Le Sommet de la Francophonie reporté une deuxième fois

Les États de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ont trouvé un « consensus » sur un report d’un an du Sommet à Djerba (Tunisie).Le 18e Sommet de la Francophonie qui devait se tenir en Tunisie en novembre 2021, a été reporté une nouvelle fois, à cause de la Covid-19 et surtout de la crise politique.

Les membres du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), réunis mardi, ont décidé de ce report d’un an, a indiqué dans un communiqué l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). « Ils sont arrivés à un consensus sur la nécessité de reporter d’un an le 18e Sommet de la Francophonie, afin de permettre à la Tunisie d’organiser cette instance importante dans les conditions les plus optimales » a indiqué le communiqué. Cette proposition doit être validée par la Conférence ministérielle de la Francophonie avant d’être définitivement entérinée.

Prévu à l’origine à Tunis en 2020, le sommet a été reporté une première fois en mai 2020 à cause de la pandémie du coronavirus. Finalement, il a été déplacé hors de la capitale sur l’île tunisienne de Djerba et devait avoir lieu en novembre 2021.

Ce nouveau report de l’événement, qui se tient tous les deux ans, est justifié par des raisons sanitaires et surtout politiques. Il peut être analysé comme un signal envoyé au président tunisien Kais Saied qui exerce une mainmise sur les institutions de son pays. Le chef de l’Etat, engagé dans un bras de fer avec le principal parti parlementaire islamiste et conservateur Ennahda, avait suspendu en juillet dernier le Parlement et la Constitution du pays. Et depuis cette date, il gouverne par décret. 

L’un des grands objectifs de la Francophonie qui regroupe 88 États membres est de soutenir l’État de droit, les libertés humaines et les droits de la personne. Dès lors, certains membres du Conseil permanent espèrent que ce report fera bouger les lignes et contribuera à stabiliser la situation en Tunisie. Malgré la formation d’un nouveau gouvernement lundi dernier, plusieurs Etats membres de l’OIF se préoccupent toujours de la situation politique en Tunisie.

Le dernier sommet de la Francophonie a eu lieu à Erevan, capitale de l’Arménie en 2018. Il avait marqué la fin de mandat de la secrétaire générale Michaëlle Jean, ex-gouverneure du Canada et son remplacement par la Rwandaise Louise Mushikiwabo.

Sommet Afrique-France : la jeunesse à la place des chefs d’Etat

Ce Sommet est inédit dans son nouveau format.Pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été convié au sommet Afrique-France qui se tient vendredi 8 octobre à Montpellier (France). Le président français Emmanuel Macron va s’adresser à la jeunesse africaine plutôt qu’aux présidents africains.

Ce nouveau format porte l’empreinte de l’intellectuel camerounais Achille Mbembe. Le théoricien du post-colonialisme a piloté les préparatifs de la rencontre avant de remettre son rapport au président français sur la « refondation des relations entre la France et le continent ».

L’historien camerounais estime que la France est trop déconnectée « des nouveaux mouvements et des expérimentations politiques et culturelles » portés par la jeunesse africaine.

Ce nouveau format sera l’occasion « d’écouter la parole de la jeunesse africaine et de sortir des formules et des réseaux sociaux » selon un communiqué de la présidence française.

Pour cette 28ème édition, ce sont des jeunes entrepreneurs, des membres de la société civile, du secteur associatif, du sport et de la culture qui sont les invités de ce sommet.

Autour de cinq grandes thématiques : l’engagement citoyen, l’entreprenariat et l’innovation, l’enseignement supérieur et la recherche, la culture et le sport, ils échangeront pendant une demi-journée sur la manière de nouer des nouveaux réseaux, de concevoir des projets communs, de bâtir des ponts.

Emmanuel Macron devrait échanger avec douze jeunes invités, dont aucune personnalité connue, repérés lors de débats préparatoires tenus dans 12 pays africains. Les débats tourneront sur « les pistes de réconciliation ». Les questions économiques seront aussi débattues avec 350 entrepreneurs africains sélectionnés.

En outre, une table ronde sur la restitution des biens culturels pillés durant la colonisation et dont le processus est en cours sera au cœur des échanges. A ce titre, Macron devra revenir sur sa promesse faite en novembre en 2017 à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) de « créer les conditions pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique » au plus tard en 2022.

Mais pour l’intellectuel sénégalais Boubacar Boris Diop qui s’est exprimé à la veille du sommet dans une tribune publiée sur senegalactu.info, « le face-à-face entre Macron et la société civile africaine aurait été beaucoup plus crédible ou même fructueux si on avait au moins senti sur le terrain des signes concrets de sa volonté de changement. »

A l’issue des échanges, Emmanuel Macron devrait annoncer la création d’un Fonds destiné à soutenir les initiatives de promotion de la démocratie, des programmes permettant une plus grande mobilité étudiante, ou la mise en place d’un « forum euro-africain sur les migrations.

La semaine africaine du pétrole à Dubaï

Les Émirats arabes unis accueillent cet évènement dont l’objectif est de booster la croissance de l’industrie pétro-gazière en Afrique de concert avec les pays du Moyen-Orient.La semaine africaine du pétrole, considérée comme « le principal salon » des hydrocarbures sur le continent, tiendra sa 27e exposition du 8 au 11 novembre 2021 à Madinat Jumeirah. Ce cadre d’échanges vise, d’après un communiqué des organisateurs, à « promouvoir les transactions et les accords, diriger les investissements en faveur des projets africains et faciliter l’établissement de nouveaux partenariats ainsi que l’identification d’opportunités de réseautages pour le marché africain ».

Cette édition de la semaine africaine du pétrole veut construire « un pont de coopération entre l’Afrique et le Moyen-Orient tout en surlignant l’important du potentiel dont jouit le marché africain ».

Les représentants de nombreux pays africains, dont des ministres du Ghana, de l’Ouganda, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Kenya et de la République démocratique du Congo, sont attendus à Dubaï.

En outre, « plus de 24 devantures nationales opérant dans l’industrie de l’énergie présenteront leurs produits »  au cours de la semaine africaine du pétrole en mettant à la disposition des participants une plateforme  dédiée notamment à la négociation et à la conclusion d’accords entre les ministres, les sociétés pétrolières, les services publics et les entités régulatrices du secteur.

Le Rwanda relocalise des réfugiés congolais

La décision est prise en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour relocaliser les réfugiés congolais du camp de Gihembe (Nord) à Mahama (Sud) en raison des risques de catastrophe et de la vétusté des infrastructures.« Le camp de Gihembe est situé dans une zone à haut risque et est affecté par des risques environnementaux causés par l’érosion et les ravages des ravines, avec des infrastructures vieillissantes », explique un communiqué publié ce lundi par le ministère rwandais de la Gestion des catastrophes et des Affaires des réfugiés.

Construit en 1997, le camp de Gihembe abrite 9.922 réfugiés congolais répartis dans 2.277 ménages.

Quelque 2.392 réfugiés ont déjà été transférés à Mahama, et les familles restantes seront relogées d’ici décembre 2021, selon les autorités de Kigali.

Ceux qui ne souhaitent pas être relocalisés à Mahama ont la possibilité de s’enregistrer comme réfugiés urbains.

En fonction de leur décision, les réfugiés relocalisés bénéficient des mêmes droits et de l’ensemble des aides allouées à tout autre camp ou réfugié urbain au Rwanda, selon leur classification de vulnérabilité, précise le communiqué.

Le Rwanda accueille environ 127.000 réfugiés, principalement originaires du Burundi et de la République démocratique du Congo, selon le HCR.

