Le Rwanda accueille des militaires néerlandais

Les autorités militaires des Pays-Bas considèrent le Rwanda comme un pays propice à la tenue de certains types d’entraînements pour leurs soldats.Au total, ils sont 150 militaires néerlandais, détachés en Afrique, qui se regroupent au centre d’entraînement des Forces de défense du Rwanda à Gabiro, au Nord-Est du pays, pour une formation de trois semaines.

« Le Rwanda se situe à plus de 1000 mètres au-dessus du niveau de la mer alors que les Pays-Bas sont au niveau de la mer. Les températures et l’humidité plus élevées, ainsi que la savane du Rwanda, constituent un défi pour nos soldats. C’est pourquoi nous sommes ici pour nous entraîner », a expliqué le lieutenant-colonel Maikel Vrenken, responsable du contingent des Pays-Bas.

Un accord, signé en 2005, lie le Rwanda au Royaume des Pays-Bas. De l’avis du Colonel Ronald Rwivanga, porte-parole de l’armée rwandaise, ces activités sur des sites adéquats participent au renforcement de la coopération militaire entre les deux pays.

En marge de cette session de formation, les soldats néerlandais ont visité, à Kigali, la capitale rwandaise, le Mémorial du génocide où 250.000 victimes sont enterrées.

Après recueillement, Matthijs Wolters, l’ambassadeur des Pays-Bas au Rwanda, a déclaré que les atrocités de 1994 ont montré l’importance d’un leadership fondé sur des valeurs dans les Forces armées.

« Que ces leçons ne soient pas oubliées », a souhaité le diplomate dont les propos font écho à ceux prononcés par le lieutenant-colonel Maikel Vrenken.

Terrorisme : la Communauté d’Afrique de l’Est en alerte

Le Conseil des ministres de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) a pris cette mesure après les attaques terroristes survenues la semaine dernière à Kampala, la capitale ougandaise.Le Conseil des ministres a exprimé cette préoccupation lors de la réunion du Conseil des ministres extraordinaire qui s’est tenue à Arusha en Tanzanie. Ezekiel Niyibigira, le ministre burundais des Affaires étrangères au sein de la CAE, a déclaré qu’il existait de nombreuses possibilités d’attaques similaires dans la région.

« Hier, cela s’est produit en Ouganda, mais demain, cela peut se produire dans un autre pays comme cela s’est produit dans des pays de notre communauté comme le Kenya », a-t-il déclaré. Niyibigira a appelé à l’amélioration des relations entre les pays membres pour favoriser la paix et la sécurité dans la région.

« Le Burundi a fait un effort pour aider le Rwanda lorsque des terroristes qui se préparaient à attaquer le Rwanda ont été arrêtés et remis à Kigali à deux reprises. Le Rwanda a également livré des terroristes qui ont attaqué le Burundi. C’est un très bon progrès que nous faisons », a-t-il déclaré. Au début du mois, le Rwanda a remis 19 hommes armés au Burundi. Ils étaient soupçonnés d’avoir lancé des raids au Burundi avant de s’enfuir au Rwanda voisin.

Selon le législateur ougandais George Odongo, l’échange d’insurgés capturés entre les pays de la région est un pas positif vers l’amélioration des relations, et ceci doit se poursuivre. Il a déclaré que l’établissement de relations n’est pas un luxe mais une partie importante du processus d’intégration des pays membres d’Afrique de l’Est.

« Nous devrions nous orienter vers la normalisation de nos relations entre les pays de la CAE, car nous ne pouvons pas rester assis ici et garder le silence. Ce n’est pas normal », a-t-il averti. Le mois dernier, des arrestations ont été effectuées dans le cadre d’un prétendu complot visant à « punir le Rwanda pour son intervention militaire à Cabo Delgado, au Mozambique ».

Le Rwanda a déployé des troupes dans cette province mozambicaine troublée en mars pour aider les troupes gouvernementales à débusquer les insurgés islamistes accusés d’une série d’attaques meurtrières dans la région.

La RD Congo bientôt membre de la CAE

La République démocratique du Congo (RDC) a reçu le feu vert du Conseil des ministres pour rejoindre la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE).Le Conseil des ministres de la Communauté, présidé par le secrétaire du Cabinet kenyan chargé des affaires de la CAE et du développement régional, Adan Mohamed, a pris cette décision lors de sa 44ème réunion extraordinaire tenue le 22 novembre 2021 à Arusha, en Tanzanie ont rapporté mercredi les médias locaux.

« Le Sommet des chefs d’Etat de la CAE, lors de sa 21ème réunion ordinaire tenue le 27 février 2021, a demandé au Conseil des ministres de la CAE d’entreprendre rapidement un exercice de vérification conformément aux critères de la CAE pour l’admission des Etats étrangers », indique la déclaration du Conseil des ministres.

Une équipe de vérification de la CAE a entrepris l’exercice de vérification dans la capitale de la RDC, Kinshasa, du 26 juin au 5 juillet 2021, dans le but d’établir le niveau de conformité du pays conformément à l’article 3 (2) du Traité pour la création de la CAE.

« La RDC partage des frontières avec cinq des Etats partenaires de la CAE, à savoir la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et le Soudan du Sud », indique le rapport soumis par le Conseil des ministres.

La Communauté d’Afrique de l’Est (en anglais East African Community, EAC) mise sur pied en 2000 est une organisation internationale de six pays de l’Afrique de l’est comprenant le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud et la Tanzanie. Elle une précurseur potentiel de l’établissement d’une Fédération d’Afrique de l’Est vers un État fédéral de ses six membres en un seul pays.

Kigali accueille les présidents de parlement du Commonwealth

Le Rwanda accueillera la 17ème conférence régionale africaine des présidents des parlements du Commonwealth prévue du 24 au 27 novembre, a révélé lundi le président du Parlement rwandais.Organisée sous le thème « Les parlements africains au 21ème siècle », cette conférence se concentrera également sur des sujets tels que le président de séance dans une société en mutation : Stratégies de gestion de la dissidence radicale et du gouvernement minoritaire ; et la pertinence des immunités, pouvoirs et privilèges parlementaires : Expériences des pays.

Selon un communiqué du Parlement rwandais, le Président de la Chambre des députés, Donatille Mukabalisa, a déclaré : « C’est une grande opportunité pour le Parlement du Rwanda et pour le pays, en général, d’accueillir nos distingués collègues des parlements africains, membres de l’Association parlementaire du Commonwealth ».

« Nous sommes certainement impatients de passer deux jours très productifs, en discutant avec nos homologues africains sur les meilleurs moyens de répondre aux besoins de nos citoyens et de contribuer à la réalisation de leurs aspirations ». a ajouté M. Mukabalisa.

Lundi, douze (12) branches de l’Association parlementaire du Commonwealth (CPA) avaient confirmé leur participation à la 17ème CSPOC. Il s’agit du Botswana, du Cameroun, du Ghana, du Kenya, du Mozambique, de la Namibie, du Nigeria, du Rwanda, de la Sierra Leone, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et de l’Ouganda.

En outre, certaines assemblées d’Etat du Nigeria et les assemblées législatives provinciales d’Afrique du Sud participeront à la réunion en qualité d’observateur. Cette réunion intervient à un moment où le continent africain fait face à différents problèmes urgents, notamment l’augmentation de pauvreté, l’insécurité alimentaire, les conflits dans certaines régions qui nuisent au bien-être des populations.

 Quelque 282 millions de personnes ont souffert de la faim en Afrique en 2020, soit plus de 23% de la population du continent, selon l’édition 2021 de l’Etat de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI) publiée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) le 2 juillet 2021. Ce chiffre est à comparer avec ou plus de 250 millions ou 19,1% de la population du continent qui était sous-alimentée en 2019, selon le rapport de 2020.

En outre, le continent dépend des importations de produits pharmaceutiques et de médicaments, d’appareils électroniques et d’autres produits manufacturés, alors qu’il exporte en grande partie des matières premières pour n’en tirer que des revenus moindres.

