Éliminatoires Mondial 2022 : une der explosive en Afrique

Sur le continent, le 2e tour des qualifications de la Coupe du monde prend fin ce mardi avec dix matchs au programme dont trois couperets.Une lutte à mort ! Six sélections, se tenant dans un mouchoir de poche, s’affrontent pour décrocher leurs billets pour le tour suivant de ces éliminatoires. L’Algérie reçoit le Burkina. Les Fennecs, crédités de 13 points, occupent la tête du groupe A. Les champions d’Afrique en titre sont talonnés par les Étalons qui pointent à deux longueurs.

Tenu en échec, vendredi dernier par le Niger (1-1), le Burkina est dos au mur. Pour les hommes de Kamou Malo,  la victoire est impérative alors qu’un nul suffirait au bonheur des Algériens invincibles depuis 32 rencontres toutes compétitions confondues.

Dans la poule C, Cabo Verde est aux trousses du Nigeria. Les Super Eagles sont devant avec 12 points, soit deux de plus que les Requins bleus. À domicile, la sélection de Gernot Rohr n’a besoin que d’un partage des points pour poursuivre le rêve qatari. Cabo Verde se lance donc dans une opération commando.

La dernière « finale » oppose le Cameroun à la Côte d’Ivoire. Un point seulement sépare les Éléphants des Lions indomptables. Pour composter son ticket, le pays hôte de la Coupe d’Afrique des nations 2021 doit absolument prendre sa revanche sur la Côte d’Ivoire qui l’a battu, deux à un, lors de la manche aller jouée le 6 septembre dernier.

La Tunisie et la Guinée équatoriale, co-leaders du groupe B, se livreront une bataille à distance. Les Aigles de Carthage feront face à la Zambie là où le Nzalang nacional se déplace en Mauritanie. La Tunisie a toutefois un léger avantage avec une meilleure différence de buts (+7 contre +1).

Il n’y a pas que ces confrontations à quitte ou double. Dans les matchs sans grands enjeux, la Libye, le Mozambique et le Liberia se mesurent respectivement à l’Angola, au Malawi et à la Centrafrique. En outre, deux équipes déjà qualifiées, à savoir le Maroc et l’Égypte, essayeront de clore en beauté leur campagne en recevant la Guinée et le Gabon.

Le Sénégal, le Mali, le Ghana et la République démocratique du Congo sont les autres pays admis à la dernière phase de ces joutes. Après cette ultime journée, les dix plus performantes sélections vont se défier en aller et retour pour déterminer les cinq représentants de l’Afrique à la grand-messe du foot mondial.

La Confédération africaine de football (Caf) procédera, le 18 décembre 2021, au tirage au sort des duels en tenant compte du classement de la Fédération internationale de football association (Fifa). La prochaine Coupe du monde, c’est du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.

Programme du mardi 16 novembre :

13 heures TU : Libye – Angola, Mozambique – Malawi et Égypte – Gabon.

16 heures TU : Nigeria – Cabo Verde, Liberia – Centrafrique et Algérie – Burkina.

19 heures TU : Tunisie – Zambie, Mauritanie – Guinée équatoriale, Cameroun – Côte d’Ivoire et Maroc – Guinée.

Afrique : les diabétiques, plus vulnérables à la Covid-19

La pandémie du coronavirus est plus mortelle chez les Africains atteints de diabète selon une récente analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le coronavirus a fait des ravages chez les personnes atteintes de maladies chroniques. En Afrique, les diabétiques sont ceux qui en ont le plus souffert selon l’OMS qui  a évalué les données issues de 13 pays et portant sur les affections sous-jacentes ou les comorbidités chez les Africains testés positifs à la Covid-19.

Selon l’organisme onusien, le taux de létalité de la pandémie est de 10,2% chez les patients diabétiques, contre 2,5% pour l’ensemble des patients atteints de Covid-19. Le taux de létalité chez les personnes atteintes de diabète était également deux fois plus élevé que chez les patients souffrant de n’importe quelle autre comorbidité. Les trois autres maladies sous-jacentes associées aux taux de létalité due à la Covid-19 les plus élevés incluent le VIH et l’hypertension.

« La Covid-19 envoie un message clair : la lutte contre l’épidémie de diabète en Afrique est à bien des égards tout aussi cruciale que la lutte contre la pandémie actuelle », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique la Dre Matshidiso Moeti, citée par le communiqué parvenu jeudi à APA.

« La pandémie de Covid-19 finira par s’estomper, mais l’on prévoit que l’Afrique enregistre dans les prochaines années la plus forte hausse de l’incidence du diabète dans le monde. Nous devons agir dès à présent pour prévenir de nouveaux cas, vacciner contre la Covid-19 les personnes souffrant de diabète et, chose non moins importante, recenser et soutenir les millions d’Africains qui ignorent qu’ils sont atteints par ce tueur silencieux », a-t-elle souligné.

Le diabète altère la capacité de l’organisme à produire ou à utiliser l’insuline, une substance essentielle pour empêcher une augmentation dangereuse du taux de sucre dans le sang. La maladie provoque une inflammation et une mauvaise circulation sanguine, qui accentuent toutes les deux le risque de complications liées à la Covid-19, dont le risque de décès.

Les pays ayant fourni des données pour cette analyse étaient le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, Eswatini, la Guinée, la Namibie, le Niger, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Sénégal, les Seychelles, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.

Environ 24 millions de personnes vivent avec le diabète en Afrique en 2021, selon la Fédération internationale du diabète, et le continent devrait connaître la plus forte augmentation du nombre de cas de diabète dans le monde. En effet, le nombre d’Africains souffrant de cette maladie devrait atteindre 55 millions d’ici à 2045, soit une augmentation de 134 % par rapport aux données disponibles en 2021.

L’Afrique est le continent comptant le plus grand nombre de personnes qui ne connaissent pas leur statut pour le diabète. On estime ainsi que 70 % des personnes diabétiques ne savent pas qu’elles sont touchées par cette maladie.

« Les responsables de la santé en Afrique devraient tirer parti de la disponibilité croissante de tests de diagnostic rapide à faible coût pour tester systématiquement les patients dans les centres de prise en charge du diabète afin de garantir une détection précoce de cette maladie et des soins appropriés», a suggéré le directeur du groupe organique Couverture sanitaire universelle/Maladies transmissibles et non transmissibles au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Benido Impouma. « Ces centres peuvent également être des sites clés pour la vaccination », a-t-il ajouté.

Dès les premiers jours de la pandémie, les personnes atteintes de diabète ont été jugées prioritaires dans tous les pays du monde pour recevoir des doses de vaccin anti-Covid-19. L’Afrique a éprouvé des difficultés à appliquer cette stratégie, rapporte la note.

A en croire l’OMS, l’accès aux vaccins reste limité. Jusqu’à présent, affirme-t-elle, seulement 6,6 % de la population africaine est entièrement vaccinée contre la Covid-19, contre une moyenne mondiale de 40 % environ. Les données issues de 37 pays indiquent que, depuis mars 2021, plus de 6,5 millions de doses de vaccin anti-Covid-19 ont été administrées à des Africains présentant des comorbidités, soit 14 % de toutes les doses administrées jusqu’à présent.

Les efforts visant à donner la priorité aux personnes souffrant de comorbidités comme le diabète s’accélèrent, près de la moitié de ces 6,5 millions de doses ayant été administrées au cours des deux derniers mois. Cependant, beaucoup reste à faire pour que les personnes à haut risque reçoivent effectivement les vaccins dont elles ont besoin, souligne le document.

« Neuf mois après le début des campagnes de vaccination contre la Covid–19 en Afrique, nous sommes encore loin de l’objectif que nous nous sommes fixé concernant la protection de nos groupes les plus vulnérables », a déploré Dre Moeti. Elle ajoute qu’« il est urgent d’intensifier la vaccination et d’autres services essentiels destinés aux personnes à haut risque, y compris celles qui sont atteintes de diabète. »

Pour la responsable de l’OMS, tous les Africains exposés au diabète doivent avoir accès au dépistage. « Nous pouvons aussi empêcher le diabète de faire plus de victimes en faisant la promotion d’une alimentation saine et abordable et de la pratique régulière de l’exercice physique », a-t-elle dit.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’accès aux soins du diabète est sérieusement perturbé dans la Région africaine. Les confinements imposés pour limiter la propagation de la Covid-19, par exemple, ont entravé l’accès aux soins de santé et aux éléments de base d’une bonne prise en charge des patients diabétiques, tels que la surveillance systématique de la glycémie et une alimentation saine.

En vue d’améliorer l’accès équitable à des soins de qualité pour sujets diabétiques, l’OMS a lancé en avril 2021 le Pacte mondial contre le diabète. Cette initiative s’appuie sur les travaux entrepris ces dernières années pour déployer l’ensemble des interventions de l’OMS pour lutter contre les maladies non transmissibles (WHO PEN) dans le cadre des soins de santé primaires dans les milieux à faibles ressources.

À ce jour, 21 pays africains ont commencé à utiliser cet ensemble d’outils. Le Bénin, l’Érythrée, Eswatini, le Lesotho et le Togo ont réussi à transposer ces services à l’échelle nationale, assurant ainsi une couverture de l’ensemble des établissements de soins de santé primaires.

