L’Afrique doit relever des « défis politiques majeurs » pour la démocratisation d’Internet

Nora Wahby, la présidente d’Ericsson pour l’Afrique de l’ouest et le Maroc, a souligné, dans un entretien avec APA, la nécessité pour les Etats africains de supprimer les « goulots d’étranglement » en vue d’étendre l’accès à Internet.Ericsson et l’Unicef prévoient de cartographier la connectivité des écoles dans 35 pays d’ici 2023. Quel sens revêt cette initiative ? Quels sont les pays africains concernés par ce projet ? Quel est l’impact attendu ?

Ericsson a signé un accord de partenariat mondial avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour fournir une cartographie de la connectivité Internet aux écoles et aux établissements d’enseignement de 35 pays d’ici la fin de 2023. La cartographie de la connectivité à Internet dans les écoles et leurs communautés environnantes est d’une grande importance, étant donné son rôle vital en tant que source principale pour fournir aux enfants les moyens et les capacités nécessaires pour exploiter les opportunités offertes par les avantages de l’apprentissage numérique.

Ericsson et l’Unicef travaillent toujours ensemble pour évaluer les emplacements de ce travail où ce programme est susceptible d’avoir le plus grand impact, et où nos équipes sont actuellement autorisées à voyager et à opérer en toute sécurité. Ericsson prévoit de partager la liste des 10 premiers pays au quatrième trimestre de cette année, les pays restants seront connus en 2021.

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de l’initiative «Giga» lancée l’année dernière par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) en coopération avec l’Unicef dont l’objectif principal est de connecter toutes les écoles de la planète à Internet. Ericsson a engagé des ressources pour l’ingénierie des données et la capacité de science des données afin d’accélérer la cartographie de la connectivité scolaire. Plus précisément, Ericsson aidera à la collecte, la validation, l’analyse, la surveillance et la représentation visuelle des données de connectivité scolaire en temps réel. Les données permettront aux gouvernements et au secteur privé de concevoir et de déployer des solutions numériques permettant l’apprentissage des enfants et des jeunes.

En Afrique subsaharienne, le taux de pénétration d’Internet est relativement faible malgré les avancées de cette dernière décennie. Sur quels leviers il faut s’appuyer pour démocratiser Internet sur le continent ?

Le taux de pénétration des abonnements au haut débit mobile dans la région de l’Afrique subsaharienne est d’environ 30% et devrait atteindre environ 50% d’ici la fin de 2025, l’augmentation de la couverture et de l’adoption de la 4G étant le principal moteur, selon Ericsson Mobility Report. Les facteurs à l’origine de ce changement sont une population jeune et croissante et la disponibilité de téléphones intelligents et multifonctions moins chers.

Avec des clients en Afrique subsaharienne dans le processus d’adoption des données, les fournisseurs de services locaux offrent une connectivité dans toute la région pour réaliser l’ambition que tout le monde mérite les avantages d’une vie connectée moderne, contribuant aux objectifs de développement durable de l’Organisation des nations unies (Onu) de réduire la pauvreté, d’améliorer la santé et le bien-être, et de stimuler la croissance économique.

Dans de nombreux pays africains, le coût de la connexion à Internet constitue un frein à sa démocratisation. Comment peut-on inverser la tendance ?

Même si les consommateurs ayant accès aux services haut débit bénéficient d’une concurrence féroce sur les prix entre les opérateurs mobiles cherchant à attirer et à fidéliser des clients de données, il ne faut pas présumer pour autant que l’adoption des services haut débit mobiles – et la compétitivité-prix de ces services dans ce segment plus libéralisé du marché – signifie que les problèmes d’accès abordable ont été pleinement résolus.

L’impact des réalités actuelles du haut débit sur le coût des communications nécessite une évaluation réglementaire. Les goulots d’étranglement politiques et réglementaires qui empêchent les opérateurs et les acteurs potentiels de réagir de manière dynamique à la nature changeante de la communication nécessitent une attention politique et réglementaire. Des défis politiques majeurs subsistent donc pour l’Afrique si elle veut créer les conditions d’un investissement à grande échelle pour faire face à la demande de haut débit stable et à large bande passante.

Des millions d’Africains vivent dans les campagnes où la qualité des réseaux disponibles laisse à désirer. Que faut-il faire pour réduire le fossé entre les citadins et les ruraux ?

Il est nécessaire de réduire la fracture numérique en Afrique pour permettre l’accès à Internet à des vitesses à large bande pour les consommateurs des régions éloignées. Au-delà des défis relatifs à la couverture, les communautés rurales sont confrontées à des défis liés à la pénétration des terminaux. Combler ou réduire la fracture numérique nécessite à la fois une couverture et un accès à un terminal capable. La situation pandémique a souligné la nécessité de combler les lacunes ci-dessus pour répondre à l’énorme demande d’accès au haut débit.

Le développement de l’infrastructure des Technologies de l’information et de la communication (Tic) fait partie intégrante de l’économie croissante de l’Afrique et s’est révélé être un moteur essentiel d’une société de l’information inclusive qui intègre la numérisation dans tous les aspects critiques de la vie, tels que l’éducation, les transports, la santé, l’énergie et même la sécurité intérieure.

Quelles sont les principales actions d’Ericsson sur le continent visant à supprimer la fracture numérique ?

En tant que leader technologique mondial, Ericsson s’est engagé à établir des partenariats avec des fournisseurs de services locaux pour répondre à la demande croissante d’une expérience haut débit consolidée. Afin de produire un impact durable, Ericsson collabore avec un large éventail de partenaires pour faciliter l’impact sociétal et offrir des chances égales. En outre, nous accélérons l’impact économique en apportant des solutions innovantes visant à connecter, innover et transformer le continent en une économie de la connaissance, stimulant ainsi la compétitivité mondiale et la création d’emplois.

En lançant des solutions qui permettront le déploiement de la couverture haut débit mobile à des milliards de personnes mal desservies ou qui n’y ont pas d’accès, Ericsson contribue efficacement à améliorer les moyens de subsistance; promouvoir l’inclusion financière et l’égalité des sexes; améliorer l’accès à la santé, à l’éducation, aux services gouvernementaux et plus encore.

Biodiversité : 68% des animaux vertébrés ont disparu en moins de 50 ans (rapport)

Entre 1970 et 2016, soit moins d’un demi-siècle, la population mondiale de vertébrés – poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles – a chuté de 68% à cause principalement de l’activité humaine, alerte le 13ème rapport « Planète vivante » du World Wildlife Fund (WWF) rendu public ce jeudi.Les activités humaines dont le changement d’utilisation des terres pour l’agriculture industrielle constituent les principales causes de cette destruction de la biodiversité. En effet, soulignent les experts du WWF, la production agricole représente, aujourd’hui, 80% de la déforestation mondiale, 70% de l’utilisation d’eau douce et 70% de la perte de biodiversité terrestre.

Le dérèglement climatique, une des cinq menaces majeures qui met en danger l’avenir de la planète, pourrait devenir, dans les années à venir, la première cause de disparition des espèces, entraînant l’extinction d’au moins 20% des espèces terrestres à horizon 2100, constate le rapport, notant que les océans ne sont épargnés par cette dégradation de la biodiversité.

Par ailleurs, signale le document, les pressions que l’homme exerce sur la nature à travers ses modes de consommation et de production sont des menaces directes pour sa santé. « Elles sont en grande partie à l’origine de la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 ». 

De même, la destruction des écosystèmes et la perte de biodiversité font aussi porter un risque considérable sur la sécurité alimentaire mondiale qui repose sur un grand nombre d’espèces sauvages « de plus en plus surexploitées » et cultivées « de moins en moins diversifiées », fait remarquer le WWF.

Ce dernier estime en outre que les impacts économiques du déclin de la biodiversité pourraient s’élever à plus de 479 milliards de dollars par an, soit environ 10 000 milliards de dollars d’ici 2050.

« Il est urgent et impératif de se mobiliser pour préserver et restaurer les écosystèmes et pour garantir un avenir soutenable pour toutes et tous. Un seul mot d’ordre : agir maintenant et à la hauteur des enjeux ! », a ainsi déclaré Véronique Andrieux, Directrice générale du WWF France, cité par le document. 

Ainsi, pour stabiliser puis inverser le déclin de la biodiversité d’ici 2050, le WWF appelle les décideurs, les entreprises, les collectivités et les citoyens à un sursaut collectif pour la biodiversité.

Ce sursaut devrait se concrétiser à travers un renforcement des efforts de conservation ; la transformation de notre modèle agricole vers une production alimentaire plus durable et la lutte contre le gaspillage alimentaire et la réduction de 50% de la consommation de protéines animales. 

Au niveau international, le WWF plaide pour « un véritable New Deal pour l’Homme et la Nature » à la prochaine conférence des parties de la Convention pour la Diversité Biologique (CDB) des Nations Unies avec pour objectifs à l’horizon 2030.

Celui-ci devrait s’articuler autour d’un renforcement et l’extension du réseau mondial d’aires protégées en mettant les communautés locales au cœur de la protection de la biodiversité et des écosystèmes ; un engagement sur l’arrêt des extinctions d’espèces du fait de l’Homme et la réduction de moitié de l’empreinte écologique de l’humanité. 

Enfin, le WWF suggère aussi de réorienter massivement l’aide au développement vers des projets bénéfiques pour la biodiversité et la lutte contre le dérèglement climatique et encadrer les acteurs de la finance privée pour supprimer les investissements néfastes.

Ousmane Sonko se paie la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent essentiellement de la sortie du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, sur les inondations.« Sonko accuse Macky de détournement », titre Walf quotidien avant de reprendre en sous-titre cette déclaration du leader de Pastef : « Seuls 48 des 765 milliards ont été mobilisés et exécutés » pour financer le Plan décennal de lutte contre les inondations.

Le même journal informe par ailleurs que le Pardi démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade « exige une +fouille+ des différents projets et programmes » initiés depuis 2012 pour lutter contre les inondations.

Cela pousse Le Quotidien à arborer cette Une : « Les exigences de Sonko et du PDS ». Dans ses colonnes, le journal informe que les opposants au président Macky Sall exigent un audit des programmes de lutte contre les inondations notamment le Plan décennal mis en place depuis 2012.

L’Observateur met en exergue cette autre déclaration du leader des Patriotes affirmant que « Les inondations traduisent la faillite de l’Etat ». Cela fait dire à EnQuête que Ousmane Sonko « tient le gouvernement pour responsable des inondations notées dans la banlieue dakaroise et certaines localités du pays ».

« Ousmane Sonko s’est insurgé, hier, contre la politique d’urbanisation du régime et la récente sortie du chef de l’Etat qu’il qualifie de show présidentiel », ajoute le journal. A travers ces sorties de Sonko et du PDS, L’AS estime que « L’opposition noie le pouvoir ». Tribune y voit quant à elle un réchauffement du climat politique longtemps inhibé par l’actualité de la pandémie du coronavirus.