Paris : une rue au nom d’un héros du génocide rwandais

Les autorités de la capitale française ont confirmé qu’elles allaient donner à la rue du 18ème Arrondissement le nom d’Aminadab Birara, un Rwandais mort lors du génocide contre les Tutsis en 1994.Birara est mort en menant héroïquement ses compatriotes tutsis contre les milices Interahamwe. La décision de baptiser une rue à son nom d’Aminadab Birara est une initiative de la mairesse de Paris, Anne Hidalgo, qui s’est également rendue récemment au Rwanda, notamment au centre de commémoration du génocide de Gisozi.

Cette initiative a été accueillie positivement par les organisations de survivants du génocide, dont Ibuka-France. Le président d’Ibuka France, Etienne Nsanzimana, a félicité Paris pour cette décision qui vise à conserver l’histoire du génocide contre les Tutsis.

En mai dernier, le président français Emmanuel Macron, lors de sa visite au Rwanda, a reconnu le rôle de la France dans le génocide. Il a admis que Paris avait ignoré l’avertissement du massacre. « Les tueurs qui ont hanté les marais, les collines, les églises n’avaient pas le visage de la France. Le sang qui a coulé n’a pas déshonoré ses armes ni les mains de ses soldats, qui ont eux aussi vu l’innommable de leurs propres yeux, pansé des blessures et étouffé des larmes » disait-il.

Aminadaba Birara a été choisi en raison de ses actes héroïques de lutte contre les milices Interahamwe et est considéré comme un « héros de Bisesero » sur la base de différents témoignages. Pendant le génocide, les Tutsis ont été pourchassés et certains se sont réfugiés dans les vallées et les montagnes. Ceux qui se sont réfugiés dans les montagnes de Bisesero se sont battus jusqu’à leur dernier souffle.

Aminadab Birara a mobilisé tous les Tutsis de la région, y compris les enfants et les femmes, pour qu’ils quittent leurs maisons et s’installent dans les montagnes et commencent à jeter des pierres en direction des milices.

Malgré son combat acharné, Birara a été tué par une grenade lancée par des combattants Interahamwe ; il avait échappé à la mort à plusieurs reprises. L’homme, alors âgé de 68 ans, est mort le 25 juin 1994 avec près de 5.000 autres Tutsis qui avaient trouvé refuge sur la colline de Bisesero, dans l’ouest du Rwanda.

« De hautes collines ondulées, souvent séparées par de profondes vallées », c’est ainsi que l’accusation du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a décrit Bisesero, qui est entrée dans l’histoire du Rwanda comme une « scène sanglante » où des milliers de Tutsis ont succombé aux machettes des Interahamwe.

Rwanda/Covid-19 : suspension du programme de prêts d’urgence

La pandémie de Covid-19 avait incité l’Etat rwandais à prendre une série de mesures d’allègement de la politique fiscale et monétaire.Avec l’avènement du nouveau coronavirus, le gouvernement du Rwanda avait restructuré les prêts pour les emprunteurs en difficulté afin d’amortir le choc des effets de la pandémie sur les Rwandais.

L’objectif du prêt d’urgence Covid-19 était de soutenir les entreprises touchées, en leur facilitant le refinancement des obligations de la dette existante, en fournissant des fonds de roulement et en soutenant les investissements pour l’adaptation et la croissance des entreprises grâce à la fourniture de sources de financement à plus long terme.

Mais la Banque centrale du pays a ordonné aux banques commerciales de revenir aux directives réglementaires normales en matière de restructuration, de classification et d’octroi de prêts qui ont été introduites précédemment suite à la Covid-19.

Dans une note datée du 11 novembre, la Banque centrale rwandaise a déclaré que la période permettant aux banques de restructurer les prêts des emprunteurs touchés par la pandémie de Covid-19 se terminait en septembre 2021.

Selon John Rwangombwa, gouverneur de ladite banque centrale, la suspension des prêts d’urgence Covid-19 vise à éviter les risques liés au danger moral et à assurer la transparence des bilans des banques.

« Les banques doivent évaluer régulièrement tous les prêts restructurés, y compris les prêts restructurés Covid-19 qui peuvent être à jour ou encore sous moratoire », écrit M. Rwangombwa dans sa note.

Cette année, le Rwanda prévoit un fort rebond économique après la récession de 2020, la première en plus de deux décennies.

Le produit intérieur brut (Pib) réel du pays devrait croître de plus de 6% en 2021, après la contraction de 3,4% de l’année dernière, grâce à la campagne nationale de vaccination qui a permis une reprise progressive de l’activité économique.

La semaine dernière, la banque centrale a maintenu le taux directeur, son taux de prêt de référence, à 4,5%, prévoyant que le secteur financier resterait stable à court et moyen termes.

Afrique : des jeunes ruraux outillés en compétences numériques

Le programme « Codage pour l’emploi » initié par la Banque africaine de développement (Bad) va permettre aux ambassadeurs du numérique de bénéficier d’un programme intensif de formation de trois mois portant sur des compétences recherchées.Les jeunes des communautés rurales, où la connexion à Internet est limitée, sont les principales cibles de ce projet. Au total, ce sont plus de 500 adolescents ambassadeurs du numérique qui mèneront des actions d’encadrement par les pairs afin de développer les compétences numériques d’un plus grand nombre de jeunes africains.

Ces derniers seront formés sur des compétences recherchées comme la conception de sites internet, le marketing numérique, la communication, la gestion de projet, ainsi que sur des compétences comportementales axées sur l’esprit critique.

À l’issue de la formation, la Bad et Microsoft Philanthropies, son partenaire, fourniront aux diplômés des boîtes à outils et des ressources en matière de technologies de l’information et de la communication afin qu’ils dupliquent la même formation au sein de leurs communautés locales.

« Il est très important que nous nous appuyions sur le succès du programme Codage pour l’emploi pour étendre l’alphabétisation numérique à la base. Et
le modèle communautaire garantira l’autonomisation numérique des jeunes en milieu rural », a souligné la directrice du Département capital humain, jeunesse et développement des compétences à la Bad, Martha Phiri, citée par le communiqué parvenu jeudi à APA.

L’initiative des ambassadeurs du numérique s’inscrit dans la stratégie de la Banque visant à centrer ses investissements technologiques et numériques sur les jeunes et leur permettre de réaliser des transformations économiques et sociales à l’ère du numérique.

Le modèle utilisant l’approche entre pairs des ambassadeurs du numérique devrait attirer davantage de jeunes, car il offre une expérience d’apprentissage plus personnalisée.

Les candidats, âgés de 18 à 35 ans, doivent maîtriser l’anglais ou le français et être citoyens de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Nigeria ou du Sénégal. Codage pour l’emploi prévoit d’étendre le programme des ambassadeurs du numérique à d’autres pays après la phase pilote.

« Les jeunes d’aujourd’hui sont nos futurs dirigeants et entrepreneurs, c’est pourquoi il est si essentiel de leur donner les moyens d’acquérir les compétences numériques dont ils ont besoin pour contribuer de façon significative à l’économie numérique mondiale. Microsoft est honoré de s’associer à la Banque africaine de développement dans le cadre de son formidable programme Codage pour l’emploi », a déclaré la directrice régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique de Microsoft Philanthropies, Ghada Khalifa.

Les ambassadeurs du numérique recevront des bourses et auront accès aux centres de formation aux compétences numériques en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Nigeria, au Sénégal et au Rwanda. Ils auront également accès à un réseau d’employeurs, de partenaires du secteur privé et de plateformes de travailleurs indépendants.

En collaboration avec des associations féminines, l’initiative des ambassadeurs du numérique de Codage pour l’emploi vise une participation d’au moins 50 % de femmes. Elle encourage vivement les femmes à intégrer le programme.

Codage pour l’emploi vise la création de plus de 9 millions d’emplois et veut atteindre 32 millions de jeunes et de femmes sur le continent. Le programme fait partie de l’initiative « Des emplois pour les jeunes en Afrique » de la Banque africaine de développement.

Afrique : forte hausse des remises migratoires

Les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne ont repris de la vigueur en 2021, progressant de 6,2 % pour atteindre 45 milliards de dollars, annonce la Banque mondiale (BM).Le Nigéria, première puissance économique de la région, en est le premier bénéficiaire. Le rebond y est toutefois modéré en partie du fait de l’influence croissante des politiques destinées à canaliser les transferts d’argent par l’intermédiaire du système bancaire.