L’OMS et l’OIF signent un accord pour la couverture sanitaire

Le partenariat définit les domaines de travail communs sur la couverture sanitaire universelle, la lutte contre le paludisme et l’Académie de l’OMS.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) veulent donner un ancrage politique et juridique à leurs actions de coopération. Ainsi, elles ont conclu un accord, ce mardi au siège de l’OMS à Genève (Suisse), pour renforcer et préciser les principaux axes de leur Mémorandum d’entente signé en avril dernier. Le document a été paraphé par Madame Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, et le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé.

 Cette coopération s’articule principalement autour d’activités conjointes dans le cadre de l’Académie de l’OMS, la couverture sanitaire universelle et les soins de santé primaires et le paludisme, ainsi que dans tout autre domaine d’intérêt commun.

 L’accord permet désormais à l’OIF et à l’OMS de participer mutuellement aux instances des deux organisations, selon les règles propres à chacune d’elle.

« Cet accord est la prochaine étape dans le renforcement des relations déjà étroites entre nos deux organisations », a déclaré le Dr Tedros. Il a ajouté : « La pandémie de Covid-19 a mis en évidence l’importance de la solidarité mondiale et de la collaboration internationale. L’engagement de la Francophonie en faveur de la paix, de la démocratie et des droits de l’homme fait de l’OIF un partenaire idéal pour l’OMS. »

 De son côté, Mme Mushikiwabo a déclaré « que cet accord permettra à l’OIF de contribuer aux côtés de l’OMS au développement de la protection sociale et de l’accès universel aux services de santé publique pour tous dans le monde francophone. »

Evoquant la crise Covid-19, elle a ajouté que « nous ne serons à l’abri de cette pandémie que lorsque tous les pays du monde auront vacciné leur population ».

La FAO pour des semences plus résistantes aux aléas climatiques

Le développement vert du secteur semencier est crucial pour nourrir une population mondiale en pleine expansion, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).La population mondiale augmente et les terres arables s’amenuisent. Comment faire pour nourrir une population mondiale qui devrait atteindre 10 milliards d’ici à 2050 ? Il faut permettre « aux agriculteurs d’accéder à des semences de qualité dans le cadre de la transformation des systèmes agroalimentaires », préconise la FAO.

« Les agriculteurs du monde entier doivent avoir accès à des semences issues de variétés de plantes plus productives, plus nutritives et plus résistantes aux aléas climatiques », explique-t-elle.

A en croire le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, « il ne peut y avoir de bonnes récoltes sans bonnes semences. Les semences sont la pierre angulaire des systèmes agroalimentaires. Nous dépendons d’elles pour produire des denrées alimentaires, des aliments pour animaux, des fibres et des combustibles, et elles créent un environnement accueillant. »

M. Dongyu présidait la Conférence mondiale sur le développement vert du secteur semencier, organisée par son institution ce jeudi à Rome (Italie).

Pour la Directrice de l’Organisation panafricaine des producteurs agricoles, Mme Fatma Ben Rejeb, l’augmentation de la qualité des semences résilientes face au stress climatique, l’amélioration de l’utilisation des ressources naturelles et le renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle contribuent fortement à la hausse des rendements, au développement économique et à l’accroissement des revenus des agriculteurs.

Par ailleurs, elle a rappelé l’importance des savoirs ancestraux des petits agriculteurs, en les présentant comme « les moteurs du développement agricole. »

La Conférence, qui se tient sur deux jours, rassemble un grand nombre de participants, dont des représentants de la société civile, d’organisations internationales, des membres de la FAO et des secteurs public et privé, qui présenteront leurs points de vue, leurs études de cas et leurs priorités pour alimenter les discussions.

L’agriculture verte et résistante aux aléas climatiques est essentielle à la durabilité, a indiqué M. Qu, ajoutant qu’elle permettrait de concrétiser la sécurité alimentaire, d’améliorer le bien-être des populations, d’offrir des perspectives d’emploi et un travail décent à toutes et tous et de protéger la planète aujourd’hui comme à l’avenir.

Selon le Directeur général de la FAO, les agriculteurs doivent produire 50% d’aliments supplémentaires pour pouvoir nourrir l’ensemble de la population. Et la seule manière de réaliser cet objectif, d’après lui, est d’augmenter la productivité des cultures, grâce à la science et à l’innovation.

La Conférence est la troisième d’une série, la première s’étant tenue en 1999 à Cambridge (Royaume-Uni) et la deuxième en 2009 au siège de la FAO, à Rome (Italie). Elle a quatre priorités qui consistent, entre autres, à faire mieux connaître la contribution qu’apporte le secteur semencier, y compris des petites et moyennes entreprises, à l’innovation verte dans le domaine de la production végétale durable ; et à promouvoir la coopération entre les secteurs, en particulier dans le cadre de partenariats public-privé et de la coopération internationale, en vue d’améliorer l’accès aux ressources et le partage de connaissances et d’informations.

Post-Covid-19 : vers un nouveau partenariat UA-UE

Les dirigeants africains et européens ont appelé à des efforts communs pour faire face aux défis liés à la Covid-19.L’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) veulent renforcer et approfondir leur coopération dans la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus et de ses conséquences. La vice-présidente de la Commission de l’UA, Monique Nsanzabaganwa, a déclaré, ce lundi 25 octobre à Kigali, que « depuis l’apparition de la Covid-19, le monde tel que nous le connaissons a rapidement changé, avec des conséquences considérables que nous essayons encore de déterminer ».

« Je tiens à souligner l’importance de notre partenariat avec l’Union européenne pour la trajectoire de développement de notre continent, en particulier dans le contexte de la pandémie de Covid-19 », a-t-elle dit, au cours d’un sommet UA-UE.

« En effet, a ajouté Mme Nsanzabaganwa, l’Afrique aura besoin de tout le soutien nécessaire de la part de ses partenaires et alliés les plus proches pour rebondir et mieux avancer après les conséquences néfastes causées par la pandémie de Covid-19 ».

Ainsi, le partenariat UA-UE devrait principalement promouvoir les investissements dans les infrastructures, l’industrie manufacturière et la diversification des exportations, et il devrait soutenir l’Afrique dans la quatrième révolution industrielle.

Au plan politique, la partie africaine demande des solutions structurelles à la question de la migration et de la mobilité, qui est un sujet de discorde dans le partenariat depuis plusieurs années.

L’UA demande l’expansion des voies légales pour la mobilité et la migration de la main-d’œuvre africaine, en particulier dans les secteurs des affaires et de l’éducation. La question des transferts de fonds et des investissements de la diaspora, impactés par la pandémie, reste également une préoccupation majeure.

Ligue des champions CAF: l’Asec Mimosas étrille le CR Belouizdad (3-1)

Le club ivoirien de l’Asec Mimosas s’est imposé samedi face au CR Belouizdad d’Algérie (3-1), pour le compte du 2e tour préliminaire aller de la Ligue des champions africains de football, au stade Robert Champroux de Marcory, dans le Sud d’Abidjan.

Cinq minutes après l’entame du match, l’attaquant algérien Sofiane Bouchar bat le portier de l’Asec Mimosas et ouvre le score. Remontés, les poulains de Julien Chevalier égalisent à la 13e minute sur un tir de Karim Konaté. 

A la seconde mi-temps, chaque équipe tente d’exécuter les consignes des vestiaires. L’attaquant ivoirien Karim Konaté revient à la charge, marquant le deuxième but des Mimosas à la 52e minute.

Près d’un quart d’heure plus tard, Serge Pokou de l’Asec Mimosas trouve le chemin des filets de l’équipe adverse, à la 64e minute. Le CR Belouizdad de l’Algérie va accroître la pression mais le match se terminera sur le score de  (3-1). 

Les deux équipes s’affronteront en match retour le 24 octobre 2021 selon le calendrier. Le club qualifié se hissera en phase de poule. Avec ce score différentiel, l’Asec affiche une bonne posture pour intégrer la phase de groupe. 

Ligue des champions CAF: l’Asec « très vigilant » face au CR Belouizdad d’Algérie (coach)

L’entraîneur du club de football ivoirien Asec Mimosas, Julien Chevalier, a déclaré mercredi que ses hommes restent « très vigilants » face au CR Belouizdad d’Algérie, samedi à Abidjan, dans le cadre du 2e tour de la ligue des champions de la CAF.

« On aura besoin d’être très vigilant, donc beaucoup plus concentré et réactif que l’adversaire », a dit le sélectionneur de l’Asec Mimosas, Julien Chevalier, lors d’une conférence de presse au stade de Champroux qui accueillera samedi les deux clubs.  

S’exprimant sur le club adverse, Julien Chevalier a souligné que le CR Belouizdad est « une équipe talentueuse », se disant « persuadé » qu’elle est « plus habile, plus expérimentée » et « ils auront des qualités pour tenter de mettre en difficulté » l’Asec. 

« J’espère que ce qui fera la différence, c’est notre rigueur, notre concentration et envie de remporter » le match dans un élan d’efficacité de style de jeu, a laissé entendre le coach de l’Asec Mimosas.  

Pour lui, « il y aura des oppositions de styles, mais de toute manière le profil de jeu de (son) équipe, le talent individuel » peut faire la différence. De ce fait, il compte renforcer les « ingrédients » qui permettront à ses poulains de faire la différence.    

