Congo : le 1444 mis sur pieds pour lutter contre les violences faites aux femmes

Ce numéro a été inauguré vendredi 15 décembre dernier, par la ministre de la Promotion de la femme, de l’Intégration de la femme au développement et de l’Economie informelle, Inès Nefer Bertille Ingani.

 

Le numéro 1444 vient s’ajouter aux moyens de lutte contre les violences faites aux femmes en République du Congo. Selon la ministre de la Promotion de la femme, de l’Intégration de la femme au développement et de l’Economie informelle, Inès Nefer Bertille Ingani, l’externalisation de la ligne d’appel d’urgence gratuit anonyme « 1444 », est un soutien concret à toutes les femmes victimes de violences. Il s’agit notamment de celles qui souffrent en silence et qui désirent au plus profond d’elles « de briser les chaînes de la peur et de la soumission en vue d’obtenir un accompagnement personnalisé et adapté à leurs besoins ».

La mise en place de ce dispositif de communication numérique remonte à 2018, à travers la signature d’une convention de partenariat entre les ministères en charge de la Promotion de la femme, de l’Intérieur et des Télécommunications, l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) ainsi que les opérateurs de la téléphonie exerçant en République du Congo.

Il faut noter que le numéro 1444 était connecté à la plateforme 117 du commandement des forces de police de 2018 à ce jour. La gestion d’appel et licence est désormais confiée à la société Deli Computing Entreprise.

La ministre en charge des questions des femmes entend travailler avec son collègue de la Santé afin d’ouvrir des relais au niveau des urgences des services de génécologie, de pédiatrie et d’autres fréquentés par les femmes dans les hôpitaux.

Congo : Inès Nefer Bertille Ingani quitte le gouvernement

Le président Denis Sassou N’Guesso vient de mettant fin aux fonctions de la ministre par décret présidentiel.

La nouvelle ne semble être une surprise pour personne. Depuis la publication sur les réseaux sociaux d’un audio impliquant la ministre Inès Nefer Bertille Ingani et qui éclaboussait tant des personnalités. Elle est remplacée à ce poste de ministre par Lydia Mikolo. Alors que les congolais attendent la publication d’un nouveau gouvernement, cette décision du président de la république augure bien de ce que le prochain remaniement aura des airs de purge.

Inès Nefer Bertille Ingani sort du gouvernement avant terme, à la veille d’un conseil des ministres.

Congo : le gouvernement veut mettre fin à la prostitution des filles mineures

Comment « sortir » de la prostitution et se « (ré)insérer » ? Les notions d’intégration et d’insertion (et donc d’exclusion) sont au cœur de nombreux débats au Congo.

La ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Inès Nefer Bertille Ingani, a échangé à Brazzaville, avec les filles prostituées arrêtées par la police pour prostitution juvénile. La ministre a décidé prendre en charge des filles mineures dans des centres de rééducation et des filles majeures dans les centres de formation qualifiante.

Il s’agit des filles dont l’âge varie entre 12 et 20 ans qui se livrent à la prostitution dans les grandes villes du pays, notamment Brazzaville et Pointe-Noire.

Au Congo-Brazzaville, la pauvreté a un visage féminin. Les filles économiquement faibles sont obligées de jouer les maîtresses des hommes mariés pour s’en sortir.

La prostitution, considérée comme le plus vieux métier du monde, est une profession libérale exercée par bon nombre des filles et des femmes à Brazzaville ou à Pointe-Noire et dont l’âge varie très souvent entre 13 ans et 42 ans et qui trouvent par là l’occasion de gagner d’une manière ou d’une autre leur vie, comme tout individu qui peut être libre de choisir tel ou tel travail ou métier en fonction des avantages ou bénéfices qu’il pense tirer dans celui-ci.

A Brazzaville ou à Pointe-Noire, les travailleuses ou professionnelles du sexe sont répandues dans plusieurs quartiers en des lieux et zones précis. Ce qui explique la catégorisation des travailleuses du sexe en fonction des lieux et conditions où on les retrouve.

Le phénomène a atteint des proportions très élevées depuis les conflits socio-politiques (guerre civile) entre 1993 et 2002 sans oublier la crise économique ou financière qui frappe le pays depuis 2014.

Pour arrondir les fins de mois ou accéder à un mode de vie supérieure, les jeunes filles échangent leurs charmes contre de petites sommes d’argent pour acheter des pacotilles, perruques et vêtements coûteux.

Les jeunes filles qui se livrent à ce commerce devant des hôtels et night-clubs les plus fréquentés, sont souvent très naïves. Leur seul plaisir est de se faire de l’argent sans vraiment souffrir. Elles déambulent dans les rues, presque nues, dos et cuisses exposés, vêtements très «soft» et qui ne peuvent qu’être facteur d’excitation.

D’autres ont en outre des habits qui font ressortir les seins, éléments et «objets» par excellence de vive convoitise. Tout cet accoutrement léger et libéral, ne peut qu’attirer l’abeille qu’est la gent masculine.

Une fois excités, les hommes se jettent sur elles et bonjour les dégâts. Les assoiffés munis d’une puissance verbale remarquable, vont sans vergogne assouvir leurs désirs. Le plus triste dans cette situation est le sort réservé aux jeunes filles mineures. Elles vont d’homme en homme en quête du pain quotidien.

Beaucoup d’entre elles s’impliquent dans des activités sexuelles prématurées, qui éventuellement posent des menaces non seulement à leur bien-être, mais aussi au développement de leurs communautés par extension. C’est un défi majeur car ce phénomène affaiblit les efforts du gouvernement dans son combat d’assurer un service de santé publique de qualité aux populations.

La question au Congo est un véritable coup de poing pour la société. Elle passe par plusieurs formes : on observe la prostitution professionnelle pratiquée par des femmes qui y ont dédié leur vie entière et la prostitution occasionnelle souvent pratiquée par des jeunes âgées de 13 à 18 ans.