Rentrée scolaire : les enseignants menacent de grever

Lundi 01 octobre, jour de rentrée scolaire 2018-2019 au Congo, enseignants n’ont vraiment pas honoré à ce rendez-vous.

C’était une rentrée scolaire assez timide ce lundi 01 octobre au Congo. Les enseignants ne se sont pas pour la majorité présentée dans les établissements scolaires.  Ces donneurs du savoir menacent de grever, les salaires des fonctionnaires tardent à venir. Cette situation a eu des conséquences sur le début des cours en République Démocratique du Congo.

Un sexagénaire qui est allé déposer ses deux petits-fils, affirme n’avoir vu aucune l’ombre d’un enseignant.

« Jusque-là, nous attendons l’arrivée des enseignants et jusque-là, il n’y a rien encore. On attend et quand ils viendront on verra comment les enfants vont entrer en classe. L’une des raisons, c’est peut-être le fait que les enseignants ne sont pas encore payés. Pour enseigner, il faut qu’ils mangent. Il faut faire ceci, il faut faire cela avec l’argent. Ventre affamé n’a point d’oreilles », dit ce parent d’élève.

Le ministre de l’Enseignement Anatole Collinet Mackosso a fait la ronde de quelques écoles de Brazzaville et a fait le constat suivant : « La rentrée a lieu, timidement mais assurément. »

Congo : les Etats-Unis vont débloquer 15 milliards FCFA pour les cantines scolaires

Cette information a été par l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd P. Haskell, mardi 13 février 2018.

L’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd P. Haskell, a annoncé mardi à Brazzaville, qu’après le retrait de leur ONG « Partenariat international pour le développement humain (IPHD)’’, les Etats-Unis sont disposés à débloquer une enveloppe de 30 millions de dollars, soit environ 15 milliards FCFA, pour financer les cantines scolaires à travers le Programme alimentaire mondial (PAM).

« Les Etats-Unis vont débloquer une enveloppe de trente millions de dollars pendant cinq ans pour ce programme via le PAM au Congo. Je suis très fier de ce programme’’, a déclaré le diplomate américain, à l’issue d’un entretien avec le ministre congolais de l’Enseignement primaire et secondaire, Anatole Collinet Mackosso.

En outre, les deux personnalités ont évoqué la question sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement de la langue anglaise au Congo. Ainsi, le diplomate américain a expliqué au ministre le programme Fellow consistant à améliorer les compétences des enseignants et des cadres administratifs en anglais. De même, les deux parties envisagent de réviser les programmes de formation en anglais.

Pour ce faire, les Etats-Unis travailleront avec l’Institut national de recherche et d’action pédagogiques (INRAP) pour la révision des curricula de formation. « Nous collaborons aussi avec le ministère de l’Enseignement primaire sur la possibilité d’améliorer l’enseignement de la langue anglaise au Congo. Il y a un expert américain qui viendra ici, en septembre, pour travailler avec l’INRAP sur les curricula d’anglais », a annoncé l’ambassadeur américain.

Todd Haskell a enfin proposé à Collinet Mackosso la mise en œuvre d’un programme qui consiste à mettre ensemble les élèves des différents établissements afin qu’ils puissent comprendre les programmes de formation développés au niveau de l’ambassade. Pour cela, ils vont mettre en place des classes de découverte et des sorties culturelles ainsi que des échanges de classe entre les élèves des deux pays. C’est ainsi que les deux parties sont tombées d’accord pour créer un comité technique pilote.

De son côté, Collinet Makosso a demandé au diplomate américain de travailler sur un projet d’identification de quelques écoles pilotes qui devraient commencer avec l’apprentissage de la langue anglaise, dès le cycle primaire à Brazzaville, Pointe-Noire et à l’intérieur du pays. Il a aussi souhaité que dans le cadre de la réinsertion des ex-combattants dans le Pool, qu’un accent soit mis sur les enfants ayant abandonné les études en ce qui concerne la formation.