RDC : la Monusco s’accroche à l’espoir d’un retour de la paix en Ituri et au Nord-Kivu

En visite dans ces deux provinces de l’Est, Bintou Keita, la cheffe de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), a promis la poursuite des actions de protection des civils.La semaine précédant le séjour (du 6 au 10 septembre) de Bintou Keita en Ituri et à Beni, l’attaque d’un convoi escorté par des militaires congolais et des Casques bleus de la Monusco a fait des morts et causé d’importants dégâts matériels en Ituri.

A Beni, rapporte la cheffe de la mission onusienne, « on m’a dit dans une des réunions : comment avez-vous le courage de revenir quand on vous a dit que la Monusco s’en aille ».

Droite dans ses bottes, Bintou Keita n’est pas ébranlée par ce climat de défiance : « On ne va pas se décourager, on ne se découragera jamais. On a un objectif qui est d’accompagner le pays pour arriver à une consolidation de la paix », a déclaré la Guinéenne.

La criminalité en Ituri et au Nord-Kivu a conduit le président Félix Tshisekedi à décréter l’état de siège en mai dernier. Dans ces zones à sécuriser, « la Monusco et l’armée congolaise mènent des opérations conjointes » depuis le mois d’août.

« Nous avons échangé sur la nécessité de faire en sorte que l’état de siège réussisse. Et pour cela, nous avons examiné la conduite des opérations et notamment dans le contexte du partenariat entre l’armée congolaise et la Monusco », a indiqué Bintou Keita, la représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies.

Face aux organisations de la société civile, la successeure de l’Algérienne Leila Zerrougui a affirmé que « l’état de siège est un outil très important de la lutte contre l’insécurité », non sans appeler toutes les couches de la population à s’impliquer dans la quête de la paix parce que « c’est l’affaire de tout le monde ».

En tout cas, Beni est une ville morte depuis hier lundi. Les populations observent une grève générale pour que les autorités trouvent une solution à l’insécurité galopante.

RD Congo : épidémie de méningite déclarée à la Tshopo

Dans cette province du Nord-Est de la République démocratique du Congo, 261 cas suspects pour 129 décès ont été signalés le 7 septembre, soit un taux de létalité de 50 %.Des tests de confirmation, menés par l’Institut Pasteur de Paris (France), ont détecté à la Tshopo le méningocoque. C’est l’une des bactéries causant la méningite la plus fréquente et qui peut potentiellement provoquer de vastes épidémies.

La RDC a d’ailleurs déclaré une flambée épidémique de la maladie dans cette zone, selon un communiqué du bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) parvenu mercredi à APA.

Plusieurs patients reçoivent déjà un traitement à domicile et dans les structures sanitaires du district de Banalia. Les autorités sanitaires ont déployé une première équipe d’intervention d’urgence et, avec le soutien de l’OMS, des efforts « sont en cours pour rapidement mettre en œuvre la riposte ».

Un comité de riposte a été mis en place à Banalia, où se trouve la communauté affectée, ainsi qu’à Kisangani, la capitale de la Tshopo. Objectif, accélérer les efforts de contrôle de la flambée.

« La méningite est une infection sérieuse et un défi de santé publique majeur. Nous agissons rapidement, en mobilisant médicaments et expertise pour soutenir le gouvernement afin de contrôler la flambée aussi vite que possible », a déclaré Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Cette pathologie se transmet par les gouttelettes de sécrétions respiratoires ou pharyngées des personnes infectées. Un contact étroit et prolongé ou la cohabitation étroite avec une personne infectée facilite sa propagation. Bien que les personnes de tout âge puissent attraper la maladie, elle affecte principalement les bébés, les enfants et les jeunes, explique l’institution onusienne.

Pourtant en 2016, plus de 1,6 million de personnes âgées de 1 à 29 ans ont été vaccinées lors d’une campagne de masse à la Tshopo. Cette région se situe dans la ceinture africaine de méningite s’étirant du Sénégal à l’Éthiopie et traversant 26 pays.

Dans le monde, la ceinture africaine de méningite est la plus vulnérable aux flambées récurrentes selon l’OMS. Elle rappelle que des épidémies de méningite sont déjà survenues dans plusieurs provinces de la RD Congo dans le passé. En 2009, une épidémie à Kisangani a infecté 214 personnes et causé 15 décès, soit une létalité de 8 %.

« Nous renforçons la surveillance au sein de la communauté et menons rapidement des enquêtes sur les cas suspects dans les localités voisins afin de traiter les patients et d’endiguer des infections répandues », a confié Amédée Prosper Djiguimdé, Chargé du Bureau de l’OMS en République démocratique du Congo.

Vers une saison très pluvieuse en Afrique australe

La prévision est faite par la Forum régional d’Afrique australe sur les perspectives climatiques qui réunit les pays des experts météorologiques de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).Selon eux, les précipitations de la saison des pluies qui démarre en octobre prochain devraient être supérieures à la normale.

Ils soulignent que l’exception est faite au Sud-Ouest de l’Angola, de l’Ouest de Madagascar, des zones côtières de la Namibie et des franges occidentales de l’Afrique du Sud, qui ont des chances accrues de recevoir des précipitations normales à inférieures à la normale pendant la même période.

Dans la seconde moitié de la saison des pluies, couvrant la période janvier-mars 2022, des précipitations supérieures à la normale sont attendues au Botswana, en République démocratique du Congo, en eSwatini, au Lesotho, au Malawi, en Zambie et au Zimbabwe, ainsi que dans la majeure partie de l’Angola, du Mozambique, de la Namibie, de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie.

Les perspectives climatiques positives sont attribuées à un épisode La Nina attendu au cours de la prochaine saison. La Nina est déclenchée par le refroidissement de la température dans l’océan Pacifique et est généralement associée à de fortes pluies et à des inondations en Afrique australe.

Vaccins Covid-19 : la France au chevet de l’Union africaine

Les États membres de l’Union africaine (UA) vont recevoir de Paris 10 millions de doses supplémentaires de vaccins AstraZeneca et Pfizer contre la Covid-19.Les vaccins seront alloués et distribués dans le cadre de l’initiative du « Fonds africain pour l’acquisition des vaccins » (Avat) et du mécanisme pour un accès mondial au vaccin contre la Covid-19 (Covax) au cours des trois prochains mois, lit-on sur le site de l’Elysée.

L’initiative Avat, explique la présidence française, est un mécanisme d’achats groupés pour permettre aux États membres de l’Union africaine de se procurer suffisamment de vaccins pour répondre à au moins 50 % de leurs besoins. Elle est menée en étroite collaboration avec le mécanisme Covax qui s’efforce de son côté de fournir les 50 % restants grâce à des dons.

Ce programme est piloté, pour le compte des États membres de l’Union africaine, par les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ainsi que la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), qui fournit les fonds pour acheter les vaccins.

Selon l’exécutif français, suffisamment de vaccins ont déjà été achetés dans le cadre de cette initiative pour permettre, d’ici à septembre de l’année prochaine, la vaccination par les pays africains de 400 millions de personnes, soit un tiers de la population africaine, pour un coût de 3 milliards de dollars, avec l’appui d’un partenariat innovant noué avec la Banque mondiale.

Par ailleurs, indique la publication de l’Elysée, la France contribuera à la plateforme soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) qui permettra le transfert de la technologie des vaccins à ARN messager vers le continent africain.

En outre, poursuit-elle, grâce à son nouveau partenariat avec l’initiative Avat, le gouvernement français accroîtra encore ces efforts et progressera dans la réalisation de son engagement de partager au moins 60 millions de doses de vaccins d’ici à la fin de l’année 2021.

Pour le président de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, « le don par la République française de 10 millions de doses de vaccins contre la Covid-19 au continent africain est un geste fort et bienvenu de solidarité humaine et de coopération politique à un moment où le monde en a le plus besoin ».

