque avec comme moyen de répression des amendes à ceux qui ne respecteraient pas les recommandations. Une mesure que plusieurs congolais jusqu’ici ne respectent pas. Le constat est amer lorsqu’on se rend dans des endroits tels que les marchés. Pour ces rares personnes qui en ont,  ils les mettent sur le menton au lieu de couvrir la bouche et le nez.

A ce comportement d’incivisme de la population, s’ajoute une teinte d’incrédulité qui ne croit pas à l’existence de cette maladie d’une part et à la propagation rapide de celle-ci d’autre part. il faut craindre que le nombre de contaminés explose si les mesures drastiques en termes de prévention ne sont pas déployées.

Dans un décret signé mardi par le ministre de l’Intérieur, la police devra s’assurer du port des masques que ce soit chez les piétons que dans les transports. Une vigilance certes saluée mais qui doit s’accompagner d’une campagne permanente de sensibilisation communautaire. Car s’il vrai que d’autres évoquent l’absence de moyens pour se procurer des masques locaux fabriqués par des artisans et vendues entre 500 et 1000 FCFA, la faiblesse d’une communication adaptée dans la lutte contre la pandémie est citée comme facteur ramollissant les efforts déjà déployées.

Le gouvernement qui a fait confectionner 1.500.000 masques entend commencer la distribution de ceux-ci aux personnes ciblées pour que soit opérante cette mesure sans laquelle le plan de deconfinement progressif mis en place serait un échec.

En attendant le début d’un dépistage de masse annoncé par le Premier ministre, le Congo qui compte déjà plus de quatre cents cas de contaminés mise sur la prévention pour stopper la pandémie.

 

Congo : les transports en commun doublent les tarifs

Pour compenser le manque à gagner dû au respect des mesures barrières qui limitent le nombre de passagers dans les transports en commun les conducteurs font des demi-terrains au grand dam de la population.

Le 18 mai, premier jour de déconfinement, les moyens de transport en commun, notamment les bus et taxis, n’ont pas inondé les artères de Brazzaville comme s’y attendaient les usagers. La circulation a repris timidement, les arrêts de bus sont remplis de passagers dans l’attente des moyens de transport qui arrivent au compte-gouttes, les trajets habituels sont segmentés obligeant les passagers de payer doublement pour atteindre la destination finale. « De Texaco jusqu’à l’arrêt Blacher, j’ai payé 150 FCFA. Pour arriver jusqu’à la gare ferroviaire, j’ai ajouté le même montant, soit 300FCFA au total alors qu’avant on ne payait que 150FCFA sur l’ensemble du trajet », s’est indigné un employé dans un magasin au centre-ville. Les embouteillages observés par endroit dans la capitale sont causés par des véhicules personnels.

De leur côté, les conducteurs sont satisfaits de renouer avec le travail même si les contraintes liées aux mesures barrières ne leur permettent pas de réaliser les recettes journalières. « Nous sommes conscients du danger que constitue la pandémie du Covid-19. Nous portons nos masques en limitant le nombre de passagers tel que prévu par le gouvernement. Mais nous sommes obligés de faire des demi-terrains pour totaliser les recettes et ne pas tourner à perte», a expliqué Armand Matondo, un conducteur de bus desservant l’axe Château-d’eau – La gare à un rythme segmenté.

Lors de l’annonce du plan de déconfinement, le Premier ministre, Clément Mouamba, a rappelé les mesures barrières à respecter dans les transports en commun. « La limitation du nombre des passagers à dix dans les bus de type « Hiace », à deux passagers assis par rangée dans les bus « Coaster », à trente passagers assis dans les petits bus de la STPU et à cinquante passagers assis dans les grands bus de la STPU ; enfin à trois passagers, y compris le chauffeur pour les taxis », a déclaré le chef du gouvernement.

Le port obligatoire du masque pour les chauffeurs, les contrôleurs et les passagers ainsi que la mise à disposition permanente du gel hydroalcoolique pour le chauffeur et le contrôleur dans tous les bus et taxis complètent les mesures barrières à observer dans les transports en commun. A ce sujet, la majorité des transporteurs a respecté les consignes. Ceux qui sont allés à l’encontre des mesures édictées ont été ramenés à l’ordre par les gendarmes et policiers qui, sur le terrain, font respecter la loi pour la sécurité sanitaire de tous.

