Congo : au moins 90% des accidents de la route sont causés par les mauvais comportements des automobilistes

C’est un constat récemment fait par Louis Ekina Lebout, directeur des transports urbains et routiers en République du Congo.

 

Entre non-respect des feux rouges, franchissement de lignes blanches et évolution sur les trottoirs, conduire en état d’ivresse, téléphoner en conduisant, l’oublie d’utiliser les clignotants, refus de priorité, vitesse… Ce sont autant de mauvais comportements des automobilistes qui sont à l’origine des accidents de la circulation.

Malgré la multiplication des campagnes de sécurité routière, ils sont de plus en plus nombreux à ne pas respecter l’ensemble des règles du code de la route. Ce constat a été établi récemment par le directeur des Transports urbains et routiers, Louis Ekina Lebout : « Plus de 90% des accidents de la route sont provoqués par le mauvais comportement des automobilistes ».

Rappelons que 30. 782 accidents corporels ont été enregistrés sur le réseau routier national entre 2014 et 2019, selon les statistiques rendues publiques par les Unités spécialisées de la force publique en novembre 2020.

Congo : le ministre des transports appelle les automobilistes à plus de responsabilité

Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas a lancé cet appel à l’occasion de la journée internationale de la solidarité de souvenir avec les victimes des accidents de la circulation de la route au monde.

La ministre en charge des Transports, de l’Aviation et de la Marine marchande, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a demandé aux automobilistes de conduire avec responsabilité afin de préserver les vies humaines et le patrimoine routier national.

Cette invite a été faite dans le cadre de la 9e édition de la semaine africaine de la sécurité et de la journée internationale de la solidarité de souvenir avec les victimes des accidents de la circulation de la route au monde, célébrées le 15 novembre de chaque année.

« Le gouvernement appelle tous les conducteurs de véhicules sur le réseau routier à concilier une pratique individuelle avec celle d’autrui, pour tendre vers une conduite disciplinée et courtoise au volant, afin de préserver non seulement les vies humaines, mais aussi notre patrimoine routier », a déclaré la ministre des Transports.

Cette année, ce double évènement est placé au Congo sous le thème « la pratique d’une conduite disciplinée et courtoise sur nos routes, gage de sécurité et de protection pour tous les usagers ! ». En effet, selon les statistiques produites par les unités spéciales de la force publique, le réseau routier congolais a enregistré 30,782 accidents corporels entre 2014 et 2019, dont 12,616 accidents entre 2010 et 2014, et 18,106 accidents entre 2015 et 2019.

En ce qui concerne le bilan de l’accidentalité comparé pour les périodes ciblées, soit 2010-2014 et 2015-2019, on constate une montée décennale de 30% des accidents corporels sur les réseaux routiers, 16,23% du nombre de victimes tuées et 9,2 à 11,32% du nombre de victimes rapportées au Congo.

Dans sa déclaration, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas a fait observer qu’au-delà de la prise en compte du code de la route, le comportement des conducteurs sur la chaussée est fortement influencé par des facteurs intrinsèques et propres à chaque individu notamment la personnalité, les émotions, les capacités physiques conduisant ainsi à augmenter les risques d’accidents conventionnels et non conventionnels. « Le non-respect des règles du code de la route et le nombre de ces accidents pouvant subvenir d’un acte d’incivisme non prévu par les règles du code de la route forment le baromètre de la sécurité routière », a-t-elle déploré.

« … Les accidents de voie publique résultant des facteurs de risques d’accidents conventionnels ou non conventionnels ne seront plus une fatalité, car pouvant être évités », a dit la ministre des Transports.

Congo : le paiement de la taxe de roulage fait des mécontents

Des automobilistes ont exprimé leur mécontentement suite au montant fixé de la taxe de roulage. Ils estiment que ces prix devraient être revus à la baisse du fait de la réduction du nombre de passagers dans les transports en commun.

Les taxis paient 17 000FCFA, les bus 20 000FCFA. Pour les véhicules personnels, les prix sont fixés selon leur capacité. Il y a des conducteurs qui pensent que les montants aurait dû être revus à la baisse notamment pour les transporteurs dont les recettes sont négativement impactées par la mesure gouvernementale qui limite le nombre de passagers. « Pour éviter la propagation de la Covid-19, les pouvoirs publics ont limité le nombre des passagers dans les bus à 10. Ce qui fait que nous ayons du mal à totaliser les recettes journalières. Donc la taxe aussi pouvait être réduite dans ce contexte pandémique », selon chauffeur de bus.

Par ailleurs, d’autres conducteurs sont découragés par les routes qui, selon eux, ne sont pas en bon état et que la circulation pourrait être davantage difficile lors de la saison des pluies qui pointent à l’horizon. Un avis qui n’est pas partagé par ceux qui saluent les travaux engagés par la mairie pour réhabiliter les routes dégradées à travers la capitale.

Brazzaville : le carburant se fait rare

Dans la capitale congolaise, les stations-services d’essence sont à sec et la situation est à l’origine du ralentissement de plusieurs activités.

Après l’annonce des délestages par la Société nationale d’électricité à Brazzaville, la population est affectée par la pénurie de carburant. Une situation qui pénalise plusieurs secteurs d’activité. Les stations essence de la capitale sont à sec et tout tourne au ralenti.

De moins en moins, on assiste plus aux embouteillages. Les automobilistes sont à la merci des pompistes et des vendeurs à la sauvette communément appelés « kadhafis ».

Selon une source à la Société nationale des pétroles du Congo, cette pénurie serait due aux problèmes logistiques de transport des produits pétroliers entre Pointe-Noire et Brazzaville.