Le capitaine de l’équipe de l’Asec Mimosas, Abdul Karim Cissé, a assuré que les joueurs sont prêts à aborder cette confrontation, car « tout se fait dans le respect (des consignes tactiques) et dans le boulot ». 

« Ce samedi, c’est un match de haute intensité », admet-il, estimant que « tout se passe au niveau mental ». Bien qu’il faut respecter l’adversaire, Cissé et ses co-équipiers veulent entrer dans la phase de poule après cette partie. 

Le club de football ivoirien Asec Mimosas affronte le samedi prochain, à 15h (GMT, heure locale) l’équipe de CR Belouizdad d’Algérie au stade de Champroux, à Marcory, une commune située dans le Sud d’Abidjan.

Sommet Afrique-France : la jeunesse à la place des chefs d’Etat

Ce Sommet est inédit dans son nouveau format.Pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été convié au sommet Afrique-France qui se tient vendredi 8 octobre à Montpellier (France). Le président français Emmanuel Macron va s’adresser à la jeunesse africaine plutôt qu’aux présidents africains.

Ce nouveau format porte l’empreinte de l’intellectuel camerounais Achille Mbembe. Le théoricien du post-colonialisme a piloté les préparatifs de la rencontre avant de remettre son rapport au président français sur la « refondation des relations entre la France et le continent ».

L’historien camerounais estime que la France est trop déconnectée « des nouveaux mouvements et des expérimentations politiques et culturelles » portés par la jeunesse africaine.

Ce nouveau format sera l’occasion « d’écouter la parole de la jeunesse africaine et de sortir des formules et des réseaux sociaux » selon un communiqué de la présidence française.

Pour cette 28ème édition, ce sont des jeunes entrepreneurs, des membres de la société civile, du secteur associatif, du sport et de la culture qui sont les invités de ce sommet.

Autour de cinq grandes thématiques : l’engagement citoyen, l’entreprenariat et l’innovation, l’enseignement supérieur et la recherche, la culture et le sport, ils échangeront pendant une demi-journée sur la manière de nouer des nouveaux réseaux, de concevoir des projets communs, de bâtir des ponts.

Emmanuel Macron devrait échanger avec douze jeunes invités, dont aucune personnalité connue, repérés lors de débats préparatoires tenus dans 12 pays africains. Les débats tourneront sur « les pistes de réconciliation ». Les questions économiques seront aussi débattues avec 350 entrepreneurs africains sélectionnés.

En outre, une table ronde sur la restitution des biens culturels pillés durant la colonisation et dont le processus est en cours sera au cœur des échanges. A ce titre, Macron devra revenir sur sa promesse faite en novembre en 2017 à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) de « créer les conditions pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique » au plus tard en 2022.

Mais pour l’intellectuel sénégalais Boubacar Boris Diop qui s’est exprimé à la veille du sommet dans une tribune publiée sur senegalactu.info, « le face-à-face entre Macron et la société civile africaine aurait été beaucoup plus crédible ou même fructueux si on avait au moins senti sur le terrain des signes concrets de sa volonté de changement. »

A l’issue des échanges, Emmanuel Macron devrait annoncer la création d’un Fonds destiné à soutenir les initiatives de promotion de la démocratie, des programmes permettant une plus grande mobilité étudiante, ou la mise en place d’un « forum euro-africain sur les migrations.

Algérie-France: « cette crise risque va durer »

Akram Kharief, journaliste algérien, analyse pour Apa news la crise nouvelle entre la France et l’Algérie.La crise actuelle entre l’Algérie et la France était-elle prévisible?

Les relations entre l’Algérie et la France ont souvent connu des secousses mais elles ont toujours été très vite dépassées. Ces dernières années, elles semblaient d’ailleurs  très bonnes. L’actuel président français, Emmanuel Macron, a toujours manifesté un intérêt particulier pour l’Algérie. En février 2017, en pleine campagne pour la présidentielle dont il est déclaré vainqueur au mois de mai suivant, il s’était rendu à Alger. Lors de cette escale dans la capitale algérienne, il avait évoqué les questions de mémoire. Le candidat Emmanuel Macron avait alors qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité ». Quelques mois plus tard, en décembre 2017, lors autre visite en Algérie en tant que président de la République, il avait promis une « duplication » des archives de la période coloniale. L’année suivante, il avait aussi promis une dérogation générale sur les archives des disparus durant la guerre d’Algérie. La même année, il avait reconnu la mort sous la torture par l’armée française, de Maurice Audin, un jeune professeur de mathématiques communiste et militant pour l’indépendance de l’Algérie. En juillet 2020, il avait décidé la restitution de crânes d’insurgés algériens tués par l’armée française et entreposés au Muséum national d’histoire naturelle de Paris. Et en début de cette année, il avait aussi reconnu que le célèbre avocat et militant pour l’indépendance de l’Algerie, Ali Boumendjel, avait été torture puis assassiné par l’armée coloniale en1957. 

L’attitude « conciliante » du chef de l’Etat à l’égard de l’Algérie  va aussi se manifester lors du du Hirak, ce mouvement de protestation qui a conduit l’ancien président Abdelaziz Bouteflika à renoncer à un cinquième mandat et démissionner au printemps 2020 et qui s’était opposé à l’élection de l’actuel président algérien. À aucun moment de cette épisode Emmanuel Macron n’a entrepris la moindre action ou tenu un propos susceptibles de mettre en danger les relations entre la France et l’Algérie. 

Autant de gestes qui, jusqu’ici, lui ont valu une grande sympathie en Algérie, notamment au sommet de l’Etat où le président algérien Abdelmadjid Tebboune ne manquait jamais une occasion pour dire son estime à l’égard du chef de l’Etat français. .  

Quelles sont les causes de cette crise soudaine entre les deux pays?

Cette crise trouve son origine immédiate dans des propos tenus par le président français lors d’une rencontre, jeudi dernier, avec des descendants de protagonistes de la guerre d’Algérie. Lors de cette discussion rapportée dans Le quotidien Le Monde, Emmanuel Macron a déclaré qu’après son indépendance en 1962 l’Algérie s’est construite sur « une rente mémorielle », entretenue par « le système politico-militaire ». Le président français a aussi parlé d’une « histoire officielle », qui selon lui, est « totalement réécrite » et qui « ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui repose sur une haine de la France ». 
L’Algérie a décidé, samedi 2 octobre, de rappeler « pour consultations » son ambassadeur à Paris, Mohamed Antar Daoud, avant d’annoncer la fermeture de son espace aérien aux avions militaires français qui se déplacent régulièrement entre la France et les pays du Sahel où sont engagés des milliers de soldats français qui combattent des groupes jihadistes. 

La réaction algérienne n’aurait probablement plus pas été si radicale si Alger n’avait pas d’autres reproches à l’égard de la France, notamment son attitude lors de l’affaire Pegasus. Ce logiciel israélien de surveillance électronique aurait été activé contre plusieurs téléphones de hauts responsables politiques algériens et français dont les deux chefs d’Etat. Le Maroc, voisin et rival intime de l’Algerie, à été accusé d’être derrière ces opérations d’espionnage, qui pour Alger signifiait un casus belli manifeste. Les autorités algériennes espéraient un soutien de la France dans cette affaire. Elles ne l’ont pas eu, ce qui a leur yeux signifie que Paris a décidé de valider les démentis du Maroc. En Algérie, l’attitude française a été jugée comme de la complicité avec le Maroc aux dépends de l’Algérie et même des intérêts français. Quand on ajoute à cela, la décision de la France de réduire de moitié le nombre de visa accordés aux Algériens, on comprend mieux que la réaction Alger ne pouvait pas être plus conciliante. 

Cette crise est-elle appelée à durer ou ne serait-elle finalement que passagère?

Sauf s’il y a des excuses ou des clarifications d la part du président français, cette crise risque de durer quelques temps, probablement jusqu’à l’élection présidentielle qui aura lieu en France au printemps prochain. Elle pourrait même continuer à durer après la présidentielle au cas où Emmanuel Macron est réélu. Cela dit, l’existence de canaux de communication entre les deux gouvernements, le maintien des ambassades dans chacun des deux pays, doivent permettre d’éviter que la crise s’aggrave au-delà du raisonnable.

Décès de l’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika

L’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika est décédé ce vendredi, a annoncé la Présidence de la République dans un communiqué.gé de 84 ans, Abdelaziz Bouteflika avait été élu, pour la première fois, à la tête de l’Algérie en 1999. Plusieurs fois réélu ensuite, il restera durant Vincent ans comme président avant qu’un mouvement de contestation populaire, le Hirak (mouvement populaire) précipite son départ  obtenu sous la pression de l’armée alors qu’il s’apprêtait à briguer un cinquième mandat controversé en 2019,
Victime en 2013 d’un grave accident vasculaire cérébral, il verra son état de santé progressivement se regarder, pour s’aggraver après sa démission forcée. 

Né le 2 mars 1937 à Oujda au Maroc, il grandit dans un milieu modeste, sa mère étant gérante d’un bain maure. Il s’engage contre la présence coloniale française au moment de la guerre d’Algérie. Lorsque la grève des étudiants est décidée par le Front de libération nationale (FLN), fer de lance de la lutte pour l’indépendance algérienne, en mai 1956, il rejoint les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN). Très vite, il est affecté au secrétariat de l’état-major général de l’armée des frontières. Il était appelé à travailler au sein de l’état-major avec le colonel Houari Boumediene, dont il devient l’homme lige.

