CAFI : signature d’un nouvel accord pour le lancement du projet Lituka

Le projet va permettra entre autres à l’appui d’un peu plus de 30 acteurs dans la fabrication des foyers améliorés.

 

Financé à hauteur d’un million d’euros, le projet Lituka vise notamment à économiser plus de 10 000 tonnes de bois et kilos de carbone et permettra d’appuyer un peu plus de 30 acteurs dans la fabrication des foyers améliorés. L’Initiative des forêts d’Afrique centrale (Cafi) et le gouvernement congolais ont signé, le 30 octobre, un accord pour le lancement dudit projet. C’était en en marge de la quatrième session du comité de pilotage de ce mécanisme. Le but est la diffusion de plus de 8500 foyers améliorés à Brazzaville et Pointe-Noire.

Etablie pour une durée de 5 ans, la Lettre d’intention Cafi-Congo comprend des jalons sur des questions telles que le code forestier, la politique agricole, la réduction de la pauvreté, la lutte contre les changements climatiques, le développement durable et la gouvernance.

Il est important de noter que Cafi au Congo c’est plus de 45 millions de dollars, soit environ 28 milliards de FCFA de projets en cours d’exécution.

Congo : 2700 hectares de plantations pour alimenter Brazzaville

C’est un projet qui devrait coûter sept millions de dollars et environ quatre milliards francs CFA financés par l’Initiative la forêt de l’Afrique centrale (Cafi).

 

Les plantations agroforestières vont être mises en place dans les départements du Pool et des Plateaux au cours des cinq prochaines années. La réalisation devrait coûter sept millions de dollars, environ quatre milliards francs CFA financés par l’Initiative la forêt de l’Afrique centrale (Cafi).

Le protocole d’accord du Projet de renforcement du potentiel en bois-énergie durable en République du Congo (Prorep Bois-énergie) a été signé, le 7 février à Brazzaville, par la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, et la représentante résidente du Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Yannick Ariane Rasoarimanana. Il s’agit de faire face aux besoins croissants en bois-énergie dans la capitale congolaise et ses périphéries.

Le Prorep Bois-énergie vise à atténuer la pression exercée sur les forêts autour de Brazzaville, en réduisant la déforestation et la dégradation des sols. Il permettra d’assurer un meilleur approvisionnement des principales villes en bois-énergie, de préserver et enrichir la diversité biologique, de lutter contre la sécheresse, les érosions et la dégradation des sols ; de créer une plus grande capacité nationale de séquestration du carbone dans le contexte de l’atténuation des effets du changement climatique, de favoriser l’émergence de l’économie verte et de lutter contre la pauvreté.

En tant que partenaire fiduciaire dans la mise en œuvre du Prorep bois-énergie, la FAO a insisté sur une forte implication des organisations de la société civile et des communautés. La représentante résidente de l’agence onusienne, Yannick Ariane Rasoarimanana, a renouvelé la disponibilité de la FAO à soutenir le gouvernement congolais dans la gestion durable des ressources naturelles, la lutte contre les changements climatiques et l’amélioration des conditions de vie de la population.

« Ce projet confirme, une fois de plus, l’engagement du Congo dans l’effort mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre et contribuera à l’atteinte des Objectifs du développement durable (13, 14, 15 et 17) pour lesquels ont été élaborés les nouveaux cadres stratégiques de la FAO 2022-2031, qui prônent la meilleure production, la meilleure nutrition, le meilleur environnement et les meilleures conditions de vie », a signifié Yannick Ariane Rasoarimanana.

De son côté, le gouvernement congolais s’est félicité des avantages que va générer la réalisation du Prorep, pour plus de cinq cents bénéficiaires, de nombreux emplois pour les jeunes. « Le Prorep Bois-énergie fait partie de la volonté politique affichée de maintenir le couvert forestier national et la capacité de séquestration de carbone à travers les forêts plantées. Ses résultats devraient constituer une partie de la réponse aux besoins croissants en bois-énergie et à la nécessité d’optimiser les rendements de productions agricoles avec des systèmes de production climato-intelligents », a estimé Rosalie Matondo.

Pour mémoire, le Congo a ratifié l’accord de Paris sur les changements climatiques à la suite de la soumission de sa contribution prévue déterminée nationale 2015, qui prévoit une réduction de ses émissions nationales de 48% en 2025 et de 55% en 2035, ainsi que la mise en œuvre de nombreux projets de séquestration de carbone.

Le Congo va recevoir 45 millions d’euros de l’initiative CAFI

Cet argent va pour soutenir la République Congo dans ses stratégies d’aménagement du territoire et de préservation des ressources naturelles.

 

L’initiative CAFI va mobiliser 45 millions d’euros pour soutenir le Congo dans ses stratégies d’aménagement du territoire et de préservation des ressources naturelles. C’est ce qu’a déclaré le directeur de l’Agence française de développement (AFD) au Congo, Lionel Cafferini, à l’issue d’un échange avec la ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault.