Selon la BM, les pays où le volume des remises migratoires en pourcentage du PIB est conséquent sont la Gambie (33,8 %), le Lesotho (23,5 %), Cabo Verde (15,6 %) et les Comores (12,3 %). En 2022, les envois de fonds devraient augmenter de 5,5 % grâce à la poursuite de la reprise économique en Europe et aux États-Unis.

L’institution financière mondiale informe par ailleurs que les coûts de transferts vers le continent noir étaient en moyenne de 8 % au premier trimestre de 2021, contre 8,9 % un an plus tôt. Cela fait de l’Afrique la zone vers laquelle il est le plus coûteux d’envoyer de l’argent.

Bien que les migrations intrarégionales représentent plus de 70 % des mouvements transfrontaliers de population, souligne la banque, les frais sont élevés en raison des faibles quantités de flux formels et de l’utilisation des taux de change du marché noir.

A en croire l’institution de Bretton Woods, les données révèlent que les frais sont souvent plus élevés quand les fonds sont transférés par l’intermédiaire de banques, plutôt que via des canaux numériques ou des opérateurs offrant des services de transfert d’espèces.

Rwanda : Google va aider au renforcement de la culture numérique

Le Rwanda s’est associé à Google, le géant mondial de la technologie, pour accélérer la transformation numérique du pays nécessaire à la croissance de son écosystème d’innovation.Dans une déclaration conjointe publiée par les deux parties jeudi à Kigali, Google et le gouvernement rwandais se sont engagés à établir un partenariat dans plusieurs domaines. Il s’agit notamment de l’accès abordable et universel à la connectivité, de l’adoption de plateformes numériques, de la formation numérique pour tous et de la promotion d’un écosystème d’innovation panafricain.

La ministre des TIC et de l’innovation, Paula Ingabire, a déclaré que le partenariat était un outil pour améliorer la transformation économique du Rwanda. Selon elle, le partenariat avec Google soutiendra les efforts en cours pour favoriser l’inclusion numérique, la formation et le soutien à la croissance du développement économique, en s’appuyant sur la technologie.

« Nous sommes convaincus que cet accord favorisera l’inclusion numérique et que la croissance de l’économie numérique continuera à stimuler la transformation économique du Rwanda, conformément à la vision du pays de devenir une économie fondée sur la connaissance », a déclaré la ministre.

Dans le cadre de cet accord, Google aidera le Rwanda à mettre en place un programme national visant à renforcer la culture numérique de ses citoyens en recrutant des jeunes rompus au numérique pour dispenser des formations dans ce domaine.

Baptisé « Programme pilote de formation des formateurs », il aura pour but de créer des ambassadeurs numériques nationaux. Un programme d’incubation fintech pour les entreprises en phase de démarrage sera piloté, en commençant par 15 entreprises en collaboration avec Kigali Innovation City. En outre, 500 développeurs seront perfectionnés grâce aux programmes de formation des développeurs et de soutien communautaire de Google.

Le commerce électronique sera également abordé, puisque quelque 3.000 petites et moyennes entreprises (PME) seront soutenues pour leur mise en ligne, tandis que 1.000 travailleurs seront également formés.

L’accord prévoit également la numérisation des biens culturels rwandais, les musées nationaux du Rwanda collaborant avec Google pour promouvoir l’accès au patrimoine par le biais de récits numériques.

Le Rwanda sera également présenté au monde par Google Street View en améliorant les cartes numériques des principales zones urbaines. Commentant ce partenariat, la directrice nationale de Google pour l’Afrique de l’Est, Agnès Gathaiya, a décrit cette initiative comme une étape incroyable, qui s’inscrit dans l’engagement du géant technologique à soutenir la transformation numérique de l’Afrique.

« Cette collaboration est une étape importante pour nous, juste après l’engagement de notre PDG sur le continent pour soutenir la transformation numérique de l’Afrique », a-t-elle déclaré, soulignant certaines des activités directes qui seront menées dans le cadre de l’accord.

« Nous allons aider à la construction d’un Rwanda numérique en améliorant les compétences des jeunes, en accélérant le développement numérique des petites entreprises, en soutenant les start-ups et les développeurs, en améliorant les cartes et la navigation, en numérisant le patrimoine culturel du Rwanda et en soutenant un cadre politique progressiste », a-t-elle poursuivi.

L’accord intervient au moment où le Rwanda met en œuvre une multitude de projets numériques pour se positionner en tant que centre régional des TIC. Il a introduit un programme de portail d’administration en ligne qui vise à faciliter la fourniture de services publics aux citoyens par le biais de procédures électroniques. Le gouvernement met en œuvre le programme Connect Rwanda qui vise à distribuer des smartphones aux personnes qui n’ont pas les moyens de s’en procurer.

Lancé en décembre 2019, le programme de fracture numérique vise à sensibiliser à la culture numérique où plus de 7.670 smartphones ont été distribués avec l’objectif de donner au moins un smartphone à chaque ménage rwandais.

L’Afrique de l’Est en quête d’indépendance financière

La Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) travaille à la mise en œuvre d’un nouveau modèle de financement de son développement.L’Afrique orientale veut prendre son destin en main. C’est l’ambition qui guide leurs ministres des Finances. Réunis cette semaine à Mombasa, au Kenya, les argentiers de l’espace économique se sont mis d’accord sur une contribution, à parts égales, de chaque Etat membre pour assurer 65 % du budget de l’organisation.

Les 35 % restants seraient également pris en charge par les Etats membres sur la base de l’évaluation de leur Produit Intérieur Brut par habitant au cours des cinq années précédentes. Il ne reste maintenant que l’approbation du Conseil des ministres pour l’application du nouveau mécanisme de financement.  

Jusque-là, la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) comptait notamment sur les fonds de l’Allemagne, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de la Finlande, de la France, du Japon, de la Norvège, de la Suède et du Royaume-Uni pour mener à bien ses projets.

La nécessité de repenser le modèle de financement de la zone économique a été mentionnée dans une étude. Des réformes ont ainsi été identifiées pour aligner la structure, les programmes et les activités de la CAE sur les ressources financières disponibles.

« Après une délibération approfondie des recommandations de l’étude, la réunion a convenu d’adopter un modèle simple en termes de paramètres à utiliser pour la composante de la contribution évaluée et sensible aux principes d’équité, de solidarité, d’égalité et de la taille des économies des Etats partenaires », indique la déclaration sanctionnant les échanges des ministres des Finances.

La Communauté d’Afrique de l’Est, composée du Kenya, du Rwanda, de la Tanzanie, du Burundi, de l’Ouganda et du Sud-Soudan, envisage d’évaluer l’efficacité du nouveau modèle de financement au bout de trois ans de mise en œuvre.

Une fondation philanthropique finance près de 5.000 PME africaines

Pour son programme d’entrepreneuriat 2021, la Fondation Tony Elumelu (TEF, sigle anglais) a reçu 400.000 candidatures.Les bénéficiaires de 2021 ont été sélectionnés en fonction de leur innovation, leurs performances et leur potentiel de croissance pour créer des emplois et éradiquer la pauvreté sur le continent, renseigne le communiqué parvenu mercredi à APA. Chaque entrepreneur reçoit 5.000 dollars non remboursables. Parmi les 4.949 entreprises retenues, 68 % sont dirigées par des femmes.

Composés à la fois de nouvelles start-ups et de petites entreprises existantes, les entrepreneurs Tony Elumelu 2021 ont suivi une formation, un mentorat et un coaching de classe mondiale et auront un accès à vie au réseau des anciens de la Fondation Tony Elumelu, informe la note.

« À vous les jeunes entrepreneurs africains – travaillez dur, rêvez grand et soyez très disciplinés. Vous devez continuer à penser à l’impact. Le parcours de l’entrepreneuriat n’est pas linéaire – il y a des hauts et des bas, mais en restant concentré et résilient, le succès viendra finalement à vous. L’avenir de notre continent est entre vos mains. Ce que vous faites en tant qu’entrepreneurs contribuera grandement à sortir l’Afrique de la pauvreté. Je suis heureuse que nos femmes entrepreneures se portent très bien, avec une représentation de 68 % cette année », a déclaré le Fondateur de la TEF, Tony O. Elumelu, cité par le document.