A l’indépendance en 1962, il a été nommé, à 25 ans, ministre des Sports et du Tourisme, avant d’hériter un an plus tard du portefeuille des Affaires étrangères, qu’il conserve jusqu’en 1979.

En 1965, il soutient le coup d’Etat de Houari Boumédiène, alors ministre de la Défense, qui renverse le président Ahmed Ben Bella. S’affirmant comme le dauphin de Boumédiène, qui décède en 1978, il est néanmoins écarté de la succession par l’armée, puis de la scène politique sur fond d’accusations de malversations. Il s’exile à Dubaï et Genève.

C’est pourtant l’armée qui l’impose en 1999. Il est sorti vainqueur de la présidentielle après le retrait de ses adversaires qui dénonçaient des fraudes.

Congo-Algérie : les relations bilatérales se renforcent

Le sujet était au centre des échanges entre ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et son homologue congolais, Jean Claude Gakosso.

 

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a passé en revue avec son homologue congolais, Jean Claude Gakosso, l’état des relations bilatérales et les perspectives de leur renforcement ainsi que les principales questions d’actualité au niveau régional et international.

« J’ai eu une séance de travail avec mon homologue, Jean Claude Gakosso durant laquelle nous avons examiné les relations bilatérales fraternelles entre l’Algérie et la République du Congo, ainsi que les perspectives de leur renforcement », a écrit samedi le ministre sur son compte Twitter.

Les chefs de la diplomatie des deux pays ont eu des concertations sur les principales questions d’actualité aux niveaux régional et international en prévision des prochains rendez-vous au niveau de l’Organisation des Nations Unies et de l’Union africaine (UA), selon la même source.

Ramtane Lamamra, a entamé vendredi soir une visite de travail en République du Congo.

Cette visite à Brazzaville vise à « consolider les relations bilatérales et à coordonner la concertation, notamment en ce qui concerne les efforts communs soutenant la paix et la réconciliation nationale en Libye ».

Congo : Denis Sassou Nguesso reçoit en audience Ramtane Lamamra

Le président de a République congolaise a eu un échange avec le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

 

Le chef de la diplomatie algérienne a effectué une visite de travail de deux jours en République du Congo. Ramtane Lamamra a été reçu en audience par Denis Sassou Nguesso. Il était porteur d’un message cordial d’amitié de la part de son frère le président de la République Abdelmadjid Tebboune. C’est du moins ce qu’a précisé le diplomate.

« Les discussions ont permis de mettre en exergue la détermination qui anime les deux chefs d’Etat d’insuffler une nouvelle dynamique aux liens de fraternité, de coopération et de solidarité qui unissent les deux pays, et leur volonté commune d’œuvrer dans le prolongement de leur engagement panafricaniste en faveur des causes justes et de l’unité du continent », souligne Ramtane Lamamra.

L’audience a été l’occasion d’aborder la situation qui prévaut en Libye. Le ministre a informé le président Sassou Nguessou, qui assure la présidence du Comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye, des principales conclusions de la réunion ministérielle des pays voisins de la Libye tenue récemment à Alger et des perspectives d’une action conjointe des deux pays pour faire aboutir le processus de sortie de crise et de réconciliation nationale.

Les deux personnalités ont également abordées les questions de paix et de sécurité en Afrique, en particulier la situation prévalant dans l’espace sahélo-saharien.

Au cours de son séjour à Brazzaville, le ministre a eu également une séance de travail avec son homologue congolais Jean-Claude Gakosso.

Vaccins Covid-19 : la France au chevet de l’Union africaine

Les États membres de l’Union africaine (UA) vont recevoir de Paris 10 millions de doses supplémentaires de vaccins AstraZeneca et Pfizer contre la Covid-19.Les vaccins seront alloués et distribués dans le cadre de l’initiative du « Fonds africain pour l’acquisition des vaccins » (Avat) et du mécanisme pour un accès mondial au vaccin contre la Covid-19 (Covax) au cours des trois prochains mois, lit-on sur le site de l’Elysée.

L’initiative Avat, explique la présidence française, est un mécanisme d’achats groupés pour permettre aux États membres de l’Union africaine de se procurer suffisamment de vaccins pour répondre à au moins 50 % de leurs besoins. Elle est menée en étroite collaboration avec le mécanisme Covax qui s’efforce de son côté de fournir les 50 % restants grâce à des dons.

Ce programme est piloté, pour le compte des États membres de l’Union africaine, par les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ainsi que la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), qui fournit les fonds pour acheter les vaccins.

Selon l’exécutif français, suffisamment de vaccins ont déjà été achetés dans le cadre de cette initiative pour permettre, d’ici à septembre de l’année prochaine, la vaccination par les pays africains de 400 millions de personnes, soit un tiers de la population africaine, pour un coût de 3 milliards de dollars, avec l’appui d’un partenariat innovant noué avec la Banque mondiale.

Par ailleurs, indique la publication de l’Elysée, la France contribuera à la plateforme soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) qui permettra le transfert de la technologie des vaccins à ARN messager vers le continent africain.

En outre, poursuit-elle, grâce à son nouveau partenariat avec l’initiative Avat, le gouvernement français accroîtra encore ces efforts et progressera dans la réalisation de son engagement de partager au moins 60 millions de doses de vaccins d’ici à la fin de l’année 2021.

Pour le président de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, « le don par la République française de 10 millions de doses de vaccins contre la Covid-19 au continent africain est un geste fort et bienvenu de solidarité humaine et de coopération politique à un moment où le monde en a le plus besoin ».

M. Ramaphosa a ainsi félicité « le Président Macron, le gouvernement et le peuple français pour cette contribution importante à la lutte de notre continent contre la maladie et contre la triste mais non inéluctable réalité de l’accès inégal aux vaccins dans beaucoup de régions du monde, en particulier en Afrique. »

De son côté, son homologue, Emmanuel Macron, a déclaré que cette assistance illustre sa volonté en tant que Président de la République française, de se tenir aux côtés des populations africaines pour faire front ensemble contre la pandémie.

Rabat prend acte de la rupture par Alger des relations entre les deux pays

En dépit de la rupture unilatérale par le gouvernement algérien des relations diplomatiques entre les deux pays, le Maroc affirme sa volonté de rester « un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien ».Rabat  prend acte de la décision unilatérale des autorités algériennes de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc, annonce dans la soirée de mardi 24 août, un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. 

« Le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée mais attendue, au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines, ainsi que son impact sur le peuple algérien », précise le communiqué. 

« Le Royaume du Maroc restera un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien et continuera d’agir, avec sagesse et responsabilité, pour le développement de relations inter/maghrébines saines et fructueuses », ajoute le communiqué.

Quelques heures plus tôt, le chef de la diplomatie algérienne, lisant une déclaration du chef de l’Etat algérien lors d’une conférence de presse, a affirmé que son gouvernement a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le royaume du Maroc à partir de ce jour » en raison de ce qu’il a présenté comme des « actions hostiles » du Royaume chérifien à l’égard de son pays. 

Ramtane Lamamra a expliqué les raisons de cette décision en affirmant que « l’histoire avait montré que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de l’Algérie ».

L’autre grief avancé par Alger à l’égard de Rabat, ce sont les récentes déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères à partir du Maroc. « C’est la première fois depuis 1948 qu’un responsable israélien fait de telles déclarations à l’égard de l’Algérie », selon le chef de la diplomatie algérienne.

Le texte cite aussi le soutien présumé apporté par le Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) dont la direction vit en exil, principalement en France, et Rachad (un regroupement d’islamo-conservateurs algériens basé à Londres), deux organisations classées comme terroristes par les autorités algériennes.

Ramtane Lamamra a aussi rappelé les accusations portées par certains organismes occidentaux contre le Maroc soupçonné d’avoir eu recours à un logiciel israélien d’espionnage « Pegasus » qui aurait ciblé plusieurs responsables algériens ainsi que d’anciens incidents, comme la profanation du drapeau national au consulat de Casablanca en 2013. Des accusations contestées par plisseurs experts indépendants internationaux et qui ont poussé Rabat à déposer plaintes devant plusieurs tribunaux européens, notamment en France, en Espagne et en Allemagne. 

Le ministre algérien a en outre fait porter « aux dirigeants du royaume la responsabilité des crises répétées, qui se sont aggravées », un comportement qui, selon lui, « entraîne le conflit au lieu de l’intégration dans la région du Maghreb ».

« En tout état de cause l’Algérie refuse la logique du fait accompli », a indiqué Lamamra.

La présidence algérienne avait annoncé, le 18 août dernier, vouloir « revoir » ses relations avec Rabat, l’accusant, cette fois, d’être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays et fait au moins 90 morts. Une attitude qui surpris aussi bien au Maroc qu’en Algérie même, où elle a été largement reçue comme infondée. 

Cette sortie du chef de la diplomatie algérienne intervient par ailleurs alors que les signes d’une dégradation des relations entre les deux pays s’accumulaient ces dernières semaines. ll y a un mois, Alger rappelait son ambassadeur à Rabat pour « consultations avec effet immédiat » à la suite de tensions diplomatiques.

