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Congo-rumba au patrimoine mondial de l’Unesco : les premiers héros de cette danse

La rumba congolaise vient de faire son entrée au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est l’aboutissement des campagnes de longues dates.…

Franco, artiste congolais de rumba. journaldebrazza.com

La rumba congolaise vient de faire son entrée au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est l’aboutissement des campagnes de longues dates.

 

Le mot « rumba » lui-même vient du mot kikongo et désigne le nombril, « Nkumba ». Cette danse fait partie de l’identité des descendants de l’Afrique. Ils sont nombreux à avoir porté ce rythme haut. Parmi les premiers héros de la rumba congolaise figurent Franco et TPOK Jazz, Tabu Ley Rochereau et Dr Nico.

Alors que les nations africaines luttaient pour leur indépendance vis-à-vis de leurs dirigeants coloniaux, Indépendance Cha Cha du Grand Kallé a galvanisé beaucoup de monde et est considéré comme le premier véritable tube panafricain.

La même décennie a vu l’arrivée de Zaïko Langa Langa et de sa grande vedette Papa Wemba. Parmi ses nombreux protégés figurait Koffi Olomidé, qui reste populaire aujourd’hui, ainsi que des stars plus jeunes comme Fally Ipupa.

La question de savoir si la dernière génération de musiciens de rumba est totalement fidèle à la forme fait débat.

« Nous n’avons jamais utilisé de tambours, nous avons utilisé des maracas – et nous ne nous sommes pas battus, c’était doux. C’est ça la rumba. Lorsque vous jouez de la rumba et que les gens dansent, ils sont détendus », a déclaré Dawa Lusambu, directeur artistique de TPOK Jazz.

« Ce n’est pas comme les jeunes d’aujourd’hui, où l’on danse la rumba en transpirant. Ce n’est pas de la rumba ».

Pas du tout, affirme le musicien Fred Kabeya : « La rumba reste la rumba – on essaie d’ajouter plus d’harmonie et plus d’accords, mais avec la même rumba congolaise à la base. »

Il ne fait aucun doute que l’influence de la rumba se fait sentir dans le monde entier, et ses champions affirment qu’il n’est que juste que cela soit reconnu par l’Unesco et profite à la prochaine génération de musiciens.

« Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers », a déclaré à la BBC le professeur André Yoka Lye Mudaba, de l’organisme national de promotion de la rumba en RD Congo. « C’est une incitation à une politique plus cohérente et innovante en matière de professionnalisation des industries créatives. »

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