M. Ramaphosa a ainsi félicité « le Président Macron, le gouvernement et le peuple français pour cette contribution importante à la lutte de notre continent contre la maladie et contre la triste mais non inéluctable réalité de l’accès inégal aux vaccins dans beaucoup de régions du monde, en particulier en Afrique. »

De son côté, son homologue, Emmanuel Macron, a déclaré que cette assistance illustre sa volonté en tant que Président de la République française, de se tenir aux côtés des populations africaines pour faire front ensemble contre la pandémie.

L’Afrique s’engage à éradiquer toutes les formes de polio

Près de 100 millions d’enfants africains ont été vaccinés contre la poliomyélite depuis juillet 2020.L’Afrique a été certifiée exempte de poliovirus sauvage il y a un an, après quatre années consécutives sans nouveau cas. Mais des flambées de poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale (PVDVc) continuent de se propager, notamment au sein des communautés où peu d’enfants ont été vaccinés contre ce virus.

Le nombre de cas a augmenté l’année dernière, en partie à cause des perturbations des campagnes de vaccination contre la poliomyélite causée par la Covid-19. Depuis 2018, 23 pays africains ont été touchés par des flambées et plus de la moitié des 1071 cas de PVDVc dans le monde ont été enregistrés en Afrique.

C’est pourquoi, les gouvernements de la Région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se sont engagés à éliminer toutes les formes de poliomyélite qui subsistent. Pour ce faire, ils ont présenté un tableau de bord conçu pour suivre les progrès accomplis en vue de l’éradication du virus. Ces engagements ont été pris lors d’une réunion consacrée à la lutte contre la poliomyélite organisée dans le cadre de la 71ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique tenue du 24 au 26 août en mode virtuel.

« En tant que Président de l’Union africaine, je suis résolu à travailler de concert avec les autres pays dans le but de préserver les acquis obtenus grâce à nos efforts multiples dans la lutte contre la poliomyélite et d’éradiquer toutes les autres formes de cette maladie en Afrique. Une fois cette ambition réalisée, nous serons en mesure de dire que nous avons tenu notre promesse », a déclaré Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo.

Lors du Comité régional, les pays ont discuté de la manière d’amorcer la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie d’éradication de la poliomyélite 2022-2026 lancée en juin pour stopper de toute urgence la propagation des poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale. La stratégie décrit divers outils et tactiques visant à endiguer les épidémies.

Ainsi, il a été décidé d’accélérer et d’améliorer la qualité de la riposte aux flambées épidémiques ; d’intégrer davantage les campagnes de lutte contre la poliomyélite à la prestation des services de santé essentiels et à la vaccination systématique ; et d’accélérer le déploiement du nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nOPV2).

« La poliomyélite ignore et méprise les frontières. Sa présence dans n’importe quel coin ou recoin de notre région constitue une menace pour tous les pays. Le Togo s’engage à travailler avec nos partenaires régionaux et à agir de toute urgence pour mettre en œuvre des meilleures campagnes de lutte contre la polio et protéger les enfants dans toute l’Afrique. Avec une action collective, nous vaincrons toutes les formes de polio », a déclaré le professeur Moustafa Mijiyawa, ministre de la santé du Togo.

Le tableau de bord lancé par le Comité régional permettra de suivre les indicateurs de la mise en œuvre d’une riposte rapide et de qualité aux flambées de poliomyélite, de la préparation à l’introduction du nOPV2 lorsque le nouveau vaccin pourra être utilisé à plus grande échelle, du renforcement de la vaccination systématique pour combler les lacunes en matière de vaccination, et de la transition des actifs consacrés à la poliomyélite vers les systèmes de santé nationaux selon une approche stratégique et progressive.

Les ministres se sont engagés à examiner régulièrement les progrès réalisés sur chacun de ces indicateurs afin d’assurer une réussite collective dans la clôture en toute urgence du processus d’éradication de la poliomyélite et dans la garantie d’un avenir sans poliomyélite pour chaque enfant de la Région.

« Notre succès dans l’éradication du poliovirus sauvage dans la Région témoigne de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous œuvrons de concert en ayant pleinement conscience de l’urgence. La Covid-19 a menacé cette victoire, dans la mesure où les gouvernements ont travaillé d’arrache-pied pour limiter la propagation de la pandémie en suspendant certaines campagnes de vaccination », a dit Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Néanmoins, nous ne pouvons pas hésiter, et grâce à une détermination renouvelée, nous pouvons surmonter les derniers obstacles qui compromettent nos chances de succès. Nous disposons du savoir-faire, mais il doit être adossé à des ressources humaines dévouées pour atteindre toutes les communautés sous-vaccinées et faire en sorte que tous les enfants s’épanouissent dans un monde exempt de poliomyélite. Ensemble, nous pouvons aider le monde à venir à bout de la poliomyélite ».

Relance post-Covid : 23 milliards de DTS du FMI à l’Afrique

Le Fonds monétaire international (FMI) va verser aux pays africains 23,73 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS), soit 33,66 milliards de dollars US, pour financer notamment leurs achats de vaccins contre la Covid-19.Sans surprise, les deux géants du continent que sont l’Afrique du Sud et le Nigéria, sont les plus gros bénéficiaires de l’assistance du Fonds monétaire international. Pretoria et Abuja vont respectivement recevoir 2,92 milliards de DTS (4,15 milliards de dollars) et 2,35 milliards de DTS (3,34 milliards de dollars).

Ils sont suivis par l’Egypte, l’Algérie et la Libye avec des avoirs estimés respectivement à 1,95 milliard de DTS (2,77 milliards de dollars), 1,88 milliard de DTS (2,66 milliards de dollars) et 1,51 milliards de DTS (2,14 milliards de dollars).

Le top 10 des plus importants bénéficiaires de cette allocation en DTS sur le continent est complété par la République démocratique du Congo (1449 millions de dollars), la Zambie (937,6 millions de DTS/1330 millions de dollars), le Maroc (857,2 millions de DTS/1216 millions de dollars), l’Angola (709,4 millions de DTS/1006 millions de dollars) et le Ghana (707,3 millions de DTS/1003 millions de dollars).

Dans la zone Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine), la Côte d’Ivoire, grâce à son poids économique, reçoit la part la plus importante avec une allocation équivalente à 884,3 millions de dollars, soit près de 496 milliards FCFA.

Elle est suivie par le Sénégal qui pourra renforcer ses réserves de change à hauteur de 440 millions de dollars. Dans le même sillage, on retrouve successivement le Mali avec 254 millions de dollars, le Togo pour 200 millions de dollars, le Niger doté de 179 millions de dollars, le Bénin avec 168 millions de dollars et le Burkina Faso qui bénéficie de 164 millions de dollars.

Le Fonds monétaire international a procédé depuis ce 23 août 2021 à l’injection record d’une liquidité de 456,5 milliards de Droits de tirage spéciaux (DTS) estimés à 650 milliards de dollars dans l’économie mondiale.

A travers ces fonds, le FMI espère renforcer la stabilité du système monétaire international face aux dégâts économiques et sociaux sans précédent causés par la pandémie de la Covid19. Cette injection historique, qui est la réponse de l’institution de Bretton Woods à la grave crise sanitaire que connaît actuellement le monde, vise à compléter les réserves de change des pays membres du FMI.

Cette manne financière constitue donc une véritable bouffée d’oxygène pour les pays dont le compte des transactions courantes est structurellement déficitaire comme la plupart des pays en développement.

La Francophonie porteuse d’une stratégie économique

Louise Mushikiwabo, la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), présentera le 24 août à Paris (France) les grandes lignes d’un plan visant à renforcer les échanges et les coopérations entre acteurs économiques de l’espace francophone.L’économie n’est pas la vocation première de la Francophonie. Mais, souligne la Rwandaise Louise Mushikiwabo, « en tant que catalyseur et acteur aux côtés de (ses) partenaires », elle doit jouer un « rôle important » dans la dynamique économique des Etats membres.