Dans son discours du Trône le 30 juillet, le Roi Mohammed VI avait, pourtant, affirmé son « engagement sincère à garder la main tendue pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage».

Le Souverain chérifien avait aussi lancé un appel à la réouverture des frontières terrestres avec l’Algérie. « Vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc. La sécurité et la stabilité de l’Algérie et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc » avait-t-il assuré.

Le Roi avait aussi invité le président algérien Abdelmadjid Tebboune « à faire prévaloir la sagesse » et à « œuvrer à l’unisson au développement des rapports » entre les deux pays. Le Souverain avait même qualifié les deux pays de « jumeaux qui se complètent ».

Les frontières entre le Maroc et l’Algérie sont fermées depuis 1994 à l’initiative de l’Algérie. Alger avait alors pris une telle décision suite à l’imposition par Rabat un visa d’entrée à son territoire aux Algériens. Le Maroc soupçonnait à cette époque une partie des services de sécurité de son voisin d’être derrière un attentat sanglant qui avait eu lieu à Marrakech. En 2004, le visa a été supprimé et les lignes aériennes entre les deux pays rétablies, mais l’Algérie continuait depuis lors de refuser, malgré les appels incessants du Maroc, de pays amis communs et des populations des deux États, de rouvrir ses frontières terrestres.

Les relations entre les deux voisins sont particulièrement plombées depuis plus de quarante ans par la question du Sahara. L’Algérie soutient, finance et arme le front Polisario qui réclame l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole. Le Maroc qui exerce son contrôle sur l’essentiel de ce territoire et dont la souveraineté sur cette région est reconnue par une grande partie des gouvernements étrangers, dont les États-Unis, propose un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine.

Très récemment, en mi-juillet dernier, ces rapports ont été marqués par un nouvel accès de tension. L’ambassadeur marocain à l’ONU avait publiquement affirmé son soutien au principe de « l’autodétermination » du peuple Kabyle en Algérie, en réaction au soutien de cette dernière aux indépendantistes du font Polisario. Alger avait alors répondu en rappelant son ambassadeur à Rabat pour consultations.

L’Algérie coupe ses relations diplomatiques avec le Maroc

Alors que le Souverain chérifien vient de faire part de son souhait d’entretenir des relations de qualité avec son voisin de l’Est, Alger a décidé, brusquement, de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat.L’Algérie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le royaume du Maroc à partir de ce jour » en raison de ce qu’il a présenté comme dee « actions hostiles » du Royaume chérifien à l’égard de son pays, a annoncé le chef de diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a lu une déclaration au nom du président algérien.

Le ministre a expliqué les raisons de cette décision en affirmant que « l’histoire avait montré que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de l’Algérie ».

L’autre grief avancé par Alger à l’égard de Rabat, ce sont les récentes déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères à partir du Maroc. « C’est la première fois depuis 1948 qu’un responsable israélien fait de telles déclarations à l’égard de l’Algérie », selon le chef de la diplomatie algérienne.

Le texte cite aussi le soutien présumé apporté par le Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) dont la direction vit en exil, principalement en France, et Rachad (un regroupement d’islamo-conservateurs algériens basé à Londres), deux organisations classées comme terroristes par les autorités algériennes.

Ramtane Lamamra a aussi rappelé les accusations portées par certains organismes occidentaux contre le Maroc soupçonné d’avoir eu recours à un logiciel israélien d’espionnage « Pegasus » qui aurait ciblé plusieurs responsables algériens ainsi que d’anciens incidents, comme la profanation du drapeau national au consulat de Casablanca en 2013.

Il a en outre fait porter « aux dirigeants du royaume la responsabilité des crises répétées, qui se sont aggravées », un comportement qui, selon lui, « entraîne le conflit au lieu de l’intégration dans la région du Maghreb ».

« En tout état de cause l’Algérie refuse la logique du fait accompli », a indiqué Lamamra.

« Pour toutes ces raisons l’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d’aujourd’hui », a déclaré Lamamra.

La présidence algérienne avait annoncé, le 18 août dernier, vouloir « revoir » ses relations avec Rabat, l’accusant, cette fois, d’être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays et fait au moins 90 morts.

Cette sortie du chef de la diplomatie algérienne intervient par ailleurs alors que les signes d’une dégradation des relations entre les deux pays s’accumulaient ces dernières semaines. ll y a un mois, Alger rappelait son ambassadeur à Rabat pour « consultations avec effet immédiat » à la suite de tensions diplomatiques.

Dans son discours du Trône le 30 juillet, le Roi Mohammed VI avait, pourtant, affirmé son « engagement sincère à garder la main tendue pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage».

Le Souverain chérifien avait aussi lancé un appel à la réouverture des frontières terrestres avec l’Algérie. « Vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc. La sécurité et la stabilité de l’Algérie et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc » avait-t-il assuré.

Le Roi avait aussi invité le président algérien Abdelmadjid Tebboune « à faire prévaloir la sagesse » et à « œuvrer à l’unisson au développement des rapports » entre les deux pays. Le Souverain avait même qualifié les deux pays de « jumeaux qui se complètent ».

Les frontières entre le Maroc et l’Algérie sont fermées depuis 1994 à l’initiative de l’Algérie. Alger avait alors pris une telle décision suite à l’imposition par Rabat un visa d’entrée à son territoire aux Algériens. Le Maroc soupçonnait a cette époque une partie des services de sécurité de son voisin d’être derrière un attentat sanglant qui avait eu lieu à Marrakech. En 2004, le visa a été supprimé et les lignes aériennes entre les deux pays rétablies, mais l’Algérie continuait depuis lors de refuser de rouvrir ses frontières terrestres.

Les relations entre les deux voisins sont particulièrement plombées depuis plus de quarante ans par la question du Sahara. L’Algérie soutient, finance et arme le front Polisario qui réclame l’indépendance de ce territoire. Le Maroc qu’inexercé son contrôle sur l’essentiel de ce territoire et dont la souveraineté sur cette région est reconnue par une grande partie des gouvernements étrangers, dont les États-Unis, propose un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine.

Très récemment, en mi-juillet dernier, ces rapports ont été marqués par un nouvel accès de tension. L’ambassadeur marocain à l’ONU avait publiquement affirmé son soutien au principe de « l’autodétermination » du peuple Kabyle en Algérie, en réaction au soutien de cette dernière aux indépendantistes du font Polisario. Alger avait alors répondu en rappelant son ambassadeur à Rabat pour consultations.

La Francophonie porteuse d’une stratégie économique

Louise Mushikiwabo, la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), présentera le 24 août à Paris (France) les grandes lignes d’un plan visant à renforcer les échanges et les coopérations entre acteurs économiques de l’espace francophone.L’économie n’est pas la vocation première de la Francophonie. Mais, souligne la Rwandaise Louise Mushikiwabo, « en tant que catalyseur et acteur aux côtés de (ses) partenaires », elle doit jouer un « rôle important » dans la dynamique économique des Etats membres.

C’est pourquoi la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), indique un communiqué reçu lundi à APA, « a voulu une nouvelle Stratégie économique de la Francophonie (SEF) pour la période 2021-2025 ».

Ladite stratégie sera à l’honneur lors de La Rencontre des entrepreneurs francophones (LaREF 21) organisée par le Mouvement des entreprises de France (Medef) et élargie à une vingtaine d’associations patronales francophones (Algérie, Cameroun, RD Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Madagascar, Maroc, Maurice, G-5 Sahel patronal, Congo, Sénégal, Togo, Tunisie…).

Sur la route de Djerba

L’OIF va lancer, dans le cadre de LaREF 21, les Rencontres précédant son Forum économique prévu en marge du 18e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui aura lieu du 20 au 21 novembre 2021 à Djerba, en Tunisie.

Avant ce rendez-vous, les discussions dans la capitale française ont pour ambition « d’ouvrir des horizons partagés au sein de l’espace francophone en temps de relance économique post-Covid et d’illustrer de manière concrète les opportunités offertes sur le terrain ».

A cet effet, les participants se poseront notamment ces questions : quelles nouvelles opportunités pour des échanges économiques et commerciaux diversifiés ?  Quelles solutions pour accompagner les entreprises en croissance ? Quelles réponses au défi du numérique pour une employabilité efficace ?

Can 2021 : les dés sont jetés

La Confédération africaine de football (Caf) a procédé, ce mardi 17 août au Palais des congrès de Yaoundé (Cameroun), au tirage au sort de la prochaine Coupe d’Afrique des nations.Le Cameroun a mis les petits plats dans les grands avec une cérémonie riche en sons et couleurs. Cinquante ans après la Can 1972 jouée sur ses terres, le pays de Roger Milla ou encore Samuel Eto’o accueille, du 9 janvier au 6 février 2022, la grand-messe du football continental.

Logés dans la poule A, les Lions indomptables, quintuples vainqueurs du tournoi, seront opposés au Burkina Faso lors du match d’ouverture. Six stades seront utilisés pour les 52 matchs de la compétition : Japoma (Douala), Ahmadou Ahidjo et Olembé (Yaoundé), Kouekong (Bafoussam), Roumdjié-Adja (Garoua) et Limbe Omnisport Stadium (Limbé-Buéa).