Le quotidien national Le Soleil consacre sa parution du jour aux mesures prises pour lutter contre les inondations et informe que « Macky Sall (a demandé) la réhabilitation du Collecteur de Hann-Fann » endommagé par les pluies diluviennes du week-end dernier.

Sur un tout autre sujet, L’AS quotidien fait un focus sur l’organisation du Magal 2020 dans ce contexte de pandémie de Covid-19 et signale que « 500 personnes (ont été mobilisées) pour faire respecter les gestes barrières ».

Sous le titre « Quand l’Etat se saborde », le journal EnQuête se fait l’écho de la politisation de l’administration et écrit : « De plus en plus, pour percer dans l’Administration, il faut être membre du parti au pouvoir. Des directeurs généraux (sont) plus puissants que des ministres, à cause de leur poids politique ».

Le journal alerte en outre sur « La galère des fonctionnaires de l’opposition » et donne la parole à un inspecteur des Impôts qui déclare : « Quand on en arrive à ne plus récompenser le mérite, plus personne ne cherche à être méritant ».

Sénégal : 25% des récoltes perdues à cause du manque d’infrastructures de stockage (étude)

Le Sénégal perd annuellement 25% de ses récoltes à cause du manque d’infrastructures de stockage, révèle une étude de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et de l’Agence de régulation des marchés.« (…) les carences des dispositifs de stockage et de conservation font que jusqu’à 25% de pertes de récoltes sont enregistrées chaque année, ce qui signifie que la quasi-totalité (ou une part essentielle) des importations peut être évitée », souligne l’étude portant sur « le mécanisme de collecte de la redevance par l’ARM pour le financement des investissements et l’amélioration des conditions de commercialisation des filières horticoles au Sénégal ».

Pour inverser cette tendance, les chercheurs préconisent de doter les plateformes des agriculteurs de chambres froides en vue d’assurer une bonne conservation des produits sur une longue durée et d’élaborer un plan d’amortissement des immobilisations utilisées dans les plateformes, notamment pour les magasins de stockage, les chambres froides et les équipements de pesage.

L’étude recommande aussi de diversifier la gamme des produits commercialisés par les producteurs au niveau des plateformes (tomates, choux, aubergine, etc.), de veiller au respecter scrupuleux des prix fixés par l’ARM au niveau de toutes les plateformes pour garantir l’équité fiscale tout en évitant toute forme de frustration et de faciliter l’accès des utilisateurs aux IMF et aux établissements financiers avec la signature de convention garantie par l’ARM.

La presse sénégalaise à fond sur les 10 milliards f cfa d’appui aux sinistrés des inondations

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, accordent la part belle aux 10 milliards de FCFA d’appui aux victimes des inondations du week-end dernier, aux sapeurs-pompiers et à l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas).« Macky fait pleuvoir 10 milliards sur les inondés », barre à sa Une Vox Populi avant d’écrire ceci : « Son Plan décennal de lutte contre les inondations de 750 milliards englouti dans les flots, le chef de l’Etat fait face à l’urgence des pluies du week-end » en débloquant ces 10 milliards pour répondre « à la détresse de nos compatriotes ».

Sous le titre « Macky se jette à l’eau », Le Quotidien revient sur cette même actualité et informe que « La mise en place d’un budget d’urgence de 10 milliards FCFA, la présentation d’un prochainement de la situation du Plan décennal de lutte contre les inondations qui a démarré en 2012 (…) sont les deux principales annonces faites par le président de la République hier » lors de la réunion d’urgence sur les inondations.

Le même journal ajoute que « Macky Sall, qui a salué l’efficacité des ouvrages réalisés grâce à ce programme, a soutenu que les inondations sont les conséquences des changements climatiques ».

Sur les 10 milliards annoncés par le chef de l’Etat, détaille L’AS quotidien, « (…) les trois milliards serviront d’appuis directs aux populations sinistrées sur la base des rapports des gouverneurs, des préfets et sous-préfets en relation avec les maires ».

« Ces trois milliards serviront des cash transferts, des appuis financiers directs aux familles, mais aussi d’achats de produits phytosanitaires, de matelas et d’appuis divers », poursuit Macky dans les colonnes de L’AS.

Ce dernier ajoute que « (…) les 7 milliards FCFA qui restent vont servir à accompagner les services des sapeurs-pompiers et de l’Office national d’assainissement du Sénégal (Onas) pour l’achat de matériels supplémentaires pour l’évacuation des eaux de pluies ».

Sud quotidien va au-delà de l’annonce faite par le chef de l’Etat et signale que Macky Sall a profité de la réunion d’urgence sur les inondations pour inviter ses compatriotes « au changement de comportement (…) qui doit commencer par l’arrêt d’installations de constructions sur les voies d’eau ».

L’Observateur qui croit savoir davantage que ses pairs sur le plan de riposte de l’Etat donne « Les détails de la réunion au Plais sur les inondations ; la vérité sur les 10 milliards de FCFA annoncés par Macky Sall et les 1 500 tonnes de riz du Japon ».

Plus émotif, le quotidien national Le Soleil estime que cette annonce du président Macky Sall constitue « Du baume au cœur de ceux qui souffrent ». Et en plus de l’effort gouvernemental pour soulager les familles sinistrées, « Marième Faye Sall (la première dame du Sénégal) est allée offrir aux 16 communes de Pikine (Dakar) 24 motopompes, 16 000 l de carburant, 50 t de riz, 5 000 l d’huile, 25 t de sucre », informe Le Soleil.

L’AS quotidien fait remarquer, cependant, que la visite de la première dame en banlieue dakaroise a été « mouvementée » et que le maire de Pikine, Abdoulaye Thimbo, a été « humilié ».

Sous le titre « La colère gronde des points bas », Walf quotidien établit un lien entre ces inondations et l’avenir politique du président Macky Sall.

A ce propos, le journal fait remarquer que « Les coupures intempestives d’électricité avaient précipité, en 2012, la chute du président Abdoulaye Wade. Demain, dans 4 ans, s’il brigue un troisième mandat, Macky Sall risque d’être emporté par les inondations qu’il n’arrive pas à régler ».

Sénégal : Macky Sall s’attaque aux inondations

Le président de la République du Sénégal travaille à trouver une solution pérenne contre les inondations.Aux grands maux, les grands remèdes. Le chef de l’Etat sénégalais a annoncé, mardi soir, « un budget d’urgence de 10 milliards F CFA » suite aux récentes pluies torrentielles qui ont causé « six décès » sur l’ensemble du territoire national.

 « Les 3 milliards F CFA serviront d’appui direct aux populations sinistrées sur la base des rapports des gouverneurs, préfets et sous-préfets en relation avec les maires. Et les 7 autres milliards (sont destinés) à l’accompagnement des sapeurs pompiers, de l’Onas (Office national de l’assainissement du Sénégal) et à l’achat de matériels supplémentaires », a précisé Macky Sall. 

 Ces temps-ci, la pluie est tombée dru à Dakar et à l’intérieur du pays. Selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), du 4 au 6 septembre, une vingtaine de localités ont enregisté une pluviométrie supérieure ou égale à 150 millimètres. A Joal (centre), la ville natale de l’ancien président Léopold Sédar Senghor, 230 millimètres ont été relevés. Le déluge a provoqué des dégâts considérables presque partout au Sénégal.

 « Nous devons rendre grâce à Dieu (pour cet) hivernage pluvieux malgré les désagréments. (Ces précipitations) nous permettront d’avoir cette année, au plan agricole, des récoltes exceptionnelles », a modéré le chef de l’Etat. 

 Ce dernier, dès son accession à la magistrature suprême en 2012, a lancé le programme décennal de lutte contre les inondations. Constatant l’efficacité des « ouvrages structurants » construits dans le cadre de ce plan, M. Sall compte le boucler avec « un nouveau schéma » et « des financements complémentaires ».

 Dans son discours, le président de la République a pointé « le dérèglement climatique » à l’origine « des inondations ou des sécheresses ». Face à ce « phénomène mondial », il a souligné que l’adaptation et l’atténuation sont actuellement « les maîtres-mots ». Partant de là, Macky Sall a invité ses concitoyens à un changement de comportements avec notamment « l’arrêt des constructions sur les voies d’eau » et « le respect des tracés des cours d’eau ».

Sénégal: hausse de 2,2% des prix à la consommation en août

En août 2020, les prix à la consommation ont augmenté de 2,2% comparés à ceux du mois précédent à cause notamment de la hausse des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+4,2%) et, dans une moindre mesure, des services de santé (+0,5%), des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants (+0,3%), ainsi que des biens et services divers (+0,2%).En variation annuelle, les prix à la consommation ont progressé de 3,0%, là où le taux d’inflation annuel moyen s’est établi à +2,0%, lit-on sur le site de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), visité ce mardi à APA.

Par ailleurs, informe l’agence, l’inflation sous-jacente a reculé de 0,1% en rythme mensuel et a progressé de 1,3% en variation annuelle. Les produits locaux et importés se sont renchéris respectivement de 2,8% et 0,4% au mois d’août 2020 comparativement au mois précédent, fait remarquer l’ANSD, ajoutant qu’en variation annuelle, ils se sont accrus respectivement de 3,8% et 1,7%.

Inondations, foncier et faits divers se partagent la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mardi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant des inondations aux faits divers en passant par le foncier.« Récit poignant d’une vie d’immergé » à Tivaouane-Diacksao, barre à sa Une Vox Populi avant de mentionner ces témoignages en sous-titres : « Pour manger, on est obligé de poser une table sur un lit et de se tenir debout dans l’eau. Pour dormir, on superpose deux lits et on se couche à tour de rôle pour tout au plus une heure de sommeil depuis maintenant deux jours. Le plus difficile, c’est lorsqu’on veut se soulager. Les toilettes sont inondées. (…) Ici, il y a longtemps que plus personne ne compte sur le gouvernement. »

Le même journal effectue une « Immersion à Guinaw-Rail Sud » et décrit une vie « Entre écopage pour sortir l’eau des chambres et nuit à la belle étoile ».

L’AS quotidien examine le rapport du ministère de l’Urbanisme sur les inondations et note que « Le document minimise les dégâts, comparés à ceux des années précédentes ».

« Le spectre des inondations est un phénomène mondial qui s’explique en partie par les changements climatiques. D’après le ministère de l’Urbanisme (…), près de la moitié de la planète a connu des inondations en quelques mois, des pays les plus développés aux plus pauvres. Et le Sénégal n’est pas épargné », soulignent nos confrères, citant le rapport.

L’Observateur réfute cette thèse du ministère de l’Urbanisme et pointe du doigt « L’arrêt du projet qui a remis une partie de Dakar sous les eaux » et informe que « Plus de 144 milliards FCfa du plan décennal (de lutte contre les inondations) n’ont pas encore été décaissés », d’où ce titre qui barre la Une du journal : « L’Etat des négligences ».

En défenseurs des efforts du gouvernement consentis pour lutter contre les inondations, le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République, Mohammed Boun Abdallah Dione, balaie d’un revers de main les accusations de L’Observateur et déclare, dans les colonnes du quotidien national Le Soleil que « Les résultats des réalisations du Président (dans ce domaine) sont notoires ».