Il a par ailleurs invité les dirigeants africains à continuer à créer le bon environnement propice pour permettre aux jeunes de réussir. Car « leur succès est le succès de nous tous sur le continent ». « Nous devons leur donner la priorité parce que les nations et les continents qui donnent la priorité à leurs peuples réussissent », a-t-il martelé.

Le Directeur Général de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne, M. Koen Doens s’est quant à lui dit « très heureux que plus de 2400 femmes bénéficieront du programme de formation de la Fondation Tony Elumelu et obtiendront un capital d’amorçage pour soutenir leurs idées. »

« Notre ambition commune est de responsabiliser 100.000 jeunes entrepreneurs africains au cours des dix prochaines années à travers l’Afrique, en reconnaissant que l’entrepreneuriat est le seul moyen de réaliser les rêves », a fait savoir Mme Ahunna Eziakonwa, représentant le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à cette rencontre.

Selon le directeur général de la TEF, Ifeyinwa Ugochukwu, l’entité qu’il dirige a formé dix fois plus de jeunes entrepreneurs africains qu’il n’en a formés de 2015 à 2019 combinés.

« Aujourd’hui, en 2021, nous verserons un montant record de 24.750.000 USD directement aux entrepreneurs africains des 54 pays africains. C’est l’impact », s’est-il félicité.

Sahel: la Grande muraille verte, une source de revenus (FAO)

L’analyse coûts-avantages de la FAO publiée dans Nature Sustainability montre un rendement moyen de 1,2 dollars pour chaque dollar investi dans le projet de restauration des terres, malgré les conditions climatiques rigoureuses.C’est un retour sur investissement inattendu. L’objectif de la Grande muraille verte d’Afrique n’est pas en effet de générer des profits. Elle vise plutôt à lutter contre la désertification dans la région du Sahel. Mais, d’après une nouvelle étude menée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et publiée dans Nature Sustainability, elle peut aussi être un débouché commercial intéressant pour les investisseurs.

Selon l’analyse, parvenue ce mardi à APA, pour chaque dollar investi dans cette initiative de grande ampleur qui part du Sénégal à l’ouest à Djibouti à l’est, les investisseurs peuvent s’attendre à un rendement moyen de 1,2 dollars. Ce profit peut même monter jusqu’à 4,4 dollars, précise le document.

Pour le Coordonnateur des projets internationaux au sein de la Division des forêts de la FAO et l’un des principaux auteurs de l’étude, Moctar Sacande, cité par le document, « nous devons faire évoluer le discours sur la région du Sahel afin de montrer que, malgré l’environnement hostile et sec de la région, les investisseurs peuvent tout de même obtenir un rendement viable en investissant dans la restauration des terres. »

L’étude est fondée sur des données de terrain et des données satellitaires qui permettent de suivre la dégradation des terres sur la période 2001-2018. Celles-ci sont ensuite comparées aux coûts et aux avantages de la restauration des terres selon différents scénarios adaptés aux circonstances locales.

D’après M. Sacande, les résultats de l’analyse sont le dernier élément nécessaire pour comprendre la situation économique et viennent s’ajouter à la volonté politique et au savoir-faire technique déjà en place, et devraient encourager le secteur privé, qui manifeste un intérêt croissant.

Le verdissement et la restauration des terres dans cette zone longue de 8.000 kilomètres qui traverse le continent sont déjà en cours. Les populations plantent des espèces arboricoles résistantes, comme l’acacia du Sénégal, qui produit de la gomme arabique, fréquemment utilisée comme émulsifiant dans les aliments et les boissons, ou l’arbre gao, aussi appelé Faidherbia albida. Ce dernier aide à fertiliser les sols pour qu’y soient notamment produits du fourrage et des cultures de base comme le millet.

L’étude a indiqué que la surface couverte par l’initiative Grande muraille verte restait limitée et n’atteignait que 4 millions des 100 millions d’hectares ciblés.

Au total, quelque 20 milliards d’USD ont été promis au niveau international en vue de transposer à plus grande échelle l’initiative Grande muraille verte, dont 14,3 milliards d’USD promis à l’occasion du Sommet One Planet pour la biodiversité tenu en janvier de cette année à Paris, et 1 milliard d’USD promis par le fondateur d’Amazon, M. Jeff Bezos, lors de la conférence climatique de la COP26, qui vient de se terminer.

Les modalités concrètes d’accès à ces fonds doivent encore être déterminées, d’après M. Sacande, qui ajoute que si une partie des fonds n’est pas versée très rapidement, il pourrait être trop tard pour planter les arbres avant la tombée des précipitations limitées attendues en juin et en juillet.

L’initiative Grande muraille verte permettrait de stocker du carbone et de restaurer la biodiversité et s’attache à apporter des avantages socio-économiques aux populations défavorisées de la région. Elle couvre les domaines clés que sont l’atténuation du changement climatique, l’adaptation à ses effets et la résilience face aux aléas climatiques.

Elle contribue également à la réalisation des Objectifs de développement durable 1 (pas de pauvreté), 2 (faim zéro), 13 (mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques), 15 (Vie terrestre) et 17 (partenariats pour la réalisation des objectifs) du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

L’analyse souligne par ailleurs que du fait des conflits armés qui caractérisent la région, certains investisseurs sont longtemps restés méfiants à l’égard du potentiel de l’initiative. En outre, l’étude a conclu qu’environ 50 % des terres concernées sont actuellement inaccessibles pour des raisons de sécurité. Malgré cela, les interventions de restauration des terres continuent de représenter un débouché commercial viable, selon les auteurs.

Forum Bloomberg : cinquante délégués africains à Singapour

Au total, 495 délégués venus de différents continents participent au Forum Bloomberg sur la nouvelle économie, qui a débuté ce mardi à Singapour.
Premier grand rassemblement post-COP26, les participants sont censés contribuer à ce que les organisateurs du Forum de Bloomberg espèrent être une nouvelle réflexion sur « les voies vers une reprise mondiale alors que le monde se remet de l’impact de la pandémie de Covid-19 ».

Dans une déclaration précédant l’événement, Michael R. Bloomberg, fondateur de Bloomberg L.P. et de Bloomberg Philanthropies, a déclaré que les défis économiques mondiaux aggravés par la pandémie confèrent un caractère d’urgence particulier au forum de cette année auquel participent 50 délégués africains.

« La transition rapide entre la COP26 et le forum nous offre une occasion unique que nous avons l’intention de saisir, en travaillant ensemble pour accélérer notre reprise de manière à construire une économie plus forte, plus saine et plus durable », a-t-il dit cité par un communiqué.

Les sessions plénières du forum s’articulent autour des thèmes suivants : Reconstruire l’économie mondiale, innover pour sortir de la crise et naviguer dans un monde divisé.

Les débats porteront sur la finance, le climat, le commerce, les villes et la santé, avec en toile de fond la pandémie de Covid-19.

Parmi les Africains qui y participent, figurent Yvonne Aki-Sawyerr, maire de Freetown, la capitale de la Sierra Leone, Shamim Nabuuma Kaliisa, fondateur et directeur exécutif du Chil Artificial Intelligence Lab (Ouganda), Alloysius Attah (directeur général et cofondateur de Farmerline (Ghana) et Nthabiseng Mosia, cofondateur d’Easy Solar (Sierra Leone).

Le ministre du Commerce et de l’Industrie de Singapour, Gan Kim Yong, a déclaré que le Bloomberg New Economy Forum est un événement important pour son pays.

« L’accueil physique de l’événement ici, malgré la pandémie, affirme le rôle de Singapour en tant que capitale des événements d’affaires et nœud mondial pour les entreprises », a ajouté M. Yong.

« Le Forum Bloomberg sur la nouvelle économie à Singapour offrira une plateforme d’action – et pas seulement de débat – tout en constituant un modèle pour des réunions entre personnes sûres, mais hautement connectées », a déclaré Justin B. Smith, PDG de Bloomberg Media et président exécutif de Bloomberg New Economy.

Il a ajouté : « Nous n’avons jamais vu un tel sentiment d’urgence parmi les leaders mondiaux pour se réunir et mobiliser des solutions. Cet esprit de collaboration touche tous les secteurs d’activité ».

