Congo : pourquoi le CHU-Brazzaville fait autant parler de lui ?

Cet établissement public à caractère administratif et social, ce centre est doté de la personnalité morale tout en étant sous la tutelle du ministère de la Santé.

Le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville est pour certaines personnes la référence hospitalière congolaise. Il a été créé par la loi nº 008/87 du 7 février 1987. Etablissement public à caractère administratif et social, ce centre est doté de la personnalité morale tout en étant sous la tutelle du ministère de la Santé.

Ce centre chargé de soins tertiaires, de la formation et de la recherche biomédicale. Il est lié à l’Université Marien-Ngouabi par un contrat et compte dans son personnel un nombre considérable de médecins enseignants à la Faculté des sciences de la santé.

Le CHU de Brazzaville est administré par un comité de direction, organe délibérant et dirigé par un directeur général. Celui-ci dispose de trois organes consultatifs, le conseil d’établissement, la commission médico- technique et la commission paritaire d’avancement.

En dehors des organes de direction et de gestion, il existait trois autres directions qui parfois ont connu de modifications de dénomination : la direction de l’administration du personnel, la direction des affaires médicales et la direction économique et financière.

Congo : le CHU-Brazzaville lance un recrutement de 120 agents

La directrice des ressources humaines, Chiara Raffelini, l’a annoncé le 6 octobre. L’objectif est d’impulser l’offre des soins et rehausser le niveau des compétences des agents de la structure sanitaire.

Le Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU) veut améliorer son offre en soins. Pour y arriver, le CHU vient de lancer le recrutement de 120 agents. L’initiative fait partie du mandat de l’unité de santé internationale (Université de Montréal) en collaboration avec le Congo. La deuxième phase de recrutement par voie de concours concernera les agents paramédicaux, infirmières, techniciens et autres afin de rehausser le niveau des compétences.

« Ce recrutement nous permettra de renforcer les équipes cliniques et le personnel soignant de l’hôpital. Il y a une pléthore au niveau du personnel administratif mais nous sommes en train d’évaluer la pertinence, le niveau de compétence et la qualité. Nous menons une réflexion pour réemployer ce personnel au terme de sa formation. D’ailleurs plusieurs de ces agents amélioreront leurs connaissances en information à l’école paramédicale », a indiqué Chiara Raffelini.

Durant deux semaines, la phase de pré-emploi permettra aux postulants de faire des visites bilancielles, présenter un certificat médical afin de donner à l’employeur une information fiable des futurs employés.

« Les candidats doivent se présenter physiquement parce que nous créons un contact avec eux puis nous examinons leur motivation car nous tenons à rehausser de façon pérenne les services au CHU de Brazzaville », a ajouté Chiara Raffelini.

Congo-CHU : le président de l’intersyndicale a été licencié

 Le nouveau directeur général du Centre hospitalier de Brazzaville, Denis Bernard Raiche a signifié son licenciement à Victor Bienvenu Kouama secrétaire général de la CSC et président de l’intersyndicale dudit établissement, le lundi 5 octobre.

Victor Bienvenue Kouama, le président de l’intersyndicale du CHU-Brazzaville a été limogé. Il a été signifié de son licence le 05 octobre 2020. Il lui est reproché de nombreux griefs qui lui ont valu son départ à la tête de l’intersyndicale. À Victor Bienvenu Kouama, le DG reprocherait d’avoir « tenu des propos injurieux, des menaces physiques envers d’autres travailleurs »; « produit des faux et utilisé des faux en vue d’obtenir déloyalement des marchés; et « proféré des allégations mensongères à l’endroit des autorités politiques ».

Il a été demandé à Victor Bienvenu Kouama de libérer son bureau. Des agents de sécurité de la SOMAC ont été chargés de faire exécuter cette décision quasiment manu militari. Il faut tout de même dire que l’intersyndicale du CHU de Brazzaville avait donné du fil à retordre à l’ancien DG de cet établissement hospitalier.

Les membres du syndicat considèrent de licenciement abusif le départ du président parce qu’il n’a pas reçu un préavis ou une procédure disciplinaire préalable.

Congo : Denis Bernard Raiche entend améliorer l’offre de service de qualité à la population

Il s’est exprimé lors de sa prise de fonction lundi 28 septembre 2020, en présence des autorités et du personnel soignant.

Le nouveau directeur général du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville, le canadien Denis Bernard Raiche a pris ses fonctions lundi 28 septembre 2020, en présence du directeur de cabinet du ministre en charge de la Santé, Florent Balandamio. Celui-ci a pris l’engagement d’améliorer systématiquement l’offre de service de qualité à la population congolaise, la gestion de la présence au travail des médecins ainsi que tout personnel soignant et administratif.