C’est pourquoi la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), indique un communiqué reçu lundi à APA, « a voulu une nouvelle Stratégie économique de la Francophonie (SEF) pour la période 2021-2025 ».

Ladite stratégie sera à l’honneur lors de La Rencontre des entrepreneurs francophones (LaREF 21) organisée par le Mouvement des entreprises de France (Medef) et élargie à une vingtaine d’associations patronales francophones (Algérie, Cameroun, RD Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Madagascar, Maroc, Maurice, G-5 Sahel patronal, Congo, Sénégal, Togo, Tunisie…).

Sur la route de Djerba

L’OIF va lancer, dans le cadre de LaREF 21, les Rencontres précédant son Forum économique prévu en marge du 18e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui aura lieu du 20 au 21 novembre 2021 à Djerba, en Tunisie.

Avant ce rendez-vous, les discussions dans la capitale française ont pour ambition « d’ouvrir des horizons partagés au sein de l’espace francophone en temps de relance économique post-Covid et d’illustrer de manière concrète les opportunités offertes sur le terrain ».

A cet effet, les participants se poseront notamment ces questions : quelles nouvelles opportunités pour des échanges économiques et commerciaux diversifiés ?  Quelles solutions pour accompagner les entreprises en croissance ? Quelles réponses au défi du numérique pour une employabilité efficace ?

La SADC se dote d’un parlement régional

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a approuvé la transformation de son Forum parlementaire en un Parlement régional.La décision prise, hier mardi au terme du 41e Sommet annuel de deux jours de la SADC au Malawi, met ainsi fin à des années de contestations car, certains pays considèrent cette initiative comme une menace pour leur souveraineté nationale.

La transformation du FP de la SADC en un Parlement régional était sur la table depuis 2004, toutes les tentatives précédentes ayant été rejetées par les dirigeants régionaux.

Le Forum parlementaire (FP) était une institution autonome de la SADC créée en 1997 en tant qu’organe interparlementaire régional composé de 14 parlements, représentant plus de 3.500 parlementaires en Afrique australe.

Les parlements membres sont l’Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo, l’eSwatini, le Lesotho, le Malawi, Maurice, le Mozambique, la Namibie, les Seychelles, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.

Toutefois, le forum n’a pas été en mesure jusqu’à présent de contribuer pleinement à l’élaboration de politiques importantes pour l’intégration régionale.

Mais, le nouveau Parlement régional devrait faciliter la ratification et la domestication des protocoles et autres instruments juridiques de la SADC ainsi que des traités ou accords continentaux et internationaux auxquels la région a adhéré.

Une fois opérationnelle, l’institution rédigera et approuvera des lois types d’intérêt commun qui contribueront à améliorer la qualité de vie des citoyens de la région.

SADC : nouveau revers diplomatique pour Tshisekedi

Le botswanais Elias Mpedi Magosi, a été élu mercredi nouveau secrétaire exécutif de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), devant le candidat de la République démocratique du Congo (RDC).L’élection du nouveau secrétaire exécutif a été actée lors du sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de l’organisation ouvert à Lilongwe au Malawi, le mardi 17 août. Magosi succède à la tanzanienne Stergomena Lawrence Tax, première femme à occuper le poste, dont le mandat arrive à terme à la fin du mois d’août. 

Jusqu’à son élection à ce poste hautement stratégique, il occupait la fonction de secrétaire permanent à la présidence au Botswana. Ce diplomate chevronné, a précédemment occupé le poste de directeur des ressources humaines et de l’administration au secrétariat de la SADC entre mars 2017 et avril 2018. La nomination de ce proche du président botswanais Mokgweetsi Masisi pour un mandat de 4 ans, atteste des ambitions de Gaborone au sein de la SADC fondée en 1980.

Troisième revers diplomatique

En revanche, elle constitue un troisième revers diplomatique majeur pour Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, lequel avait porté la candidature de son compatriote, l’économiste Faustin Luanga.

Après avoir perdu devant le Gabon le poste de membre non permanent du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu), la RDC a été battue par l’Afrique du Sud au poste de secrétaire général de la Zone de libre-échange de l’Afrique (Zlecaf).

Ce troisième revers du pays le plus peuplé de l’Afrique francophone (105 millions d’habitants) et deuxième nation la plus vaste du continent (2.344.858 Km2) devant le Botswana (2,5 millions d’habitants), constitue un véritable camouflet pour le président congolais.

L’élection du secrétaire exécutif de la SADC qui compte 16 pays membres, constituait un enjeu géopolitique pour le successeur de Joseph Kabila, élu en janvier 2019, dont l’ambition est de repositionner son pays sur la scène africaine.

Malgré la bataille diplomatique et le poids de la RDC en sa qualité de Présidente en exercice de l’Union africaine (UA), Tshisekedi devra se contenter du poste de vice-président de la SADC derrière le Malawi qui assure la présidence.

Les chefs d’Etat et de gouvernements ont profité de cette session pour féliciter le secrétaire exécutif sortant de la SADC, le Dr Stergomena Lawrence Tax, pour avoir servi l’organisation de manière professionnelle, diligente et avec un haut niveau de compétence.

Lazarus McCarthy Chakwera, président en exercice de la Sadc

Le chef de l’Etat malawite a succédé ce mardi à Filipe Jacinto Nyusi, son homologue mozambicain, à la tête de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc).Le Malawi accueille le 41e sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Sadc. Cette rencontre est placée sous le thème du « Renforcement des capacités de production face à la pandémie de Covid-19 en vue de mener des réformes économiques et industrielles à caractère inclusif et durable ».

Au cours de la cérémonie d’ouverture, le président du Malawi, Lazarus McCarthy Chakwera, a reçu du Mozambicain Philipe Nyusi « les symboles du pouvoir pour la présidence de cette organisation » sous-régionale.

Pour l’exercice 2021-2022, la République démocratique du Congo a accédé à la première vice-présidence. En outre, ce pays défend la candidature de son ambassadeur itinérant, Faustin Luanga, au poste de Secrétaire exécutif de la Sadc. Une fonction visée également par le Botswanais Elias Mpedi Magosi.

« Les travaux ministériels préparatoires n’ayant pas abouti à un consensus, il revient donc aux chefs d’État et de gouvernement de trancher cette question. Leur décision sera connue d’ici mercredi », informe sur Twitter la présidence de la RDC.

La Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc) regroupe 16 pays membres : Angola, Botswana, Comores, République démocratique du Congo, Eswatini, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, Seychelles, Afrique du Sud, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.

RDC : le HCR condamne les violences sexuelles au Tanganyika

Dans cette province du Sud-Est de la République démocratique du Congo, sur fond de rivalité entre groupes armés, des femmes et jeunes filles font l’objet de « violence sexuelle généralisée et systématique » d’après le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).Cette année, des milliers de personnes ont posé leurs valises dans la province du Tanganyika pour échapper à l’insécurité. Selon les estimations de l’Organisation des Nations Unies (Onu), en juillet 2021, les violences ont fait fuir près de 310.000 personnes vers la province du Tanganyika. Cependant, leur quête de répit est en train de tourner au cauchemar.

« Au cours des deux dernières semaines seulement, les partenaires humanitaires dans les zones de santé de Kongolo et Mbulula ont enregistré 243 viols dont 48 ont été subis par des mineures dans 12 villages différents. Cela représente une moyenne de 17 attaques signalées chaque jour », a déploré Shabia Mantoo, le porte-parole du HCR.

S’exprimant ce vendredi à Genève (Suisse), lors d’une conférence de presse, cette dernière a indiqué que « les chiffres réels pourraient être encore plus élevés, car le signalement des violences sexistes reste tabou dans la plupart des communautés ». Poursuivant, Shabia Mantoo a expliqué qu’« en plus du sévère traumatisme physique et psychologique causé par le viol, les victimes peuvent être confrontées à la stigmatisation et à une possible exclusion de leur famille ».

