Congo : des bâtiments sous la menace des éboulements

Les pluies diluviennes qui tombent dans la ville de Brazzaville depuis quelques jours entrainent de lourdes conséquences.

 

A Brazzaville, des bâtiments sont menacés par des éboulements causés par les fortes pluies qui s’abattent sans répit. Au niveau de la cité Don-Bosco, les pluies de ces trois dernières nuits ont fait rompre une conduite d’eau de deux mètres de diamètre ainsi que la vanne. L’énorme fuite d’eau a provoqué un éboulement qui a emporté au moins trente mètres du mur de clôture du centre de formation professionnel.

Responsables et apprenants appellent les autorités au secours. « Nous avons écrit plusieurs lettres au ministère des Grands travaux, au ministère de l’Intérieur et même à la présidence de la République, demandant si les autorités peuvent s’impliquer pour stopper cette érosion », a affirmé M. Nkanku.

Congo : plus de 180 000 personnes ont les pieds dans l’eau en fin d’année

Ce sont les habitants des zones situées le long du fleuve Congo et de son affluent, l’Oubangui, qui sont victimes d’inondations causées par les fortes pluies.

Plus de 180 000 habitants du centre et du nord-Congo passent leurs fêtes de fin d’année les pieds dans l’eau. Ces habitants, situés le long du fleuve Congo et de son affluent, l’Oubangui, sont victimes d’inondations causées par les pluies qui s’abattent sans cesse depuis le mois d’octobre dans le pays. Le gouvernement, qui a décrété l’état d’urgence humanitaire, s’apprête à déployer une assistance et invite les partenaires à le suivre.

De Makotimpko à Liranga, en passant par Mossaka ou Loukoklela, les humanitaires ont pu réaliser la cartographie des zones inondées au Congo-Brazzaville en utilisant souvent l’hélicoptère. Ce sont des zones difficiles d’accès. Les plantations, envahies par les eaux, ont connu une récolte prématurée ou ont été simplement perdues.

C’est en pirogue que de nombreux élèves sont partis de chez eux pour se rendre dans leurs écoles, afin de passer les compositions du premier trimestre. La situation est préoccupante selon Antoinette Dinga Dzondo, ministre en charge de l’action humanitaire.

« À la date d’hier (dimanche 27 décembre), nous étions déjà à 180 000 persones affectées par les inondations. Nous avons déjà dépassé le seuil que nous avions atteint en 2019, quand nous parlions de 170 000 sinistrés », a-t-elle illustré.

Le gouvernement va déployer une assistance humanitaire au courant de la semaine. « Nous devons leur apporter une assistance d’urgence qui est constituée de vivres et non-vivres. Les non-vivres, ce sont en général des médicaments essentiels », a expliqué Mme Dinga Dzondo.

La quantité des produits à apporter aux sinistrés n’a pas été précisée, mais le gouvernement est convaincu qu’elle ne pourra pas couvrir tous les besoins.

Congo-Inondation : plus de 46 000 victimes dans la province du Likouala

Une mission d’évaluation s’est rendue sur les lieux pour s’acquérir de la situation et pour estimer les conséquences humanitaires.

Dans le Nord de la République du Congo, province du Likouala, près de 70 villages et au moins 46 000 personnes sont touchés par des inondations. De fortes pluies qui se sont abattues de façon discontinue dans cette partie du pays ont eu de graves conséquences.

C’est pour toucher du doigt les réalités et faire une évaluation  de la situation humanitaire, qu’une mission d’évaluation gouvernement-Nations Unies s’est rendue sur place. « Les villages des districts de Dongou, Impfondo et Liranga sont inondés au point où ils sont obligés de récolter précipitamment leurs produits des champs, notamment le manioc. Au niveau du marché, certains produits (de première nécessité) se font rares. L’huile de palme par exemple voit son prix galopé : le litre est désormais vendu à 500 francs CFA, alors qu’il coûtait 250 francs CFA avant », a expliqué Clément Essiéké, directeur général de l’action humanitaire au ministère des Affaires sociales.

Les conséquences de ces inondations touchent un peu plus de 70 villages, essentiellement riverains de la rivière Oubangui. Il faut noter que les humanitaires n’ont pas pu couvrir toutes les zones touchées par les inondations. Ils se proposent de mettre en place un plan de riposte dans les plus brefs délais.

Le Nord-Congo connaît de fortes précipitations. Les chiffres officiels de l’année dernière, parlent de 130 000 personnes qui avaient été victimes.

