Congo : ouverture des états généraux de l’éducation

Les acteurs de l’éducation, les partenaires techniques et financiers sont réunis depuis mardi 13 septembre, autour d’une table pour débattre des problèmes de ce secteur.

 

A moins d’un mois de la rentrée scolaire, les états généraux de l’éducation se sont ouverts à Brazzaville. Présidées par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, les assises ont été lancées mardi 13 septembre 2022. Cette rencontre va permettre aux acteurs de l’éducation de faire le point sur les nombreux maux qui minent ledit secteur.

Face aux acteurs de l’éducation, les partenaires techniques et financiers, notamment l’Unicef, l’Unesco et la Banque mondiale, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a peint un tableau sombre de ce secteur.

« Notre système éducatif – du préscolaire à l’université – présente des défis importants dans les domaines de l’accès à l’équité, l’égalité du genre, l’amélioration de la pertinence et de la qualité des apprentissages, l’adéquation de la formation qualifiante aux besoins de l’économie nationale et du marché de l’emploi, le nombre et la qualité des enseignants pour la plupart bénévoles et sans formation, l’intensification de la violence en milieu scolaire et universitaire. »

Au-delà de ces faiblesses soulevées par le chef du gouvernement, les difficultés majeures restent, entre autres, le recrutement et le paiement des enseignants vacataires, la surcharge dans les salles de classes. De l’avis des experts, le système éducatif congolais s’est beaucoup dégradé à cause des guerres civiles à répétition que le pays a connues pendant la décennie 1990.

Et il faut changer la donne, selon Hellot Matson Mampouya, haut-commissaire chargé de l’organisation de ces états généraux. « Construire un pacte social à la fois participatif et inclusif sur l’école pour les cinq ou dix prochaines années. De telles sortes que les anciens ne regrettent plus la belle époque de leur école et que la jeunesse d’aujourd’hui ait confiance en son avenir au regard de la qualité de son environnement scolaire. »

Au terme de ces assises, un rapport sera remis au chef de l’État.

CHU-B : le collectif des agents et l’intersyndicale veulent un nouveau directeur général

Le collectif des médecins et cadres du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B), ont exprimé leur mécontentement à l’égard de leur direction générale.

Mardi 04 février, le collectif des médecins et cadres du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B), ont tenu leur assemblée générale. Au cours de celle-ci, ils ont formulé un certain nombre de problèmes notamment leur mécontentement à l’égard de leur direction générale.

Le collectif des agents et l’intersyndicale sollicitent du gouvernement la nomination d’un nouveau directeur général de nationalité congolaise ayant la connaissance des problèmes du CHU-B.

Ils exigent l’ouverture d’une information judiciaire contre le ministère de la Santé et de la Population, et d’un dialogue afin de tenir les états généraux du CHU-B pour relancer le fonctionnement de la structure.

Il est reproché au gouvernement de ne pas avoir mis à la disposition des cadres du CHU les moyens de travail nécessaires. Le collectif des agents et l’intersyndicale recommandent la restitution « des fonds détournés » qui s’élèvent, selon eux, à un milliard six millions francs CFA par l’équipe canadienne et le ministère de la Santé et de la Population.

Ils demandent, par ailleurs, le reversement de treize milliards cinq cents millions francs CFA qui seraient détenus par le Trésor public et non reversés à la Caisse nationale de sécurité sociale et à la Caisse de retraite des fonctionnaires.

Le collectif et l’intersyndicale soulignent que le CHU connaît de « graves problèmes » entre les différents services ; les blocs opératoires et d’accouchement seraient fermés. Les services sont dépourvus du matériel comme le scanner, l’imagerie, ainsi que les produits pharmaceutiques.

Le président de l’intersyndicale, Bienvenu Kouama, a expliqué que le CHU avait procédé en 1988 au recrutement des filles de salle, brancardiers, et bien d’autres personnels avec le diplôme de Certificat d’études primaires élémentaires.  Les faux diplômes évoqués par la direction du CHU relèvent des résultats de l’audit de 2015-2016.