A en croire le HCR, les groupes armés rivaux s’attaquent à ces cibles vulnérables « en représailles contre les opérations militaires menées par le gouvernement » congolais mais aussi pour se disputer « des zones minières en particulier des mines d’or ».

Le personnel de l’organisme onusien, suite à des entretiens avec les personnes déplacées, a rapporté des « viols collectifs », l’utilisation de certaines femmes et jeunes filles comme « esclaves sexuelles » et la demande de rançons aux familles en échange de leur liberté.

Le HCR et ses partenaires proposent « un soutien psychosocial et médical » aux victimes mais « le conflit en cours et les longues distances à parcourir pour atteindre les centres de santé rendent l’accès à l’aide extrêmement difficile », a fait savoir Shabia Mantoo.

Le porte-parole du HCR a donc appelé les autorités congolaises « à renforcer de toute urgence la sécurité dans la zone dénommée triangle de la mort – qui borde plusieurs localités entre les provinces du Tanganyika, du Maniema et du Sud-Kivu – afin de protéger les civils, particulièrement les femmes et les jeunes filles, de permettre l’accès humanitaire et de faire le nécessaire pour que des enquêtes soient lancées et les responsables traduits en justice ».

Eric Kalala Nsantou, nouveau PDG de Bolloré en RD Congo

Directeur Général depuis 2019 de la filiale congolaise de Bolloré Transport et Logistics, Eric Kalala Nsantou succède à François Kaniki qui a été président du Conseil de l’entreprise pendant plus de dix ans.Le nouveau Président Directeur Général de Bolloré Transports et Logistics en République démocratique du Congo possède une solide expérience dans les métiers de la gestion financière et de la logistique minière, rapporte un communiqué parvenu ce vendredi à APA.

Diplômé en ingénierie de gestion de l’Institut d’Administration et de Gestion à l’Université Catholique de Louvain, M. Nsantou est aussi titulaire d’un « Master in International Management » de l’École des hautes études commerciales (HEC-Paris) et du « General Management Program » de la Harvard Business School.

Avec cette nouvelle nomination, Eric Kalala Nsantou a pour mission de renforcer l’offre logistique de l’entreprise en RDC. Il va notamment soutenir les projets de développement de la chaîne logistique du pays. Grâce à l’expertise et l’expérience des 800 collaborateurs RD Congolais, le nouveau Président Directeur Général va apporter la contribution de Bolloré Transport & Logistics au développement socio-économique du pays.

« Je remercie notre Président et la Direction générale de Bolloré Transport & Logistics pour cette belle marque de confiance. Je mesure pleinement le sens du relai que me passe François Kaniki dont j’ai eu le privilège de bénéficier des précieux conseils. A une période où la covid-19 déstabilise les économies, nous allons fédérer nos équipes pour résister à la crise, se frayer un chemin vers la relance économique et continuer à garantir un service de qualité à nos clients », a-t-il réagi.

RDC: un Nobel de la paix pour l’assainissement des institutions nationales

Pour Dr Denis Mukwege, le temps est venu de rompre avec les politiques visant à accorder des promotions à ceux qui devraient répondre de leurs actes devant la justice.La récente nomination par ordonnance présidentielle d’un ancien chef rebelle du RCD-Goma, du M-23 et de l’Alliance pour la libération de l’est du Congo (ALEC), comme Coordonnateur du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) ne passe pas auprès du lauréat du le prix Nobel de la paix 2018.

Dans une déclaration rendue publique ce mercredi, Dr Mukwege, gynécologue et militant des droits de l’homme kino-congolais a exprimé sa « circonspection » suite à cette promotion d’Emmanuel Tommy Tambwe Rudima à la tête du P-DDRCS.

« En gratifiant ainsi des criminels au lieu de les traduire en justice, cette stratégie de tireurs de ficelles tapis à Kinshasa (RDC), Kigali (Rwanda), Kampala (Ouganda) et Bujumbura (Burundi) encourage les groupes armés en brousses à attendre leur tour », a déploré le lauréat du prix Sakharov 2014.

Dr Mukwege est d’autant plus peiné que « cette situation favorise l’émergence d’un système légitimant la violence et la commission de crimes comme mode d’accès au pouvoir. (Et) elle entretient (par la même occasion) une spirale infernale de violences sans fin et hypothèque l’instauration d’une paix durable. »

Partant de là, il estime que pour avancer sur le chemin d’une paix durable, les dirigeants de son pays devraient retenir les erreurs du passé et rompre avec les politiques qui ont prolongé et aggravé la souffrance du peuple congolais et l’instabilité ayant occasionné des conséquences désastreuses sur la protection des civils.

Pour cela, il plaide pour l’adoption d’une stratégie nationale holistique de justice transitionnelle. Celle-ci devra prioriser, selon lui, des réformes institutionnelles visant à prévenir la non-répétition des atrocités commises sur les populations civiles, notamment par une réforme profonde des secteurs de la sécurité et de la justice.

« Le lien le plus manifeste entre la justice transitionnelle et la réforme des institutions consiste en la mise en place de procédures d’assainissement qui visent à l’identification et à la mise à l’écart des institutions publiques des personnes responsables de violations des droits humains et du droit international humanitaire ainsi qu’à la mise en place des mécanismes de vérification des antécédents en matière de droits humains de ceux qui aspirent à entrer dans les services publics », préconise-t-il.

Poursuivant, il souligne que dans le cadre de la genèse du processus de justice transitionnelle auquel aspire le peuple congolais, le gouvernement devrait par ailleurs entreprendre, sans tarder, des réformes institutionnelles pour garantir le respect de l’état de droit, favoriser une culture des droits humains et rétablir la confiance dans les institutions.

Pour le pasteur évangélique pentecôtiste, s’il existe une réelle volonté politique d’appliquer ses recommandations, le gouvernement du président Félix Tshisekedi pourra compter sur les femmes et hommes intègres sans antécédent de violations graves des droits humains dont dispose son pays.

« Le temps est venu d’exploiter pleinement les potentialités de ce capital humain épris de paix et de justice et de rompre avec les politiques visant à accorder des promotions à ceux qui devraient répondre de leurs actes devant la justice », conclut-il.

RDC : collision entre un camion et un bus

Un accident de la route dans l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC) a causé la mort de 33 personnes.Le drame s’est produit sur l’une des principales routes de ravitaillement de Kinshasa, la capitale, dans la nuit de samedi à dimanche. Selon le chef de la police de circulation routière de la province du Kwango, le capitaine Antoine Pululu, l’accident est survenu « à une dizaine de kilomètres du pont Kwango » dans la village de Kikwit à 530 kilomètre de Kinshasa.

Les « trente-trois personnes ont été calcinées par le grand feu provoqué par la collision entre un gros véhicule transportant du carburant et un bus bondé », a précisé l’officier de police.

« Nous n’avons pu récupérer que des crânes, parce qu’il était impossible de retrouver les autres parties des corps. Nous les avons enterrés dignement ce matin (lundi) à Kibuba », a indiqué une autre source policière qui a participé à la mise en terre des victimes.

Le dernier accident d’un camion-citerne, qui avait causé la mort de 53 personnes, avait eu lieu sur l’axe routier stratégique Kinshasa-Matadi en octobre 2018, à 120 kilomètres de la capitale.

RDC : le président de la Ceni connu ce vendredi ?

En République démocratique du Congo, le futur président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) devrait être désigné ce vendredi soir avant minuit par les confessions religieuses.L’Assemblée nationale congolaise avait donné un délai de quarante-huit heures aux religieux pour choisir le futur président de cette instance. Le directeur de cabinet du président du Parlement, Samuel Mbemba Kabuya, cité par l’Agence congolaise de presse, explique que la chambre basse de l’Assemblée a accordé cette nouvelle échéance en raison du retard dans le dépôt des procès verbaux de désignation des délégués à la centrale électorale ainsi que les pièces y afférentes.

