Congo-présidentielle 2021 : pas d’internet pendant le vote

L’élection présidentielle de dimanche 21 mars dernier en République du Congo, s’est déroulée sans internet comme en 2016.

Les congolais sont passés devant les urnes dimanche, dans le cadre de l’élection présidentielle de 2021. Ils devaient choisir leur prochain président de la République parmi les 7 candidats en lice. C’est sans internet que le vote s’est déroulé le scrutin. Une opération qui rendait la tâche difficile même aux observateurs.

Comme en 2016, le vote a été marqué par la coupure d’internet. Autres dysfonctionnements ont été observés par-ci par-là notamment la non-existence par exemple des noms de certains électeurs sur les listes, alors qu’ils disposaient de leurs cartes.

L’accès à internet, mais également aux SMS a été coupé dans la nuit de samedi à dimanche en amont du vote. Les autorités congolaises nient en être à l’origine. « Le gouvernement a l’habitude d’assumer ses actes. S’il avait décidé d’une coupure, il l’aurait fait à ciel ouvert et n’a aucun commentaire à faire sur d’éventuelles perturbations du réseau », a assuré dimanche soir, le porte-parole du gouvernement Thierry Moungalla.

L’ONG Internet sans frontières qui a constaté « une chute brutale du volume de données échangées sur le réseau congolais » à minuit samedi soir, « condamne fermement » cette coupure. Pour l’ONG, cela porte atteinte non seulement à la transparence du vote mais aussi la confiance des électeurs dans le processus, et ouvre donc la voix à des contestations.

Festival N’sangu Ndji-Ndji : la 16e édition aura lieu en ligne le 28 novembre

Les groupes BNG Band, Les Bons Bergers et Berléa BILEM sont les trois groupes qui presteront en direct sur internet pour 30 minutes chacun.

L’espace culturel Yaro, organisateur de ce grand rendez-vous international des musiques et des arts, a opté cette année pour ce format réduit en raison de la pandémie du coronavirus qui sévit actuellement dans le monde. La 16e édition du Festival N’sangu Ndji-Ndji organisée avec le soutien de Music in Africa sera marquée par un concert live en ligne qui réunira, le 28 novembre, trois groupes de la place.

Les groupes BNG Band, Les Bons Bergers et Berléa BILEM presteront en direct sur internet pour 30 minutes chacun. Leurs prestations se dérouleront dans des conditions logistiques et techniques professionnelles afin de leur permettre de présenter leurs dernières créations à un large public. La 16e édition du Festival N’sangu Ndji-Ndji prévue du 3 au 7 juillet dernier avait été annulée. Mais elle se tiendra finalement  grâce au soutien de Music In Africa, partenaire de l’Espace Yaro. Le Concert live marquant cette édition aura lieu le 28 novembre à 19h00.

Le public aura la possibilité de le suivre gratuitement en ligne sur le lien: https://www.facebook.com/NsanguNdjiNdjiFestival. Des rediffusions par groupe auront lieu les 4,  7 et  11 décembre. Une dernière rediffusion du concert global est prévue pour le 14 décembre. Pierre Claver Mabiala, directeur de l’espace Yaro, a précisé que la soirée du concert se déroulera dans le strict respect des mesures barrières contre la covid- 19.

L’évènement se poursuivra avec le concept «Concert live en ligne N’Sangu Ndji-Ndji 2020» en 2021, intégré dans les activités de l’Espace culturel Yaro et revisité par le public de différentes façons (publications internet, concerts lives, projections sur grands écrans et sur les médias locaux…). Ce qui permettra une bonne visibilité des groupes retenus et du partenaire Music In Africa qui est un portail web d’informations et d’échange dédié au secteur de la musique. Ledit portail répond au besoin d’informations fiables et de mise en réseau entre les professionnels de la musique en Afrique. Il vise également à contribuer à une meilleure collaboration entre les artistes au niveau international, ainsi qu’à accroître la sensibilisation aux scènes musicales africaines.

Notons que le Festival N’Sangu Ndji-Ndji, le plus grand projet de l’Espace culturel Yaro, est un évènement annuel qui vise à renforcer et à soutenir la diversité culturelle, la cohésion sociale, le vivre-ensemble et le dialogue des cultures à travers la musique et les arts, dans la ville cosmopolite de Pointe-Noire. Ce Festival  accueille des artistes et des professionnels de la culture, des arts et de la musique de divers horizons. Plusieurs activités sont organisées dans ce cadre (concerts, spectacles, ateliers, formations, show-cases, animations, actions culturelles et autres).

Congo : le centre culturel de Makoua veut se connecter

Ce centre dispose d’une bibliothèque, cependant les livres sont d’un autre âge et la connexion internet fait également défaut.

De notoriété publique, la ville de Makoua à 620 kilomètres au nord de Brazzaville est située sur le passage de la ligne de l’Équateur, ce qui fait sa célébrité. Une célébrité désormais renforcée par la transformation du palais, construit en 1905, en centre culturel. Ce centre dispose d’une bibliothèque, cependant les livres sont d’un autre âge. La connexion internet fait également défaut. Les autorités locales demandent de l’aide pour améliorer le fonds de livres ainsi que l’accès à internet.