Rwanda : le grand bond des exportations

Les exportations du Rwanda ont augmenté de 58,8% au cours du troisième trimestre de 2021.Cette progression s’explique par la hausse des prix des produits de base, la bonne performance des activités manufacturières nationales ainsi que l’horticulture florissante, a indiqué un rapport officiel dimanche.

Lors de la réunion trimestrielle du Comité de politique monétaire de la Banque centrale dont la mission est d’évaluer les tendances économiques et les approches idéales pour maintenir la stabilité économique, il a été noté qu’au troisième trimestre, les exportations ont augmenté de 58,8% par rapport à la même période de l’année dernière avec une croissance des exportations traditionnelles de 43,1% (café, thé, minéraux) et une croissance de 47,5% des exportations non traditionnelles (produits manufacturés et horticulture).

Quant aux importations du Rwanda, elles ont augmenté de 12,7%, ce qui est largement dû à l’augmentation du coût des prix du pétrole d’environ 75%. Les importations de biens intermédiaires utilisés dans l’industrie manufacturière ont augmenté de 7%.

Les prix du pétrole brut ont fortement augmenté au niveau mondial pour dépasser les niveaux d’avant la crise de 19 ans d’environ 69,5% et devraient exercer une pression sur l’inflation au Rwanda qui est actuellement assez faible à 0,6% contre environ 0,7% enregistré au deuxième trimestre de 2021.

Thierry Kalisa, l’économiste en chef de la Banque centrale, a noté que les prix des carburants devraient encore augmenter dans les mois à venir, mais a déclaré qu’avec la base basse actuelle de l’inflation, elle devrait terminer l’année à 0,7% et 5,4% en 2022.

« Nous savons qu »il va augmenter et nous pouvons nous attendre à ce qu »il augmente jusqu’à environ la seconde moitié de l’année prochaine. L’inflation est actuellement faible, cela va exercer une pression sur notre composante d’importation, cela va influencer l’inflation en 2022, c’est ainsi qu’elle atteindra 5,4% en 2022 », a-t-il déclaré.

Les prix du carburant ayant augmenté dans le monde entier pour dépasser les niveaux d’avant la crise de 19 ans, le gouvernement a ajusté en octobre son intervention de subvention du carburant pour protéger les consommateurs rwandais contre l’augmentation du coût de la vie.

Ainsi, le prix du diesel est resté inchangé à 1.054 rwf (franc rwandais) par litre, tandis que celui de l’essence est passé de 1.088 rwf à 1.143 rwf par litre.

Soraya Hakuziyaremye, le gouverneur adjoint de la Banque centrale a noté que les subventions ont joué un rôle énorme dans le maintien d’une inflation faible pour permettre la reprise économique.

Djamila Sahabi remporte à Abidjan le Prix AfricTivistes pour l’action civique

La Nigérienne Djamila Boubacar Sahabi a remporté dans la nuit de vendredi à samedi à Abidjan le Prix Africtivistes pour l’action civique 2021doté d’une enveloppe de 10 000 dollars.

Ce Prix a été décerné en marge du 3e sommet Africtivistes qui s’est achevé vendredi soir dans la capitale économique ivoirienne autour du thème, «Promouvoir le développement et la gouvernance démocratique de l’Internet en Afrique ».

Au départ,  sur une liste de 10 présélectionnés, ensuite cinq finalistes c’est l’initiatrice et Fondatrice de Actu Magazine & de Nissa Pad, Niger avec sa marque de serviette hygiénique lavable “Nissa Pad” qui remporte ce Prix doté en plus d’une enveloppe de 10 000 dollars, d’un voyage et d’une bourse d’étude.

Djamila veut promouvoir des solutions durables qui contribuent à l’émancipation des femmes, et à l’accompagnement des jeunes filles adolescentes en milieu scolaire à se maintenir à l’école pendant leurs périodes de menstrues.

La lauréate exprimant sa joie a dédié son prix à toute la jeunesse africaine engagée. « Je suis hyper contente. Ce prix n’est pas le mien, c’est pour toute la jeunesse africaine. Tout ce qu’on veut c’est d’amener l’Afrique très loin. Tout ce qu’on veut, c’est le changement. », a-t-elle déclaré.

Les votes du public ont compté  pour 60%  et les notes  du jury institutionnel pour 40%. Le Prix AfricTivistes vise à honorer le champion citoyen qui a initié le meilleur projet innovant ou la meilleure action civique et citoyenne porteuse de changement dans sa communauté.

Les autres finalistes sont  Muazu Alhaji Modu du Nigéria, Mamadou Diakhaté, du  Sénégal, Divine Ingabire du Rwanda, Laetitia Carelle Goli de la Côte d’Ivoire.

AfricTivistes est la Ligue des blogueurs et cyber activistes africains pour la démocratie. À travers cette organisation, elle veut promouvoir et défendre les valeurs démocratiques, les droits humains et la bonne gouvernance par le biais des médias numériques.

L’organisation a été lancée en novembre 2015 à Dakar pour interconnecter tous les acteurs du changement en Afrique afin d’apporter des solutions pratiques et appropriées pour une réelle démocratie participative.

L’OMS et l’OIF signent un accord pour la couverture sanitaire

Le partenariat définit les domaines de travail communs sur la couverture sanitaire universelle, la lutte contre le paludisme et l’Académie de l’OMS.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) veulent donner un ancrage politique et juridique à leurs actions de coopération. Ainsi, elles ont conclu un accord, ce mardi au siège de l’OMS à Genève (Suisse), pour renforcer et préciser les principaux axes de leur Mémorandum d’entente signé en avril dernier. Le document a été paraphé par Madame Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, et le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé.

 Cette coopération s’articule principalement autour d’activités conjointes dans le cadre de l’Académie de l’OMS, la couverture sanitaire universelle et les soins de santé primaires et le paludisme, ainsi que dans tout autre domaine d’intérêt commun.

 L’accord permet désormais à l’OIF et à l’OMS de participer mutuellement aux instances des deux organisations, selon les règles propres à chacune d’elle.

« Cet accord est la prochaine étape dans le renforcement des relations déjà étroites entre nos deux organisations », a déclaré le Dr Tedros. Il a ajouté : « La pandémie de Covid-19 a mis en évidence l’importance de la solidarité mondiale et de la collaboration internationale. L’engagement de la Francophonie en faveur de la paix, de la démocratie et des droits de l’homme fait de l’OIF un partenaire idéal pour l’OMS. »

 De son côté, Mme Mushikiwabo a déclaré « que cet accord permettra à l’OIF de contribuer aux côtés de l’OMS au développement de la protection sociale et de l’accès universel aux services de santé publique pour tous dans le monde francophone. »

Evoquant la crise Covid-19, elle a ajouté que « nous ne serons à l’abri de cette pandémie que lorsque tous les pays du monde auront vacciné leur population ».

Covid-19 : la Chine offre 300.000 doses de vaccins au Rwanda

Le Rwanda veut vacciner 30% de sa population d’ici à la fin de 2021 et 60% d’ici à la fin de 2022.La République populaire de Chine appuie la lutte contre la pandémie de Covid-19 au Rwanda. Ainsi, elle lui a offert 300.000 doses supplémentaires du vaccin Sinopharm et des seringues.

Le Dr Albert Tuyishime, chef de département au Centre biomédical du Rwanda, a reçu les vaccins à l’aéroport de Kigali en présence de Wang Jiaxin, conseiller commercial de l’ambassade de Chine.

La Chine soutient les efforts du Rwanda dans la lutte contre le Covid-19 depuis que le premier cas a été confirmé en mars 2020.

Le Rwanda a lancé une campagne de vaccination à l’échelle nationale le 5 mars dernier, en commençant par les personnes appartenant aux groupes à risque, notamment le personnel de santé, les travailleurs de première ligne et les personnes âgées de plus de 65 ans ou présentant des comorbidités.

Covid-19 : la Chine offre 300.000 doses de vaccins au Rwanda

Le Rwanda veut vacciner 30% de sa population d’ici à la fin de 2021 et 60% d’ici à la fin de 2022.La République populaire de Chine appuie la lutte contre la pandémie de Covid-19 au Rwanda. Ainsi, elle lui a offert 300.000 doses supplémentaires du vaccin Sinopharm et des seringues.