L’Algérie, championne en titre, figure dans le groupe E en compagnie de la Sierra Leone, de la Guinée équatoriale et de la Côte d’Ivoire. Tandis que le Sénégal, finaliste malheureux, hérite du Zimbabwe, de la Guinée et du Malawi.  

Composition des groupes :

Groupe A : Cameroun, Burkina Faso, Ethiopie et Cabo Verde.

Groupe B : Sénégal, Zimbabwe, Guinée et Malawi.

Groupe C : Maroc, Ghana, Comores et Gabon.

Groupe D : Nigeria, Egypte, Soudan et Guinée Bissau.

Groupe E : Algérie, Sierra Leone, Guinée équatoriale et Côte d’Ivoire.

Groupe F : Tunisie, Mali, Mauritanie et Gambie.

Incendies : le Maroc au secours de l’Algérie

Le roi du Maroc donne des instructions pour venir en aide à l’Algérie confrontée à de graves incendies de forêts en Kabylie.Le Maroc s’est dit disposé à apporter son aide à l’Algérie pour lutter contre les incendies meurtriers qui ravagent depuis quelques jours le nord du pays, notamment dans la région de Kabylie. « Deux Canadairs ont été mobilisés afin de participer à cette opération, dès accord des autorités algériennes », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères marocain publié mercredi.

Selon le même communiqué, le roi Mohammed VI a donné des instructions au gouvernement afin d’exprimer « la disponibilité du royaume du Maroc à aider l’Algérie à combattre les incendies de forêts qui ravagent plusieurs régions du pays ».

Cette annonce intervient un peu moins de deux semaines après le traditionnel discours de la fête du Trône qui célèbre chaque 31 juillet l’intronisation de Mohamed VI comme roi, dans lequel le souverain chérifien avait invité le président algérien Abdelmadjid Tebboune « à faire prévaloir la sagesse » et « œuvrer à l’unisson au développement des rapports » entre les deux pays voisins.

Un geste très remarqué alors que les relations entre Rabat et Alger sont tendues depuis des décennies, en raison du soutien de l’Algérie au Front Polisario, qui conteste la marocanité du Sahara occidental pourtant reconnue par la plupart des pays du monde, dont les Etats-Unis d’Amérique.

Le 10 décembre dernier, juste avant son départ de la Maison Blanche, l’ancien président américain Donald Trump avait officiellement reconnu le Sahara occidental comme territoire marocain. Depuis l’installation de son successeur à Washington, Joe Biden, les indépendantistes sahraouis et leurs mentors algériens espéraient que la nouvelle administration américaine revienne sur cette décision. Au contraire, fin juin, la nouvelle administration américaine a annoncé qu’elle maintenait cette reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

Au moins 69 personnes sont mortes dans les dizaines d’incendies frappant depuis lundi, 9 août, le nord de l’Algérie contre lesquels pompiers, militaires et volontaires tentent de lutter.

Incendies en Algérie : Deuil national de 3 jours

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a décrété un deuil national de trois jours à partir de jeudi, après le décès d’un nombre de citoyens parmi les civils et militaires, suite aux incendies ayant plusieurs régions du pays, indique mercredi un communiqué de la présidence algérienne. »Après le décès d’un nombre de citoyens parmi les civils et militaires, suite aux incendies ayant ravagé quelques wilayas du pays, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a décrété un deuil national de trois jours à partir de jeudi 12 août 2021 avec une suspension provisoire des activités gouvernementales et locales, à l’exception des actions de solidarité », précise le communiqué, cité par l’agence de presse algérienne APS.

Plus de 65 personnes ont péri dans les incendies qui se sont déclenchés lundi dans plusieurs wilayas du pays. La plupart des victimes ont été déplorées dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

Parmi les personnes décédées figurent 37 civils et 28 militaires. Le bilan risque de s’alourdir davantage, puisque 13 autres soldats blessés dans ces incendies sont dans un état grave. Des civils aussi ont subi des brûlures au troisième degrés sont entre la vie et la mort dans les hôpitaux.

Algérie : Au moins 25 soldats tués dans les incendies de forêts

Les incendies qui se sont déclarés lundi dans plusieurs régions algériennes, notamment à Tizi-Ouzou, ont fait de nombreuses victimes civiles et militaires et des dégâts matériels importants, notamment dans la Haute-Kabylie.Selon un message du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, publié sur les réseaux sociaux, « 25 soldats ont péri dans ces incendies après qu’ils ont sauvé plus de 100 citoyens dans les montagnes de Béjaia et Tizi-Ouzou ».

La situation est catastrophique dans la wilaya de Tizi-Ouzou, épicentre des incendies qui ravagent les forêts de plusieurs régions d’Algérie. En tout, 19 feux de forêts, dont 66 foyers d’incendies, ont été recensés dans la seule région de Tizi-Ouzou durant les dernières 24 heures et ont touché 13 communes de la wilaya, selon le responsable de la communication de la Protection civile.

Du côté des civils, plus d’une dizaine de morts ont été recensés dans ces incendies qui ont particulièrement touchés de vastes régions de Béjaïa et Tizi-Ouzou. Outre les pertes en vies humaines, les dégâts matériels sont aussi très importants. Plusieurs villages ont en effet été détruits par le feu.

Ces incendies, d’origine criminelle selon les autorités algériennes, se sont déclarés lundi en début d’après-midi et ont été attisés par les hautes températures, atteignant les 45°C, et des rafales de vents, qui ont rapidement poussé les flammes vers les villages, à la surprise générale des habitants, dont certains n’ont pas eu le temps de s’échapper.

Barack Obama, partenaire stratégique de la NBA Africa

L’ex-président des Etats-Unis (2009-2017) s’associe à la ligue nord-américaine de basketball en contribuant aux efforts de « responsabilité sociale » sur le continent noir.La qualité de partenaire stratégique confère à Barack Obama « une participation minoritaire » dans la NBA Africa. L’ancien locataire de la Maison Blanche s’engagera notamment dans des « programmes et partenariats soutenant l’égalité des genres et l’inclusion économique ».

Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, le démocrate a affirmé que la National Basketball Association (NBA), « en utilisant ce sport pour créer des liens plus profonds à travers le monde, a toujours été un ambassadeur de choix pour les USA ».

Et en Afrique, souligne le prédécesseur de Donald Trump, le basket a « le pouvoir de promouvoir les opportunités, le bien-être, l’égalité et l’autonomisation ». Barack Obama,  impressionné par l’engagement de la ligue en faveur de l’Afrique, est convaincu que « la NBA Africa peut changer la donne pour beaucoup de jeunes  » de ce continent.

Pour cette perspective, l’ex-sénateur est fier de rejoindre l’équipe de la NBA Africa afin de participer à « un partenariat qui va bénéficier aux jeunes de nombreux pays ». De l’avis d’Adam Silver, président de la NBA, Barack Obama, dont le père est originaire du Kenya, « croit fermement au potentiel de l’Afrique et aux énormes opportunités de croissance qu’offrent les disciplines sportives ».

En tout cas, Victor Williams, Directeur Général de la NBA Africa, est impatient « de travailler avec (lui) et (les) investisseurs stratégiques pour faire du basketball un moteur de croissance économique pour le continent et une plateforme pour l’amélioration de la santé et du bien-être de l’une des populations les plus jeunes et à la croissance la plus rapide au monde ».

La NBA Africa, pour développer l’écosystème du basket en Afrique, met en œuvre des programmes tels que le Jr. NBA, Basketball Without Borders (BWB) Africa et la NBA Academy Africa. Elle compte parmi ses investisseurs Luol Deng, Dikembe Mutombo ou encore Joakim Noah.

De concert avec la Fédération internationale de basketball (Fiba), la NBA Africa a organisé la première édition de la Basketball Africa League (BAL). En mai dernier, les douze meilleurs clubs du continent se sont affrontés à Kigali, au Rwanda.

En finale du tournoi,  le Zamalek (Égypte) a battu l’US Monastir (Tunisie) sur le score de 76 à 63. La saison inaugurale de la BAL a été diffusée en 15 langues et dans 215 pays et territoires.

L’Algérie rappelle pour consultations son ambassadeur à Rabat

L’Algérie a décidé de rappeler pour consultations son ambassadeur à Rabat, annonce dimanche un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.La diplomatie algérienne a expliqué que dans sa déclaration publiée le 17 juillet 2021, « il a été indiqué que l’Algérie attendait du Royaume du Maroc qu’il clarifie sa position définitive sur la situation d’une extrême gravité créée par les propos inadmissibles de son ambassadeur à New York ».

 « Depuis lors, et en l’absence de tout écho positif et approprié de la partie marocaine, il a été décidé aujourd’hui, le rappel, avec effet immédiat, pour consultations, de l’Ambassadeur d’Algérie à Rabat, sans préjudice d’autres mesures éventuelles en fonction de l’évolution de cette affaire », indique le communiqué.

Répondant aux provocations du ministre algérien des Affaires étrangères, au cours d’une réunion virtuelle des non-alignés, tenue les 13 et 14 juillet, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc  à New York, Omar Hilale avait évoqué « le droit à l’autodétermination du peuple kabyle ».

