Congo : plus de 173 000 élèves bénéficient des repas des cantines scolaires

L’initiatives est du Programme alimentaire mondial (PAM), appuyé par les États-Unis et l’Union européenne (UE), pour maintenir les enfants à l’école.

 

Cette année, ce sont plus de 173 000 élèves dans plus de 500 établissements à travers le Congo qui bénéficient des repas des cantines scolaires. Cette initiative du PAM vise à maintenir les enfants à l’école.

« On investit sur la personne humaine, on fait la promotion de l’éducation. On évite que les enfants soient dans la rue. L’abandon scolaire est la conséquence de ce que nous voyons aujourd’hui en ville : des jeunes qui traînent à 15 ans parce qu’ils sont déscolarisés depuis longtemps », explique Mamadou Mbaye, représentant et directeur pays par intérim du PAM.

Notons que les cantines, en plus de d’améliorer le rendement scolaire, contribuent aussi à la hausse du taux d’assiduité des enfants à l’école. Pour mener à bien sa politique, le PAM bénéficie des financements de plusieurs partenaires.

Cantines scolaires: Les Etats-Unis débloquent 30 millions de dollars

Les autorités congolaises ont reçu en fin de semaine, du gouvernement américain, une enveloppe de 30 millions de dollars destinée à venir en aide à 54.000 élèves congolais pour faire face à l’insécurité alimentaire. Cet appui s’inscrit dans le cadre d’un projet quinquennal dénommé McGovern-Dole de l’USDA en faveur du programme d’alimentation scolaire et sera géré par le Programme alimentaire mondial.

L’insécurité alimentaire au Congo préoccupe la communauté internationale et plusieurs partenaires du pays, dont les Etats-Unis. Ces derniers ont décidé de renforcer la lutte contre ce phénomène dans le pays. Ce jeudi, 1er mars 2018, à Brazzaville, le gouvernement américain a octroyé en faveur de l’Etat congolais une enveloppe de 30 millions dollars américains, soit un peu moins de 15 milliards de francs CFA, pour assister, les cinq prochaines années, de 2018 à 2022, 54.000 élèves, répartis dans 470 écoles. Les documents de l’appui ont été signés par l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd P. Haskel et le ministre congolais de l’enseignement primaire et secondaire, Anatole Collinet Makosso, en présence du représentant Programme alimentaire mondial (PAM) au Congo, Jean-Martin Bauer.

« La contribution du gouvernement américain, d’un montant de 30 millions de dollars, permettra au PAM d’assister, durant cinq ans, 54 000 élèves répartis dans 470 écoles, considérés comme les personnes les plus vulnérables dans les communautés les plus pauvres », a indiqué le diplomate américain ajoutant que le programme McGovern-Dole de l’USDA en faveur des cantines scolaires au Congo, ne sera pas géré par les autorités congolaises mais par le PAM.

Notons que les 54.000 élèves cités ne sont pas les seuls sur qui porte le projet. D’après les sources gouvernementales, le projet prend en compte un total de 132.500 enfants en âge de fréquenter les écoles primaires publiques d’ici 2022, dans les zones rurales ayant des niveaux d’insécurité alimentaire et de malnutrition élevés et un taux de scolarisation en-dessous de la moyenne nationale. On parle d’une population autochtone estimée à 8% de la population congolaise. Le projet sera exécuté précisément dans 6 départements du pays, notamment la Bouenza, la Lékoumou, le Pool, les Plateaux, la Likouala et la Sangha.

Fort retour sur investissement
Conscientes de l’incidence de l’insécurité alimentaire sur la fréquentation scolaire, les autorités ont choisi d’agir sur ce plan. Le programme McGovern-Dole de l’USDA en faveur des cantines scolaires au Congo est d’ailleurs mis en place avec le concours du gouvernement congolais et de nombreux partenaires afin d’atteindre les objectifs. Selon une étude du ministère congolais de l’Enseignement, appuyée par le PAM et le programme Mastercard, l’importance de l’investissement dans l’alimentation scolaire est telle qu’un 1 dollar investi dans les cantines scolaires génère 9,6 dollars de retour sur investissement. De quoi mobiliser les troupes et justifier que le programme comporte également un volet éducatif sur la nutrition et l’hygiène pour les élèves afin de contribuer directement ou indirectement à atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD).

Congo : les Etats-Unis vont débloquer 15 milliards FCFA pour les cantines scolaires

Cette information a été par l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd P. Haskell, mardi 13 février 2018.

L’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd P. Haskell, a annoncé mardi à Brazzaville, qu’après le retrait de leur ONG « Partenariat international pour le développement humain (IPHD)’’, les Etats-Unis sont disposés à débloquer une enveloppe de 30 millions de dollars, soit environ 15 milliards FCFA, pour financer les cantines scolaires à travers le Programme alimentaire mondial (PAM).

« Les Etats-Unis vont débloquer une enveloppe de trente millions de dollars pendant cinq ans pour ce programme via le PAM au Congo. Je suis très fier de ce programme’’, a déclaré le diplomate américain, à l’issue d’un entretien avec le ministre congolais de l’Enseignement primaire et secondaire, Anatole Collinet Mackosso.

En outre, les deux personnalités ont évoqué la question sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement de la langue anglaise au Congo. Ainsi, le diplomate américain a expliqué au ministre le programme Fellow consistant à améliorer les compétences des enseignants et des cadres administratifs en anglais. De même, les deux parties envisagent de réviser les programmes de formation en anglais.

Pour ce faire, les Etats-Unis travailleront avec l’Institut national de recherche et d’action pédagogiques (INRAP) pour la révision des curricula de formation. « Nous collaborons aussi avec le ministère de l’Enseignement primaire sur la possibilité d’améliorer l’enseignement de la langue anglaise au Congo. Il y a un expert américain qui viendra ici, en septembre, pour travailler avec l’INRAP sur les curricula d’anglais », a annoncé l’ambassadeur américain.

Todd Haskell a enfin proposé à Collinet Mackosso la mise en œuvre d’un programme qui consiste à mettre ensemble les élèves des différents établissements afin qu’ils puissent comprendre les programmes de formation développés au niveau de l’ambassade. Pour cela, ils vont mettre en place des classes de découverte et des sorties culturelles ainsi que des échanges de classe entre les élèves des deux pays. C’est ainsi que les deux parties sont tombées d’accord pour créer un comité technique pilote.

De son côté, Collinet Makosso a demandé au diplomate américain de travailler sur un projet d’identification de quelques écoles pilotes qui devraient commencer avec l’apprentissage de la langue anglaise, dès le cycle primaire à Brazzaville, Pointe-Noire et à l’intérieur du pays. Il a aussi souhaité que dans le cadre de la réinsertion des ex-combattants dans le Pool, qu’un accent soit mis sur les enfants ayant abandonné les études en ce qui concerne la formation.