Le Dr Albert Tuyishime, chef de département au Centre biomédical du Rwanda, a reçu les vaccins à l’aéroport de Kigali en présence de Wang Jiaxin, conseiller commercial de l’ambassade de Chine.

La Chine soutient les efforts du Rwanda dans la lutte contre le Covid-19 depuis que le premier cas a été confirmé en mars 2020.

Le Rwanda a lancé une campagne de vaccination à l’échelle nationale le 5 mars dernier, en commençant par les personnes appartenant aux groupes à risque, notamment le personnel de santé, les travailleurs de première ligne et les personnes âgées de plus de 65 ans ou présentant des comorbidités.

COP26: 1,5 milliard de dollars pour les forêts d’Afrique Centrale

Plus de 16,6 millions d’hectares de forêt ont disparu entre 2000 et 2014 dans le bassin du Congo.L’Afrique centrale profite bien de la 26e Conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP26, 31 octobre-12 novembre à Glasgow) pour plaider en faveur de ses forêts. Ainsi, 12 pays et organisations, à savoir l’Union européenne, l’Allemagne, la France, le Japon, la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la République de Corée, le Royaume Uni, les Etats-Unis, et le Fonds Bezos, se sont engagés à financer la préservation des forêts dans cette partie du continent africain.

Ils ont promis un financement collectif de 1,5 milliards de dollars US qui s’étalera de 2021 à 2025. L’enveloppe permettra notamment d’appuyer les efforts des pays membres de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) dans tous les domaines de leur action : protéger les écosystèmes, gérer la forêt de manière durable et impulser une croissance verte.

« Cette promesse de financement sans précédent représente un espoir immense pour les forêts d’Afrique. C’est pourquoi je tiens à adresser mes plus sincères remerciements à nos partenaires engagés à nos côtés. J’encourage aussi nos gouvernements et nos organisations au niveau local à poursuivre leurs efforts pour prendre le chemin d’un développement vert, protéger la biodiversité, les populations locales et tout particulièrement les femmes et les enfants », a réagi le président en exercice de la COMIFAC, Jules Doret Ndongo.

Cité par un communiqué de presse, il a ajouté que « nous pays africains, devons montrer l’exemple et nous avons plus que jamais besoin de l’engagement de nos partenaires pour concrétiser nos ambitions. Car cet enjeu dépasse largement les frontières de l’Afrique centrale ».

Selon la COMIFAC, la protection des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale conditionne la survie des populations régionales, mais joue aussi un rôle de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques au niveau mondial. Cette sous-région est le plus grand puits de carbone au monde et constitue l’une des pièces maîtresses qui permettront de respecter les engagements de l’Accord de Paris afin de conserver un réchauffement global inférieur à 1,5°C.

Ce faisant, elle salue le travail de ses États-membres (le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad) et de ses partenaires, au premier rang desquels l’agence de coopération internationale allemande pour le développement, la GIZ.

Plus de 16,6 millions d’hectares de forêt ont disparu entre 2000 et 2014 dans le bassin du Congo. Ce taux de déforestation est très faible par rapport à ceux des deux autres bassins des forêts tropicales que sont l’Amazonie et l’Asie du Sud-Est.

En outre, l’Afrique centrale abrite environ 10.000 espèces de plantes (dont 30% sont endémiques), 1.300 espèces d’oiseaux, 400 espèces de mammifères ainsi que des animaux mythiques comme l’okapi, le gorille des montagnes, le chimpanzé…

Enfin, 100 millions de personnes vivent des ressources de la sous-région, dont une large part demeure sous le seuil de pauvreté avec 1,9 dollar par jour.

Le Rwanda et la Tanzanie signent un accord de défense

Kigali et Dodoma joignent leurs forces pour sécuriser notamment une frontière commune longue de près de 800 kilomètres.Dans le cadre de la réunion de la Commission permanente mixte (CPM), Liberata Mulamula et Vincent Biruta, ministres tanzanien et rwandais des Affaires étrangères ont signé, hier jeudi, l’accord de coopération en matière de défense.

Au préalable, a souligné l’émissaire du Rwanda en Tanzanie, le Général de division Charles Karamba, « le rapport des Secrétaires permanents a été approuvé ». La 15e Session de la Commission permanente mixte a débuté lundi à Dar es Salam, ancienne capitale de la Tanzanie.

Cette rencontre bilatérale fait écho à la volonté des présidents Paul Kagamé et Samia Suluhu Hassan d’œuvrer pour le renforcement de la coopération entre le Rwanda et la Tanzanie. En août, à Kigali, les deux chefs de l’Etat ont paraphé quatre accords dans les domaines des TIC, de l’immigration, de l’éducation et de la réglementation des médicaments.

Le Rwanda hôte d’un sommet sur la relance économique

Kigali va abriter cette semaine la 25e session du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et experts (CIE) de l’Afrique de l’Est.Du 27 au 29 octobre 2021, la capitale rwandaise va réunir plus de 100 décideurs et acteurs économiques pour discuter de la voie de la reprise sociale et économique. Au cours de cette rencontre, il sera aussi question de la manière d’attirer les investissements en Afrique de l’Est.

Le thème de la rencontre de cette année est : « Renforcer la résilience pour une reprise solide et attirer des investissements pour favoriser la diversification économique et la croissance à long terme en Afrique de l’Est ».

« La réunion du CIE fournira une plate-forme à diverses parties prenantes des gouvernements pour s’entretenir avec des experts et des acteurs du secteur privé sur la reprise économique nécessaire et sur la façon de relancer les moteurs du commerce et de l’investissement », a déclaré la directrice de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en Afrique de l’Est, Dr Mama Keita.

Pour le Rwanda, co-organisateur de l’événement, « c’est le moment de discuter avec d’autres pays de la région des potentiels et de la capacité à s’élever et à répondre aux défis socio-économiques, exacerbés par la crise de la Covid-19 », a fait savoir son ministre des Finances et de la Planification économique, Dr Uzziel Ndagijimana.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est essentielle pour soutenir la reprise après les graves effets néfastes de la pandémie de la Covid-19, a indiqué Mme Keïta. A l’en croire, cet espace d’échange commun augmentera le multiplicateur économique dans la région et aidera les pays à mieux reconstruire, à croître leurs économies et à créer des emplois qui favorisent une croissance inclusive.

Les participants à la réunion discuteront de questions thématiques comme l’approfondissement des chaînes de valeur régionales, l’environnement pour les opportunités d’investissement et les liens entre la paix, la sécurité et le développement.

La France veut accroître ses échanges avec le Rwanda

Le Rwanda et la France ont décidé de normaliser leurs relations bilatérales.Le ministre français du Commerce extérieur et de l’Attractivité économique, Franck Riester, est à Kigali pour stimuler les liens commerciaux entre les deux pays.

Une délégation d’entreprises et d’opérateurs économiques français accompagne le ministre pour interagir avec les dirigeants rwandais, ainsi qu’avec les membres du secteur privé.

La délégation doit avoir plusieurs échanges bilatéraux avec différents ministres, dont son homologue du Rwanda, Beata Habyarimana.

Parmi ces autres responsables du gouvernement rwandais figurent le ministre des Finances et de la Planification économique, Uzziel Ndagijimana, Claver Gatete, ministre des Infrastructures, et Paula Ingabire, ministre des TIC et de l’Innovation.

Dans le même ordre d’idées, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian est également au Rwanda pour participer à la deuxième réunion ministérielle de l’Union africaine et de l’Union européenne qui se tient actuellement à Kigali.

Le Rwanda et la France ont pris un certain nombre de mesures pour normaliser leurs relations bilatérales. Ces efforts comprennent la visite du président français Emmanuel Macron au Rwanda, où il a reconnu l’ampleur des responsabilités de la France dans le génocide de 1994 et exprimé sa solidarité avec les survivants.

Post-Covid-19 : vers un nouveau partenariat UA-UE

Les dirigeants africains et européens ont appelé à des efforts communs pour faire face aux défis liés à la Covid-19.L’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) veulent renforcer et approfondir leur coopération dans la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus et de ses conséquences. La vice-présidente de la Commission de l’UA, Monique Nsanzabaganwa, a déclaré, ce lundi 25 octobre à Kigali, que « depuis l’apparition de la Covid-19, le monde tel que nous le connaissons a rapidement changé, avec des conséquences considérables que nous essayons encore de déterminer ».