Sous le titre « Macky marche sur des eaux », Walf quotidien s’intéresse aux conséquences politiques des inondations et écrit : « (…) La politique, entendue au sens politicien, connaitra des éclaboussures. D’ores et déjà, un doigt est pointé sur certaines institutions comme le Cese et le Hcct, régulièrement accusées de siphonner le budget sans impact réel sur le vécu des populations ».

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien alerte sur les drames sociaux sur fond d’exploitation industrielle à Thiès (Ouest) et titre : « Une région minée ». « La région de Thiès est une mine d’entreprise… minée par une série de conflits sociaux. Ces derniers mois, ses différents départements ont connu des tensions nées des différends avec les sociétés minières et et exploitent son riche sous-sol », signalent le journal estimant que « Thiès (est) une région à déminer ».

En faits divers, le quotidien EnQuête revient sur ce qu’il appelle « La chute d’un prédateur » et précise que la traque du dangereux prédateur sexuel par la Section de recherches a duré 13 mois.

Le journal explique par ailleurs « Comment S. Niass transformait ses victimes en esclaves sexuels et alimentait seneporno ». Selon EnQuête, le sieur Niass aurait abusé de « Plus d’une centaine de victimes sénégalaises, guinéennes, maliennes et ivoiriennes ».

Football : le Sénégal croise le Maroc et la Mauritanie en octobre

L’équipe nationale de football du Sénégal va livrer deux rencontres amicales le mois prochain face respectivement à ses homologues du Maroc et de la Mauritanie.Dans un communiqué parvenu lundi soir à APA, la Fédération sénégalaise de football (FSF) annonce avoir « trouvé un accord avec les Fédérations sœurs du Maroc, la FRMF et de Mauritanie, la FFRIM » pour l’organisation de matchs amicaux.

« Le 1er match devrait opposer le Maroc au Sénégal le vendredi 09 octobre 2020 à 19h à Rabat. Pour son 2e match, les Lions du Sénégal recevront les Mourabitounes de Mauritanie le mardi 13 octobre 2020 à 19h à Thiés », souligne la fédération.

La première affiche est un duel de Lions tandis que la seconde est un derby sous-régional. Ces deux rencontres entrent dans la perspective de la reprise des matchs éliminatoires de la CAN 2021 en novembre 2020, « après une année d’arrêt ».

Le sélectionneur national Aliou Cissé affirmait récemment dans la presse locale n’être pas au courant de la tenue de ces affiches à l’occasion de la fenêtre FIFA du mois d’octobre 2020. Mais la FSF a cette fois indiqué que tout a été « retenu après concertation » avec l’ancien capitaine de la génération 2002.

En outre, la fédération note que ces matchs se tiendront dans le strict respect des mesures sanitaires édictées par les autorités des pays concernés, « avec le recours au huis clos pour préserver les acteurs, officiels et supporters », compte tenu du contexte de pandémie de Covid-19.

Elle promet  par ailleurs de fournir de plus amples informations dans les prochains jours en relation avec les orientations des autorités compétentes.

Cedeao : un sommet, des aspirations à combler

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) ambitionne de se réinventer à l’aune des défis multiples à relever.À Niamey, la capitale nigérienne, la Cedeao devait chercher ce lundi 7 septembre à trouver un second souffle pour assurer la sécurité régionale, consolider les institutions démocratiques et parachever l’intégration économique.

Le 57e Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement, la première réunion en présentiel depuis l’apparition de la Covid-19, traite de ces questions essentielles à l’essor de cet espace communautaire.

Le passage d’une Cedeao des États à une Cedeao des peuples tant théorisé n’est pas encore effectif. Pourtant, en décembre 2019, lors du Sommet d’Abuja (Nigeria), les États membres s’étaient engagés à accélérer le processus d’intégration garantissant la libre circulation des personnes et des biens. Dans le volet économique,
le lancement, courant 2020, d’une monnaie commune était très attendu.

Jusque-là, ce projet n’a pas connu d’avancées significatives. Pire, l’adoption de l’Éco, par l’Union économique et monétaire des États de l’Afrique de l’ouest (Uemoa), ne concourt pas à son avènement. Pour les pays anglophones de la région ouest-africaine, principalement le Nigeria, cette nouvelle monnaie ne répond pas aux caractéristiques définies en amont.

Dans son discours inaugural prononcé au Centre International des Conférences Mahatma Ghandi de Niamey, Mouhamadou Issoufou, le chef de l’État du Niger et président en exercice de la Cedeao, a souligné qu’au terme de ce sommet ordinaire, la Cedeao doit « élaborer une nouvelle feuille de route tout en maintenant une approche graduelle pour le lancement de la monnaie commune ».

En outre, la question de la sécurité revêt une importance capitale pour la Cedeao confrontée, selon M. Issoufou, « aux menaces des organisations terroristes et criminelles ».

En 2019, l’organisation régionale a élaboré un « plan d’actions » estimé à 2,3 milliards de dollars pour « éradiquer le terrorisme dans la région » sur la période 2020-2024. Cependant, le financement de l’action militaire n’est pas à la hauteur des attentes.

« Les difficultés de mobilisation des financements handicapent la mise en œuvre de ce plan. Mise à part la contribution versée par les pays membres de l’Uemoa, les autres promesses de contribution tardent à se concrétiser », a signalé le président nigérien.

Ce dernier a ainsi lancé « un appel à la solidarité de tous les pays membres » car « la menace s’étend et les risques sont grands qu’elle métastase dans l’ensemble de notre région ».

Sur le plan politique, la Cedeao se déploie pour ancrer la démocratie dans l’espace communautaire. Mais au Mali, elle n’a pu empêcher le renversement du président élu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) par une junte militaire regroupée maintenant au sein du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP).

La gestion de la transition politique préoccupe les présidents ouest-africains qui misent sur une personnalité civile pour assurer un retour à l’ordre constitutionnel. À Niamey, les pays membres de la Cedeao ont fixé un ultimatum pour la nomination, au plus tard le 15 septembre prochain, de deux civils aux postes de président et de Premier ministre de la transition. L’organisation régionale prend acte du dialogue national initié par le CNSP sans pour autant lever les sanctions prises antérieurement à l’encontre du Mali.

La Cedeao est également menacée par le spectre du troisième mandat que veulent briguer Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire ou encore Alpha Condé de la Guinée. Les crises post-électorales sont redoutées dans ces pays où le ton monte.
Mouhamadou Issoufou, qui a décidé de ne pas modifier la Constitution nigérienne pour se présenter à la présidentielle de 2021, a demandé à ses pairs de « veiller à ce que notre communauté conserve son leadership en matière de consolidation des institutions démocratiques ».
Le chef de l’État du Niger a passé le témoin à son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo qui va présider la Cedeao durant une année.

Les pluies diluviennes du week-end inondent la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, traitent essentiellement des inondations survenues un peu partout à travers le pays suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues ce week-end.« Pluies de morts sur le pays », barre à sa Une le quotidien L’Observateur, précisant que « 6 vies (ont été) perdues dans les eaux dont 2 à Sédhiou (sud), 1 à Grand-Yoff (Dakar), 1 à Kaolack (centre), 1 à Guinaw-Rails et 1 à Rufisque (Dakar) ». Le même journal revient part ailleurs sur « Les prédictions inquiétantes » du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss) et de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim).

A ce propos, L’Observateur informe que « Dans leur bulletin de juillet 2020, les spécialistes avaient déjà averti sur la forte pluviométrie qui guettait le Sahel. Le Cilss prédit une saison des pluies avec des quantités totales de précipitations supérieures à la moyenne dans la bande sahélienne, des écoulements dans les bassins fluviaux supérieurs ou équivalents à la moyenne, des séquences sèches en début et vers la fin de saison importantes et une date de fin de saison tardive émises en avril par le forum Prefass ».

Sous le titre « Pluie de désolation dans le pays », L’AS quotidien constate que « Les 750 milliards du plan décennal de lutte contre les inondations n’aura servi à rien face à la pluie diluvienne abattue sur le pays ce week-end ».

Cela pousse le quotidien EnQuête à arborer ce titre : « Un mal incurable ». Dans ses colonnes, le journal note que « De 2009 à 2020, des solutions non-appliquées » ont fait que « Le Sénégal a renoué avec les inondations ce week-end ».

Pour le journal Le Quotidien « L’Etat patauge » en activant le Plan Orsec (Organisation des secours) pour aider les populations sinistrées. « Le gouvernement se tire une balle dans le pied », estime le directeur de publication du journal, dénonçant au passage « La tendance de gouverner par Twitter » du président Macky Sall.

Ce dernier s’était contenté d’un simple tweet pour informer les populations de l’enclenchement du plan Orsec, en lieu et place d’une déclaration sur les médias traditionnels.

Vox Populi s’adonne à un jeu de mots pour dire que « Le PSE (Plan Sénégal émergent, cadre de référence des politiques pour un Sénégal émergent à l’horizon 2035) vire au PSI (Plan Sénégal inondé) ». Le journal dénonce par ailleurs le fait que « Macky s’envole au sommet (de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pendant que le Sénégal se noie ».

Le quotidien national Le Soleil revient sur cette même actualité et informe que les pluies diluviennes  tombées ce week-end sur l’étendue du territoire national « frôlent les cumuls annuels ».   

Des affrontements entre les populations et les forces de l’ordre ont été notés çà et là, informe Libération qui barre sa Une par ce titre : « Eau secours ! »

Sénégal: l’Etat invité à consacrer 3% du budget à l’alphabétisation

Un collectif de la société civile sénégalaise a invité, dimanche à Dakar, le Gouvernement à investir 3% de son budget dans l’alphabétisation, conformément à l’engagement pris par les États lors de la Conférence régionale africaine sur l’alphabétisation dans le monde tenue du 10 au 12 septembre 2007 à Bamako, au Mali. »Treize ans après l’engagement pris par les États à Bamako d’investir 3% des budgets dans l’alphabétisation, le Sénégal peine toujours à consacrer 1% de son budget à l’alphabétisation. C’est pourquoi, nous lui demandons de respecter son engagement d’autant plus cinq millions de Sénégalais sont analphabètes », a dit Cheikh Mbow, Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de d’éducation publique (Cosydep), membre dudit colletif tout comme Alphadev, Cendreao, Cneap et l’Ong DEFI.

Il prenait part à un point de presse de lancement de la Semaine nationale de l’alphabétisation prévue du 8 au 14 septembre 2020 sous le thème: « L’alphabétisation et son enseignement pendant et après la crise de la Covid-19 ».

Dans sa déclaration dont APA a obtenu copie, le collectif de la société civile sénégalaise oeuvrant pour l’alphabétisation a souligné que la pandémie de la Covid-19 a amplifié les défis existants en matière d’alphabétisation,  affectant profondément les possibilités de scolarisation et d’apprentissage tout au long de la vie, y compris pour les jeunes et les adultes.