Inondations au Congo: 3000 personnes fêtent nouvel an loin de chez elles

Ces sinistrés ont fui leurs maisons détruites ou envahies par le sable et qui se disent abandonnés, demandent aux autorités de voler à leur secours.

Victimes de coulées de boue et d’ensablement causés par les pluies de ces dernières semaines, au moins 3 000 personnes sinistrées du quartier Ngambio la Base à l’ouest de Brazzaville passent la fête du Nouvel An loin de chez elles.

Maisons d’habitations cassées, bien d’autres avec des ouvertures coincées par le sable, voitures ensevelies jusqu’au toit, arbres fruitiers détruits : le quartier Ngambio la Base présente le visage d’un village abandonné et surtout oublié, d’après l’un de ses responsables qui affirme avoir enregistré au moins 3 000 sinistrés forcés d’aller trouver refuge ailleurs.

« Pour le moment, je suis en train de résister, mais chez mes voisins il n’y a plus personne. Mon frère d’à côté est parti parce que son mur (de clôture, ndlr) est tombé et sa maison ensevelie », raconte ce chef de quartier.

Sur la principale avenue, le sable est monté jusqu’à trois voire quatre mètres de hauteur. Très entreprenants, des jeunes adolescents pelles à la main travaillent à désensabler les pompes de l’unique station-service du coin. « Pour ce travail on nous paie chacun 6 000 francs par jour et 3 000 francs la demie journée », semble se satisfaire un jeune.

Si les autorités et les humanitaires s’organisent pour apporter de l’aide à 180 000 personnes sinistrées des inondations le long du fleuve Congo et de la rivière Oubangui au nord, au quartier Ngambio la Base cette aide se fait encore attendre.

« Nous avons vraiment besoin de l’aide parce que nous (populations, ndlr) souffrons énormément. Aujourd’hui il y en a qui sont rentrés au village d’autres se réfugient sur les toits des maisons. Nous souffrons vraiment », se plaint une ménagère.

A Brazzaville aucun autre quartier n’est plus frappé que Ngambio la Base par les coulées de boue et l’ensablement.

Le président congolais Denis Sassou Nguesso a déclaré mardi soir dans son message de vœux que « 2020 prend le relais dans un contexte de crise économique et financière de moins en moins exacerbée et des calamités naturelles sans précédent consécutives aux dérèglements climatiques. En 2020, a-t-il ajouté, la crise sera toujours présente, mais l’étau va de plus en plus se desserrer avec le redressement progressif des équilibres macroéconomiques. »

Congo : la ville de Brazzaville connait des changements à cause des fortes pluies

Inondations, glissements de terrain…sont des catastrophes qu’on subit la capitale congolaise ces dernières semaines.

À Brazzaville, les pluies qui se sont abattues ces dernières semaines ont causé des inondations, des glissements de terrain et des ensablements qui ont défiguré certaines zones d’habitation de la capitale congolaise où les populations désemparées s’interrogent sur l’assistance des autorités alors que leur situation risque de s’empirer.

À mi-chemin entre les ronds-points Mouhoumi et Mazala dans le septième arrondissement de Brazzaville, l’unique station-service de la zone est hors service. Ses pompes ont été ensevelies par les coulées de boue.

Debout devant cette station, les mains sur ses hanches, Philippe Tsiba, un habitant du quartier, n’en revient pas. « Je pense qu’ici, l’État devrait prendre quand même quelques dispositions, déclare-t-il, visiblement fâché. Cette situation a débuté en 2012. Les gens n’ont pas été regardants et aujourd’hui, vous voyez ce qui se passe. Et puis, quand ça se passe comme ça, il n’y a aucun responsable politique, même le maire de la ville, ne peut passer, rien que pour regarder ».

À quelques pas de cette station trois jeunes, pelles à la main, torse nu, s’affairent à dégager des voitures englouties par le sable jusqu’au toit. « Nous avons été envoyés pour faire sortir les voitures parce que le moteur est touché. Le propriétaire nous a demandé d’enlever les cinq véhicules qui se trouvent ici », explique l’un d’entre eux.

Plus loin, sur la nationale 2, les automobilistes parcourent les quelque cinq kilomètres qui séparent le quartier Soprogi de l’académie militaire en 30 voire 45 minutes. Le tronçon, dont les travaux d’aménagement n’ont pas été bien achevés, est jalonné de nids de poule causés par les eaux de pluie.

« C’est le gouvernement qui gouverne le pays. S’il nous laisse dans cet état, nous devenons comme un enfant qui a perdu à la fois son père et sa mère », se lamente un automobiliste.