« Je tiens à souligner l’importance de notre partenariat avec l’Union européenne pour la trajectoire de développement de notre continent, en particulier dans le contexte de la pandémie de Covid-19 », a-t-elle dit, au cours d’un sommet UA-UE.

« En effet, a ajouté Mme Nsanzabaganwa, l’Afrique aura besoin de tout le soutien nécessaire de la part de ses partenaires et alliés les plus proches pour rebondir et mieux avancer après les conséquences néfastes causées par la pandémie de Covid-19 ».

Ainsi, le partenariat UA-UE devrait principalement promouvoir les investissements dans les infrastructures, l’industrie manufacturière et la diversification des exportations, et il devrait soutenir l’Afrique dans la quatrième révolution industrielle.

Au plan politique, la partie africaine demande des solutions structurelles à la question de la migration et de la mobilité, qui est un sujet de discorde dans le partenariat depuis plusieurs années.

L’UA demande l’expansion des voies légales pour la mobilité et la migration de la main-d’œuvre africaine, en particulier dans les secteurs des affaires et de l’éducation. La question des transferts de fonds et des investissements de la diaspora, impactés par la pandémie, reste également une préoccupation majeure.

Le Sommet de la Francophonie reporté une deuxième fois

Les États de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ont trouvé un « consensus » sur un report d’un an du Sommet à Djerba (Tunisie).Le 18e Sommet de la Francophonie qui devait se tenir en Tunisie en novembre 2021, a été reporté une nouvelle fois, à cause de la Covid-19 et surtout de la crise politique.

Les membres du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), réunis mardi, ont décidé de ce report d’un an, a indiqué dans un communiqué l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). « Ils sont arrivés à un consensus sur la nécessité de reporter d’un an le 18e Sommet de la Francophonie, afin de permettre à la Tunisie d’organiser cette instance importante dans les conditions les plus optimales » a indiqué le communiqué. Cette proposition doit être validée par la Conférence ministérielle de la Francophonie avant d’être définitivement entérinée.

Prévu à l’origine à Tunis en 2020, le sommet a été reporté une première fois en mai 2020 à cause de la pandémie du coronavirus. Finalement, il a été déplacé hors de la capitale sur l’île tunisienne de Djerba et devait avoir lieu en novembre 2021.

Ce nouveau report de l’événement, qui se tient tous les deux ans, est justifié par des raisons sanitaires et surtout politiques. Il peut être analysé comme un signal envoyé au président tunisien Kais Saied qui exerce une mainmise sur les institutions de son pays. Le chef de l’Etat, engagé dans un bras de fer avec le principal parti parlementaire islamiste et conservateur Ennahda, avait suspendu en juillet dernier le Parlement et la Constitution du pays. Et depuis cette date, il gouverne par décret. 

L’un des grands objectifs de la Francophonie qui regroupe 88 États membres est de soutenir l’État de droit, les libertés humaines et les droits de la personne. Dès lors, certains membres du Conseil permanent espèrent que ce report fera bouger les lignes et contribuera à stabiliser la situation en Tunisie. Malgré la formation d’un nouveau gouvernement lundi dernier, plusieurs Etats membres de l’OIF se préoccupent toujours de la situation politique en Tunisie.

Le dernier sommet de la Francophonie a eu lieu à Erevan, capitale de l’Arménie en 2018. Il avait marqué la fin de mandat de la secrétaire générale Michaëlle Jean, ex-gouverneure du Canada et son remplacement par la Rwandaise Louise Mushikiwabo.

Sommet Afrique-France : la jeunesse à la place des chefs d’Etat

Ce Sommet est inédit dans son nouveau format.Pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été convié au sommet Afrique-France qui se tient vendredi 8 octobre à Montpellier (France). Le président français Emmanuel Macron va s’adresser à la jeunesse africaine plutôt qu’aux présidents africains.

Ce nouveau format porte l’empreinte de l’intellectuel camerounais Achille Mbembe. Le théoricien du post-colonialisme a piloté les préparatifs de la rencontre avant de remettre son rapport au président français sur la « refondation des relations entre la France et le continent ».

L’historien camerounais estime que la France est trop déconnectée « des nouveaux mouvements et des expérimentations politiques et culturelles » portés par la jeunesse africaine.

Ce nouveau format sera l’occasion « d’écouter la parole de la jeunesse africaine et de sortir des formules et des réseaux sociaux » selon un communiqué de la présidence française.

Pour cette 28ème édition, ce sont des jeunes entrepreneurs, des membres de la société civile, du secteur associatif, du sport et de la culture qui sont les invités de ce sommet.

Autour de cinq grandes thématiques : l’engagement citoyen, l’entreprenariat et l’innovation, l’enseignement supérieur et la recherche, la culture et le sport, ils échangeront pendant une demi-journée sur la manière de nouer des nouveaux réseaux, de concevoir des projets communs, de bâtir des ponts.

Emmanuel Macron devrait échanger avec douze jeunes invités, dont aucune personnalité connue, repérés lors de débats préparatoires tenus dans 12 pays africains. Les débats tourneront sur « les pistes de réconciliation ». Les questions économiques seront aussi débattues avec 350 entrepreneurs africains sélectionnés.

En outre, une table ronde sur la restitution des biens culturels pillés durant la colonisation et dont le processus est en cours sera au cœur des échanges. A ce titre, Macron devra revenir sur sa promesse faite en novembre en 2017 à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) de « créer les conditions pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique » au plus tard en 2022.

Mais pour l’intellectuel sénégalais Boubacar Boris Diop qui s’est exprimé à la veille du sommet dans une tribune publiée sur senegalactu.info, « le face-à-face entre Macron et la société civile africaine aurait été beaucoup plus crédible ou même fructueux si on avait au moins senti sur le terrain des signes concrets de sa volonté de changement. »

A l’issue des échanges, Emmanuel Macron devrait annoncer la création d’un Fonds destiné à soutenir les initiatives de promotion de la démocratie, des programmes permettant une plus grande mobilité étudiante, ou la mise en place d’un « forum euro-africain sur les migrations.

Rwanda : un autre génocidaire rapatrié des Etats-Unis

Oswald Rurangwa est attendu au Rwanda dans la soirée de ce jeudi, a confirmé à APA une source judiciaire.Le suspect, un ancien directeur d’une école primaire à Gisozi, une colline surplombant la capitale Kigali, est accompagné par des agents fédéraux américains.

M. Rurangwa a été condamné par contumace à 30 ans de prison pour son rôle dans le génocide contre les Tutsis en 1994.

L’Autorité nationale des poursuites publiques (NPPA) a salué la décision des autorités américaines.

« La NPPA félicite les autorités judiciaires américaines pour l’arrestation des fugitifs du génocide, la coopération continue en matière d’assistance juridique mutuelle et la contribution à l’effort mondial de lutte contre l’impunité », lit-on dans un communiqué.

Oswald Rurangwa a également dirigé le parti politique Mouvement révolutionnaire national pour le développement (MRND).

Selon la NPPA, lors du génocide, il était chargé de recruter et de mobiliser la milice Interahamwe responsable du massacre de la majorité des plus de 250.000 personnes dont les dépouilles sont enterrées au Mémorial du génocide à Kigali.

Rurangwa a été arrêté après avoir perdu une longue bataille juridique pour obtenir l’asile aux Etats-Unis.

RwandAir et Qatar Airways signent un accord de partage de codes

La compagnie nationale rwandaise, RwandAir, a annoncé la signature d’un accord de partage de codes avec Qatar Airways.Ce partenariat offrira plus d’options et une expérience plus rationalisée aux clients voyageant vers d’autres destinations, selon un communiqué conjoint publié mercredi par les deux compagnies

Grâce à ce partenariat, la compagnie rwandaise lancera également de nouveaux vols sans escale entre son hub de Kigali et Doha en décembre, ce qui pourrait changer la donne dans la dynamique de l’aviation régionale, indique le communiqué.

L’accord, qui a été conclu à Doha entre Yvonne Makolo, PDG de RwandAir, et Akbar Al-Baker, PDG du groupe Qatar Airways, profitera aux voyageurs du monde entier qui empruntent les deux compagnies.

Les deux responsables affirment que cela permettra d’étendre le réseau de lignes de chaque transporteur.