« C’est pourquoi, a dit Mor Diakhaté, Directeur exécutif de l’Ong Alphadev et porte-parole du jour, dans la perspective de reprise et de renforcement de la résilience, il est important que l’alphabétisation soit intégrée dans les plans mondiaux et nationaux d’intervention et de relèvement afin de garantir la continuité de l’apprentissage, l’amélioration de l’offre mais aussi la mise en place de systèmesd’apprentissage tout au long de la vie mieux adaptés et plus inclusifs ».

S’agissant du Sénégal, il invite l’Etat à éradiquer l’analphabétisme et promouvoir les langues nationales à travers un environnement lettré de qualité, à assurer le financement soutenu du Plan d’accélération de l’alphabétisation au Sénégal (Pass), à développer des initiatives intersectorielles en alphabitisant chaque année plus de 500.000 citoyens, à développer une politique linguistique cohérente, à restaurer le Centre national des ressources éducationnelles  (Cnre) et le Centre des ressources éducationnelles polyvalents pour adultes (Crepa), et à établir un bilan complet en vue d’apprécier le comportement des flux des bénéficiaires dans le formel.

Covid-19 : le Sénégal initie une étude pour traiter les cas sévères

Le chef de la prise en charge des malades de Covid-19 au Sénégal, professeur Moussa Seydi, a annoncé samedi que son pays s’est lancé dans une étude scientifique pour juger de l’efficacité d’un médicament dans le traitement des formes graves de la pandémie.Le laboratoire Institut Pasteur de Dakar et le service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann dont il est le responsable principal sont les deux structures qui pilotent cette étude dont le Sénégal est pionnier dans le continent.

« Nous sommes les seuls actuellement qui avons commencé ce projet de recherche en Afrique », a-t-il fait savoir lors du sixième point mensuel sur l’évolution de la pandémie dans le pays.

A ce jour, 13.948 cas ont été recensés dans le pays dont 9851 guéris, 290 décédés, un évacué en France finalement décédé et 3806 encore sous traitement. Parmi ces patients, 39 sont des cas graves admis en réanimation.

Le professeur Seydi a par ailleurs vanté l’efficacité du traitement par l’hydroxychloroquine et l’azythromycine pour les formes bénignes du nouveau coronavirus. Cependant, cette association est inefficace pour les cas sévères.

« L’association azythromycine-hydroxychloroquine s’est révélée efficace selon nos résultats. Mais cette efficacité s’est révélée évidente lorsqu’il s’agit d’une administration précoce mais elle est moindre dans les formes graves », a-t-il indiqué.

C’est fort de ce constat qu’ils ont décidé de lancer cette étude pour voir la réaction d’un médicament-test chez ces cas qui sont entre la vie et la mort. Pr Seydi n’a pas précisé le nom de la molécule, mais renseigne qu’elle a déjà démontré une puissance antivirale très importante in vitro, c’est-à-dire en laboratoire.

« Il s’agit d’un médicament, disponible depuis plus de 20 ans, qui a une action anticoagulante, anti inflammatoire, efficace chez l’homme. Ces deux actions sont indispensables à obtenir dans le cadre de la prise en charge d’une forme grave », a souligné l’infectiologue.

Il a noté en outre que le projet a démarré le 14 août 2020, « conformément au protocole de recherche validé par le comité d’éthique national pour la recherche en santé ».

C’est la raison pour laquelle d’ailleurs « qu’ici au Sénégal, nous avions ajouté dans notre prise en charge, l’utilisation d’anticoagulants et des corticoïdes comme antiinflammatoires, bien avant les recommandations de l’OMC », l’Organisation mondiale de la santé, a souligné le spécialiste.

Ce samedi, les autorités sanitaires sénégalaises chargées de la lutte contre la pandémie ont salué les performances « considérables » du pays dans la diminution des nouvelles infections au cours du dernier mois. Elles ont appelé en outre à ne pas faire « dans le triomphalisme » et « garder cette dynamique » baissière jusqu’à l’extinction du nouveau coronavirus.

Le professeur Amadou Alpha Sall, directeur de l’Institut Pasteur, l’un des principaux laboratoires de tests de Covid-19, corrèle ces résultats aux « mesures » prises dernièrement par les autorités sénégalaises pour le respect des mesures barrières.

A cela s’ajoute aussi, l’augmentation des laboratoires de tests qui sont au nombre de cinq aujourd’hui sur le plan national, d’après docteure Marie Khémesse Ngom Ndiaye, directrice générale de la Santé publique.

Si l’Institut Pasteur et l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) du professeur Souleymane Mboup sont les premiers à commencer les examens virologiques de Covid-19 au Sénégal, les tests sont aujourd’hui « décentralisés » à Kédougou, Tamba, Matam, Thiès, Kaolack, et Ziguinchor.

« Tout ceci a été facilité par la mise en place d’une commission technique de biologie médicale, qui a donné des avis d’experts. La cellule d’alerte mise en place avait permis une détection physique des cas, de suivre les cas, et par l’orientation du Samu national, une prise en charge adéquate des cas », a salué Dr Ndiaye.

Sénégal : la Covid-19 a régressé en août (officiel)

Le Sénégal a réalisé des performances « considérables » dans la diminution de nouveaux cas de Covid-19 au cours du dernier mois.« Le nombre de cas a considérablement diminué durant les quatre dernières semaines », a fait savoir ce samedi le docteur Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) du ministère de la Santé.

Sous la direction du chef de ce département Abdoulaye Diouf Sarr, la task force chargée de mener la riposte faisait ce jour le traditionnel point mensuel de l’évolution de la pandémie au Sénégal.

Ainsi, « de la semaine 33 à la semaine 36, les cas diminuent. Il faut également noter que le taux de reproduction du virus est également passé à 1,7 %. C’est-à-dire, une personne infectée ne peut contaminer que deux personnes », a poursuivi Dr Bousso. Il souligne que nous sommes passés de 776 nouveaux cas à la 36e semaine de l’apparition de la maladie dans le pays à moins de 400 nouveaux patients à la 36e.

En revanche, juin, juillet et août « ont été les mois les plus difficiles où nous avons franchi la barre des 3000 malades à chaque fois. Le taux de décès était également important durant ces mois », a-t-il déploré.

Son collègue professeur Mamadou Diarra Bèye, chef du Service d’assistance médicale d’urgence (Samu), note qu’il n’y a « pas de changement » sur les décès dont l’âge moyen est de 65 ans.

Le premier cas positif au nouveau coronavirus a été testée le 2 mars au Sénégal. Depuis lors, 13.948 personnes ont été infectées par le virus dont 9851 guéries, 290 décédées, une évacuée en France finalement décédée et 3806 encore sous traitement.

Malgré la diminution du nombre de cas noté en août, le professeur Amadou Alpha Sall appelle à ne pas faire « dans le triomphalisme » et « garder cette dynamique » baissière. Ce samedi, sur 1313 tests virologiques réalisés seuls 67 sont revenus positifs, mais avec 128 nouvelles guérisons. La même tendance a été constatée ces derniers jours comme l’ont noté ces spécialistes.

Autre fait : « On a noté ces derniers mois une diminution des évacuations sanitaires vers Dakar », selon Pr Mamadou Diarra Bèye.

En outre, « on a été confronté à un problème de ressources humaines qualifiées », faisant que dans certaines régions certains médecins se sont dédoublés pour faire le travail qui n’est pas le leur, a souligné le chef du Samu.

Politique et faits de société au menu des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise parvenue samedi à APA traite d’une diversité de sujets, dominés par la politique et les faits de société. »Guerre autour du 3e mandat: Le Sénégal dans le cercle de feu », titre Walf Quotidien, qui à propos du dialogue national, note que « le tout politique tue l’économie ».

« Dialogue politique, Macky Sall désormais libre arbitre: Aveu d’échec ! », s’exclame Sud Quotidien, là où Le Quotidien rappelle: « Passé-présent-Statut du chef de l’opposition: La position de Macky Sall ».

Ce journal écrit qu’en 2016, le président Sall avait préféré celui arrivé 2e à la présidentielle pour le chef de l’opposition. « Vers un comité d’experts sur la question », renseigne Le Quotidien.

Après de le désaccord de la classe politique sur le chef de l’opposition, L’As informe que « la question (est) confiée à des experts ».

Pendant ce temps, Lii Quotidien fait le portrait de l’ex président Abdoulaye Wade et révèle « la face cachée du rebelle ».

Pour Source A, « en attendant de faire sa passation de service et de catapulter dans les cordes de ses détracteurs-Me Moussa Diop (ex Dg de la société de transport public Dakar Dem Dikk) largue ses missiles ». Il confie au journal: « J’ai vu une tentative de liquidation dans la presse. Ils n’ont qu’à se préparer, tous ceux qui jouent à ce jeu-là ».

S’agissant de la coordination de la coalition Macky 2012, EnQuête révèle que les leaders débarquent Me Moussa Diop. De son côté, Le Quotidien constate que la querelle continue à Macky 2012, après le limogeage de Me Moussa Diop.

EnQuête revient sur le 5e anniversaire du crash de l’avion médicalisé de Sénégalair et fait état de « drame sans coupable ». « Un crash. Sept morts. Une enquête. Des inculpations. Un rapport. Zéro coupable », explique EnQuête, dans lequel journal, cet ancien chef de maintenance à Sénégalair confie: « L’aéronef signalait aux contrôleurs et autres appareils une position où il n’était pas ».

« Cinq ans après le crash d’un avion de Sénégalair: Sept morts, zéro coupable », renchérit Libération, soulignant pourtant que « l’Asecna, l’Anacim et Sénégalair sont mouillées jusqu’au cou ».

Selon nos confrères, l’instruction est bouclée mais le dossier dort toujours au Parquet.

Vox Populi consacre sa Une à cette mort suite à un malaise de D. Sadio, candidat au Baccalauréat à Kounkané (sud) et précise qu’il a été emporté par de terribles maux de ventre au dernier jour des épreuves.

Faisant état de série noire sur les routes du pays, Vox Populi note 5 morts dans 3 accidents.

La politique parmi les sujets en exergue dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus ce vendredi à APA traitent, entre autres sujets, de l’actualité politique dominée par la poursuite du dialogue politique qui achoppe sur les critères de désignation du chef de l’opposition. »Le choix du chef de l’opposition grippe encore le dialogue politique: La majorité vote Idy, l’opposition dit niet, la société civile démonte le pouvoir », titre Les Échos. Selon nos confrères, la majorité propose que celui arrivé 2e à la présidentielle soit désigné, mais que les autres pôles, arguments-massues, rejettent cette proposition.

Après la « dissonance dans la désignation du chef de l’opposition », L’As informe que le président de la République, Macky Sall est obligé de trancher. 

Toutes choses qui font dire à EnQuête que « Macky Sall hérite de la patate chaude » car, l’opposition et les non-alignés ont décidé de ne pas désigner le chef de l’opposition. Ce journal indique que la mouvance présidentielle veut que celui arrivé 2e à la présidentielle soit désigné chef de l’opposition. EnQuête annonce également la création d’un Observatoire de la démocratie pour prévenir les conflits politiques.