Réagissant à ces propos, la diplomatie algérienne a, dans un communiqué, considéré qu’il s’agit d’une « reconnaissance de culpabilité en ce qui concerne le soutien marocain multiforme actuellement accordé à un groupe terroriste connu, comme cela a été le cas du soutien aux groupes terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie durant la +décennie noire+».

Le texte fait référence au classement par le pouvoir algérien, en avril dernier, du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), en tant qu’organisation terroriste au même titre que le mouvement islamiste Rachad, proche de la Turquie et du Qatar.

Le ministère estime que la « communication diplomatique marocaine est aventuriste, irresponsable et manipulatrice (…) destinée à cultiver un amalgame outrancier entre une question de décolonisation dûment reconnue comme telle par la communauté internationale et ce qui n’est qu’un complot dirigé contre l’unité de la nation algérienne ».

Alger a souligné que la réponse du Maroc à l’intervention de son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, « heurte frontalement les principes et les accords qui structurent et inspirent les relations algéro-marocaines. Elle constitue une violation flagrante du droit international et de l’Acte Constitutif de l’Union africaine ».

L’Algérie ne mesure pas à quel point le Maroc est indigné par les provocations algériennes, depuis des années durant. Alger arme, finance, défend et abrite le front polisario qui mène un combat armé contre le Maroc.

Afrique : hausse de 43% des décès liés au Covid-19 (OMS)

Sur le continent africain, les décès dus au nouveau coronavirus ont augmenté de 43% en une semaine, alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Elle explique qu’à la date du 11 juillet 2021, un total 6273 décès avaient été notifiés en une semaine, contre 4384 décès au cours de la semaine précédente.

« L’Afrique se trouve désormais à moins de 1 % du record de 6294 décès en une semaine, chiffre atteint au mois de janvier. Sur l’ensemble de ces nouveaux décès enregistrés la semaine précédente, 83 % sont survenus en Namibie, en Afrique du Sud, en Tunisie, en Ouganda et en Zambie. Le taux de létalité sur le continent, autrement dit la proportion de décès notifiés parmi les cas confirmés, s’élève actuellement à 2,6 %, alors que la moyenne mondiale est de 2,2 % », rapporte le bureau Afrique de l’OMS.

Elle souligne que les cas de Covid-19 ne cessent d’augmenter depuis huit semaines, et la barre des six millions de cas a été franchie le 13 juillet 2021. Au cours du mois écoulé, un million de cas supplémentaires ont été signalés en Afrique. Il s’agit là de la période la plus brève pour une telle augmentation. À titre de comparaison, il a fallu environ trois mois pour passer de quatre à cinq millions de cas. Cette recrudescence de la maladie est la plus rapide jamais expérimentée sur le continent.

À l’origine de ce regain de la maladie se trouvent la lassitude du public à l’égard des mesures de barrières et la forte propagation des variants. Jusqu’à présent, le variant Delta, qui détient le record de transmissibilité parmi les variants, a été détecté dans 21 pays africains, tandis que les variants Alpha et Bêta ont été signalés dans 35 et 30 pays, respectivement.

« Le nombre de décès est monté en flèche ces cinq dernières semaines. Il s’agit là d’un signal d’alarme qui nous indique clairement que les hôpitaux des pays les plus touchés sont sur le point d’atteindre un point critique », a souligné Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Les systèmes de santé nationaux, souffrant d’un manque de fonds, sont confrontés à une grave pénurie d’agents de santé, de fournitures, de matériel et d’infrastructures nécessaires à la prise en charge des patients touchés par une forme grave de la COVID-19 ».

Les taux d’hospitalisation sont en très forte hausse dans une dizaine de pays et au moins six pays sont confrontés à une pénurie de lits de soins intensifs. La demande d’oxygène thérapeutique a atteint des niveaux sans précédent avec une estimation actuelle de 50 % supérieure à celle observée pendant la même période en 2020. L’offre quant à elle n’arrive pas à suivre le rythme. Une évaluation rapide réalisée par l’OMS dans six pays faisant face à une résurgence a révélé que seulement 27 % de l’oxygène nécessaire est produit.

Ce qui fait dire à Dr Matshidiso Moeti que le premier élément à l’ordre des priorités pour les pays africains est de renforcer la production d’oxygène afin de donner une chance de s’en sortir aux patients touchés par une forme grave de la maladie.

« Le dernier rempart dans la lutte contre le Covid-19, a-t-elle dit, c’est un traitement efficace, et ce dernier rempart ne doit pas céder ».

L’OMS note que le nombre insuffisant, le délabrement ou le mauvais entretien des usines de production, ainsi que les difficultés liées à la distribution, à savoir la pénurie de bouteilles, le manque de personnel ou de compétences techniques sont autant d’obstacles à un approvisionnement suffisant en oxygène thérapeutique en Afrique.

Lancement de directives africaines sur l’assainissement

Le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) vient de lancer des Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG).Ces directives ont été élaborées en collaboration avec les États membres et bien d’autres partenaires œuvrant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sur le continent. Elles indiquent les étapes à suivre ou à mettre à jour dans l’élaboration d’une nouvelle politique d’assainissement, de même que les exigences requises pour une politique d’assainissement complète.

Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement, le président de l’AMCOW, par ailleurs ministre namibien en charge de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière, Carl Gustav Schlettwein, a indiqué que son pays s’était engagé à créer une politique d’assainissement autonome sur la base des directives de l’ASPG.

« Mon gouvernement entend prendre des dispositions pour permettre à notre pays la Namibie d’élaborer une politique d’assainissement autonome sur la base de la politique relative à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement de 2008 », a dit Schlettwein.

Il a ajouté que « la Namibie sera l’un des premiers pays à bénéficier de l’ASPG. Je demande instamment à tous les pays de profiter de ces directives pour une politique africaine en matière d’assainissement. »

L’ASPG a été conçue en 2017 après qu’un appui initial à l’élaboration d’une politique en matière d’assainissement dans quatre pays a révélé que d’énormes efforts devaient être consentis pour un appui individuel par pays.

L’AMCOW a ensuite mené une analyse plus approfondie des politiques et stratégies nationales d’assainissement dans 26 pays en 2019.

Les résultats de cette évaluation ont indiqué qu’aucun de ses 26 pays membres ne disposait de politiques d’assainissement répondant de manière adéquate aux exigences fondamentales d’un environnement favorable à l’assainissement nécessaire, visant à rendre active l’amélioration.

L’évaluation a notamment révélé que cinq ans après le début de l’ère des Objectifs de Développement Durable (ODD), près de 61% des politiques étaient encore axées sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Cette situation a fait naître le besoin d’élaborer des directives stratégiques, répondant aux normes en matière d’assainissement afin de soutenir l’élaboration, l’examen et la révision des politiques », a déclaré le Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda.

Le Sénégal préside l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique

Le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Papa Mademba Bitèye, est élu à la présidence de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), appris APA mercredi.Son élection a été validée par l’Assemblée générale ordinaire de l’ASEA, avec la participation des Présidents Directeurs Généraux des sociétés d’électricité.

« L’Assemblée générale ordinaire a adopté une résolution pour approuver le transfert transitoire de charge du Président de l’ASEA, ZESCO (Zambie) au 1er Vice-Président, Senelec (Sénégal) pour agir en tant que Président jusqu’au 20ème congrès de l’association. Par conséquent, Monsieur Papa Mademba Bitèye, Directeur général de Senelec (Sénégal), a effectivement pris ses fonctions de Président de l’ASEA depuis le 03 décembre 2020 », rapporte un communiqué de la Senelec.

Le texte précise que tous les autres organes statutaires de l’ASEA seront maintenus en place jusqu’à la tenue du 20ème congrès dont la date sera annoncée en temps voulu compte tenu de l’évolution de la situation pandémique en Afrique et dans le monde.

« Car l’essence de ce prochain congrès est la célébration du 50ème anniversaire de l’ASEA, un événement marquant que le Sénégal aura le grand honneur d’organiser », poursuit le communiqué.

Pour rappel, l’ASEA anciennement dénommée Union des Producteurs et Distributeurs d’Energie Electrique en Afrique (UPDEA) est une organisation continentale à but non lucratif dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Composée de 54 membres, elle a été créée en 1970 pour promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain. Sa mission est de rassembler les sociétés africaines d’électricité et les parties prenantes en vue de rendre l’énergie électrique plus accessible, abordable et fiable pour les populations africaines.

TE/APA

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Afrique/Investissements : pas de retour rapide aux niveaux pré-pandémie

Les flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) vers l’Afrique ont baissé de 16% en 2020, à 40 milliards de dollars, contre 47 milliards de dollars en 2019, et ne devraient retrouver le niveau d’avant la pandémie qu’en 2022.Lourdement affectée par la pandémie de la Covid-19, l’Afrique attendra plus longtemps que les autres continents avant de revoir un flux important d’IDE. En effet, selon le Rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié ce lundi, les IDE vers le continent ne devraient croître que de 5 % en 2021, ce qui est inférieur aux taux de croissance prévus à l’échelle mondiale et dans les pays en développement.

Bien que la Cnuced prévoit une croissance des IDE en Afrique en 2021, une reprise économique tiède et un programme lent de déploiement des vaccins menacent l’ampleur de la reprise des investissements, explique le rapport.

