Congo : les agences de transfert de fonds contraintes à l’enregistrement

Le directeur général de l’Agence de régulation des transferts de fonds (ARTF), Jean Claude Bazebi, leur donne jusqu’au 10 août pour être à jour.

 

Après trois ans de sensibilisation à la règlementation, Le directeur général de l’Agence de régulation des transferts de fonds (ARTF), Jean Claude Bazebi, demande aux gestionnaires des agences de transfert de fonds et de change de se faire enregistrer. Il leur a rappelé le 25 juillet dernier, à Brazzaville, les dispositions contenues dans la loi de finances 2025 et autres textes règlementaires qui régissent le fonctionnement du secteur.

Selon lui, ces textes de loi prescrivent tout opérateur économique œuvrant dans le domaine du transfert des fonds d’enregistrer sa structure auprès de l’ARTF afin d’exercer dans la légalité et librement. La même loi prévoit des sanctions pécuniaires et correctives sévères à tous ceux d’entre eux qui exercent cette activité dans la clandestinité, le cafouillage et la fraude. C’est du moins ce qu’a indiqué Jean Claude Bazebi.

Tout agent non enrôlé et travaillant de manière frauduleuse et sans autorisation surpris en flagrant délit doit payer une amende de 20 millions FCFA, tel que prévu au même article 13. « La loi dispose qu’une amende de 50 millions FCFA est infligée à tout opérateur économique exerçant l’activité de transfert de fonds clandestinement. De même, tout un agent qui aura transmis des informations inexactes, erronées, frauduleuses lors de l’enregistrement est passible d’une amende de 40 millions FCFA. Et tout agent qui aura contrevenu ou tenté de contrevenir, en ne respectant pas les procédures prescrites ou les formalités exigées lors de l’enregistrement, est frappé d’une amende de 50 millions FCFA », a expliqué Jean Claude Bazebi.

Outre ces sanctions administratives, ces différents textes prévoient que les contrevenants s’exposent aussi à la fermeture de la structure au lieu de délit, à la saisie du montant objet de l’infraction, ainsi qu’à des poursuites pénales.

Congo : l’Unicef lance la campagne « Mon nom »

Celle-ci vise à enregistrer les naissances des enfants non déclarés à l’état civil en cette période de Coupe d’Afrique des Nations.

 

Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) a choisi la période de la CAN 2023 pour lancer la campagne « Mon nom ». L’objectif est d’enrôler les naissances des enfants non déclarés à l’état civil. La stratégie de l’Unicef est de s’appuyer sur l’influence sociale des footballeurs professionnels africains pour une mobilisation massive du droit à une identité légale.

Notons que le Congo réalise depuis 2018, des recensements à vocation d’état civil à travers la Direction générale de l’administration du territoire. L’objectif principal est de connaître le nombre de personnes dépourvues d’acte de naissance en vue de le leur établir.

Ainsi, avec l’appui financier du gouvernement japonais et les fonds conjoints des Nations unies, deux projets conduits par l’Unicef dont le projet « Mokanda ya mbotama » en lingala ou « Acte de naissance » en français, en collaboration avec le HCR, ont permis d’octroyer en 2022 des actes de naissance à 10732 personnes.

En République du Congo, les personnes dépourvues d’acte de naissance sont majoritairement les jeunes. Selon les chiffres donnés par la représentation de l’Unicef au pays, 30 947 personnes dépourvues d’acte de naissance sont des enfants de 0-17 ans.