Au milieu de la cour du centre culturel de Makoua une stèle sous la forme d’un globe terrestre symbolise le passage de l’Équateur. Le principal bâtiment du centre qui fait face à la rivière Likouala-Mossaka n’a plus rien d’un vestige colonial. Totalement réhabilité et modernisé, il dispose d’une bibliothèque où Steve Baron Ngombé, un ancien journaliste à la radio publique vient souvent se ressourcer.

« De passage à Makoua, je ne manque pas de passer lire quelques bouquins parce que pour moi, la bibliothèque est un puits de connaissances et de savoir », affirme Steve Baron Ngombé.

Une connexion internet pour la jeunesse

Si l’ancien journaliste trouve son compte, ce n’est pas le cas pour les 6 000 élèves du primaire au lycée évoluant à Makoua. « Notre souci c’est que les livres que nous avons ne sont pas des livres au programme pour que ça soit un centre attirant pour les élèves », explique Jean-Emile Ongayolo, administrateur maire de la ville. À l’heure du numérique, la salle multimédia du centre culturel manque d’internet.

« Ce qui nous reste à faire c’est la connexion internet. Ceux qui nous écoutent, s’ils peuvent nous aider à faire que la connexion internet soit placée, ça serait une très bonne chose pour notre jeunesse », plaide Jean-Emile Ongayolo.

Makoua est la seule ville du nord du Congo à disposer d’un centre culturel de cette dimension.

Congo : chiffres-clés de l’usage d’Internet

La République du Congo enregistre près d’une cinquantaine de FAI pour le bonheur des internautes et des entreprises.

Il y a quelques années encore, une étude menée par des experts a affirmé que le Congo figure parmi les pays de l’Afrique où le taux d’accès à l’internet haut débit est un des plus faibles. Mais, au fil des années, de plus en plus d’Africains sont inclus dans le numérique et de nombreux opérateurs ont fait leur apparition sur le marché.

Une cinquantaine de fournisseurs d’accès Internet

Aujourd’hui, la concurrence bat son plein dans le secteur d’Internet au Congo. Le pays enregistre près d’une cinquantaine de FAI pour le bonheur des internautes et des entreprises. Parmi les plus grands fournisseurs de services Internet dans le pays figure Microcom RDC. L’opérateur est d’ailleurs le premier ayant proposé des services Internet sans fil dans le pays. Un sondage mené par Eventsrdc.com le place à la tête des meilleurs fournisseurs d’accès à Internet en 2019. Il est suivi par Kin Wifi et Orion Com.

Actuellement, les opérateurs dans le pays utilisent des technologies différentes pour proposer leurs services. Il y a d’abord la technologie 3G/4G proposée notamment par les opérateurs de téléphonie mobile locaux. Les accès Internet peuvent être directs en utilisant un smartphone, ou indirects via l’utilisation d’un modem comportant une carte SIM. Ensuite, il y a la technologie Wireless. Celle-ci repose sur une Boucle Locale Radio (WiFi ou Wimax). Puis, on trouve la technologie VSAT qui permet aux utilisateurs de se connecter à un satellite pour accéder à Internet. Enfin, la fibre optique permet de se connecter directement au backbone Internet mondial sans relais satellite.

Parmi les FAI proposant des accès 100 % fibre optique figure GBS Optical Fiber et Élite Neworks Premium. Le principal avantage de cette technologie est qu’elle est très peu sensible à la météo. En fonction des besoins des utilisateurs, les opérateurs proposent une offre bande passante dédiée et partagée, ainsi que des services au volume, illimités et limités. Le pays compte également un grand nombre de FAI proposant des accès Internet par satellite à ne citer que VSAT Satellite Broadband, BusinessCom VSAT, OneWeb Broadband Satellite, SpaceXBroadband Satellite et Thuraya IP. La technologie satellitaire offre une couverture très large. En revanche, comparée à la fibre optique, elle est un peu plus sensible à la météo. Des fournisseurs tels que Ajywa Telecom Standard Plus Internet quant à eux proposent aux internautes des accès web via la technologie DSL. Airtel Congo, Africell, Orange et Vodacom sont aussi présents sur le marché et proposent des accès Internet au grand public. Selon les chiffres, ces 4 opérateurs ont enregistré en 2019 une hausse de 18,47 % des souscriptions aux services Internet mobile. En termes de revenus, leurs services Data mobile ont généré 53,63 79,94 millions USD durant le second trimestre de l’année 2019.

Une autre étude effectuée en ligne par Target révèle que 84 % des utilisateurs sondés accèdent à Internet en se servant d’un appareil mobile (tablette, ou Smartphone). Selon cette même étude, les applications sociales, dont Facebook et Whatsapp, sont les plus utilisées par les internautes. En revanche, l’écoute de la musique en ligne fait partie des activités qui les intéressent le moins. Opéra Miini reste le navigateur le plus prisé par les utilisateurs.