« Critères de désignation du chef de l’opposition: Carte blanche à la majorité », renchérit Sud Quotidien à sa Une.

Parlant des élections locales de mars 2021 à la Une du Quotidien, le ministre de l’Intérieur, « Aly Ngouille Ndiaye souffle un report » et affirme que « tout dépend de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus ».

« Tenue ou non du Magal de Touba 2020: Aly Ngouille Ndiaye s’en remet à Serigne Mountakha », titre Vox Populi. Dans le journal, le ministre précise: « Ce n’est pas moi qui organise le Magal. Serigne Mountakha prendra les mesures qu’il faut ».

Pendant ce temps, Le Témoin s’intéresse à la lutte contre les inondations et révèle « 750 milliards f cfa engloutis dans les eaux ». Il rappelle qu’en 2012, le chef de l’Etat lançait un programme censé éradiquer les inondations en 10 ans, mais deux ans avant son terme, les inondations sont toujours omniprésentes.

L’Info reste à la société de transport public Dakar Dem Dikk et indique que « les syndicats veulent fouiller Me Moussa Diop (ex Directeur général limogé mercredi dernier) ». Ce qui fait dire à L’Exclusif que « les choses se corsent pour Me Moussa Diop » et que « la machine de la liquidation (est mise) en branle ».

De son côté, L’Observateur révèle « les secrets de vie du nouveau Dg de Dakar Dem Dikk », Oumar Boun Khatab Sylla.

Sénégal : 96 milliards de FCFA booster le secteur énergétique

La République fédérale d’Allemagne a octroyé 146 millions d’euros, soit environ 96 milliards de FCFA, au Sénégal pour booster son secteur énergétique, rapporte un communiqué du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération parvenu ce jeudi à APA.Ces allocations du gouvernement allemand, « octroyés sous forme de dons » sont destinées à la mise en œuvre des projets et programmes de la coopération bilatérale dans le secteur des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de l’accès à l’énergie, informe la note. 

Cette dernière ajoute que ces fonds devrait également servir de soutien à la mise en œuvre du programme « partenariats réformes » initié dans le cadre du « Compact avec l’Afrique » lancé par la Chancelière allemande, Madame Angela Merkel, au niveau du G20.

Ces nouveaux engagements, qui contribuent pour une part importante à la réalisation des priorités du Plan Sénégal Emergent, viennent consolider les bonnes relations de coopération qui existent entre les autorités politiques des deux pays, se félicitent les dirigeants sénégalais.  

 Par ailleurs, informe le communiqué, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la COVID-19, la République fédérale d’Allemagne, vient d’accorder au Sénégal, « en don », un montant de 100 millions d’euros, soit environ 65,5 milliards de FCFA pour soutenir la mise en œuvre de son Programme de Résilience Economique et Social (PRES).

 Cet appui au PRES permettra de soulager les ménages les plus affectés et les entreprises directement touchées par la pandémie de la COVID-19, conclut le document.

Le Sénégal se dote d’un centre de formation à la Police judiciaire

Le ministre sénégalais des Forces armées, Sidiki Kaba, accompagné de l’ambassadrice de l’Union européenne au Sénégal, Irène Mingasson, a procédé, ce jeudi à Dakar, à la pause de la première pierre du Centre de formation à la Police judiciaire de la Gendarmerie nationale, a constaté APA.Ce centre, d’un coût de près de 170 000 euros, soit environ 112 millions de FCFA, devrait « contribuer à renforcer l’expertise des personnels de la Gendarmerie, leurs aptitudes à remplir de manière efficiente leur mission de Police judiciaire en matière de techniques d’investigations et de compétences scientifiques et techniques dans le cadre des enquêtes judiciaires », a indiqué le ministre des Forces armées.
Fruit du programme de coopération pour la sécurité intérieure entre le Sénégal et l’Union européenne (SENSEC-UE), ce centre de formation a pour finalité « de contribuer à prévenir et réduire les facteurs de déstabilisation afin de préserver la sécurité dans notre pays », a fait savoir Sidiki Kaba, ajoutant que ce creuset du savoir devrait également offrir une formation continue et spécialisée de haut niveau et de qualité aux officiers et sous-officiers de la Gendarmerie.
Ce centre constitue donc, selon le ministre des Forces armées, la manifestation concrète d’une approche intégrée et globale entre le Sénégal et ses partenaires de l’UE dans la lutte contre l’insécurité par des méthodes et techniques respectueuses des droits de l’homme et la promotion de la preuve scientifique dans les procédures.
De même, a fait remarquer Me Sidiki Kaba, le centre de formation devrait améliorer « de manière drastique » la qualité technique des enquêtes menées par la Gendarmerie.
Par ailleurs, a-t-il indiqué, ce centre national de formation à la Police judiciaire permettra de relever le défi du renforcement de la qualification des officiers de police judiciaire de la Gendarmerie nationale « dont le rôle est fondamental dans le fonctionnement de la Gendarmerie territoriale ».
« Il assurera la formation des techniciens en identification criminelle, des procéduriers et techniciens du fichier du rapprochement judiciaire. Ce centre sera ainsi un cadre approprié d’enseignement pour les enquêteurs en nouvelles technologies, des techniciens de laboratoire de biologie, des spécialistes en fraude documentaire et autres spécialités en science », a-t-il souligné.
A en croire Me Sidiki Kaba, la qualification de tous ces personnels décidés à servir dans les brigades territoriales, sections et brigades de recherche apporteront à ces unités un meilleur soutien et un appui opérationnel de qualité, le conseil et l’assistance en matière procédurale.
L’Ambassadrice de l’UE au Sénégal a, quant à elle, rappelé « le rôle essentiel » de la Police judiciaire dans le combat contre tout type de trafic illicite, qu’il s’agisse de personnes, de drogues, de médicaments ou de tout autre bien.
Partant de là, elle a souligné que face aux menaces transfrontalières qui se multiplient et aux grandes difficultés internes auxquelles sont confrontés certains voisins du Sénégal, la construction de centre « répond à l’exigence de professionnalisme et de mise à disposition de formateurs d’excellence et de personnels de haut niveau pour qu’ils puissent prendre part efficacement cette lutte ».

La presse sénégalaise commente le limogeage du Dg de Dakar Dem Dikk

Le limogeage, hier par le président de la République, de Me Moussa Diop, Directeur général de la société de transport public Dakar Dem Dikk, après sa sortie médiatique affirmant que Macky Sall n’a pas droit à un 3e mandat, fait les choux gras des quotidiens sénégalais reçus jeudi à APA. »Direction Dakar Dem Dikk: Macky éjecte Me Moussa Diop », titre Sud Quotidien.

Après Sory Kaba, ex Directeur général des Sénégalais de l’extérieur et Moustapha Diakhaté, ex ministre conseiller du Chef de l’Etat, Vox Populi écrit que « Me Moussa Diop, 3e victime du tabou du 3e mandat ». Nos confrères rappellent que le leader du parti Alternative générationnelle (mouvance présidentielle) avait qualifié le 3e mandat de coup d’État constitutionnel.

« Limogeage de Kaba, Moustapha et Me Moussa Diop: Le 3e mandat, juste un prétexte ! », note de son coté Rewmi Quotidien. Quoiqu’il en soit, L’As retient: « Me Moussa Diop, 3e victime du mandat ».

Pour Le Quotidien, limogé de la direction de Dakar Dem Dikk, « Me Moussa Diop (est) conduit au dépot », allusion faite au dépot des bus de la société. Le journal rappelle que Me Moussa Diop est la 3e victime du mandat et qu’il est remplacé par le magistrat-politicien Bounkhatab Sylla.

« Vérité sur le limogeage de Me Moussa Diop. Le prétexte du troisième mandat », titre L’Observateur, faisant également état d’un rapport sur la situation financière et sociale de la société Dakar Dem Dikk.

« Dem Dikk: Me Moussa Diop démis de ses fonctions. Les véritables raisons du limogeage », titre DirectNews. Selon nos confrères qui citent des indiscrétions, depuis des mois, Me Diop n’était plus en odeur de sainteté avec Macky Sall. « Il a joué plus malin en faisant une déclaration fracassante sur le 3e mandat pour être une victime », explique DirectNews.

« Haute administration: Macky décrète l’état de siège », apprend-on à la Une de Walf Quotidien, informant que « la négation du 3e mandat est criminalisé ».

« Terminus Moussa Diop », conclut La Tribune.

Parlant de gestion de l’équipe gouvernementale, L’Observateur révèle: « Remaniement, Macky brise ses codes. Comment le gouvernement actuel résiste au changement ». 

Les quotidiens traitent également des remous à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD) dont le nouveau bureau est contesté par une partie des élus.

« Le bureau de la Chambre de commerce de Dakar apporte la réplique au président de CCBM: Feu sur Serigne Mboup ! », s’exclame Le Témoin, dans lequel journal, le président de la CCIAD, Abdoulaye Sow et Cie affirment que M. Mboup est contesté à présidence de l’Union nationale des chambres de commerce et n’ecartent pas de porter plainte pour citations abusives et diffamation.

« Chambre de commerce de Dakar: Le bureau consulaire remet Serigne Mboup à sa place », titre Lii Quotidien, là où L’Info note: « Abdoulaye Sow s’en prend à Serigne Mboup ».

Sénégal: hausse de 1,0% de l’Indice harmonisé des prix à la consommation

L’Indice harmonisé des prix à la consommation du mois de juillet 2020 a augmenté de 1,0% comparé à celui du mois précédent, peut-on lire sur le site de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) visité ce mercredi à APA.Cette évolution résulte principalement d’une hausse des prix des services de communication, des produits alimentaires et boissons non alcoolisées, des services de restaurants et hôtels, ainsi que des articles d’habillement et chaussures, explique l’ANSD.

En variation annuelle, précise l’institution, les prix à la consommation ont progressé de 2,7%, tandis que le taux d’inflation annuel moyen s’est établi à +1,9%.

Plus en détails, l’ANSD souligne que les services de communication se sont renchéris de 2,5% en rythme mensuel, par suite d’un accroissement des prix des services de communication téléphonique (+4,0%). En variation annuelle, ces prix ont augmenté de 1,8%.

Les prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées ont, quant à elles, progressé de 1,8% en juillet 2020, note l’agence, ajoutant que cette évolution est induite principalement par un fort regain des prix des légumes frais, notamment ceux en feuilles (+34,2%), en fruits ou racines (+14,7%), ainsi que des tubercules et plantains (+12,9%).

Egalement, une augmentation des prix des moutons sur pieds (+9,7%) en période de fête de Tabaski, des poissons frais (+1,9%) et des céréales non transformées (+0,9%) a contribué au relèvement de ceux des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées. Comparés à la période correspondante en 2019, ils se sont accrus de 3,7%, fait remarquer l’ANSD.

Les prix des services de restaurants et hôtels ont augmenté de 0,5% en juillet 2020. Cette progression résulte de celle des prix des services de restauration en cantines (+2,2%), ainsi que des services de restaurants, cafés et établissements similaires (+0,3%). En variation annuelle, ils se sont bonifiés de 1,8%.

