Congo-cybersécurité : un forum sur la protection des données des entreprises

Les autorités congolaises qui organisent un webinaire sur le sujet, le jeudi 29 juillet à Brazzaville, avec la participation des experts.

 

Les cybercriminels utilisent de plus en plus des ransomwares (logiciels malveillants, virus) pour prendre le contrôle des installations industrielles et entreprises. La menace est prise au sérieux par les autorités congolaises qui organisent un webinaire sur le sujet, le jeudi 29 juillet à Brazzaville, avec la participation des experts.

Aucune organisation, chaîne industrielle ou institution publique, n’est à l’abri des attaques provenant du endpoint, email, web et réseau. Les ransomwares sont, d’après les spécialistes, la principale menace pour les environnements d’entreprise. Les cybercriminels passent des jours, voire des semaines, dans un environnement cible avant d’exécuter une attaque de ransomware.

L’attaque consiste à utiliser un virus qui va chiffrer les fichiers de l’utilisateur contre son gré, puis exiger le paiement d’une rançon contre la clé de chiffrement utilisée par le ransomware. Cette activité criminelle s’est particulièrement développée au cours des dernières années car elle représente une pratique lucrative pour les délinquants. Les spécialistes enregistrent différentes familles de ransomwares telles que Teslacrypt et autres Locky présentant des caractéristiques distinctes et ont parfois recours à des outils de chiffrement différents.

Selon un rapport des chercheurs en cybersécurité de Trend micro, le motif des attaques par ransomware est simple : gagner de l’argent. Ces derniers représentent à la fois une menace préoccupante et en évolution rapide pour les terminaux des systèmes de contrôle industriel dans le monde. Les services publics tels que l’eau et l’électricité sont dans la ligne de mire des pirates, du fait de leur place critique pour la société.

Le but de la conférence, qui verra la participation du ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo, est de sensibiliser l’opinion publique à l’ampleur de la menace et au moyen de contrer ces attaques avec de nouvelles techniques de défense incluant la prévention avec une détection, une analyse et une réponse efficace.

Deux experts vont co-animer le webinaire, Abderezak Ouaret, business development manager Broadeam, et Housna Hamadet, country manager north and west Africa du même groupe.

Il faut noter que cette conférence précède le premier forum Brazza Cybersecurity que la ville capitale abritera du 16 au 17 septembre prochain.

Osiane 2019 : le salon s’est ouvert à Brazzaville

La troisième édition du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), se tient sur le Thème : « Développer la confiance numérique pour garantir une économie prospère».

Mardi 16 avril 2019, à Brazzaville, le Premier ministre, Clément Mouamba, a procédé à l’ouverture de l’Osiane. L’édition a pour thème : « Développer la confiance numérique pour garantir une économie prospère». Plusieurs Etats africains prennent part à cet évènement qui mettra la clé sur le paillasson le 18 avril prochain.

Clément Mouamba dans son allocution d’ouverture, a demandé aux Etats africains à faire en sorte que le cyberespace soit avant tout un lieu où l’exercice des libertés fondamentales et la protection de la vie privée sont garantis.

« Nous devons renforcer notre sécurité et en même temps développer de nouveaux modèles économiques tout en garantissant le savoir technologique à nos jeunes si enthousiastes et si imaginatifs », a déclaré le Premier ministre.

Le thème de cette troisième édition, est un rappel à la nécessité pour les Etats à mieux cerner « les paradigmes qui obligent à être plus vigilants et plus déterminés » face à la protection des citoyens sur internet.

Pour le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo, le Congo a « approuvé récemment en Conseil des ministres et transmis au parlement pour adoption la législation sur la cybercriminalité, la cybersécurité, la protection des données à caractère personnel, les transactions électroniques ».

« Nous sommes également résolus à mettre en place l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’informations et la Commission nationale de protection des données afin d’assainir notre environnement numérique », a soutenu Léon Juste Ibombo.

Les ministres des Télécommunications et de l’économie numérique du Gabon et de la République démocratique du Congo ont brillé par leur présence à l’ouverture du salon Osiane.