Congo : Clark Christelle Milandou signe « Il s’en est allé »

A travers cet ouvrage de 112 pages, l’auteure rend hommage à son défunt époux Jean Serge Godefroy Coopell Mpiere.

 

La présentation de l’ouvrage de Clark Christelle Milandou, édité à L’Harmattan Congo, a eu lieu au Mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, en présence du président du Conseil supérieur de la liberté de communication, Phillipe Mvouo, des écrivains, et des hommes en uniforme.

Dans cet ouvrage de cent-douze pages préfacé par Marcellin Mounzeo-Ngoyo, l’auteure rend hommage à son défunt époux Jean Serge Godefroy Coopell Mpiere. Elle conduit les lecteurs dans son univers où sont révélés sans économie de mots les mystères d’amour, de douleur et de passion pour immortaliser l’homme qu’elle a tant aimé.

« Il s’en est allé » est constitué de sept chapitres : Itinéraire vers les lumières ; L’homme et sa vision ; Préparatifs et rituels du départ pour la Centrafrique ; L’Enigme d’une mort ; Bambari « souvenir cruel » ; Quelques anecdotes ; Les témoignages. Tout avait commencé, écrit l’auteure, par une note interne référencée NDS n000328/MID/MDN/GAS/SEC du 26 octobre 2019 désignant le commandant J.S Mpiere comme commandant de l’Unité de police constituée (UPC-6) au sein de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Munisca).

Clark Christelle Milandou dit qu’elle a commencé cet opuscule d’hommage à son époux par la citation d’un texte qui transporte la puissance des croyances africaines sur la mort. Ce poème de Birago Diop lui a amenée à se poser la question de savoir si la mort n’était pas seulement une autre forme de vie, mais dans une dimension éthérique ou australe. « L’ambiguïté que revêt cette question m’oblige à me faire violence pour essuyer, arrêter mes larmes qui coulent depuis ce 22 juillet 2020, lors de ton départ inopiné. Je continue à scruter tes pas vers cet horizon à la fois lointain et proche où s’est évaporée dans les nuages de l’éternité ta silhouette. Je suis allée chercher et trouver au plus profond de mon être physique et spirituel les ressources nécessaires pour surmonter cette terrible épreuve qui m’a plongée ipso facto dans un grand désert de solitude, de réflexion et d’interrogations », écrit l’auteure.

Ajoutant que l’arrachement de son autre soi à son affection demeure plus que brutal et affligeant. Durant sa marche solitaire dans son désert qui lui tient lieu d’espace de vie et de conseiller silencieux, une attitude s’impose à elle : dialoguer avec son père céleste afin qu’il lui reconfigure. « Quels verrous ai-je pour me sentir en sécurité ? Quels messages m’envoient la nature et ton esprit à travers tous les signaux physiques et oniriques, même les plus faibles, voire invraisemblables ? »

Congo : Ferréol Gassackys présente « Frikia, Pèlerin des Âges » et « La foi de Ferréol »

Les deux ouvrages ont été présentés et dédicacés par l’auteur à la librairie Les Manguiers au cours d’une rencontre littéraire.

Ces deux ouvrages paraissent après « Le hasard du destin », son tout premier ouvrage (publié aux éditions L’Harmattan), ont été édités respectivement à L’Harmattan-Congo pour « Frikia, Pèlerin des Âges » roman, et à Renaissance africaine pour « La foi de Ferréol » recueil de poèmes.

Le roman « Frikia, Pèlerin des Âges » compte cent vingt et une pages et vingt mille cent quarante-cinq mille mots. Celui-ci plonge les lecteurs dans les mémoires et les souvenirs des siècles antérieurs jusqu’à nos jours. Frikia le personnel principal de l’ouvrage après avoir survécu à la morsure élastique s’accepte immortel et à partir de ce moment, il se définit un nouveau mode de vie qui le conduit à un pèlerin à travers les âges pour comprendre son nouvel état, c’est-à-dire l’immortalité. Dans sa quête, il rencontre des personnages illustres qui lui font état de leur propre découverte ou de leur expérience et de leur connaissance plutôt que de lui parler de l’immortalité.

L‘auteur aborderait la question de l’immortalité, c’est du moins ce affirmé Ngakosso Obambé, écrivain et critique littéraire. Pour lui, à travers le livre Frikia, l’auteur montre qu’il est un éternel insatisfait.

« La foi de Ferréol », recueil de poèmes

« La foi de Ferréol » est un recueil de quarante-un poèmes pour un volume de soixante-six pages, publié aux éditions Renaissance africaine en France. « La parole poétique » de Ferréol Gassackys ainsi que l’appréhende le préfacier du livre, Exaucé Elvin Ngaba, est digne d’intérêt de par la diversité et l’actualité des thèmes qu’elle exploite, la recherche ou la quête de soi, de l’autre et les interrogations sur l’existence.