Le relèvement des prix des articles d’habillement et chaussures (+0,3%) est consécutif à celui des prix des vêtements (+0,3%), des services de confection et nettoyage d’habits (+0,4%), ainsi que des services de cordonnerie et réparation d’articles chaussants (+1,3%). En variation annuelle, ils ont haussé de 0,6%.

Les prix des services de santé se sont accélérés de 0,2% en juillet 2020, sous l’effet d’une recrudescence des prix des services hospitaliers (+1,3%), des médicaments traditionnels (+0,6%) et des produits médicaux divers (+0,2%). Par rapport au mois de juillet 2019, ils se sont appréciés de 1,9%.

L’augmentation de 0,1% des prix des services de logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles est imputable à celle des prix des services liés au logement (+0,7%) et des produits pour l’entretien et réparation courante (+0,4%). En variation annuelle, ils ont progressé de 1,0%.

Les prix des meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer ont enregistrée une progression de 0,1% en rythme mensuel, tirée essentiellement par une hausse de ceux des petits appareils électroménagers ou ménagers (+1,0%), des articles de ménage en textiles (+0,6%), ainsi que des articles de verrerie, vaisselle et ustensiles de ménage (+0,3%). En variation annuelle, ils se sont accrus de 1,0%.

Les prix des biens et services divers, des services de l’enseignement et de loisirs et culture sont demeurés stables au cours de la période sous revue. Comparés à la période correspondante en 2019, ils se sont renchéris respectivement de 0,8%, 1,0% et 0,1%.

Les prix des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants ont régressé de 0,1% en juillet 2020, en rapport avec la contraction des prix des bières (-0,6%) et de l’alcool de bouche (-0,2%). En variation annuelle, ils ont progressé de 0,4%.

Les prix des services de transports ont, eux, reculé de 1,7%, en raison d’un repli de ceux des services du transport routier de passagers (-3,7%) avec l’allègement des mesures de restriction pour lutter contre la propagation de la Covid-19. En variation annuelle, les prix des services de transports se sont accrus de 4,3%.

L’inflation sous-jacente a progressé de 0,3% en rythme mensuel et de 1,6% en variation annuelle. Les prix des produits locaux et importés ont rebondi respectivement de 1,3% et 0,4% au mois de juillet 2020 comparativement au mois précédent. En variation annuelle, ils se sont accrus respectivement de 2,8% et 2,2%, conclut l’ANSD.

La réouverture des universités s’impose aux quotidiens sénégalais

L’essentiel de la presse sénégalaise, parvenue mercredi à APA, traite prioritairement de la reprise des cours, ce 1er septembre, dans les universités publiques du pays, fermées depuis le mois de mars à cause du coronavirus. »Rentrée universitaire: Faux départ », constate Le Quotidien, informant qu’à Saint-Louis et Bambey, les étudiants bloquent la reprise, pendant que l’Ucad est confrontée à des problèmes administratifs.

Parlant de reprise différée des cours en présentiel, EnQuête souligne que « la cacophonie s’installe à l’Ucad », faisant dire à Sud Quotidien que la reprise des cours est ratée à l’Ucad et à l’Ugb.

« Enseignement supérieur: Reprise avortée des cours à Dakar, Saint-Louis et Bambey. Les étudiants rejettent le plan de reprise en présentiel proposé par les autorités », renchérit Le Témoin, là où La Tribune indique: « Reprise des cours à l’Ucad: Frayeurs évacuées ».

« Avec des amphithéâtres fermés, un personnel administratif absent et des étudiants désemparés », DirectNews estime que « l’Ucad rate sa rentrée ».

De son côté, Walf Quotidien écrit: « Reprise des cours en présentiel: Les universités ratent le train du 1er septembre ». 

« Reprise des cours dans les universités, hier: Cohue à l’Ucad, ngente toubab à Saint-Louis. Un grand désordre au rendez-vous à l’université de Dakar. La coordination des étudiants de Saint-Louis boude la reprise et décrète 72 heures de journée sans tickets », détaille Vox Populi.

Rewmi Quotidien revient sur la déclaration de patrimoine exigée par le président de la République aux assujettis et informe qu’un seul ministre manque à l’appel. « Déclaration de patrimoine: Un ministre défie Macky Sall », rapporte Libération. Ce qui fait dire à Lii Quotidien que tous les ministres ont déclaré leur patrimoine, sauf un.

En politique, Le Témoin affiche « les réserves des experts » sur le statut du chef de l’opposition. Selon nos confrères, le professeur Moussa Diaw de l’Ugb fustige un débat stérile et met en garde contre l’implosion des partis autour de la recherche de prébende.

 « Élections municipales et départementales: Macky réunit son staff au Palais », titre Sud Quotidien.

CAF : la saison 2020-2021 des clubs débute en novembre

Le premier tour préliminaire des compétitions interclubs de la Confédération africaine de football (CAF) se jouera du 20 au 22 novembre, a annoncé mardi l’instance continentale.La manche retour est prévue une semaine plus tard, du 27 au 29 novembre, informe la CAF sur son site internet.

Elle précise en outre que la première fenêtre d’inscription à ces compétitions est fixée du 21 octobre au 5 novembre tandis que la deuxième est programmée du 6 au 19 novembre.

A cause de la pandémie de Covid-19, l’instance faîtière du football africain accuse un grand retard pour terminer ses compétitions de la saison 2019-2020. Ainsi, a-t-elle décidé de programmer dans ce mois de septembre les demi-finales de la Ligue africaine des champions et de la Coupe CAF.

Pour celle-ci, les matchs auront lieu au Maroc, le 22 septembre, avec l’affiche Pyramids FC (Egypte)-Horoya AC (Guinée) qui se jouera au complexe Mohamed V de Casablanca. Le derby marocain RS Berkane-HUSA aura lieu pour sa part au stade Prince Moulay-Abdallah, à Rabat.

Le même stade abritera la finale de cette compétition le 27 septembre, selon la même source qui précise que tous les matches se joueront à huis clos.

Concernant la Ligue des champions, la CAF a décidé de faire jouer les matchs en aller et retour, sur la base du nouveau calendrier validé par son comité d’urgence. Les manches aller seront disputés les 25 et 26 septembre 2020 au Maroc, et les matches retour les 2 et 3 octobre en Egypte, concernant les rencontres entre Wydad et Al Ahly, Zamalek et Raja de Casablanca.
 
La finale de cette compétition aura lieu sur un terrain neutre en cas d’opposition entre une équipe égyptienne et une équipe marocaine, ajoute la Confédération africaine de football. « Un appel à candidatures a été lancé à l’attention des fédérations membres, à l’exclusion de l’Egypte et du Maroc, pour l’organisation de ladite finale en match unique », précise-t-elle.
 
Les fédérations membres de la CAF, qui sont désireuses d’organiser la finale, doivent présenter un dossier de candidature comprenant le lieu du match et la garantie gouvernementale obligatoire au plus tard le 17 août.
 
« Cependant, en cas de qualification des deux clubs égyptiens ou marocains pour la finale, le match unique se jouera soit en Egypte, soit au Maroc, le 16 ou le 17 octobre 2020 », indique la CAF.

Le dialogue politique revient en force dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais de ce mardi mettent l’accent sur le dialogue politique qui a repris récemment ses travaux, suspendus depuis mars dernier en raison de la pandémie du coronavirus. »Dialogue politique: L’opposition durcit son jeu. Pastef démasque une opposition qui entretient des relations coupables avec le pouvoir », titre L’As.

Notant que le cumul de chef de l’Etat et de parti est le principal point d’achoppement du dialogue, Le Témoin estime que c’est un faux débat. Selon nos confrères, « cette exigence d’une partie de la classe politique éclipse les vrais enjeux comme le bulletin unique et une vraie commission électorale indépendante ».

Walf Quotidien informe que le dialogue politique est ponctué ces derniers jours par le débat sur le statut et le mode de désignation du chef de l’opposition et tente d’expliquer « pourquoi l’opposition évite le cadeau de Macky ».

À propos du chef de l’opposition, Lii Quotidien souligne que « rien n’est encore joué pour Idy », leader du parti Rewmi annoncé par la presse comme étant désigné par la majorité des partis d’opposition qui prennent part au dialogue politique.

« Statut de l’opposition et de son chef: Sonko parle de tentative de division », écrit EnQuête dans sa manchette, là où DirectNews note: »Statut du chef de l’opposition: Le Fnr dubitatif, Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké récuse Idy et soupçonne un deal ».

L’Observateur revient sur « les enjeux de la rivalité entre Idy-Sonko » et explique que ces derniers sont liés aux « privilèges, honneurs et à la succession de Macky Sall ».

EnQuête revient sur le Magal de Touba dans un contexte de Covid-19 et titre: « Magal chez soi. L’idée fait son chemin ». Ce journal explique que la tenue de l’édition 2020 du Magal est un défi inédit pour le comité d’organisation et qu’à Touba, les avis divergent sur l’organisation de l’événement selon son format habituel.

La Tribune consacre sa Une à la justice avec son « impossible indépendance » du fait de la subvention allouée par le chef de l’Etat à l’Union des magistrats du Sénégal (Ums). « Les magistrats empochent les 40 millions f cfa de l’Etat. Le Forum civil veut des assises pour laver les soupçons sur l’exécutif », rapporte La Tribune.

« D’Alioune Ndao à Ngor Diop: La longue liste des magistrats décapités », titre Walf Quotidien.

Pendant ce temps, Sud Quotidien revient sur la déclaration de patrimoine et indique: »Les paradis fiscaux, l’autre casse-tête de l’Ofnac (Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption) ».

La reprise des cours dans les universités à partir de ce 1er septembre fait la Une du Quotidien qui parle d’une « rentrée 100 protocoles ». « La Fac de médecine, les Écoles…avec leurs mesures barrières. La Faseg: Une année à combler. Ugb: Rentrée des clashs », explique le journal.

« Reprise des enseignements à l’Ucad: Le Recteur fait marche arrière », selon L’As, alors que Sud Quotidien informe qu’à l’Ugb, le Recteur et le Directeur du CROUS invitent les étudiants à la compréhension.

Covid-19 au Sénégal: une reprise universitaire à la queue leu leu

La reprise des cours dans les universités publiques du Sénégal, voulue par le gouvernement à partir du 1er septembre, se précise malgré des réserves.A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le plus grand établissement d’enseignement supérieur du pays, la conférence de presse de jeudi dernier a été reportée à la dernière minute. Elle devait se tenir conjointement entre le recteur et le directeur du Centre des œuvres universitaires (Cous) pour fixer les modalités de la réouverture, que ne semblait pas partager la Coordination des amicales d’étudiants.

Face aux journalistes la veille, celle-ci qui se prévaut du titre de « défenseuse des intérêts matériels et moraux des étudiants », a dénoncé le « plan de reprise adopté de façon unilatérale ». Partisane de la « reprise en masse » des enseignements à l’UCAD, elle milite « pour un sauvetage de l’année et la continuité des activités pédagogiques ».