Congo-déconfinement : les frontières restent fermées

C’est l’un des points du plan de déconfinement qui a été présenté aux congolais ce week-end.

Le Congo est sortie de son confinement ce lundi 18 mai 2020, après près de deux mois de restriction de déplacement à cause de la pandémie de coronavirus.

Mais ce retour à la normale n’est pas total. Il s’agira d’un « déconfinement progressif et par paliers », a indiqué ce week-end le Premier ministre, Clément Mouamba. Les frontières resteront donc fermées et les deux principales villes, Brazzaville et Pointe-Noire, resteront isolées du reste du pays.

Ces deux villes sont classées en « zone 1 », c’est-à-dire les plus touchées par la maladie. Dans cette zone, le gouvernement a autorisé « la reprise du travail aux heures aménagées par les employeurs, sans enfreindre le couvre-feu, pour les activités non indispensables ». Le couvre-feu de 20h à 5h du matin y est maintenu ainsi que sur toute l’étendue du territoire congolais, «dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire».

Pour le reste du pays classé en « zone 2 », « toutes les mesures restrictives sont levées, à l’exception du couvre-feu ».

Notons que la république du Congo compte officiellement 412 cas confirmés de coronavirus, 110 guérisons et 15 décès.

Congo : les classes d’examens reprennent les cours le 1er juin

Cette décision est l’une des annonces fortes du plan de déconfinement qui a été présenté aux congolais ce week-end.

Les élèves concernés devront compter au moins six semaines après le début des cours prévu le 1er juin prochain pour commencer les examens. C’est une estimation du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Anatole Collinet Makosso.

Pendant qu’il annonçait le déconfinement progressif et les mesures garantissant son succès, le Premier ministre, Clément Mouamba, a indiqué ce week-end que dans le secteur de l’éducation les élèves des classes d’examen, notamment CM2, 3ème et terminale, vont renouer avec le chemin de l’école à partir du 1er juin dans le strict respect des mesures barrières contre le coronavirus (Covid-19) : distanciation sociale, port obligatoire de masque, lavage régulier des mains.

Pour le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, les examens d’Etat se tiendront en mi-juillet. « Le CEPE peut avoir lieu entre le 7 et le 14 juillet, le baccalauréat entre le 14 et 21 juillet et le BEPC entre fin juillet début août », a-t-il supposé précisant qu’il revient au gouvernement de fixer de façon précise le calendrier définitif des examens d’Etat.

Anatole Collinet Makosso a, par ailleurs, expliqué que les cours qui reprendront le 1er juin permettront de compléter le volume horaire requis, selon la norme pédagogique d’une année scolaire régulière, avant que les élèves ne fassent les examens.

En effet, les cours ont été arrêtés le 18 mars dernier sur l’ensemble du territoire à cause de la pandémie du coronavirus. Le troisième trimestre qui devrait commencer le 6 avril dans l’objectif de totaliser les six semaines pour boucler la totalité de l’année scolaire n’a plus eu lieu. « Ce sont les six semaines restantes que nous reprendrons à partir du 1er juin », a précisé le ministre Anatole Collinet Makosso.

En attendant la reprise des cours, les acteurs du secteur de l’éducation font les derniers réglages de sorte que les mesures barrières soient respectées à la lettre dans les salles de classe.

Congo-coronavirus : le secteur informel entend sortir du confinement

Les coiffeurs, chauffeurs de taxis, tenanciers des restaurants et autres établissements prennent des dispositions nécessaires pour relancer leur business.

A Brazzaville, le secteur informel est à l’arrêt depuis le confinement qui a débuté le 31 mars. L’annonce faite par les autorités gouvernementales de déconfiner par paliers à compter du 16 mai nourrit les espoirs.

Lionel Ndombi est étudiant à la faculté des sciences économiques de l’Université Marien Ngouabi. Mais il dépend en grande partie de son salon de coiffure, presque à ciel ouvert, installé dans le quartier périphérique de Massengo, fermé depuis que le confinement est en vigueur.