Toutefois, relativise le directeur de l’investissement et des entreprises de la Cnuced, James Zhan, « malgré les prévisions d’une faible reprise de l’investissement en 2021, certains facteurs positifs permettent d’envisager une reprise de l’IDE d’ici 2022 et un retour aux niveaux pré-pandémie. »

L’organisme onusien fonde son optimisme sur quelques facteurs atténuants. Tout d’abord, la hausse attendue de la demande de produits de base, en particulier dans le secteur de l’énergie, dans un contexte de reprise de l’économie mondiale au second semestre 2021, entraînera une augmentation des investissements dans les ressources naturelles.

Deuxièmement, la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales (CVM) et l’importance croissante des chaînes de valeur régionales (CVR) ouvriront de nouvelles perspectives aux pays africains.

Troisièmement, la mise en œuvre de projets clés annoncés en 2021 ou auparavant, y compris ceux qui ont été retardés en raison de la pandémie, pourrait soutenir les IDE.

Enfin, la finalisation imminente du protocole d’investissement durable de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) pourrait donner un élan aux investissements intracontinentaux.

Covid-19 : des entrepreneurs africains en concours d’innovations

Le département d’État américain et l’organisation internationale à but non lucratif, Pact, ont réuni, durant trois jours, 120 jeunes entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest afin de développer leurs solutions innovantes pour répondre aux défis liés à la Covid-19.Le Département d’Etat américain et l’ONG Pact misent sur la créativité de la jeunesse africaine pour venir à bout de la pandémie sur le continent. Durant 72 heures, ils ont convié des jeunes entrepreneurs africains à une réunion d’échange et de partage d’idées. Objectif : mettre leurs inventions au service de la lutte contre le coronavirus.

L’événement fait partie d’AfrIdea, un programme en cours, qui déverrouille le potentiel des entrepreneurs, des militants sociaux, et des développeurs ouest-africains, financé par le département d’État et mis en œuvre par Pact, informe un communiqué parvenu lundi à APA.

Par le biais de ce concours, d’une formation, d’un marathon d’idées et d’un financement de suivi, souligne la note, AfrIdea compte activer un réseau de jeunes entrepreneurs et innovateurs de la Guinée-Conakry, du Mali, du Sénégal, et du Togo pour relever les défis locaux.

Pour le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, « la meilleure façon de préparer les communautés pour les défis majeurs comme la pandémie est de construire la résilience, d’élargir les opportunités, de renforcer les voix locales des leaders émergents d’avant crise, et en garantissant que les innovations technologiques et les autres outils essentiels répondent aux besoins de ces mêmes communautés, pas seulement les personnes aisées et bien-connectées. »

À la fin de l’évènement, 12 groupes (trois de chaque pays) ont présenté leurs solutions innovantes à un panel de juges et 4 équipes de chaque pays ont été déclarées gagnantes. Les gagnants bénéficieront d’un coaching de six mois dans les incubateurs de leurs pays respectifs.

Après cette étape, 40 participants seront invités à demander un financement de démarrage pouvant atteindre 10.000 dollars pour chaque pays, et ils bénéficieront de six mois de conseils pour soutenir la phase pilote de leur entreprise.

« Ces derniers mois j’ai vu beaucoup d’idées merveilleuses et j’ai été encouragé par la passion et la motivation des centaines d’innovateurs », a dit l’agent principal de l’innovation et directrice de ce projet pour Pact, Taylor Cruz Mwila.

Afrique : un prix pour l’engagement communautaire de la jeunesse

Le prix pour l’Action civique sera décerné pour la première fois lors du 3ème sommet AfricTivistes qui se tiendra à Nairobi (Kenya) en octobre 2021.A travers cette distinction, AfricTivistes veut récompenser les jeunes modèles et acteurs de changement pour favoriser une émulation chez l’ensemble de la jeunesse africaine.

« Nous comptons, à travers le Prix AfricTivistes pour l’Action Civique, honorer les champions citoyens du continent. Nous voulons démontrer le potentiel de la jeunesse africaine en tant que moteur de développement et acteur de changement. D’autant que depuis plus d’une décennie, les jeunes du continent rivalisent d’ingéniosité dans la construction de la citoyenneté et l’acquisition de nouvelles compétences », rapporte un communiqué d’AfricTivistes.

La structure qui regroupe des blogueurs et web activistes pour la démocratie en Afrique ajoute que les jeunes africains se sont montrés engagés pour répondre à des exigences de démocratie, de gouvernance et de transparence à travers des projets citoyens portés individuellement ou collectivement.

Le communiqué précise que jusque-là, AfricTivistes honorait les meilleurs journalistes et blogueurs qui s’activent dans l’engagement citoyen à travers le Prix Anna Guèye.

« Aujourd’hui, poursuit notre source, AfricTivistes va plus loin. Elle élève les jeunes africains qui se sont fait le plus remarquer dans le continent pour avoir initié des projets innovants ou actions civiques et citoyennes porteurs de changement dans leurs communautés respectives ».

Decryptage: Quand Teboune joue le populiste envers le Maroc 

Par Hicham Alaoui — Les propos du président algérien dans un entretien avec le magazine d’actualité hebdomadaire français le +Point+ relève du « populisme » selon le chercheur Hicham Rahil.L’expert marocain et membre du Centre des études stratégiques et sécuritaires, Hicham Rahil, n’a pas fait dans la dentelle pour commenter la sortie médiatique du président algérien, Abelmajid Tebboune, dans le magazine français +le Point+. Il qualifie le discours de Tebboune de « haineux », considérant que « cette déclaration populiste est destinée aux femmes et hommes du Hirak pour détourner leur attention et leur volonté d’un changement radical du régime ».

Dans une déclaration à APA, Hicham Rahil ne mâche pas ses mots pour rappeler à Tebboune l’instabilité de son régime.  « Je laisse le président Tebboune, comparer entre son régime et un Maroc stable depuis 14 siècles à travers sa monarchie qui unit les Marocains du Nord au Sud, par un pacte religieux, traditionnel (allégeance) et un système moderne (l’Etat, constitution moderne, institutions indépendantes) », dit-il.

Par ailleurs, Rahil remet les pendules à l’heure au sujet de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, annoncée par l’ex-président américain Donald Trump en décembre dernier et contestée par Tebboune. « Le président Tebboune considère que l’ex-président Trump a fait un cadeau au Roi du Maroc en lui donnant un territoire et un peuple. Est-ce que les relations internationales sont basées sur des cadeaux ? Si c’est le cas, un régime comme celui d’Alger, riche en gaz naturel et en pétrole aurait pu s’offrir des cadeaux sous forme de territoires et de populations », déplore-il. Et d’affirmer que « la réalité est que l’administration américaine est convaincue que le Maroc est un partenaire moderne, et que les sahraouis sont des marocains à travers l’histoire et que le Sahara est marocain ».

L’expert marocain revient sur la proposition du Maroc de créer un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation pour dépasser les différents avec l’Algérie. Un appel lancé par le Roi Mohammed VI en novembre 2018 mais resté lettre morte. De l’avis de Rahil, « le régime algérien refuse pour une simple raison banale, empêcher nos frères algériens de voir le développement du Maroc par peur du Hirak ».

L’Afrique invitée à satisfaire les besoins en sevrage tabagique

Le président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), Amadou Moustapha Gaye, a plaidé ce jeudi à Dakar, pour des politiques de sevrage tabagique efficaces.Sur le continent africain, les besoins de sevrage tabagique sont toujours insatisfaits. Pour inverser la tendance, les pays africains doivent améliorer leurs politiques publiques en la matière.

« Les politiques et possibilités de sevrage tabagique doivent être améliorées (…) particulièrement en Afrique », a notamment dit le président de la Listab, Amadou Moustapha Gaye.

Il prenait part à un panel marquant la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, mais dont les activités ont été décalées au Sénégal. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retenu ce thème : « S’engager à arrêter ».

De l’avis de M. Gaye, « de toutes les mesures de réduction de la demande proposées dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les politiques de sevrage restent les moins appliquées ». Suffisant pour qu’il demande aux autorités publiques de prendre conscience de de ce besoin insatisfait et d’agir en conséquence, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le tabagisme.

« Des interventions d’un bon rapport coût-efficacité en faveur du sevrage tabagique au sein de la population doivent être une priorité pour les pays. Il convient d’encourager l’innovation et de tirer pleinement profit des technologies mobiles pour mieux entrer en contact avec des populations nombreuses et difficiles à atteindre », a poursuivi le président de la Listab.

Il a souligné que sur 1,4 milliard de fumeurs dans le monde, 780 millions d’entre eux disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30% ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac.

Pour le cas spécifique du Sénégal, Dr Mame Mbayang Dione du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a révélé le manque de médicaments pouvant aider au sevrage tabagique. « Pour la disponibilité de ces produits, nous nous battons pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) les inscrive sur la liste des médicaments essentiels. Au Sénégal, seules quelques pharmacies disposent de ces médicaments, ce qui fait que leur prix n’est pas accessible à tous », a dit Dr Mame Mbayang Dione.

De son côté, Dr Fatoumata Bintou Rassoul Mbaye Guèye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann, a invité ses collègues médecins à se spécialiser davantage en tabacologie, déplorant le fait que le Sénégal ne compte que cinq tabacologues.