« Les médicaments et consommables doivent être disponibles en tout temps pour un fonctionnement optimal de la pharmacie, des laboratoires et de l’imagerie. Nous allons procéder à la mise en place d’un système de traçage qui permettra de faire le lien entre le bon de commande, la réception, la sécurisation et son utilisation. Ce traçage sera requis pour tout achat de fournitures médicales et autres », a-t-il déclaré

Denis Bernard Raiche a promis également de tordre le cou aux mauvaises pratiques de certains agents du CHU-B.

Il succède à son compatriote Sylvain Villiard très critiqué par des agents et l’intersyndicale qui ont multiplié les protestations pour solliciter du gouvernement la nomination d’un Congolais à la direction générale de cet hôpital.

Son arrivée à la direction générale du CHU-B s’inscrit dans le cadre de la reconfiguration de l’assistance technique tel que voulu par le contrat, de trois ans, entre la structure hospitalière congolaise et l’Unité de santé internationale de Montréal.

CHU-B : Denis Bernard Raiche vient d’être nommé directeur général

Ce Canadien succède à Sylvain Villiard, un autre Canadien à la tête du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B). Il été nommée en Conseil de ministres le 23 septembre.

Docteur en médecine, Denis Bernard Raiche est administrateur des services de santé. Son arrivée à la direction générale du CHU-B s’inscrit dans le cadre de la reconfiguration de l’assistance technique tel que voulu par le contrat, de trois ans, entre la structure hospitalière congolaise et l’Unité de santé internationale de Montréal.

Denis Bernard Raiche succède à son compatriote Sylvain Villiard qui, dressant le bilan de son action à la tête du CHU-B le 8 septembre à Brazzaville, disait avoir posé les jalons sur lesquels son successeur devrait poursuivre l’œuvre en y mettant son génie en matière de gestion des structures de santé.

Il faut tout de même dire le nouveau directeur trouve une liste de problèmes auxquels le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville est confronté. Denis Bernard Raiche devrait s’atteler à panser les plaies qui mettent à mal le CHU-B. Reste à savoir si une frange des agents et l’intersyndicale qui ont multiplié, ces derniers temps, les protestations pour solliciter du gouvernement la nomination d’un Congolais à la direction générale de cet hôpital lui faciliteront la tâche.

Le nouveau directeur du CHU-Brazzaville a été, entre autres, directeur général du Centre de santé et des services sociaux de Gatineau au Canada puis membre de l’équipe de planification de la construction des méga-hôpitaux de Montréal.

CHU-Brazzaville : l’intersyndicale exige la nomination d’un directeur congolais

Le Centre hospitalier universitaire de Brazzaville attend la nomination d’un nouveau directeur général après le départ du canadien Sylvain Villiard.

Après une année et demie passé à la tête du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville, Sylvain Villiard est parti. Il avait intégré cet hôpital dans le cadre d’un contrat de trois ans conclu en 2019 avec l’Unité de santé internationale de Montréal. Sylvain Villiard est accusé de détournements par l’intersyndicale, qui estime qu’il a plongé le plus grand hôpital du Congo dans une situation indescriptible.

Le directeur général sortant aurait géré, entre autres, une somme de 6 milliards de francs CFA, soit quatre trimestres de subvention de fonctionnement et d’équilibre du CHU sans résultats probants et sans achat de nouveaux appareils. C’est du moins ce que déplore Victor Bienvenu Kouama, président de l’intersyndicale du CHU.

« A ce jour il sied de souligner que tout le plateau technique du CHUB-B est obsolète : le scanner est à l’arrêt depuis plus de deux ans, l’IRM à l’arrêt depuis plus de trois ans. Les appareils de consultations d’ophtalmologie, d’ORL et de réadaptation physique sont à l’arrêt complet à ce jour, alors qu’à l’arrivée de l’expert canadien, Sylvain Villiard, une bonne partie de ces équipements fonctionnait encore ».

L’intersyndicale dénonce le fait que le directeur général sortant part sans rendre compte, exige la résiliation du contrat avec l’USI de Montréal et la nomination d’un directeur d’origine congolaise. « Nous rejetons la nomination d’un nouveau directeur général de l’USI et exigeons la « congolisation » de ce poste », tempête Victor Bienvenu Kouama.

L’intersyndicale est le ministère de la Santé ne sont pas sur la même longueur d’ondes.

Le ministère de la santé ne partage pas l’avis de l’interseyndicale, pour cette institution, Sylvain Villiard est « ce laboureur qui a bien accompli sa mission : il sarclé le terrain sur lequel il revient aux autres acteurs de première ligne de semer les graines de la nouvelle gouvernance du CHU de Brazzaville ».

Dans tous les cas, le CHU est dans l’attente d’un nouveau directeur à sa tête.