En RDC, les chefs des confessions religieuses sont chargés de designer le président de la Ceni et un membre de la plénière de cette institution. Et la décision d’allongement du deadline a été prise en concertation mercredi, au Palais du peuple, entre le président Christophe Mboso et ces chefs, précise-t-on.

Cependant, d’autres sources révèlent que le consensus n’avait jusque-là pu être trouvé entre les différentes confessions. Mais les tractations continuent toujours. Et le président de la plateforme de ces organisations religieuses, le catholique Monseigneur Utembi, a d’ailleurs convié ce vendredi les autres confessions religieuses au siège de l’épiscopat pour tenter de trouver ce consensus. Le temps leur est ainsi compté puisqu’ils devront prendre leur décision avant minuit.

« C’est la réunion de la dernière chance », selon RFI. Le média français informe que la Cenco et l’ECC proposent aux six autres confessions religieuses de renoncer à Denis Kadima, leur candidat. Elles promettent en contrepartie d’abandonner le soutien au président de la mission d’observation électorale de la Conférence épiscopale, Cyrille Ebotoko.

En revanche, la solution proposée par le président de la plateforme, Monseigneur Utembi, est de « trouver ensemble un candidat consensuel qui, du point de vue de la moralité plus que de la technicité, soit capable de rassurer tous les acteurs politiques », précisent cette fois catholiques et protestants.

Par ailleurs, l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe, ex-directeur de cabinet incarcéré du président  Félix Tshisekedi, a appelé à un « plus large consensus » dans ce processus de désignation.

De leur côté, les regroupements proches de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, disent attendre toujours de connaître la clé de répartition des postes de la majorité au sein de la Ceni, avant de soumettre les noms de leurs candidats.

Economie : la notation AAA de la Bad confirmée

L’agence de notation internationale Fitch Ratings considère comme « conservatrices » et « excellentes » les politiques de gestion des risques de la Banque africaine de développement (Bad).Le triple A de l’institution financière africaine a été confirmé, le 22 juillet dernier, grâce au « soutien extraordinaire » de ses actionnaires, indique un communiqué reçu mercredi à APA.

La note de crédit à long terme AAA de la Banque africaine de développement (Bad) s’accompagne aussi d’une « perspective stable ». A en croire Fitch, « le risque de concentration est +faible+, les cinq expositions les plus importantes de la Banque représentant 32 % de son portefeuille total à la fin de l’année 2020 ».

Dans le document, l’institution financière « se félicite » de l’appréciation de l’agence de notation « en dépit des défis énormes posés par la pandémie » de coronavirus.

Pour maintenir le cap, Akinwumi A. Adesina, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, compte renforcer « sa politique et sa pertinence fiscales en soutien aux pays africains à mesure que ces derniers seront confrontés aux répercussions mondiales et régionales de la pandémie ».

En outre, le Nigérian a déclaré que la Bad « tout en aidant les économies du continent à se repositionner dans l’environnement de la Covid-19, maintiendra également ses ratios prudentiels et des réserves adéquates ».

Pour sa part, Bajabulile Swazi Tshabalala, première vice-présidente par intérim du Groupe de la Bad, a souligné que « la confirmation montre également combien le mandat de la Banque en matière de politique publique est important, en particulier en ces temps très difficiles ».

Selon le communiqué, la Banque africaine de développement a réussi, en 2020, l’émission de son obligation sociale « combattre la Covid-19 » d’un montant de trois milliards de dollars. Le 15 juillet dernier, elle a émis avec succès un emprunt obligataire à cinq ans de 2,75 milliards de dollars.

RDC : 20.000 civils ont fui les violences au Nord-Kivu

La province, située à l’Est du pays, subit les « attaques répétées » d’un groupe armé selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR).Face à la gravité de la situation, l’agence onusienne a organisé, le 16 juillet au Palais des Nations à Genève (Suisse), une conférence de presse. Dans un communiqué reçu à APA, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) appelle à « des mesures urgentes et renforcées pour protéger les civils ».

Malgré l’état d’urgence décrété le 6 mai dernier dans cette partie de la République démocratique du Congo (RDC), souligne le HCR,  les groupes armés poursuivent leur sinistre entreprise dans le Nord-Kivu et la province voisine de l’Ituri.

Depuis le 22 juin, déclare Babar Baloch, porte-parole du HCR,  les Forces démocratiques alliées (ADF, sigle en anglais) auraient causé la mort d’au moins 14 personnes et en auraient blessé de nombreuses autres dans la ville de Beni et ses environs.

Dans ces attaques, précise le HCR, des habitations ont été pillées voire incendiées. A en croire  M. Baloch, la résurgence de ce groupe rebelle, originaire d’Ouganda et affilié à l’Etat islamique, « terrorise la vie des habitants ».

Investi d’une mission d’assistance humanitaire, le HCR dit faire face à de « multiples situations d’urgence » découlant notamment de l’éruption du volcan Nyiragongo à Goma le 22 mai dernier.

Au cours des deux dernières années, affirme le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés, près de deux millions de personnes ont été déracinées par l’insécurité et la violence dans la seule province du Nord-Kivu.

En 2020, l’agence des Nations Unies a distribué des abris d’urgence à « plus de 100.000 personnes déplacées » contre près de 14.000 depuis début 2021. Le HCR, qui estime que les femmes et les enfants ont des besoins particulièrement aigus, leur fournit aussi « des articles de secours et des allocations d’aide en espèces ».

Mais les « besoins demeurent élevés » car les attaques génèrent des déplacés internes. Ainsi, le HCR lance un appel pour la mobilisation des fonds supplémentaires nécessaires à la bonne exécution de son travail en RDC. Sur les 205 millions de dollars que le HCR a demandés, seuls 73 millions ont été décaissés. C’est 36 % du montant global.

Afrique : hausse de 43% des décès liés au Covid-19 (OMS)

Sur le continent africain, les décès dus au nouveau coronavirus ont augmenté de 43% en une semaine, alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Elle explique qu’à la date du 11 juillet 2021, un total 6273 décès avaient été notifiés en une semaine, contre 4384 décès au cours de la semaine précédente.

« L’Afrique se trouve désormais à moins de 1 % du record de 6294 décès en une semaine, chiffre atteint au mois de janvier. Sur l’ensemble de ces nouveaux décès enregistrés la semaine précédente, 83 % sont survenus en Namibie, en Afrique du Sud, en Tunisie, en Ouganda et en Zambie. Le taux de létalité sur le continent, autrement dit la proportion de décès notifiés parmi les cas confirmés, s’élève actuellement à 2,6 %, alors que la moyenne mondiale est de 2,2 % », rapporte le bureau Afrique de l’OMS.

Elle souligne que les cas de Covid-19 ne cessent d’augmenter depuis huit semaines, et la barre des six millions de cas a été franchie le 13 juillet 2021. Au cours du mois écoulé, un million de cas supplémentaires ont été signalés en Afrique. Il s’agit là de la période la plus brève pour une telle augmentation. À titre de comparaison, il a fallu environ trois mois pour passer de quatre à cinq millions de cas. Cette recrudescence de la maladie est la plus rapide jamais expérimentée sur le continent.

À l’origine de ce regain de la maladie se trouvent la lassitude du public à l’égard des mesures de barrières et la forte propagation des variants. Jusqu’à présent, le variant Delta, qui détient le record de transmissibilité parmi les variants, a été détecté dans 21 pays africains, tandis que les variants Alpha et Bêta ont été signalés dans 35 et 30 pays, respectivement.

