Congo-déconfinement : le port du masque obligatoire toujours pas respecté

Après un mois et demi de confinement total à cause du coronavirus, les pouvoirs publics ont misé sur le port obligatoire des masques de protection pour limiter la propagation de la maladie au Congo.

Depuis lundi 18 mai, la république du Congo est sous déconfinement partiel. Mais il faut dire que ce déconfinement est accompagné par la mesure du port obligatoire du masque avec comme moyen de répression des amendes à ceux qui ne respecteraient pas les recommandations. Une mesure que plusieurs congolais jusqu’ici ne respectent pas. Le constat est amer lorsqu’on se rend dans des endroits tels que les marchés. Pour ces rares personnes qui en ont,  ils les mettent sur le menton au lieu de couvrir la bouche et le nez.

A ce comportement d’incivisme de la population, s’ajoute une teinte d’incrédulité qui ne croit pas à l’existence de cette maladie d’une part et à la propagation rapide de celle-ci d’autre part. il faut craindre que le nombre de contaminés explose si les mesures drastiques en termes de prévention ne sont pas déployées.

Dans un décret signé mardi par le ministre de l’Intérieur, la police devra s’assurer du port des masques que ce soit chez les piétons que dans les transports. Une vigilance certes saluée mais qui doit s’accompagner d’une campagne permanente de sensibilisation communautaire. Car s’il vrai que d’autres évoquent l’absence de moyens pour se procurer des masques locaux fabriqués par des artisans et vendues entre 500 et 1000 FCFA, la faiblesse d’une communication adaptée dans la lutte contre la pandémie est citée comme facteur ramollissant les efforts déjà déployées.

Le gouvernement qui a fait confectionner 1.500.000 masques entend commencer la distribution de ceux-ci aux personnes ciblées pour que soit opérante cette mesure sans laquelle le plan de deconfinement progressif mis en place serait un échec.

En attendant le début d’un dépistage de masse annoncé par le Premier ministre, le Congo qui compte déjà plus de quatre cents cas de contaminés mise sur la prévention pour stopper la pandémie.