CHU : l’intersyndicale dénonce l’inobservation du contrat signé entre le gouvernement et l’USI

Ce contrat visait selon cette association à améliorer l’offre des soins, les conditions de travail du personnel et le plateau technique du centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU).

L’intersyndicale du CHU de Brazzaville a publié une déclaration dans laquelle elle dénonce l’inobservation du contrat passé entre le gouvernement et l’Unité de santé internationale (USI) du Canada.

Selon elle, ce contrat visait à améliorer l’offre des soins, les conditions de travail du personnel et le plateau technique du CHU.

« Depuis l’entrée en fonction du directeur général Sylvain Villiard en avril 2019, aucune évolution notable n’est observée sur la gestion du CHU tenant compte des recommandations… », a souligné l’intersyndicale du CHU.

Elle dénonce également l’inobservation du cadre juridique par la direction de l’hôpital et la non-tenue des engagements pris par le gouvernement lors de la signature des relevés des conclusions ayant abouti à la suspension de la grève.

« Il est à noter que même la simple révision du cadre juridique, élément majeur et pilier de l’exécution d’un tel contrat n’a connu un début de réalisation. Par ailleurs, le plateau technique reste en l’état ; les laboratoires sans réactifs ; l’imagerie médicale inopérante ; la pharmacie perpétuellement vide ; pas d’eau ; le bloc opératoire sans matériel malgré les quatre trimestres de subvention décaissée par le Trésor public », ont déploré les agents du CHU dans leur déclaration.

Autres plaintes, les salaires impayés, la non organisation de la commission administrative paritaire du CHU, le non-versement de la prime mensuelle de motivation, la contamination du personnel au coronavirus à cause du manque d’équipements de protection individuelle.

L’intersyndicale a, en outre, recommandé le versement de deux mois de salaire de 2020, la réouverture du service de restauration des malades, ainsi que la résiliation du contrat entre l’USI et le gouvernement.

De son côté, le directeur général adjoint du CHU, Ulrich Judicaël Biez, a qualifié d’illégale l’assemblée générale organisée par l’intersyndicale. Il s’agit d’une violation flagrante, a-t-il lancé, des pratiques syndicales, d’autant plus que la direction n’a jamais été avisée.

Il a précisé que les efforts sont en train d’être faits concernant le renouvellement du plateau technique. Depuis plus de quatre mois les équipements médicaux ont été achetés par le gouvernement et mis à la disposition de plusieurs formations sanitaires, y compris le CHU.

D’après lui, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale a accordé une enveloppe de douze milliards de francs CFA. Il s’agit du projet d’appui à la gestion du CHU. « Le gouvernement se bat pour que les premiers décaissements se fassent déjà. Dès que nous aurons ça, nous allons renouveler complètement le parc d’équipements médicaux techniques, lourd et moyen », a-t-il expliqué.

Congo : Pierre Bossoto n’est plus

Le directeur général du port autonome de Brazzaville et des ports secondaires est décédé le 4 juillet, au CHU-Brazzaville, à l’âge de 59 ans.

Le port autonome de Brazzaville a perdu son directeur général. Cet ingénieur en chef des travaux publics, Pierre Bossoto était nommé à la tête du port de Brazzaville en décembre 2015. Au cours de ces quatre dernières années, il a conduit d’importantes réformes en vue de moderniser les installations portuaires, d’améliorer les conditions d’accès au port et de transit des marchandises, y compris dans le cadre de la formation du personnel.

Sous sa direction, le port de Brazzaville a su nouer de nombreux partenariats en matière de compétitivité et d’innovation portuaires. En novembre 2019, le port a été doté de quatre grues polyvalentes d’une valeur de 6,5 milliards FCFA, grâce au financement de l’Union européenne. Ces engins ultra modernes destinés au chargement des matériels lourds visent  à accroître la capacité opérationnelle du port et faciliter les trafics fluviaux entre la République du Congo et ses deux voisins, la Centrafrique et la République démocratique du Congo.

Un travailleur infatigable et très réservé, Pierre Bossoto s’était toujours montré optimiste en dépit de la crise économique liée à la baisse des activités que connaît le port autonome de Brazzaville. Il conduisait un vaste programme de relance du port et de satisfaction des revendications sociales des travailleurs.

Le secteur de la navigation fluviale vient de perdre l’un de ses cadres supérieurs. Puisqu’avant d’arriver à la tête du port de Brazzaville, l’ingénieur de travaux publics a servi au sein du Groupement d’intérêt économique et service commun d’entretien des voies navigables (GIE-SCEVN), en tant que coordonnateur adjoint. Il a aussi servi au sein de la coordination du GIE-SCEVN, en poste à Bangui, en République centrafricaine.

Né le 25 mars 1961 à Mossaka, dans le département de la Cuvette, Pierre Bossoto a laissé derrière lui quatre enfants et une veuve.