« Je ne fonctionne plus depuis près de 45 jours, mon activité est bloquée. Cela se passe très mal parce que depuis 45 jours mes ciseaux sont rangés : je ne fonctionne plus, je n’ai plus de clientèle. Le confinement est un moment très défavorable pour moi parce que je ne gagne absolument rien, je n’ai plus de clientèle et plus de recettes non plus », témoigne Lionel, le cœur serré.

C’est avec impatience que Lionel attend le déconfinement : « Je suis prêt pour le déconfinement : là, par exemple, vous me voyez en train de nettoyer mes ciseaux et je me prépare déjà pour ce déconfienement », annonce-t-il.

L’attente du secteur du transport

Respectant à la lettre les mesures gouvernementales pour faire face au coronavirus, Wayi Gonféré n’a plus touché au volant de son taxi depuis un mois et demi. Il vient de vidanger le moteur de son engin dans l’espoir que les transports publics feront partie du premier palier à deconfiner.

« C’est ce métier qui me permet d’être et de prendre soin de ma famille. Certains de mes amis se retrouvent dans les gares routières où ils transportent, moyennant finances, des objets dans les brouettes. Mais, nous autres qui n’avons pas cette force attendons seulement que notre propre activité reprenne », déclare monsieur Gonféré.

À quelques encablures du célèbre boulevard Alfred Raoul, Alphonse Ndongo tient le restaurant le « Plat d’or » qui valorise la cuisine africaine. L’établissement est bien cadenassé à cause du confinement.

« Nous vivons au jour le jour »

« Le plus difficile encore, affirme Alphonse Ndongo, ce sont nos travailleurs qui sont mis en congés techniques. Nous vivons au jour le jour et ne sommes pas comme des sociétés qui sont bien organisées. Vous voyez aujourd’hui que tous ces gens se retrouvent sur le pavé sans moyens. C’est très très difficile. Là nous avons aussi des charges locatives auxquelles il faut faire face », se lamente monsieur Ndongo.

Alphonse Ndongo a déjà pris toutes les dispositions nécessaires pour relancer son activité. « Je suis présentement au restaurant où on est ne train de mettre la propreté, nettoyer les tapis, les meubles. Nous avons déjà fait venir une société qui s’occupe de la désinfection. Ensuite, nous sommes en train de voir comment nous pouvons reconstituer nos stocks », précise-t-il.

Tous les analystes s’accordent à dire qu’après le confinement du secteur informel, l’économie congolaise va prendre un grand coup.

Congo : agitation autour du maintien des examens d’État

Les autorités congolaises veulent bien tenir les délais et organiser les examens d’État en bonne et due forme après le confinement dans lequel le pays est plongé depuis le 31 mars. Mais la démarche est contestée.

Au Congo, le déconfinement par paliers va intervenir à partir du 16 mai. L’école fait-elle partie du premier palier ? Anatole Collinet Makosso, ministre de l’Enseignement primaire et secondaire répond : « Ce sont les autorités sanitaires qui nous diront comment nous pouvons effectivement en gouvernement organiser ces paliers », a-t-il déclaré.

Le gouvernement exclut jusque-là l’hypothèse d’une année blanche. Les examens seront organisés. Pour préparer ces examens, les candidats sont soumis aux cours à domicile, notamment à la télévision publique, en ligne et dans l’unique quotidien de la place.

« Nous avons mis en place un programme de continuité pédagogique et administratif qui permet aux élèves de continuer à apprendre. Nous continuons donc à maintenir les élèves dans les conditions de préparation », a expliqué le membre du gouvernement.

Cependant, le Mouvement des élèves et étudiants du Congo (MEEC) dénonce un manque d’égalité de chance entre les candidats. Les supports sur lesquels les cours à domicile sont dispensés ne sont accessibles qu’aux candidats des grandes villes, relève Koncernant Epara, président du MEEC : « Diffuser les cours à la télévision ne fait pas l’assentiment des élèves. C’est une méthode qui remet en cause les lois régissant le système éducatif congolais. Celui-ci n’est pas numérisé », a-t-il dénoncé.

C’est une inquiétude non justifiée, rétorque le ministre Collinet Makosso qui affirme avoir élaboré des cours polycopiés qui sont distribués sur l’ensemble du pays avec l’appui des élus locaux notamment.