Lionel Cafferini a indiqué que son agence était en train de finaliser l’instruction d’un programme d’utilisation des terres durables au Congo avec des financements de l’initiative CAFI qui appuie les forêts dans le bassin du Congo et les fonds propres de l’AFD.

Il s’agit d’accompagner et de soutenir les différents jalons de la note d’intention que le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso a signée avec le président de la République française, Emmanuel Macron, en octobre 2019 pour mettre en place une politique nationale d’aménagement du territoire au Congo qui préserve les ressources naturelles et lutte contre le changement climatique.

« Nous avons fait le point avec la ministre sur les activités que nous pourrions soutenir pour accompagner cette stratégie de préservation des tourbières, des zonages tout en accompagnant une activité économique agricole durable dans la proximité de ces zones-là », a déclaré le directeur de l’AFD au Congo.

Quant aux montants financiers, a-t-il poursuivi, il y a deux phases dans ce programme d’utilisation des terres. Une première où le Fonds CAFI a délégué des ressources à l’AFD pour un montant de quinze millions de dollars, et où l’AFD pour le compte de l’État français va mobiliser sept millions d’euros de financement complémentaire. Une deuxième phase qui est également en cours d’instruction, devrait mobiliser quinze à vingt-cinq millions de dollars de la part de l’initiative CAFI auxquels s’ajouteront huit millions d’euros de ressources en don de l’État français via l’AFD.

« C’est un programme haut global que nous instruisons pour un montant d’environ quarante-cinq millions d’euros en don pour soutenir le Congo dans sa stratégie d’aménagement du territoire et dans sa stratégie de préservation des ressources naturelles », a confié Lionel Cafferini.

La ministre du Tourisme et de l’Environnement a fait part à ses partenaires de son impatience par rapport aux procédures et aux délais de mise en œuvre des programmes. Lionel Cafferini lui a indiqué que l’objectif était de pouvoir signer les conventions de financements d’ici octobre 2021 pour une mise en œuvre effective de ce programme à l’horizon du début 2022.

« Le Congo a exprimé un ensemble d’orientations, de stratégies, d’objectifs, et nous avons considéré que ces objectifs de lutte contre le changement climatique, de préservation des ressources naturelles, et du développement économique rencontraient les grandes orientations de l’État français. On sait que le bassin du Congo est une zone géographique qui apporte beaucoup à l’humanité… », a-t-il ajouté.

Redd+ : vers la validation du plan d’investissement

L’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (Cafi) veut amélioration les volets gouvernance, aménagement du territoire et gestion foncière, avant l’adoption du document de la stratégie nationale.

L’approbation du plan d’investissement de la Redd+ fera bénéficier au Congo d’un appui financier qui lui permettra de mettre en œuvre son plan d’action. Ainsi, pour amender la version 6 de ce document puis le soumettre au conseil d’administration de la Cafi, un atelier a été ouvert, le 22 mai, à Brazzaville.

« Les conditions de cet appui et les engagements du gouvernement à améliorer la gouvernance dans les secteurs concernés par ce processus seront précisés dans une lettre d’intention. Celle-ci sera négociée et signée entre le Congo et la Cafi », a indiqué le président du comité national Redd+, Macaire Nzomono à l’ouverture de l’atelier.

« La version 5 de ce plan, qui avait pris en compte les contributions de toutes les parties prenantes, a été approuvée par le sous-comité du programme d’investissement forestier, en 2013. La Cafi nous a demandé de peaufiner le document en ajoutant le volet gouvernance au niveau des secteurs considérés comme principaux moteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts », a-t-il expliqué.

Dans le cadre de la mise en œuvre du processus Redd+, le Congo a accompli des efforts encourageants dans différents domaines, notamment en matière d’aménagement durable et de certification des concessions forestières, de conservation de la faune via la création des concessions forestières et d’aménagement des aires protégées.

Des engagements ont été pris au niveau international. C’est le cas de la signature d’un mémorandum sur le palmier à huile durable, l’exploitation minière à impact réduit. Il s’agit, entre autres, de prendre des mesures visant à réviser ou renforcer les politiques et les stratégies nationales, les cadres législatifs réglementaires et normatifs.

Un accent particulier sera mis sur l’aménagement du territoire, précisément le plan national d’affectation des terres et les schémas départementaux des terres, pour garantir une gestion spatiale multisectorielle et mettre ainsi fin aux conflits liés à la superposition d’usage des terres.

La sécurité foncière devra également être garantie pour assurer une durabilité des activités aux communautés locales, aux petits porteurs de projets et aux investissements étrangers qui souhaitent développer les plantations forestières et agro-forestières.