Congo : 2700 hectares de plantations pour alimenter Brazzaville

C’est un projet qui devrait coûter sept millions de dollars et environ quatre milliards francs CFA financés par l’Initiative la forêt de l’Afrique centrale (Cafi).

 

Les plantations agroforestières vont être mises en place dans les départements du Pool et des Plateaux au cours des cinq prochaines années. La réalisation devrait coûter sept millions de dollars, environ quatre milliards francs CFA financés par l’Initiative la forêt de l’Afrique centrale (Cafi).

Le protocole d’accord du Projet de renforcement du potentiel en bois-énergie durable en République du Congo (Prorep Bois-énergie) a été signé, le 7 février à Brazzaville, par la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, et la représentante résidente du Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Yannick Ariane Rasoarimanana. Il s’agit de faire face aux besoins croissants en bois-énergie dans la capitale congolaise et ses périphéries.

Le Prorep Bois-énergie vise à atténuer la pression exercée sur les forêts autour de Brazzaville, en réduisant la déforestation et la dégradation des sols. Il permettra d’assurer un meilleur approvisionnement des principales villes en bois-énergie, de préserver et enrichir la diversité biologique, de lutter contre la sécheresse, les érosions et la dégradation des sols ; de créer une plus grande capacité nationale de séquestration du carbone dans le contexte de l’atténuation des effets du changement climatique, de favoriser l’émergence de l’économie verte et de lutter contre la pauvreté.

En tant que partenaire fiduciaire dans la mise en œuvre du Prorep bois-énergie, la FAO a insisté sur une forte implication des organisations de la société civile et des communautés. La représentante résidente de l’agence onusienne, Yannick Ariane Rasoarimanana, a renouvelé la disponibilité de la FAO à soutenir le gouvernement congolais dans la gestion durable des ressources naturelles, la lutte contre les changements climatiques et l’amélioration des conditions de vie de la population.

« Ce projet confirme, une fois de plus, l’engagement du Congo dans l’effort mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre et contribuera à l’atteinte des Objectifs du développement durable (13, 14, 15 et 17) pour lesquels ont été élaborés les nouveaux cadres stratégiques de la FAO 2022-2031, qui prônent la meilleure production, la meilleure nutrition, le meilleur environnement et les meilleures conditions de vie », a signifié Yannick Ariane Rasoarimanana.

De son côté, le gouvernement congolais s’est félicité des avantages que va générer la réalisation du Prorep, pour plus de cinq cents bénéficiaires, de nombreux emplois pour les jeunes. « Le Prorep Bois-énergie fait partie de la volonté politique affichée de maintenir le couvert forestier national et la capacité de séquestration de carbone à travers les forêts plantées. Ses résultats devraient constituer une partie de la réponse aux besoins croissants en bois-énergie et à la nécessité d’optimiser les rendements de productions agricoles avec des systèmes de production climato-intelligents », a estimé Rosalie Matondo.

Pour mémoire, le Congo a ratifié l’accord de Paris sur les changements climatiques à la suite de la soumission de sa contribution prévue déterminée nationale 2015, qui prévoit une réduction de ses émissions nationales de 48% en 2025 et de 55% en 2035, ainsi que la mise en œuvre de nombreux projets de séquestration de carbone.