Congo : promotion des produits bios locaux à une foire à Brazzaville

L’évènement organisé par l’ONG internationale, s’est déroulé dans la cour de la mairie du 5e arrondissement en début du mois de septembre.

 

 

La foire alimentaire aux produits bios avait pour objectif de promouvoir la production locale dans un pays qui souhaite diversifier son économie pour réduire ses importations.

Dans la cour de la mairie du 5e arrondissement, les tentes qui abritent les différents stands forment un carré. Devant le stand tenu par Jemena Koye, les clients et les membres d’une famille venus assister à un mariage semblent se disputer le passage. Cette étudiante en technologie agroalimentaire de l’Institut de management de Brazzaville (IMB) propose une variété de produits de la société Falaise industrie.

« Nous avons des jus 100% voire 1 000% bio (sic). Nous avons également de la macédoine made in Congo faite localement ici. Nous avons en plus des thés, du confit de gingembre. Là, nous avons une bouillie infantile faite à base de riz, de maïs et de niébé, communément appelé cao. C’est riche en minéraux, en protéines, en vitamines A, K et toute la gamme de vitamines B », décrit Jemena Koye, qui arbore une blouse blanche.

Maraîcher agroécologique de 44 ans, Daly Tambeka fait partie des exposants. « Je suis venu proposer des produits agroécologiques tels les légumes, la tomate, la menthe et la laitue. Apparemment, nous avons les mêmes prix avec les produits conventionnels ; ceux qui sont fabriqués à base des produits chimiques. Donc, rien ne change », affirme-t-il.

Accompagner la transformation agroécologique

Les produits naturels exposés à la foire ont attiré de nombreux consommateurs. Ursel Ondongo est passé par là. « J’ai pris un sirop antiviral fait à base du moringa qui soigne la toux du nourrisson jusqu’à l’adulte. Il revient à 3 000 francs CFA. Ce genre d’antibiotique en pharmacie coûte au moins 5 000 francs CFA. Ici, c’est à moitié prix. C’est bien », se félicite-t-il.

Cette foire a été initiée par l’ONG internationale Essor qui déplore le fait que malgré le potentiel agricole du pays, celui-ci dépende toujours des importations pour nourrir sa population. Dieudonné Badawé est son représentant au Congo.

« Nous avons un projet en cours : celui d’accompagnement et de la consolidation de la transformation agroécologique. C’est dans ce cadre que nous avons organisé cette foire alimentaire. C’est pour promouvoir (également) la consommation locale, la transformation locale des produits, ainsi que l’agroécologie », informe Dieudonné Badawé.

Tous les maraîchers ou presque rencontrés à la foire sont formés à fabriquer des biopesticides ou des biofertilisants à base des plantes locales ou des produits organiques locaux, selon l’ONG Essor.