« Le nombre de décès est monté en flèche ces cinq dernières semaines. Il s’agit là d’un signal d’alarme qui nous indique clairement que les hôpitaux des pays les plus touchés sont sur le point d’atteindre un point critique », a souligné Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Les systèmes de santé nationaux, souffrant d’un manque de fonds, sont confrontés à une grave pénurie d’agents de santé, de fournitures, de matériel et d’infrastructures nécessaires à la prise en charge des patients touchés par une forme grave de la COVID-19 ».

Les taux d’hospitalisation sont en très forte hausse dans une dizaine de pays et au moins six pays sont confrontés à une pénurie de lits de soins intensifs. La demande d’oxygène thérapeutique a atteint des niveaux sans précédent avec une estimation actuelle de 50 % supérieure à celle observée pendant la même période en 2020. L’offre quant à elle n’arrive pas à suivre le rythme. Une évaluation rapide réalisée par l’OMS dans six pays faisant face à une résurgence a révélé que seulement 27 % de l’oxygène nécessaire est produit.

Ce qui fait dire à Dr Matshidiso Moeti que le premier élément à l’ordre des priorités pour les pays africains est de renforcer la production d’oxygène afin de donner une chance de s’en sortir aux patients touchés par une forme grave de la maladie.

« Le dernier rempart dans la lutte contre le Covid-19, a-t-elle dit, c’est un traitement efficace, et ce dernier rempart ne doit pas céder ».

L’OMS note que le nombre insuffisant, le délabrement ou le mauvais entretien des usines de production, ainsi que les difficultés liées à la distribution, à savoir la pénurie de bouteilles, le manque de personnel ou de compétences techniques sont autant d’obstacles à un approvisionnement suffisant en oxygène thérapeutique en Afrique.

Gbagbo effectue un « voyage strictement privé » à Kinshasa

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, effectuera un « voyage strictement privé » à Kinshasa, en RDC, du 2 au 8 juillet 2021, annonce son porte-parole, Koné Katinan dans un communiqué.

« M. Gbagbo effectuera un voyage à Kinshasa, en République Démocratique du  Congo (RDC) du vendredi  02 juillet  2021 au  jeudi 8 juillet 2021 », indique un communiqué de presse signé par M. Katinan Koné.   

Selon le porte-parole de l’ancien président ivoirien, « ce voyage est d’ordre strictement privé ». Il prendra un vol commercial à partir de l’aéroport international Félix  Houphouët  Boigny  le  vendredi  2  juillet  2021.

Il regagnera Abidjan également par vol commercial le jeudi  8 juillet 2021, souligne le porte-parole de M. Gbagbo, Justin Katinan Koné. 

La RDC est le premier pays où l’ancien chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, effectue un déplacement hors de son pays, depuis son retour en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021.

M. Gbagbo a été acquitté le 31 mars 2021 par la Cour pénale internationale (CPI) à la suite d’un procès dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postelectorales ivoiriennes de 2010 à 2011. 

Au cours de sa détention à la prison de shevenwingen, à La Haye, M. Laurent Gbagbo a rapporté avoir eu une amitié avec Jean-Pierre Bemba. En outre, a-t-il fait savoir que de nombreux chefs d’Etat l’ont soutenu durant son séjour carcéral. 

Lancement de directives africaines sur l’assainissement

Le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) vient de lancer des Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG).Ces directives ont été élaborées en collaboration avec les États membres et bien d’autres partenaires œuvrant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sur le continent. Elles indiquent les étapes à suivre ou à mettre à jour dans l’élaboration d’une nouvelle politique d’assainissement, de même que les exigences requises pour une politique d’assainissement complète.

Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement, le président de l’AMCOW, par ailleurs ministre namibien en charge de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière, Carl Gustav Schlettwein, a indiqué que son pays s’était engagé à créer une politique d’assainissement autonome sur la base des directives de l’ASPG.

« Mon gouvernement entend prendre des dispositions pour permettre à notre pays la Namibie d’élaborer une politique d’assainissement autonome sur la base de la politique relative à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement de 2008 », a dit Schlettwein.

Il a ajouté que « la Namibie sera l’un des premiers pays à bénéficier de l’ASPG. Je demande instamment à tous les pays de profiter de ces directives pour une politique africaine en matière d’assainissement. »

L’ASPG a été conçue en 2017 après qu’un appui initial à l’élaboration d’une politique en matière d’assainissement dans quatre pays a révélé que d’énormes efforts devaient être consentis pour un appui individuel par pays.

L’AMCOW a ensuite mené une analyse plus approfondie des politiques et stratégies nationales d’assainissement dans 26 pays en 2019.

Les résultats de cette évaluation ont indiqué qu’aucun de ses 26 pays membres ne disposait de politiques d’assainissement répondant de manière adéquate aux exigences fondamentales d’un environnement favorable à l’assainissement nécessaire, visant à rendre active l’amélioration.

L’évaluation a notamment révélé que cinq ans après le début de l’ère des Objectifs de Développement Durable (ODD), près de 61% des politiques étaient encore axées sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Cette situation a fait naître le besoin d’élaborer des directives stratégiques, répondant aux normes en matière d’assainissement afin de soutenir l’élaboration, l’examen et la révision des politiques », a déclaré le Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda.

Le Sénégal préside l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique

Le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Papa Mademba Bitèye, est élu à la présidence de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), appris APA mercredi.Son élection a été validée par l’Assemblée générale ordinaire de l’ASEA, avec la participation des Présidents Directeurs Généraux des sociétés d’électricité.

« L’Assemblée générale ordinaire a adopté une résolution pour approuver le transfert transitoire de charge du Président de l’ASEA, ZESCO (Zambie) au 1er Vice-Président, Senelec (Sénégal) pour agir en tant que Président jusqu’au 20ème congrès de l’association. Par conséquent, Monsieur Papa Mademba Bitèye, Directeur général de Senelec (Sénégal), a effectivement pris ses fonctions de Président de l’ASEA depuis le 03 décembre 2020 », rapporte un communiqué de la Senelec.

Le texte précise que tous les autres organes statutaires de l’ASEA seront maintenus en place jusqu’à la tenue du 20ème congrès dont la date sera annoncée en temps voulu compte tenu de l’évolution de la situation pandémique en Afrique et dans le monde.

« Car l’essence de ce prochain congrès est la célébration du 50ème anniversaire de l’ASEA, un événement marquant que le Sénégal aura le grand honneur d’organiser », poursuit le communiqué.

Pour rappel, l’ASEA anciennement dénommée Union des Producteurs et Distributeurs d’Energie Electrique en Afrique (UPDEA) est une organisation continentale à but non lucratif dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Composée de 54 membres, elle a été créée en 1970 pour promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain. Sa mission est de rassembler les sociétés africaines d’électricité et les parties prenantes en vue de rendre l’énergie électrique plus accessible, abordable et fiable pour les populations africaines.

TE/APA

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Afrique/Investissements : pas de retour rapide aux niveaux pré-pandémie

Les flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) vers l’Afrique ont baissé de 16% en 2020, à 40 milliards de dollars, contre 47 milliards de dollars en 2019, et ne devraient retrouver le niveau d’avant la pandémie qu’en 2022.Lourdement affectée par la pandémie de la Covid-19, l’Afrique attendra plus longtemps que les autres continents avant de revoir un flux important d’IDE. En effet, selon le Rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié ce lundi, les IDE vers le continent ne devraient croître que de 5 % en 2021, ce qui est inférieur aux taux de croissance prévus à l’échelle mondiale et dans les pays en développement.

Bien que la Cnuced prévoit une croissance des IDE en Afrique en 2021, une reprise économique tiède et un programme lent de déploiement des vaccins menacent l’ampleur de la reprise des investissements, explique le rapport.

