Festival Boya kobina : la 6ème édition n’est pas ouverte aux artistes internationaux

La situation sanitaire due au Coronavirus ne permet pas que les artistes internationaux prennent part à la sixième édition du Festival.

La 6ème édition du festival Boya Kobina se prépare. En vue de prendre part à cette édition, les artistes congolais peuvent désormais soumettre, jusqu’au 30 juillet, leurs projets artistiques.

Rencontres internationales de danse et de musique de Brazzaville initiées par le chorégraphe congolais, Delavallet Bidiefono, le festival « Boya kobina », en français venez danser, se tiendra dans un contexte fortement impacté par la Covid-19. Cette année, le festival ne pourra accueillir, comme lors des éditions précédentes, d’autres artistes internationaux. « Il nous a fallu beaucoup d’optimisme pour se projeter cette sixième édition, dont l’ombre de la pandémie de coronavirus peut tout bouleverser d’un moment à l’autre. Obligés de s’adapter et de prioriser la sécurité sanitaire, nous avons jugé bon de ne pas faire déplacer des artistes des pays étrangers », a déclaré le comité d’organisation dudit festival.

Pour la sixième édition de ce rendez-vous, six à huit créations locales seront sélectionnées, avec une attention particulière sur les propositions pouvant être montées dans la rue et dans le quartier de Kombé, où se déroule habituellement l’événement.

Pour être éligible à l’appel à projets, chaque candidat doit répondre aux critères imposés par les organisateurs, à savoir : proposer un spectacle créé en 2019 ou 2020 qui n’a pas déjà été programmé à Boya Kobina et être résident du Congo Brazzaville, la situation sanitaire liée à la Covid-19 ne permettant pas cette année d’ouvrir plus largement l’appel à candidatures.

A cela s’ajoute notamment un dossier artistique incluant la date de création et la durée du spectacle ainsi que les dates de représentations ou répétitions prévues pour permettre au comité d’organisation de voir le travail effectué, une vidéo montrant un extrait du travail ou expliquant le projet artistique, le nom des artistes et le contact du chorégraphe ou de la compagnie, etc. Selon les organisateurs, les dossiers non complets ne seront pas étudiés. Les spectacles retenus seront programmés dans le cadre de l’édition 2020 du festival Boya Kobina.

Depuis 2007, le festival Boya Kobina, portes ouvertes de la musique et de la danse contemporaine, est initié par la compagnie Baninga en partenariat avec différentes associations et espaces culturels de Brazzaville (Espace Tiné, Espace Marico). Rencontres d’artistes, de techniciens et d’administrateurs du spectacle vivant, Boya Kobina se veut un temps de partage, d’échange et de réflexion autour de thématiques liées à la danse et aux mouvements artistiques brazzavillois. Spectacles, concerts, master-class, performances, ateliers et projections constituent l’ossature de ce rendez-vous qui se déroule, comme à l’accoutumée, entre l’Espace Baning’Art, à Kombé, et l’Institut Français de Brazzaville, dans une ambiance bon enfant.

La dernière édition de ce festival, qui s’est déroulée du 9 au 14 décembre 2019, avait connu un franc succès. La prochaine édition est prévue du 8 au 12 décembre.

Festival Boya kobina : un rendez-vous riche en couleurs

La cinquième édition du festival Boya Kobina a ouvert ses portes lundi 09 décembre dernier à l’espace Baning’Art.

Une conférence de presse tenue le 07 décembre dernier à l’Institut français du Congo annonçait déjà les couleurs de l’évènement. Le festival Boya Kobina est un rendez-vous de danse et de musique de Brazzaville. Pour cette 5eme édition, l’évènement aura une dimension internationale avec l’arrivée des compagnies de la RDC, du Cameroun et la France.

Le festival Boya Kobina que dirige Delavallet Bidiefono prévoit un programme riche en couleurs notamment des spectacles, des concerts, des projections, des stages, des rencontres et des ateliers. Pendant six jours (du 09 au 14 décembre), quatre compagnies internationales vont prester pour le plaisir des spectateurs.