De son côté, le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) dénonce son non implication par le ministre de tutelle et exige la satisfaction de leurs revendications pour éviter « une mort impérieuse des universités ».

Mais dans une conférence de presse finalement tenue vendredi, les autorités de l’UCAD ont donné des gages pour la reprise des enseignements-apprentissages le premier septembre. A l’instar des autres universités du pays fermées depuis plus de cinq mois pour éviter la propagation du nouveau coronavirus, l’Université de Dakar a arrêté son plan de reprise pour ce mardi.

Les 78.500 étudiants seront divisés en trois groupes qui se succéderont à partir de ce jour jusqu’au 31 décembre 2020. Selon le recteur Ahmadou Aly Mbaye, certains suivront des cours à distance là où d’autres le feront en présentiel suivant une rotation par cohortes et par niveaux, aussi bien au campus social que pédagogique.

« Du 1er septembre au 15 octobre, pour les étudiants de la Licence 3 et du Master 1, cette première cohorte constitue un effectif de 19.517 étudiants. Du 15 octobre au 15 novembre, les étudiants de la Licence 2 et en Master 2, soit une deuxième cohorte d’un effectif de 20.348 étudiants. Du 15 novembre au 31 décembre, pour les étudiants en Licence 1 qui composent la troisième et dernière cohorte avec un effectif de 31.700 étudiants », a-t-il soutenu.

Sur le volet social, le COUD annonce la mise en place d’un protocole sanitaire qui va de l’application des gestes barrières au respect des règles de distanciation physique et mesures particulières. Le directeur Abdoulaye Sow souligne aussi que les amicales d’étudiants ont été impliquées dans le processus d’élaboration des protocoles des différents départements du COUD.

« Au lieu d’avoir 71.000 étudiants ou plus, nous aurons au maximum 19.000 étudiants sur les 45 jours. Ce qui va désengorger de manière substantielle nos restaurants. Mais, à côté de ce nombre, il y aura un dispositif d’accompagnement, d’encadrement afin de respecter les mesures barrières », a-t-il expliqué, relevant par ailleurs que les étudiants de la Faculté de médecine sont associés dans la prévention et la prise en charge sanitaire.

La reprise se précise aussi dans les universités de l’intérieur du pays. C’est le cas à l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahim Niass de Kaolack (centre) où les enseignements en présentiel recommencent le lundi 7 septembre dans « le respect des règles édictées par les autorités sanitaires ».

On semble s’acheminer vers cela également à l’Université Alioune-Diop de Bambey (centre-ouest). Le campus social se dit prêt en effet à accueillir une première cohorte d’étudiants mardi prochain. Toutefois, le président de la coordination des étudiants déplore la rentrée progressive proposée par le comité de santé et approuvée par les instances pédagogiques, parce qu’elle « ne convient pas assez » à ses camarades.

Il faut préciser que les établissements d’enseignement supérieur sont chargés en toute autonomie de décider des niveaux de convocation des étudiants. En mai dernier, le ministre de tutelle avait rappelé la disponibilité de l’Etat à « accompagner les instances pour la mise en œuvre de mesures adéquates afin d’éviter une année blanche et finir l’année au plus tard le 31 janvier 2021 ».

Politique et coronavirus à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, reçus ce lundi à APA, traitent prioritairement de l’actualité liée à la politique et au coronavirus. »Élections locales avant le 28 mars-Vers un 3e report », titre Sud Quotidien, dans lequel journal, Babacar Fall du Gradec affirme: »On ne peut pas vouloir une chose et son contraire ».

À la Une de Rewmi quotidien, Cheikh Guèye, maire de Dieupeul (proche de Khalifa Sall, ex maire de Dakar) se prononce sur un probable 3e mandat de MackySall et estime que « parler de 3e mandat au Sénégal est extrêmement grave ».

Dans Vox Populi, Moussa Tine, leader de l’ADP et autre proche de Khalifa Sall lance: »Macky doit s’affranchir de la petite politique et respecter son serment de ne pas se présenter une 3e fois. La question du 3e mandat bloque le pays et affaiblit le président de la République. Rien a changé. Khalifa Sall a naturellement rendez-vous avec le peuple pour les écheances à venir ».

A propos des concertations sur le statut de son chef, Vox Populi informe que « l’opposition choisit Idy (Idrissa Seck, leader du parti Rewmi) ». « Positions de l’opposition-Idy, leader désigné, en faveur de la suppléance et de la désignation du ministre des élections », poursuit L’As.

Parlant des relations entre la France et le Sénégal, L’Observateur note: »Macky-Macron: Une relation déséquilibrée. Intérêts économiques, rapports privilégiés et réalités d’État ».

Le Quotidien revient sur l’appui du Chef de l’Etat à l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) et révèle que « Macky coupe les vivres » et retient ses 40 millions f cfa.

Source A traite du coronavirus et détaille: »5 décès en 24 heures, soit 284 le nombre total, 36 cas en réanimation et 172 testés positifs-l’épidémie poursuit sa promenade meurtrière ».

« Baisse des cas de contamination à la Covid-19-Rien que du bluff ! », s’exclame Lii Quotidien. Traitant de la lutte contre la Covid-19, Libération fait état de « 1055 guérisons en une semaine » et de 706 nouveaux cas et de 18 décès sur la même période.

« Covid-19 au Sénégal-Bientôt 10.000 guéris », se réjouit Kritik.

Les menaces d’expropriation des populations de Bargny font la Une du journal EnQuête qui note que « les Turcs installent la peur ». Selon nos confrères, pour faire place aux Turcs de Tosyali et leur usine de sidérurgie, les populations risquent l’expulsion.

« Bargny: Tosyali-centrale à charbon: Cocktail explosif pour la commune », renchérit Vox Populi.

Sénégal : l’Achoura, une fête longtemps victime de ses pratiques païennes

Pour cette année marquée par la Covid-19, les autorités déconseillent certaines attitudes qui pourraient favoriser la circulation du virus.Ce samedi soir, la communauté musulmane du Sénégal va célébrer l’Achoura ou « Tamxarit ». Une fête ayant tendance à perdre de son faste d’antan à cause, surtout, de la charge des islamologues qui ne cessent de lui reprocher son côté païen.

À bien y réfléchir, ils n’ont pas tort, dans la mesure où l’Achoura, qui correspond au dixième jour de l’année musulmane, est le prétexte à beaucoup de pratiques fantaisistes nées dont on ne sait de quelle imagination. Toujours est-il qu’il est de coutume de manger le soir du couscous à la viande jusqu’à …s’étouffer.

Si on n’est pas rassasié, on risque deux choses, selon la tradition : se faire tirer par les jambes jusqu’à tomber du lit par les aïeux non contents de votre ventre vide ou, pire, on va passer l’année à avoir une faim insatiable.

Partant de là, le couscous du « Tamxarit » est l’objet de toutes les attentions de la part des femmes qui ne reculent devant aucun ingrédient susceptible de relever son goût. Partant, d’aiguiser à vif l’appétit des gourmands.

Au sujet de ce couscous, Marième Ndiaye, 72 ans, rappelle que durant sa jeunesse, le mets se cuisinait avec sept graines d’arachide, du niébé et des tubercules comme le « yomb » (courge) et le « gang », censées conférer longue vie. Marième n’oublie pas également la viande qui va avec et qui nécessairement provenait du « tong tong » (partage) du bœuf acheté par les dirigeants de la mosquée du coin grâce aux cotisations des pères de famille.

Aujourd’hui, ces atours du couscous sont remplacés par d’autres plus modernes et moins conviviaux. Ainsi, le bœuf a cédé la place au poulet acheté dans les marchés, supermarchés ou auprès des aviculteurs du dimanche là où les tubercules de grand-mère, réputées donner longue vie, sont oubliées au profit du beurre, du sucre, des raisins et autres produits industriels qui donnent au couscous un meilleur goût.

Très répandue de nos jours, cette manière d’apprêter le couscous de la « Tamxarit » fait se dresser les cheveux des nutritionnistes qui avertissent contre le diabète et l’hypertension mais qu’importe : le « bomb céré » a encore de beaux jours au Sénégal.

Dans l’un de ses sermons, l’imam de la mosquée de Mermoz, quartier à la périphérie du centre-ville de Dakar, a assuré avoir vu de ses propres yeux trois personnes mourir le soir d’une Achoura, après avoir abondamment mangé du couscous apprêté suivant la recette de nos jours.

De tels témoignages devraient ramener à la raison les Sénégalais qui, dans leur grande majorité, ont cessé de faire du « Tadjaboon ».

Une des pratiques les plus décriées de la «Tamxarit ». Elle consiste à se déguiser en hommes pour les femmes et vice-versa avant d’aller demander des étrennes dans des processions rythmées de chants et de battements de tams-tams, de castagnettes ou de tout autre ustensile susceptible de faire un bruit du tonnerre. Et pour cause, il faut forcer la main à la personne sollicitée pour qu’elle donne de l’argent ou des vivres.

Gare au réticent ou à l’avare : il risque de se faire voler un de ses biens. Ce, sans un quelconque remords, car la tradition veut que le bon Dieu pardonne durant cette nuit tous les mauvais actes, prémédités ou non.

S’étranglant presque de rage à l’énoncé du mot « Tadjaboon », l’arabisant Oustaz Fall, martèle qu’il s’agit là d’« une pratique interdite par l’Islam ».

A la place de tous ces us et coutumes de l’Achoura qu’il assimile à du paganisme, Oustaz Fall renseigne qu’il faut, au lendemain du 10e jour de l’année, « jeûner, se couper les ongles, caresser la tête d’un enfant et passer son temps à lire le Coran ».

On est vraiment loin du « Tadjaboon » et de cette autre pratique traditionnelle consistant à se mettre du khôl autour des yeux pour, au sortir du lit, scruter le ciel où la tradition enseigne qu’on peut y voir la fille du Prophète de l’Islam (PSL), Fatoumata Binetou, décrocher prestement d’un séchoir les vêtements de son linge annuel…

L’Ucad au premier plan dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus samedi à APA, traitent principalement du redémarrage imminent des enseignements à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).Vox Populi annonce que « le Rectorat et le Coud (Centre des œuvres universitaires de Dakar) dévoilent leur plan en trois temps » pour la reprise des cours du 1er septembre au 31 décembre 2020.

Pour éviter tout risque de propagation du nouveau coronavirus, les autorités universitaires ont acté une reprise graduelle des 78.500 étudiants que compte la plus ancienne université du pays.

Ainsi, précise ce journal, « les étudiants de la Licence 3 et du Master, soit un effectif de 19.517 (apprenants) », vont tout d’abord regagner les amphithéâtres. Ensuite, ce sera au tour de ceux de la Licence 2 et du Master 2, soit un effectif de 20.348 étudiants. Enfin, les étudiants de la Licence, au nombre de 31.700, composent le dernier groupe.