Internet a ouvert le champ à de nouveaux métiers au Congo

L’arrivée d’Internet dans le paysage des entreprises dans la RDC a fait naître de nouveaux métiers. Cela a ouvert le champ à de nouvelles formes de communication en entreprises. Ce qui les a contraint à proposer de nouveaux postes comme : webmarketeur, social media strategist, traffic manager, etc.

Internet a également permis à ceux qui rêvent d’exercer en indépendant de lancer leur propre business. Il existe aujourd’hui un grand nombre de métiers pouvant être exercés en freelance. On peut par exemple devenir référenceur web, assistant virtuel, formateur en ligne, etc. Grâce à Internet, on peut même voyager et parcourir le monde tout en travaillant. Lancer une boutique en ligne figure par exemple parmi les activités que peuvent lancer un digital nomad. Pour cela, il peut créer une boutique shopify et vendre des produits en ligne en optant pour le dropshopping. Grâce à cette technique, il n’est pas nécessaire d’avoir une importante somme d’argent pour pouvoir lancer sa boutique. En effet, l’entrepreneur n’a pas besoin d’acheter des produits en stocks. Il doit juste passer par un dropshipper ou un fournisseur et sélectionner les produits qu’il souhaite proposer sur son site e-commerce. Il lui transfère également les commandes reçues et c’est le fournisseur qui se charge du packaging et de la livraison des clients.

Le blogging est une autre activité que peut exercer un digital nomad. Il suffit de trouver des thèmes qui intéressent les internautes. Puis, quand le blog commence à générer du trafic, le blogueur peut commencer à le rentabiliser via l’affiliation, la vente d’articles sponsorisés, la mise en place de bannières publicitaires, etc. Pour augmenter ses revenus, il peut créer plusieurs blogs.

Les congolais privés d’internet toute une journée

Les compagnies de téléphonie mobile, n’ont pas pu assurer les services toute la journée de jeudi 16 janvier 2020. Ils ont évoqué des travaux sur un câble sous-marin.

Les Congolais ont vécu toute la journée du jeudi 16 janvier 2020 sans internet. Les fournisseurs habituels, notamment les compagnies de téléphonie mobile, n’ont pas pu assurer les services, évoquant des travaux sur un câble sous-marin.

Jeudi jusqu’à 8h30, heure locale, internet fonctionnait à merveille. Mais juste après, les Brazzavillois et les habitants d’autres villes comme Pointe-Noire, la capitale économique, ont perdu leur connexion.

Pendant de longues heures, tous les abonnés de téléphonie mobile n’ont utilisé leurs appareils que pour émettre des appels et des textos ou pour en recevoir.

Les réseaux sociaux – WhatsApp, Messenger, Instagram ou encore Twitter – sont restés inaccessibles.

Le travail s’est arrêté dans les petits établissements de transfert mobile d’argent, très sollicités même tard dans la nuit. La même situation a été constatée dans les kiosques de pari foot et pari mutuel urbain.

Les internautes ont quelque peu retrouvé le sourire en début de soirée quand internet a été rétabli, les compagnies privées de téléphonie mobile de la place et l’opérateur historique Congo Télécom ont fait état d’une situation sous-régionale survenue au niveau d’un câble sous-marin situé au large du Cameroun.

« Il y a deux types d’hypothèses possibles. Soit la panne est physique, c’est-à-dire que le câble connaît une coupure physique quelque part et donc il faut détecter la zone géographique où se situerait cette coupure. Soit la panne est logicielle, c’est-à-dire qu’une application pourrait avoir buggé et à ce moment-là, il y a lieu de trouver l’origine du bug ou de la panne. »

Le Congo enregistre 9% de taux de pénétration d’internet (BM)

La Banque mondiale vient de publier un rapport sur le taux de connexion des pays d’Afrique. Des données qui reposent sur les statistiques de l’UIT, aux TIC et des enquêtes nationales réalisées auprès des ménages.

La BM évoque une moyenne de 22% d’internautes en Afrique subsaharienne, contre 55% en Afrique du Nord. Le Congo (9%) est classé parmi les pays les moins connectés d’Afrique.

Des données qui reposent sur les statistiques de l’UIT (Union internationale des communications), l’agence des Nations unies dédiée aux technologies de l’information et de la communication (TIC), ainsi que sur les enquêtes nationales réalisées auprès des ménages, dont la précision varie en fonction des pays.

Les 10 pays d’Afrique les plus connectés au 30 juin 2019, selon ce même classement, sont le Kenya (83%), le Liberia (80,9%), la Tanzanie (71,6%), les Seychelles (70%), la Tunisie (67%), le Mali (63,4%), Maurice (63,2%), le Cap-Vert (62,8%), le Maroc (61,8%) et le Nigeria (59,5%). Le Liberia doit cette étonnante performance à 4 millions de comptes Facebook pour une population totale de 4,9 millions de personnes.