Toutefois, relativise le directeur de l’investissement et des entreprises de la Cnuced, James Zhan, « malgré les prévisions d’une faible reprise de l’investissement en 2021, certains facteurs positifs permettent d’envisager une reprise de l’IDE d’ici 2022 et un retour aux niveaux pré-pandémie. »

L’organisme onusien fonde son optimisme sur quelques facteurs atténuants. Tout d’abord, la hausse attendue de la demande de produits de base, en particulier dans le secteur de l’énergie, dans un contexte de reprise de l’économie mondiale au second semestre 2021, entraînera une augmentation des investissements dans les ressources naturelles.

Deuxièmement, la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales (CVM) et l’importance croissante des chaînes de valeur régionales (CVR) ouvriront de nouvelles perspectives aux pays africains.

Troisièmement, la mise en œuvre de projets clés annoncés en 2021 ou auparavant, y compris ceux qui ont été retardés en raison de la pandémie, pourrait soutenir les IDE.

Enfin, la finalisation imminente du protocole d’investissement durable de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) pourrait donner un élan aux investissements intracontinentaux.

Covid-19 : des entrepreneurs africains en concours d’innovations

Le département d’État américain et l’organisation internationale à but non lucratif, Pact, ont réuni, durant trois jours, 120 jeunes entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest afin de développer leurs solutions innovantes pour répondre aux défis liés à la Covid-19.Le Département d’Etat américain et l’ONG Pact misent sur la créativité de la jeunesse africaine pour venir à bout de la pandémie sur le continent. Durant 72 heures, ils ont convié des jeunes entrepreneurs africains à une réunion d’échange et de partage d’idées. Objectif : mettre leurs inventions au service de la lutte contre le coronavirus.

L’événement fait partie d’AfrIdea, un programme en cours, qui déverrouille le potentiel des entrepreneurs, des militants sociaux, et des développeurs ouest-africains, financé par le département d’État et mis en œuvre par Pact, informe un communiqué parvenu lundi à APA.

Par le biais de ce concours, d’une formation, d’un marathon d’idées et d’un financement de suivi, souligne la note, AfrIdea compte activer un réseau de jeunes entrepreneurs et innovateurs de la Guinée-Conakry, du Mali, du Sénégal, et du Togo pour relever les défis locaux.

Pour le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, « la meilleure façon de préparer les communautés pour les défis majeurs comme la pandémie est de construire la résilience, d’élargir les opportunités, de renforcer les voix locales des leaders émergents d’avant crise, et en garantissant que les innovations technologiques et les autres outils essentiels répondent aux besoins de ces mêmes communautés, pas seulement les personnes aisées et bien-connectées. »

À la fin de l’évènement, 12 groupes (trois de chaque pays) ont présenté leurs solutions innovantes à un panel de juges et 4 équipes de chaque pays ont été déclarées gagnantes. Les gagnants bénéficieront d’un coaching de six mois dans les incubateurs de leurs pays respectifs.

Après cette étape, 40 participants seront invités à demander un financement de démarrage pouvant atteindre 10.000 dollars pour chaque pays, et ils bénéficieront de six mois de conseils pour soutenir la phase pilote de leur entreprise.

« Ces derniers mois j’ai vu beaucoup d’idées merveilleuses et j’ai été encouragé par la passion et la motivation des centaines d’innovateurs », a dit l’agent principal de l’innovation et directrice de ce projet pour Pact, Taylor Cruz Mwila.

Afrique : un prix pour l’engagement communautaire de la jeunesse

Le prix pour l’Action civique sera décerné pour la première fois lors du 3ème sommet AfricTivistes qui se tiendra à Nairobi (Kenya) en octobre 2021.A travers cette distinction, AfricTivistes veut récompenser les jeunes modèles et acteurs de changement pour favoriser une émulation chez l’ensemble de la jeunesse africaine.

« Nous comptons, à travers le Prix AfricTivistes pour l’Action Civique, honorer les champions citoyens du continent. Nous voulons démontrer le potentiel de la jeunesse africaine en tant que moteur de développement et acteur de changement. D’autant que depuis plus d’une décennie, les jeunes du continent rivalisent d’ingéniosité dans la construction de la citoyenneté et l’acquisition de nouvelles compétences », rapporte un communiqué d’AfricTivistes.

La structure qui regroupe des blogueurs et web activistes pour la démocratie en Afrique ajoute que les jeunes africains se sont montrés engagés pour répondre à des exigences de démocratie, de gouvernance et de transparence à travers des projets citoyens portés individuellement ou collectivement.

Le communiqué précise que jusque-là, AfricTivistes honorait les meilleurs journalistes et blogueurs qui s’activent dans l’engagement citoyen à travers le Prix Anna Guèye.

« Aujourd’hui, poursuit notre source, AfricTivistes va plus loin. Elle élève les jeunes africains qui se sont fait le plus remarquer dans le continent pour avoir initié des projets innovants ou actions civiques et citoyennes porteurs de changement dans leurs communautés respectives ».

RDC-Ouganda : inauguration de routes transfrontalières

Le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue ougandais Yoweri Museveni procèdent ce mercredi à la mise en service d’un important réseau routier censé faciliter les échanges entre les deux pays.Poste frontière Mpondwe (Ouganda) – Kasindi (République démocratique du Congo). C’est précisément à cet endroit que les deux chefs de l’Etat se sont donnés rendez-vous pour fêter la fin des travaux du « grand chantier de rénovation et construction ».

A travers une convention, les gouvernements congolais et ougandais avaient convenu du bitumage de trois axes routiers pour un coût global estimé à 334,5 millions de dollars US. Pour sa part, l’Ouganda devait fournir 20 % du budget.

Monusco : Assane Bèye nommé adjoint au chef de la police

Le général Assane Bèye apporte à ce poste une riche expérience en matière de Défense et de Maintien de la Paix, selon le communiqué de la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) parvenu ce mardi à APA.
Le Sénégal est à nouveau à l’honneur au sein des missions de maintien de la Paix des Nations unies. Le Général Assane Bèye, jusqu’ici Directeur Général Adjoint du Renseignement Intérieur, vient d’être nommé Adjoint au Chef de la Composante Police de la Monusco.

Cette nomination vient couronner une riche carrière. Le Général Bèye a en effet été conseiller en Sécurité et en Stratégie du Délégué Général au Renseignement National (DRN), avant d’être nommé Directeur Général Adjoint du Renseignement Intérieur à la Direction générale du Renseignement Intérieur (DGRI) entre Novembre 2018 et Juin 2021.

Il a également bénéficié d’autres affectations importantes telles comme Chef d’Etat-Major du Cadre d’Intervention et de Coordination Interministériel des Operations de Lutte Antiterroriste (CICO), de juillet 2016 à mars 2017. En gendarmerie mobile, il a commandé le premier escadron blindé de la légion de gendarmerie d’intervention (1998-2001), avant de devenir le commandant de cette légion, chargé du maintien et du rétablissement de l’ordre (août 2015- juillet 2016) sur l’ensemble du territoire national.

En gendarmerie territoriale, il a commandé la compagnie de Ziguinchor (2001-2003), et la légion de gendarmerie ouest (région de Dakar). Il a été successivement officier chargé du Renseignement, des Operations et des Ressources Humaines au sein de l’état-major de la gendarmerie sénégalaise où il a été auparavant Chef de la division des renseignements et de la division du personnel (avril 2014-août 2015).

Il a, au titre des opérations extérieures, commandé l’escadron de la gendarmerie engagée en Guinée Bissau (1998-1999), dans le cadre de la Force expéditionnaire sénégalaise (FOREX), opération passée sous autorité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Diplômé en Droit et Sciences Criminelles (DUDSC) de l’Université Paris Sud (XI), et détenteur d’un certificat d’expert de la défense en Management, Commandement et Stratégie en France, il est également breveté du Collège Interarmées de Défense (Ecole de guerre) de Paris.