Système comptable Ohada : les acteurs du secteur en formation

Une formation qui a débuté mercredi 16 octobre dernier à Brazzaville et regroupe les agents de l’Etat.

Pendant quinze jours, il sera questions pour les participants d’apprendre des méthodes pour être plus performants dans leurs missions de contrôle. L’atelier vise à transmettre aux cadres et agents de l’inspection générale des finances les nouvelles connaissances sur l’utilisation du système comptable révisé de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada).

C’est une co-organisation du gouvernement et la Banque mondiale, à travers le Projet des réformes intégrées du secteur public (Prisp).  La formation s’articule autour de dix modules et trois objectifs sur les états financiers. Le premier porte sur la situation financière de l’entreprise, le deuxième concerne la performance de l’entreprise (les résultats) et le troisième est lié à la situation de trésorerie.

« Nous allons parcourir les dix points qui nous permettront de répondre à ces trois objectifs fondamentaux des états financiers. Donc, nous allons leur proposer des outils efficaces pour leur permettre de mieux contrôler et dénicher les fraudes. Dans le cadre des contrôles, lorsqu’on déniche tout cela, on peut facturer, pénaliser, redresser la situation des revenus des états financiers », a confié l’expert-comptable, Yvon Zebo

Le commissaire national aux comptes se conforme aux normes de l’OHADA

Le secrétaire général à la présidence de la République, Jean Baptiste Ondaye, a indiqué le 19 février à Brazzaville, que l’unification des espaces nationaux en un village planétaire justifiait actuellement l’uniformisation des règles, des normes et des législations dans le domaine des affaires.

« Ce séminaire de formation sur l’acte uniforme révisé de l’Organisation pour l’harmonisation des droits des affaires en Afrique (OHADA) constitue une opportunité pour l’amélioration de la qualité des ressources humaines au Commissariat national aux comptes », a notifié le ministre d’Etat, Jean Baptiste Ondaye.

Il a estimé que les mutations dans le domaine de la comptabilité et de l’information financière imposent aux agents du Commissariat national aux comptes une mise à jour de leurs savoir-faire, indispensable à plus d’un titre. D’abord par ce qu’elle permettra de mener avec efficacité les missions d’audit et de contrôle que ces agents réalisent auprès de toutes les entreprises ayant des intérêts de l’Etat. Ensuite, dans la mesure où le CNC évolue dans un environnement concurrentiel, et sa survie dépend ainsi de la qualité de ses prestations.

Pour sa part, le formateur certifié aux normes IFRS, Mor Niang a relevé qu’il mettra au service des séminaristes ses trente années d’expérience et son expertise avérée dans le domaine de la comptabilité, de nouveaux standards internationaux.

Selon lui, cette réforme qui est financée par la Banque mondiale, adoptée par tous les pays de l’espace OHADA et en vigueur depuis le 1er janvier vient à point nommé, car elle permet de rendre compétitive l’économie des Etats africains, d’améliorer la bonne gouvernance, de mettre un dispositif sécurisé des informations en vue de rassurer les partenaires financiers.

Au cours de ce séminaire de formation tenu sous le thème « Les nouvelles dispositions du référentiel OHADA révisé », qui s’achève le 24 février, les agents du CNC s’approprieront les changements majeurs opérés dans le nouvel acte uniforme OHADA, relatif au droit comptable et à l’information financière. Ces mutations qui épousent les fondements de la comptabilité anglo-saxonne entérinent celle de la comptabilité générale vers la comptabilité financière.