« Il s’agit d’une étape importante pour RwandAir, qui marque le début d’un nouveau voyage passionnant avec Qatar Airways. Nous sommes également très fiers d’accueillir Doha dans notre réseau de lignes, ce qui permettra de relier les clients à la plaque tournante de Qatar et d’élargir davantage leur carte de vols », a déclaré Yvonne Makolo.

« Cet accord de partage de codes offrira à nos clients un choix et une flexibilité bien plus grands, permettant à RwandAir de renforcer sa présence mondiale et de s’appuyer sur sa solide et fidèle clientèle africaine », a-t-elle ajouté.

La compagnie aérienne affirme que les clients peuvent profiter de la simplicité d’acheter des vols de correspondance sur les deux compagnies aériennes en utilisant une seule réservation, avec une expérience transparente de billetterie, d’enregistrement, d’embarquement et de contrôle des bagages qui englobe l’ensemble du voyage.

« Alors que nous continuons à sortir de la pandémie, ce partenariat représente une autre étape extrêmement importante sur notre piste de rétablissement, et nous espérons pouvoir offrir d’autres engagements de ce type à nos clients dans un avenir très proche », a ajouté Mme Makolo.

Le directeur général du groupe Qatar Airways a déclaré que l’accord de partage de codes sera très bénéfique pour les deux compagnies aériennes et les deux pays, alors que les voyages à travers le monde commencent à reprendre.

« Nous partageons un lien très étroit et collaboratif avec le Rwanda et nous nous félicitons du nouveau service sans escale de RwandAir entre Kigali et notre maison à Doha ».

« Avec cet accord de partage de codes, nous nous engageons à offrir un plus grand choix et une meilleure connectivité à nos clients en Afrique et dans le monde entier », a déclaré Al-Baker.

Il a ajouté que ce nouveau partenariat contribuera à positionner Qatar Airways dans la région et complétera la stratégie d’expansion africaine de la compagnie aérienne.

« Alors que nous nous préparons à répondre à la demande de voyage refoulée, je vois des partenariats dynamiques comme celui-ci propulser le voyage, le tourisme et le commerce fermement sur la voie de la reprise », a-t-il ajouté.

Le nouveau partage de codes permettra aux clients de RwandAir de réserver des offres attractives vers des destinations populaires aux États-Unis, telles que New York, Washington, Dallas et Los Angeles.

Le partenariat permettra également d’étendre ces offres à des villes européennes clés, telles que Londres, Zurich et Madrid, et à des points en Asie, tels que Singapour, Kuala Lumpur et Bangkok.

RwandAir affirme que les personnes voyageant sur la compagnie nationale bénéficieront de services exceptionnels.

La compagnie aérienne a remporté le prix du meilleur personnel de compagnie aérienne en Afrique lors de la remise des prix Skytrax 2021.

Génocide: Des Rwandais opposés à l’inhumation de Bagosora en France

Il était considéré comme un des cerveaux du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.Des militants rwandais ont, dans une déclaration dont APA a obtenu copie mercredi, demandé à la France de ne pas autoriser l’inhumation sur son sol d’un des principaux cerveaux du génocide survenu au Rwanda en 1994, Théoneste Bagosora, décédé à 80 ans samedi dans une clinique de Bamako, au Mali, où il purgeait une peine de trente cinq ans de prison après avoir été condamné par la justice internationale.

Ces activistes ont déclaré ne pas vouloir que la tombe de Théoneste Bagosora devienne un lieu de pèlerinage pour ceux qui ont soutenu le massacre de 800.000 Tutsis et Hutus modérés.

La France est déjà un « refuge pour de nombreux suspects du génocide et ne devrait pas devenir un ‘lieu de pèlerinage’ pour les nostalgiques du régime génocidaire », a déclaré le Collectif des Parties civiles pour le Rwanda (CPCR) dans un communiqué.

Plusieurs membres de la famille de Bagosora vivent en France.

Théoneste Bagosora était le directeur de cabinet du ministre de la Défense en 1994. Bien qu’il ait pris sa retraite de l’armée rwandaise en 1993, il avait continué à occuper ce poste influent jusqu’à sa fuite du Rwanda en juillet 1994.

Il avait été arrêté au Cameroun en 1996.

Selon l’acte d’accusation modifié du 12 août 1999, le colonel Bagosora avait élaboré un plan dont l’intention était « d’exterminer » la population civile tutsie. 

En exécutant ce plan, Bagosora avait organisé, ordonné et participé à des massacres perpétrés contre les Tutsis et les Hutus modérés au Rwanda.

Bagosora avait été accusé d’entente en vue de commettre le génocide,  de génocide, de complicité de génocide, de meurtre, de viol, de persécution, d’extermination et « d’actes inhumains » en tant que crimes contre l’humanité (notamment le meurtre de dix soldats belges de la Mission onusienne, Minuar, le 7 avril 1994).

En outre, Bagosora avait été accusé de meurtre de civils, d’atteintes à la dignité de la personne et « d’atteintes à la vie » en tant que violations graves de l’article 3 commun aux Conventions de Genève.

Il avait plaidé non coupable de tous les chefs d’accusation et avait été jugé dans le cadre de l’affaire dite « militaire » devant le TPIR, aux côtés de Gratien Kabiligi, Aloys Ntabakuze et Anatole Nsengiyumva.

Le jugement de première instance avait été rendu le 18 décembre 2008.

Bagosora avait été condamné à une peine de prison à vie, commuée ensuite à 35 ans de prison.

Son lieu éventuel d’inhumation n’a pas encore été rendu public.

Afrique de l’Est : la sécurité au cœur d’une réunion des services de renseignement

Kigali accueille, depuis deux jours, une rencontre de haut niveau dont l’objectif est de trouver des solutions appropriées aux défis sécuritaires de la région.Les chefs des services de renseignement des pays de l’Afrique de l’Est ont engagé la réflexion afin de prévenir les attaques terroristes et lutter contre l’insécurité. Les représentants du Rwanda, de l’Ouganda, du Kenya, de la Tanzanie, du Burundi et du Soudan du Sud ont pris part aux discussions.

A en croire, le colonel Raphael Kibiwoti Kiptoo du Kenya, « certains groupes terroristes ont profité de la Covid-19 pour développer leurs activités alors que les gouvernements étaient occupés à lutter contre la propagation du virus ».

De son côté, le général Jean-Bosco Kazura, chef d’état-major de la Défense du Rwanda, a déclaré qu’ « une telle réunion est importante » pour prendre à bras-le-corps les problèmes sécuritaires dans la région.

Poursuivant, cet officier supérieur a demandé aux participants de débattre librement en partageant les informations et expériences qui pourraient permettre à l’Afrique de l’Est de répondre efficacement à la menace.

En principe, la réunion des chefs des services de renseignement de cette partie du continent africain doit se tenir tous les trois mois mais la pandémie du nouveau coronavirus avait perturbé le calendrier.

Rwanda : l’Autorité nationale des poursuites mécontente du procès Rusesabagina

Le représentant du ministère public a jugé clémentes les peines infligées aux mis en cause par la Chambre spéciale des crimes internationaux et transnationaux de la Haute Cour du Rwanda.Il y a deux jours, Paul Rusesabagina, accusé de terrorisme sur le sol rwandais, a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle. Cet ancien directeur de l’Hôtel des Mille Collines a été reconnu coupable d’avoir formé et financé le Front de Libération Nationale (FLN).

Pour Kigali, ce groupe rebelle a mené des attaques meurtrières au Rwanda en 2018 et 2019. Paul Rusesabagina doit sa renommée mondiale au sauvetage de plus d’un millier de personnes durant le génocide de 1994. Le film « Hôtel Rwanda », dont il est le héros, retrace cette histoire.

Faustin Nkusi, le porte-parole de l’Autorité nationale des poursuites (NPPA, sigle en anglais), a déclaré, hier mardi, qu’il s’attendait à des peines plus corsées à l’encontre de M. Rusesabagina et de ses vingt co-accusés.

Toutefois, M. Nkusi a apprécié « le fait qu’aucun des accusés n’ait été acquitté » dans le cadre de ce procès. Pour l’heure, le jugement n’est pas susceptible de faire l’objet d’un appel.