Congo : la FESYPTC lance un programme de formation pour réduire les accidents

Celle-ci a pour but de doter des connaissances essentielles aux conducteurs leur permettant d’exercer leur métier dans de meilleures conditions de sécurité.

 

La Fédération syndicale des professionnels de transport du Congo (FESYPTC) a lancé un appel à la formation obligatoire pour les conducteurs de motos-taxis. Selon le secrétaire général de la FESYPTC en charge de la section de transports en commun, Ngatsé Itoua Mbola, cette formation est nécessaire pour réduire les accidents de la route qui sont devenus fréquents dans les zones urbaines.

Le secteur des motos-taxis est en pleine expansion, mais il est marqué par des dérives qui nuisent à l’image des professionnels du deux-roues. La FESYPTC distingue deux profils de conducteurs : ceux qui ont bénéficié d’une formation et ceux qui n’ont aucune base en conduite. Ces derniers mettent en danger leur propre vie et celle des autres.

Pour remédier à cette situation, la FESYPTC a décidé de lancer un programme de formation destiné à doter les conducteurs des connaissances essentielles pour exercer leur métier dans de meilleures conditions de sécurité. La formation préalable sera désormais exigée avant toute intégration dans la filière.

Le secrétaire chargé des transports par motocycles, tricycles et activités connexes, Jules Ondélé Kanga, a souligné l’importance de maîtriser le code de la route. Selon lui, de nombreux conducteurs ne sont pas formés et ignorent délibérément les règles de circulation.

Le président du parking Kombo-Djiri, Sacré Allam, a mis en garde les acteurs du secteur : ceux qui refuseront de se conformer seront exclus. La FESYPTC s’appuie sur l’article 9 du décret régissant le transport public par motocycle, qui précise que cette activité est strictement réservée aux Congolais.

La FESYPTC a également dénoncé la présence croissante de ressortissants étrangers exerçant dans le secteur en toute illégalité. La Fédération syndicale entend prendre des mesures pour faire respecter les règles et garantir la sécurité des passagers.

Congo : au moins 90% des accidents de la route sont causés par les mauvais comportements des automobilistes

C’est un constat récemment fait par Louis Ekina Lebout, directeur des transports urbains et routiers en République du Congo.

 

Entre non-respect des feux rouges, franchissement de lignes blanches et évolution sur les trottoirs, conduire en état d’ivresse, téléphoner en conduisant, l’oublie d’utiliser les clignotants, refus de priorité, vitesse… Ce sont autant de mauvais comportements des automobilistes qui sont à l’origine des accidents de la circulation.

Malgré la multiplication des campagnes de sécurité routière, ils sont de plus en plus nombreux à ne pas respecter l’ensemble des règles du code de la route. Ce constat a été établi récemment par le directeur des Transports urbains et routiers, Louis Ekina Lebout : « Plus de 90% des accidents de la route sont provoqués par le mauvais comportement des automobilistes ».

Rappelons que 30. 782 accidents corporels ont été enregistrés sur le réseau routier national entre 2014 et 2019, selon les statistiques rendues publiques par les Unités spécialisées de la force publique en novembre 2020.

Congo : le ministre des transports appelle les automobilistes à plus de responsabilité

Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas a lancé cet appel à l’occasion de la journée internationale de la solidarité de souvenir avec les victimes des accidents de la circulation de la route au monde.

La ministre en charge des Transports, de l’Aviation et de la Marine marchande, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a demandé aux automobilistes de conduire avec responsabilité afin de préserver les vies humaines et le patrimoine routier national.

Cette invite a été faite dans le cadre de la 9e édition de la semaine africaine de la sécurité et de la journée internationale de la solidarité de souvenir avec les victimes des accidents de la circulation de la route au monde, célébrées le 15 novembre de chaque année.

« Le gouvernement appelle tous les conducteurs de véhicules sur le réseau routier à concilier une pratique individuelle avec celle d’autrui, pour tendre vers une conduite disciplinée et courtoise au volant, afin de préserver non seulement les vies humaines, mais aussi notre patrimoine routier », a déclaré la ministre des Transports.

Cette année, ce double évènement est placé au Congo sous le thème « la pratique d’une conduite disciplinée et courtoise sur nos routes, gage de sécurité et de protection pour tous les usagers ! ». En effet, selon les statistiques produites par les unités spéciales de la force publique, le réseau routier congolais a enregistré 30,782 accidents corporels entre 2014 et 2019, dont 12,616 accidents entre 2010 et 2014, et 18,106 accidents entre 2015 et 2019.

En ce qui concerne le bilan de l’accidentalité comparé pour les périodes ciblées, soit 2010-2014 et 2015-2019, on constate une montée décennale de 30% des accidents corporels sur les réseaux routiers, 16,23% du nombre de victimes tuées et 9,2 à 11,32% du nombre de victimes rapportées au Congo.

Dans sa déclaration, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas a fait observer qu’au-delà de la prise en compte du code de la route, le comportement des conducteurs sur la chaussée est fortement influencé par des facteurs intrinsèques et propres à chaque individu notamment la personnalité, les émotions, les capacités physiques conduisant ainsi à augmenter les risques d’accidents conventionnels et non conventionnels. « Le non-respect des règles du code de la route et le nombre de ces accidents pouvant subvenir d’un acte d’incivisme non prévu par les règles du code de la route forment le baromètre de la sécurité routière », a-t-elle déploré.

« … Les accidents de voie publique résultant des facteurs de risques d’accidents conventionnels ou non conventionnels ne seront plus une fatalité, car pouvant être évités », a dit la ministre des Transports.