Congo : les USA promettent 1,2 million de dollars pour le Pool

Cette nouvelle aide américaine est destinée à aider à la réinstallation des populations de cette région qui avaient fui lors du conflit en 2016.

 

Les Etats-Unis entendent apporter une nouvelle aide à la République du Congo. C’est du moins ce qu’a annoncé la chargée d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis au Congo, Ellen Thorburn, mardi 29 juin 2021 à Kingoyi. Une enveloppe de 1,2 million de dollars pour aider à la réinstallation des populations du Pool qui avaient fui la région lors du conflit de 2016.

Il faut dire qu’avec le retour de la paix dans le Pool, les autorités de Mayama, un des plus vieux districts de la région, appellent la population à revenir pour entreprendre leurs activités agropastorales.

Le sous-préfet Mayama, Jean Michel Aleba continue de lancer un appel au retour aux habitants.

« Les jeunes sont partis. On ne sent pas encore le retour, parce qu’il y a hésitation, les gens n’y croient pas encore. Il y a certes un petit changement parce que les gens sont en train de revenir tant bien que cela soit de façon timide », constate l’autorité administrative locale.

Il y en a  qui sont déjà de retour et ils s’activent à l’agriculture et à la pisciculture. Le chef de groupement agricole, Malanda Ntsieté Le Saint, organise les paysans de Mayama autour des plantations de manioc.

Du côté de Kingoyi, les agriculteurs ont réalisé une bonne récolte de maïs, grâce aux semences données par l’ONG française ACTED. Les greniers sont pleins et les cultivateurs sont à la recherche des acheteurs.

Notons qu’une partie des financements qui permettent à la population du Pool de se relever ou provient des Etats-Unis. Ce qui explique justement la visite sur le terrain de Ellen Thorburn, la chargée d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis.

« On vient encore d’annoncer un autre projet, une somme d’argent de 1,2 million de dollars pour la région du Pool pour continuer ces activités. C’est une région qui est dans le besoin. Les populations ont de difficultés énormes, il faudra les aider », souligne la diplomate américaine.

Congo-Prévention des conflits à Brazzaville : des cadres d’éveil mis en place

Le Conseil consultatif de sages et des notabilités traditionnelles a lancé, le 8 décembre à Brazzaville, le projet d’interconnexion de ses réseaux.

A Brazzaville, un cadre d’éveil pour prévenir les conflits à l’approche des élections a été mis sur pieds dans les quartiers. Une dizaine d’informateurs ont donc été sélectionnés dans tous les quartiers de Brazzaville et de l’Île Mbamou pour animer les comités d’alerte mis en place.

L’objectif visé par l’institution constitutionnelle est d’anticiper les remous sociaux qui peuvent naître au sein de la ville de Brazzaville et dans le district de l’Ile Mbamou, avant, pendant et après l’élection présidentielle de l’année prochaine.

Dans la faisabilité, en cas de conflits qui pourraient naître dans les quartiers, ces informateurs vont saisir les administrateurs maires qui sont les membres d’honneur de ces comités. Ceux-ci devront, à leur tour, remonter l’information au Conseil consultatif des sages pour qu’il intervienne dans le différend. Pour mener à bien cette mission, ces informateurs ont été dotés des téléphones portables.

« Les personnes qui ont été sélectionnées serviront d’informateurs de paix dans leurs quartiers respectifs. Dès lors qu’il y a une situation pouvant menacer dangereusement la paix, ils doivent remonter au plus vite l’information à ceux qui gèrent les questions de paix afin qu’une solution soit trouvée à l’amiable », a expliqué le préfet de Brazzaville, Pierre Cébert Iboko Onanga.

L’immigration congolaise dans le monde

Au cours de la décennie 90, le Congo-Brazzaville a été secoué par des guerres fratricides qui ont causé des milliers de morts. Face à la persistance de ces conflits, des milliers de Congolais ont choisi le chemin de l’exil notamment vers la France, l’Italie, les pays scandinaves et la Finlande, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Afrique du Sud et le Gabon.

Les pays d’accueil ont offert le statut de réfugié à ces Congolais qui s’y sont installés et se sont intégrés dans ces pays où ils ont appris la langue et pu obtenir un emploi pour améliorer leur quotidien et assurer leur avenir.

Nombreux d’entre eux n’envisagent plus de revenir dans leur pays d’origine si ce n’est que pour y passer des vacances et rendre visite leurs familles restées au pays.

D’autre part, les autorités congolaises informées d’un départ massif de ces migrants et réfugiés vers d’autres cieux ne mettent pas les moyens nécessaires pour encourager leur retour au pays.

On estime à 350. 000 Congolais vivant à l’étranger dont 70.000 en France pour ceux qui ont uniquement la nationalité congolaise sans compter les binationaux ou ceux de la deuxième génération.

En outre, une communauté de 20.000 Congolais vit en Afrique du Sud et environ 20 à 30 voire 40 000 seraient établis aux États-Unis sans oublier des communautés significatives au Royaume-Uni, en Finlande, en Suède, au Danemark, aux Pays-Bas et en Italie.