« Ferréol Gassackys, nous a abreuvé des textes inédits de haute facture, exaltant tantôt l’amour et redonnant parfois de l’espoir. Le premier texte fut celui de la pluie, page 17 inspiré après une pluie diluvienne au haut de sa terrasse. Ces textes avaient suscité l’adhésion de tous les membres de la balade des idées et nous avons suggéré à l’auteur de faire un recueil de poèmes… Ferréol Gassackys est un grand ami de la culture », a indiqué la représentante de la maison Renaissance africaine.

A travers ce recueil de poèmes, Ferréol Gassackys ne s’empêche pas également d’exalter la femme dans une dimension senghorienne, celle qui, par métonymie, désigne un microcosme planétaire. Les poèmes comme « Comment te dire ? », « Les fruits défendus », « Toi », « Ma Nymphe » et « Ma belle plante » sont un véritable hymne d’amour.

En définitive, La foi de Ferréol de Ferréol Gassackys s’appréhende comme un sermon poétique où la filiation débordante du moi ravive tantôt la mémoire collective, rend hommage aux figures tutélaires et à la parole libératrice, sans toutefois oublier la quête d’un nationalisme constructeur. En dépit de quelques peccadilles qui parsèment de bout en bout le texte, ce recueil de poèmes inaugure une parole vivante, une manière pour le poète de se construire un univers mythologique par le biais de l’écriture, a expliqué Rosin Loemba, écrivain et critique littéraire.

Pourquoi La foi de Ferréol ? L’auteur pense que c’est juste pour exprimer par envolée lyrique ceux en quoi il croit et considère comme des guides vertueux. « J’ai écrit ce recueil de poèmes, parce que j’ai été largement sollicité depuis des lustres par des éditeurs et d’autres publicistes pour dévoiler ma prose poétique. Il faut croire que le moment est venu » dit Ferréol Gassackys.

Notons que l’écrivain poète Ferréol Gassackys s’est associé à l’écrivain éditeur Exaucé Elvin Ngaba pour écrire « Les mots face aux maux à l’ère de la Covid-19 » paru en juillet 2020 aux éditions Renaissance africaine.

Ces deux ouvrages sont disponibles dans toutes les structures de librairie L’Harmattan.

Congo : Ghislain Joseph GABIO signe « Dans le rétroviseur de ma vie »

Paru le 22 juin 2020, aux éditions L’Harmattan, cet ouvrage de 124 pages, est une invite à voir à travers le rétroviseur de sa vie où l’éducation et la formation sont des faits marquants.

Dans le rétroviseur d’une vie. On aime observer comment nous changeons avec le temps, comment certains d’entre nous se raidissent sur leurs défauts et leurs angoisses, comment d’autres au contraire s’en libèrent et progressent.

Dans son livre de 124 pages -« Dans le rétroviseur de ma vie »- De la gare Hamon-Madzia aux cinq continents en passant par Brazzaville, paru le 22 juin 2020 aux Editions L’Harmattan, Ghislain Joseph Gabio vous invite à voir dans le rétroviseur de sa vie, où l’éducation et la formation sont des faits marquants. Cette éducation et cette formation commencent à Hamon-Madzia, se poursuivent à Brazzaville et continuent hors des frontières congolaises, sur les cinq continents.

Journaliste écrivain ayant travaillé à la Radio Télévision congolaise et à Radio France internationale comme correspondant, il a également prêté ses services à la Deutsche Welle.

Mais Gabio tête à deux mamelles : le sport et la musique. Et c’est le sport qui lui a fait découvrir les cinq continents !

Dans cet ouvrage le film de la vie de Ghislain Joseph Gabio par l’auteur.

Ghislain Joseph Gabio est né en 1945 à Kinkala, en République du Congo. Il a été directeur à la Radio et à la Télévision du Congo et directeur de cabinet du ministre de la communication. Il est diplômé en journalisme au Studio Ecole de l’O.CO.RA., puis à l’Institut national de l’audiovisuelle (I.N.A.) à Paris, en France.

Ferréol Gassackys présente  » Les hasards du destin »

Publié aux Editions L’Harmattan, ce roman de cent vingt-huit pages, est disponible depuis le 18 juin dernier et sera présenté officiellement ce mois de juillet.

« Les hasards du destin » décrit les aventures de Sinclair. C’est un personnage insolite, qui du fond de son village natal jusqu’à ses nombreux périples les plus inattendus, a subi les pires facéties inimaginables. L’ouvrage met en scène une galerie de personnages excentriques. Cependant, une certaine résilience semble caractériser cet homme que la providence se plait à propulser toujours plus loin. Malgré des accidents de son parcours tumultueux, qui sont autant de leçons de vie qui l’invitent à toujours persévérer en dépit les obstacles et en se fiant à l’amour.

