Electricité : le pays augmente sa production de 150 mégawatts

C’est le résultat de la mise en service mardi 18 février, d’une troisième turbine à la centrale électrique du Congo.

Le Congo voit augmenter de 150 mégawatts (MW) sa capacité de production énergétique avec la mise en service mardi par le président Denis Sassou N’Guesso d’une troisième turbine de la Centrale électrique du Congo construite en partenariat avec la société énergétique italienne Eni à Pointe-Noire.

La mise en service de cette turbine portera ainsi la production de cette centrale de 300 à 450 MW et à près de 700 MW celle de tout le pays qui souffre encore d’un déficit d’énergie électrique, dont il a besoin pour assurer son indépendance énergétique et pour développer son industrie.

L’augmentation de la production électrique est un vœu que caresse depuis des années le chef de l’Etat congolais qui entend bâtir un boulevard énergétique au Congo.

Ce boulevard dispose aujourd’hui de plus de 1.500 km de lignes transportées pour une puissance totale de près de 700 MW.

Il deviendra effectif avec la construction envisagée des barrages de Sholé dans le département de la Sangha (extrême nord) d’une capacité de 600 MW et de Sounda, dans le Kouilou (sud), d’une capacité estimée à 1.000 MW.

En effet, outre la Centrale électrique du Congo qui fonctionne au gaz issu de la production pétrolière, le Congo compte à ce jour trois barrages hydroélectriques construits grâce à la coopération avec la Chine. Il s’agit de Moukoukoulou (74 MW), d’Imboulou (120 MW) et de Liouesso (19,2 MW).

Congo : la capacité de la Centrale électrique portée à 450 MW

L’augmentation de la capacité de la CEC va renforcer la production énergétique nationale et réduire les délestages dans les deux principales villes du pays.

La Centrale électrique du Congo (CEC) s’est dotée d’une troisième turbine qui va porter sa capacité de production de 300 à 450 mégawatts (MW), a appris mercredi 12 février, à Brazzaville de source proche du ministère congolais de l’Energie et de l’Hydraulique.

Cette troisième turbine sera lancée officiellement dans les prochains jours.

L’augmentation de la capacité de la CEC va renforcer la production énergétique nationale et réduire les délestages dans les deux principales villes du pays, Brazzaville et Pointe-Noire, où les habitants ne disposent toujours pas d’électricité de façon permanente.

Installée à Côte Matève, la banlieue sud-est de Pointe-Noire au bord de l’océan, la CEC est le résultat de la coopération entre le Congo et le groupe énergétique italien Eni.

A partir du gaz naturel, la CEC fournit 60% de l’électricité utilisée au Congo. Le pays dispose d’une capacité installée d’un peu plus de 500 MW pour des besoins estimés à environ 600 MW.

Au Congo, les taux d’accès à l’électricité sont de 47% en zone urbaine et 5% en zone rurale, selon les chiffres officiels.

Sassou annonce le lancement de la troisième turbine de 170 mégawatts de la Centrale électrique du Congo

Dans son discours adressé à la nation le 29 décembre dernier, le chef de l’Etat congolais est revenu sur l’intérêt de la demande approuvée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole en juin 2018.

Le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, a justifié l’adhésion du Congo à Opep. Il a aussi saisie l’occasion pour dévoiler les différents programmes économiques du devant le Parlement réuni en congrès.

Dans le secteur pétrolier, le président congolais a indiqué qu’après être devenu membre de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) en juin 2018, le pays, quatrième plus grand producteur de pétrole de l’Afrique subsaharienne avec environ 350 000 barils de brut par jour, est désormais « appelé à assumer de nouvelles responsabilités dans la prise de décisions conjointes sur les quotas de production et les prix de vente du pétrole ».

Sassou-Nguesso a par ailleurs annoncé le lancement, en 2019, de la troisième turbine de 170 mégawatts de la Centrale électrique du Congo, qui dispose déjà de deux turbines ayant une capacité totale de 300 mégawatts.

Toujours dans le domaine de l’énergie, le président a annoncé la construction de nouvelles lignes électriques dans le pays notamment dans les zones rurales.

« Le secteur de l’énergie ne peut persister dans la fourniture discontinue de l’électricité au gré d’une production bien insuffisante au regard de nos besoins de développement », a-t-il souligné.