Congo : vers l’intégration de la biométrie dans le processus électoral

Le sujet sera au centre d’une réunion ce mardi 12 mars, organisée par le ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou.

 

Représentants des groupements politiques de la majorité, opposition, société civile et autres sont convoqués à une réunion ce mardi 12 mars 2024. Ladite rencontre est convoquée par Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local.

Les discussions vont porter sur l’intégration de la biométrie pendant les prochaines élections. Les groupements politiques sont autorisés à envoyer cinq représentants pour participer aux discussions.

Congo-Présidentielle 2026 : la biométrie pourrait faire son entrée

Anatole Collinet Makosso, Premier ministre a annoncé que son pays allait introduire la biométrie lors de la prochaine présidentielle de 2026.

 

La biométrie va faire son entrée à la présidentielle de 2026, en République du Congo. Le Premier ministre, chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso qui faisait, à la veille du week-end, le bilan à mi-parcours de son action, l’a annoncé. Elle a souvent été réclamée par l’opposition qui a toujours contesté les résultats des précédents scrutins. Celle-ci propose une concertation avant l’introduction de cette technologie.

La voie est désormais balisée pour expérimenter la biométrie avec la réalisation du cinquième recensement général de la population et de l’habitation (RGPH5) dont les résultats sont en cours de traitement. C’est du moins ce qu’a affirmé le chef du gouvernement. Cette expérimentation interviendra pendant la prochaine élection présidentielle prévue en 2026 à laquelle le président Denis Sassou Nguesso pourrait se représenter pour un cinquième mandat, selon la Constitution en vigueur dans le pays.

« Débat »

Les annonces du Premier ministre ont fait réagir l’opposant Clément Miérassa pour qui « les concertations organisées dans le pays n’ont rien apporté au sujet de la gouvernance électorale ». Et, concernant la biométrie, le président de la Fédération de l’opposition congolaise propose une démarche : « Il est souhaitable avant de parler de l’expérimentation de la biométrie à la prochaine élection présidentielle, qu’il y ait un débat très sérieux entre tous les acteurs politiques sur la gouvernance électorale de façon générale et la biométrie, en vue de la maîtrise du corps électoral. Parce que c’est un problème extrêmement important », a-t-il suggéré.

« Les promesses ont trop duré »

« Nous attendons de voir pour croire, parce que les promesses ont trop duré », a indiqué l’un des acteurs de la société civile ayant déjà observé en 2021 et 2022 les élections au Congo.

Congo : la biométrie fait son entrée dans l’état civil

Le document de politique nationale de réforme et de modernisation de l’état civil vient d’être adopté en République du Congo.

 

La biométrie est introduite à l’état civil. A cet effet le document de politique nationale de réforme et de modernisation qui introduit la biométrie au cours du recensement, a été validé, le 6 octobre à Brazzaville. C’était à l’issue d’un atelier dirigé par le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, en qualité de président du Comité national de coordination de l’état civil.

Le nouveau texte validé a plusieurs innovations, entre autres, l’introduction de la biométrie pour les différents types de recensement, l’attribution dès la naissance de l’enfant d’un numéro d’état civil et l’enregistrement d’un type mariage.

Ce document, qui introduit systématiquement la biométrie, évitera au Congo d’avoir un taux important d’apatrides. Le pays, qui compte actuellement environ deux cent mille cas d’apatrides, a lancé l’opération d’enregistrement à vocation d’état civil.

Le préfet, directeur général de l’Administration du territoire, Jacques Essissongo, a informé que le débat sur l’enregistrement à l’état civil du mariage coutumier est en cours et propose au gouvernement l’admission d’une ligne budgétaire de plus de deux milliards pour accompagner les réformes adoptées.