Il faut le dire, l’annonce de la sortie de son livre, a coïncidé avec son anniversaire. Ferréol Gassakys tient a précisé qu’il ne s’agit pas d’une autobiographie mais plutôt d’une simple fiction. « C’est une narration, on s’inspire souvent de son environnement immédiat. Certes, il est vrai qu’on pourra retrouver certaines situations, certains contrastes qui pourront rappeler ou encore évoquer pour certains leur vécu, mais je répète que toute ressemblance ne serait que fortuite. Je ne me suis n’en plus inspiré de la vie de quelqu’un ; c’est entièrement une fiction. Je dirai encore que c’est une évolution de la vie de tous les jours, d’où, forcément tout le monde va se reconnaître. Il y a dans ce livre, la réalité de certaines cultures occidentales, africaines…», a-t-il précisé.

Selon l’auteur, « Les hasards du destin », est une analyse introspective de la société en général. Il s’agit du destin, du hasard, deux notions difficilement dissociables. Mais à travers des personnages, il essaie, a-t-il expliqué, de comprendre un peu mieux la société dans laquelle l’on vit. « Nous comprenons un peu mieux l’humanité, notamment les origines de ces différents personnages jusqu’à une certaine construction. Bref, le hasard et le destin sont souvent liés, car ça veut dire la même chose. Il faut lire ce roman pour comprendre ce que je veux dire », a-t-il conseillé.

A la question de savoir si ce n’était pas aussi un hasard du destin pour lui-même, ancien manager musical, ancien commissaire général du Festival panafricain de musique (Fespam), dans les années 2000, aujourd’hui député et dorénavant écrivain, Ferréol Gassakys a répondu tout simplement que le hasard c’est quelque chose à laquelle l’on ne s’y attend pas. Et le destin, à l’image de la mythologie grecque, c’est quelque chose qui est programmé dans le temps.  Donc ce sont des choses qui s’entremêlent, a-t-il ajouté.

Diplômé d’études supérieures spécialisées en relations internationales, Ferréol Gassakys, est conseiller des Affaires étrangères.

Georges Mavouba Sokate nous dévoile « Sous le charme des courtisanes »

Edité à Pointe-Noire par Les lettres mouchetées, dans la collection Mbongi, ce roman relate l’histoire émoustillante d’une fille de joie.

C’est le premier roman de Georges Mavouba. Il nous raconte l’histoire de Kosia-Iris, une femme presque nymphomane qui construit sa fortune grâce à une interminable liste d’amants. Chacun, PDG, ministres, officiers, hommes d’affaires ou d’église, etc., victime de son irrésistible beauté, passe dans la vie de la jeune courtisane comme on tourne les pages d’un suave récit.

C’est un personnage futé dans l’art de la séduction. A son passage, elle laisse derrière elle trouble et désolation. Des foyers, des vies et des cœurs brisés. Après moult aventures et déceptions mêlées, elle parvient à attirer l’attention d’une nouvelle victime. Un homme au portefeuille bien garni sous la peau d’un bon père de famille.

Comme une larve dans un tronc d’arbre, elle s’introduit dans l’intimité de Samba Dikusenga et fait tout basculer. De la simple maîtresse, elle finit par accaparer tout le cœur de cet ancien mari fidèle. Pour redorer sa réputation, elle réussit à sédentariser sa vie amoureuse avec cet homme marié. Mais en vain, car la bonne conscience revient à l’aventureux Samba qui finalement rejoint son foyer.

L’écrivain met le lecteur en garde contre la frivolité et les dangers de la vie libertine. Le comble du ridicule est que la courtisane fait autant d’envieux que de jaloux, tel qu’en témoigne cette scène entre Samba et sa secrétaire :

« Merci chef ! Je veux juste vous dire que cette place de Kosia-Iris, c’est moi qui devais la prendre. Oui chef ! J’ai tout fait. J’ai fait tout ce qu’une secrétaire et tout ce qu’une femme doit faire pour intéresser un homme. J’ai porté de beaux pagnes pour mettre en valeur mes formes de femme africaine, vous ne m’avez pas regardée. J’ai porté des robes, des jupes, des culottes, des pantalons, des tailleurs, comme Kosia-Iris et les autres filles de ma génération. Je ne vous ai fait aucun effet. » (p.48).

Georges Mavouba Sokate est né à Brazzaville en 1949. Ancien professeur d’anglais, il est l’un des animateurs du Salon littéraire Jean-Baptiste-Tati-Loutard, et auteur d’une dizaine d’ouvrages dont, « Mal de mer à vingt ans », aux éditions Souvenir Porto-Novo 2000; « N’Dandu le vieux pêcheur et l’enfant du fleuve, contes du royaume Kongo »  à L’Harmattan Paris 2011; « La construction d’une conscience nationale au Congo par le musicien », à L’Harmattan Paris 2014.