« Fermée depuis le 14 mars 2020, en raison de la pandémie, l’Ucad s’apprête (donc) à rouvrir ses portes. Des mesures strictes ont été prises par les services pédagogiques et sociaux pour une reprise réussie », à en croire EnQuête.

Dans les colonnes de ce journal, Ahmadou Aly Mbaye, le Recteur de l’Ucad soutient que « suivant ce plan de reprise, seules les cohortes d’étudiants ciblés pour une période bien définie auront accès au campus social et bénéficieront des œuvres sociales ».

Pour sa part, Abdoulaye Sow, le Directeur du Coud, informe dans EnQuête, que la solution de la reprise graduelle a permis « d’élaborer avec les étudiants un protocole d’hébergement pour limiter le nombre de résidents dans les chambres. Une chambre à deux lits sera désormais (occupée) par quatre (personnes) ».

Les autorités universitaires, rapporte Sud Quotidien, optent pour la rotation « malgré l’appel à une reprise en masse de la Coordination de l’amicale des étudiants de l’Ucad ».

Cité par L’AS, M. Sow renseigne que « 28 médecins, 5 pharmaciens, 45 infirmiers, 26 assistants-infirmiers, 24 brancardiers, 7 ambulanciers, 23 volontaires de la Croix rouge, 6 techniciens biologistes, 11 sages-femmes, 40 agents de santé et 8 travailleurs socio-psychologues » seront à la disposition des étudiants.

En économie, Lamine Bâ, le Directeur de l’Environnement des affaires, affirme dans L’Observateur que « le Sénégal n’est pas concerné par les irrégularités (contenues) dans les rapports Doing Business ».

Cette année, la Banque Mondiale (BM) a décidé de suspendre la publication de ce rapport à cause de l’existence d’irrégularités dans la collecte des données.

Sur un tout autre sujet, Le Soleil indique que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) exige « une transition civile immédiate » au Mali.

De son côté, Libération mentionne que « le président de la transition, (qui doit être une personnalité civile selon l’organisation régionale), n’aura pas le droit de se présenter à la prochaine élection présidentielle ».

En sports, Le Quotidien se fait l’écho de la signature, au FC Barcelone (Espagne), du Sénégalais Moussa Ndiaye. Le défenseur central, âgé de 18 ans, a paraphé un contrat de trois ans avec le club catalan.

Selon ce journal, l’ancien pensionnaire de l’académie Aspire se distingue « par sa vivacité » et sa technique qui lui notamment permis d’être élu, en 2019, meilleur joueur de la Coupe d’Afrique des moins de 20 ans.

Présidentielle ivoirienne: Amnesty appelle à la fin des violences

L’ONG des droits humains alerte contre l’augmentation des violences et de la répression des voix dissidentes en Côte d’Ivoire, à l’approche de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.Selon Amnesty International, dans un communiqué parvenu vendredi à APA, les autorités ivoiriennes doivent « immédiatement prendre des mesures » destinées à prévenir les violences y compris celles entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes, et à protéger la population et son droit de manifester pacifiquement.

Dans les villes de Divo et Bonoua, au sud et sud-est du pays, la marche du vendredi 21 août des femmes opposées à la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, a été brutalement dispersée par des jeunes, déplore l’ONG. Elle souligne que les violences qui ont suivi ont occasionné plusieurs blessés et des pillages et incendies de magasins.

Amnesty International dit avoir interrogé également plusieurs témoins oculaires et recueilli des informations qui confirment que les femmes manifestaient les « mains nues » au moment où elles ont été attaquées par des groupes de jeunes armés de machettes et de gourdins.

« Nous avons vu des manifestations de femmes dispersées et empêchées par des jeunes. A Divo, des violences entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes ont éclaté. Dans un pays qui, il y a moins de dix ans, connaissait de graves violations des droits humains dans un contexte électoral avec plus de 3000 morts, il est important de réagir immédiatement pour apaiser la situation », a déclaré Samira Daoud, directrice du bureau Amnesty d’Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, basé à Dakar.

« Les autorités doivent protéger la population et mettre fin aux violences. L’impunité risque d’être un vecteur clé de nouvelles violences si toutes les personnes soupçonnées d’en être responsables à Divo et ailleurs, ne sont pas traduites en justice dans le cadre de procès équitables », a-t-elle prévenu.

La clôture des dépôts des dossiers de candidature, ouverts depuis le 16 juillet par la Commission électorale indépendante (CEI), est prévue le 31 août 2020, soit d’ici trois jours.

Président sortant, Alassane Ouattara a été officiellement investi, le 22 août dernier, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) à la prochaine élection présidentielle. Cette candidature à un troisième mandat jugée « anticonstitutionnelle» par plusieurs Ivoiriens, est la cause des manifestations organisées par l’opposition.

Le président Ouattara, qui avait un temps renoncé à se représenter pour un nouveau mandat et porté son dévolu sur son défunt Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé en juillet, a décidé par la suite de revenir sur ses propos. « Rien ne m’empêche d’être candidat », a-t-il lancé lors de son investiture dans un stade Félix Houphouët-Boigny comble, s’inscrivant en faux contre l’opposition qui a une lecture « erronée » de la Constitution.

Ouattara précise que c’est lui qui l’a rédigée, ce qui donne d’ailleurs à ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle.

La justice ivoirienne a décidé toutefois, le 25 août, la radiation définitive des listes électorales de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo du FPI (opposition) dont la candidature a été évoquée par son camp.

Guillaume Soro, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, par ailleurs candidat déclaré à l’élection présidentielle, a été condamné in absentia le 28 avril à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux par le tribunal correctionnel d’Abidjan.

Macky Sall en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent essentiellement de l’intervention du chef de l’Etat à l’université d’été du Mouvement des entreprises de France (Medef) dont il était l’invité d’honneur.Dans Le Soleil, Macky Sall a déclaré que « l’allègement du fardeau de la dette (permettra) d’accompagner l’Afrique dans ses efforts de résilience et de reprise de sa trajectoire d’émergence post-Covid ».

Le président de la République du Sénégal, rapporte le quotidien national, a plaidé pour un nouveau regard sur l’Afrique : « Ceux qui continuent de percevoir et d’analyser les dynamiques africaines à travers des paradigmes et des paramètres périmés risquent d’être surpris et en retard sur les rendez-vous de demain ».

A en croire le chef de l’Etat, cité par Le Témoin, « l’Afrique en construction est une source d’opportunités et d’investissement pour une économie mondiale essouflée. (Ce continent) est un acteur qui demande des rapports de partenariat plus qualitatifs et plus justes pour une croissance et une prospérité partagées ».

Pour sa part, EnQuête souligne que Macky Sall a annoncé, lors de cet évènement organisé en France, que « le Programme d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) sera adopté au mois de septembre prochain ».

Dans L’Observateur, il renseigne que « d’ici 2023, le PAP2A requiert un financement de 22,4 millions d’euros (environ 14,6 milliards F CFA) dont le tiers est attendu du secteur privé local et étranger. Ce sont ces défis que le Sénégal veut relever avec son programme de relance de l’économie nationale ».

Sur un tout autre sujet, L’AS fait savoir que « le dialogue (politique) bute sur le cumul de fonctions de président (de la République) et chef de parti ». Dans ce quotidien, Cheikh Sarr, membre du pôle de la majorité, soutient que si « un président, porté à la magistrature suprême par son parti ou sa coalition, démissionne de ces instances, (cela) équivaudrait à une forme de trahison envers ses camarades de parti ».

En tout cas, c’est « le désaccord » après le consensus sur le parrainage, note Sud Quotidien. Parce que, relate ce journal, l’opposition estime que le cumul de ces postes est « inadmissible ».

Pendant ce temps, Le Quotidien fait un focus sur la gestion de l’aide alimentaire. Selon ce journal, « le Comité Force Covid-19 a décidé d’envoyer une équipe au ministère du Développement communautaire et de l’Equité territoriale pour vérifier sur place et sur pièces les dépenses effectuées » dans le cadre de cette opération humanitaire dont le coût est évalué à 69 milliards F CFA.

Enfin, affirme Vox Populi, « le pays patauge dans les eaux après 48 heures de (fortes) précipitations ». A Pikine (ouest), Matam (nord) ou encore Kaffrine (centre), la pluie a causé des dégâts considérables et « des familles (ont été) chassées de leurs maisons par les flots ».  

Le Magal mis en exergue dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent principalement de la confirmation du Magal de Touba (centre) dans un contexte de crise sanitaire.L’AS indique que le Khalife général des Mourides (confrérie musulmane) « tranche » pour l’organisation de la commémoration du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba, communément appelée Magal, dans « le respect des gestes barrières ».

Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké, le porte-parole du guide des Mourides, a fait cette annonce hier mercredi lors du Comité Régional de Développement (CRD) consacré à ce grand évènement religieux.

Au cours de cette rencontre, rapporte EnQuête, Mamadou Dieng, le médecin-chef de la région médicale, a demandé aux autorités religieuses de donner des consignes pour « le port systématique du masque ».

En outre, préconise M. Dieng dans ce journal, il faut que « les lieux de rassemblements comme les alentours de la mosquée soient déguerpis. Car les commerces risquent de créer des embouteillages ».

Sud Quotidien informe que « le colloque international, (tenu) tous les quatre ans, se fera cette année en visioconférence ». Dans Vox Populi, Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké soutient que le Magal est « notre fête de l’indépendance ». Pour lui, cette édition intervient « dans un contexte particulier mais nous devons rester positifs et croire qu’après le Magal, la pandémie pourra disparaître du pays ».

En politique, Le Quotidien s’intéresse à la caution après la suppression du parrainage pour les élections locales. Ce journal analyse la nouvelle donne : « Le montant de la caution serait-il de 10 à 20 millions F CFA si le gouvernement avait pensé à la suppression du parrainage ? Rien n’est moins sûr puisque l’objectif était d’éviter de se retrouver avec une pléthore de listes candidates qui pourraient rendre difficile l’organisation des élections. Mais là, quelque part, on a déverrouillé ».

Pour sa part, L’Observateur affirme que « les élections locales, prévues le 28 mars 2021, risquent de connaître un énième report. A sept mois du scrutin, avec des délais incompressibles, il est quasi impossible de procéder à un audit du fichier et à une évaluation du processus électoral ».

Dans les colonnes de ce quotidien, Moussa Diaw, professeur de Sciences Politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord) approuve la suppression du parrainage pour les élections locales : « ça devenait très compliqué de (le) mettre en application. Déjà avec la présidentielle (de 2019) et le nombre limité de candidats, on a eu toutes les difficultés du monde ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil annonce que « la Sonatel a finalement accepté de baisser ses tarifs illimix ». Dans le quotidien national, le Directeur Général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), Abdoul Ly « a rendu publics les nouveaux prix. L’offre à dominante voix est désormais à 2200 F CFA au lieu de 4500 F CFA, et l’autre à dominante données-internet passe de 7500 à 5500 F CFA ».

Le Témoin en conclut que « l’ARTP fait plier le géant Sonatel » et « finalement, les clients de l’opérateur Orange peuvent afficher un large sourire ».