L’évènement se tient en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie, l’IFC de Brazzaville, l’Espace Baning’Art, la Cité Musicale (Metz), l’Association Globe Trot’Art, la Compagnie Baninga et Mobembo.

Festival Boya kobina : l’édition de 2019 promet de nouvelles créations

Le public brazzavillois découvrira, du 10 au 13 décembre, de nouvelles représentations des chorégraphes du Congo et d’ailleurs.

La cinquième rencontre internationale de danse et de musique de Brazzaville « Boya kobina » (Venez danser, en français) se tiendra à l’espace Baning ‘Art, à Kombé, et à l’Institut français du Congo (IFC).

Elle bénéficie de l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie, l’IFC de Brazzaville, l’espace Baning ‘Art, la Cité musicale (Metz); le Globe Trot’Art et de la compagnie Baninga, Mobembo.

Celle-ci a pour objectif de consolider et d’asseoir les partenariats existants afin de proposer une programmation exigeante, sur trois ou quatre jours, en amont du festival Mantsina sur scène.

C’est l’occasion de découvrir, pendant quatre jours, de nouvelles têtes, de nouvelles écritures de la scène chorégraphique congolaise et internationale. Des créations et des représentations seront faites par les différents participants qui viendront de France, de Tunisie, du Cameroun et des deux Congo.

Des ateliers performance dance ainsi que des danses contemporaines seront animés par les chorégraphes Snake et Hafiz Dhaou, au tour de la question du courage, de l’esthétique et de la liberté de création hors les murs, dans un contexte où la thématique de la création contemporaine dans l’espace public reste énigmatique pour le citoyen.

Les spectacles « A qui le tour », joués en soirée par la chorégraphe Agathe Djokam, avec le soutien de l’Ecole des sables du Sénégal, de l’Institut français de Paris, l’Institut français du Cameroun à Douala, de l’espace Donko Seko du Mali, du Centre chorégraphie Pole en scène de France.

C’est une pièce qui questionne le corps et l’esprit de chaque individu face à la perte d’un être cher. En explorant les différentes étapes de deuil, Agathe Djokam Tamo passe du choc à la colère, du souvenir à la dépression avant d’aboutir à l’acceptation et à la renaissance.

Dans cette performance dédiée à son père et à sa soeur disparus, la chorégraphe et danseuse tente de partager sa douleur mais aussi de nous confronter à nos propres angoisses.

Et « Para dignita » sera livré par le chorégraphe de la République démocratique du Congo, Fabrice Don Dieu Bwabulamuntima, accompagné de Lynda Matensi, Bavon Diana et Salva Mose Kitenge.

Son spectacle rend hommage à toutes ces femmes, hommes et enfants qui vivent dans des camps de réfugiés contre leur volonté.

La danse « Esclaves de Loango » sera présentée par Arnold Mahoukou, chorégraphe du Congo. Il sera assisté par les chorégraphes Delavallet Bidiefono, Emma Malonga et Nsonga Malonga.

C’est l’histoire d’un groupe d’esclaves pris en captivité dans le royaume Kongo en 1543, à l’époque de la traite négrière. Quant à Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou, ils présenteront « Sacré printemps », en compagnie des danseurs de la compagnie Chatha (France / Tunisie).

Le concert du reggae man du Congo Brazzaville, I Jah Man, sera donné le mercredi à 19h à l’IFC.

Des films « Les Indes galantes » de Clément Cogitore ; « Danses noires » de Julie Charrier avec James Carlès ; « Kongo » de Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav et « Le grand bal » de Laetitia Carton seront projetés en soirée à l’IFC.

Signalons qu’une restitution aura lieu le vendredi 13 à 17heures. Ce festival a pris, depuis 2018, un véritable tournant. Devenu une référence en Afrique centrale, il est reconnu pour la qualité des propositions artistiques chorégraphiques et musicales qui y sont programmées.