Le général Angolais Delvatino Manuel sème la panique dans un village du Congo Brazzaville

Une nouvelle fois, les troupes de l’armée Angolaise ont fait irruption à Pangui, un petit village du Congo Brazzaville. Aux commandes, le général Delvano Manuel qui venait pour une mission assez simple. Plus de peur que de mal…

Les populations du petit village congolais Pangui ont connu un week-end agité, le général Angololais Delvano Manuel leur a rendu une visite inopinée. Voyant débarqué le général et sa troupe suffisamment armée, les habitants pris de panique se sont mis à courir dans tous les sens, redoutant une attaque.

A en croire une source policière, il ne s’agit nullement d’une attaque comme pouvait le penser la population, le général Delvano Manuel voulait juste se ravitailler en vivres à Pangui. Toutefois, il faut préciser que ce type de déploiement de l’armée Angolaise dans cette localité n’est pas une première. De façon inopinée, les militaires angolais conduisent régulièrement des opérations à Kimongo et ses environs, notamment dans le village Ilou-Panga.

Des opérations qui suscitent généralement à la fois la panique et les interrogations au sein des habitants. Disposant d’un poste avancé à la frontière avec le Congo Brazzaville, Luanda maintient toujours un fort contingent de forces de sécurité dont les effectifs se montent à environ 4 000 hommes dans l’enclave de Cabinda.

Tripartite Kabila-Sassou-Lourenco à Kinshasa

Le professeur Mwahila Tshiyembe estime que les chefs d’Etat visiteurs, qui sont membres de la CIRGL, viennent donner un coup de pouce au processus électoral en RDC marqué par quelques inquiétudes.

Les présidents de la RDC, Joseph Kabila, du Congo, Denis Sassou Ngouesso, et d’Angola, Joao Lourenco vont se retrouver mercredi 14 février à Kinshasa. Cette réunion tripartite est confirmée notamment par le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende.

En l’absence de communication officielle sur l’ordre du jour de la réunion, le professeur Mwahila Tshiyembe estime que les chefs d’Etat visiteurs, qui sont membres de la CIRGL, viennent donner un coup de pouce au processus électoral en RDC marqué par quelques inquiétudes.

Il est tout à fait normal que les deux pays, l’Angola et du Congo-Brazzaville qui ont piloté la CIRGL, viennent se pencher sur climat interne de la RDC « qui est en train de se corser, pour écouter probablement le président Joseph Kabila», affirme Mwahila Tshiyembe, le directeur de l’Institut panafricain de géopolitique de Nancy en France.

Il évoque notamment le calendrier électoral publié par la CENI, qui est appuyé par la communauté internationale mais critiqué par une frange de l’opposition congolaise. A cela s’ajoutent, selon lui, les divergences sur la mise en œuvre l’accord politique du 31 décembre 2016.

Mwahila Tshiyembe indique enfin que la rencontre entre les trois chefs d’Etats voisins pourrait aussi s’intéresser aux relations entre la RDC et la MONUSCO.

Sommet tripartite Angola-Congo-RDC ce mercredi à Kinshasa

Initiée par Denis Sassou N’Guesso, les débats entre les trois Chefs d’État tourneront autour des questions liées à la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs. Il pourrait s’agir de la poursuite des discussions entamées le 9 décembre dernier à Brazzaville.

Un mini sommet se tient ce 14 février à Kinshasa, regroupant les Présidents Denis Sassou N’Guesso du Congo-Brazzaville, João Manuel Gonçalves Lourenço d’Angola et Joseph Kabila Kabange de la République démocratique du Congo.

Cette rencontre est initiée par Denis Sassou N’Guesso, en sa qualité de Président en exercice de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et Président du Mécanisme de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC.

Les débats entre les trois Chefs d’État tourneront autour des questions liées à la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs. Il pourrait s’agir de la poursuite des discussions entamées le 9 décembre dernier à Brazzaville.

Parmi les sujets qui avaient été évoqués à cette occasion par les trois Chefs d’État, figuraient la publication du calendrier des élections en RDC et l’aboutissement du processus électoral au Kenya avec l’élection du Président Uhuru Kenyatta.

S’agissant de la RDC, les Présidents Denis Sassou N’Guesso et João Laurenço avaient été très clairs avec leur homologue Joseph Kabila Kabange, en exprimant leurs grandes inquiétudes sur la situation politique qui prévaut dans ce pays.

«La RDC est la mère de toutes les crises. Car, ce qui s’y passe affecte toute la région des Grands Lacs», déclarait récemment le ministre angolais des Affaires étrangères, Manuel Domingos Augusto.

Aux yeux des Présidents Denis Sassou N’Guesso et João Laurenço, ainsi que de plusieurs observateurs de cette situation d’ailleurs, la tenue des élections à la date fixée par la commission électorale, c’est-à-dire le 23 décembre 2018, est une condition sine qua non pour la paix en RDC.

Le Comité laïc de coordination, initiateur des marches des chrétiens, exige que le Président Kabila ne se présente pas à la prochaine présidentielle, pour avoir terminé ses deux mandats constitutionnels.

La Russie perd le contact avec le premier satellite angolais de télécoms

La Russie a perdu mercredi le contact avec le premier satellite angolais de télécoms, Angosat-1, lancé du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, faisant craindre un nouveau revers

La Russie a perdu mercredi le contact avec le premier satellite angolais de télécoms, Angosat-1, lancé du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, faisant craindre un nouveau revers un mois après la perte embarrassante d’un autre appareil.

« Le contact a cessé temporairement, nous avons perdu la télémesure », a indiqué à l’AFP une source au sein du secteur spatial russe, disant espérer de rétablir le contact avec ce satellite construit par le géant russe de l’aéroespace RSC Energia et dont le coût est estimé à 280 millions de dollars.

Une autre source interrogée par l’agence publique Ria Novosti a indiqué que les experts russes disposaient de 11 heures pour rétablir le contact avant une perte définitive.

Ce satellite avait été lancé avec succès mardi à 19H00 GMT de Baïkonour, porté par une fusée ukrainienne, un fait rare en raison des mauvaises relations entre la Russie et l’Ukraine, et mis en orbite peu après.

La fusée Zenit-2SB transportant Angosat-1 vers son orbite a été fournie par la firme ukrainienne Yuzhmash. Depuis 2014, date de l’annexion de la Crimée par la Russie, il s’agit d’un lancement en commun rare pour les deux pays.

L’Angola et la Russie avaient convenu en 2009 de lancer Angosat-1, dont la mission, d’une durée de 15 ans, a pour but d’améliorer les communications par satellite, l’accès à l’internet et des services de radio-télévision en Afrique.

Quelque 50 ingénieurs angolais ont été formés, notamment au Brésil, en Chine et au Japon. La Russie doit superviser son fonctionnement à partir d’un centre de contrôle construit près de Luanda.

Échecs en série

La perte du contact avec ce satellite angolais fait craindre un nouvel échec pour le secteur spatial russe, un mois après la perte d’un satellite météorologique lancé depuis le nouveau cosmodrome russe de Vostotchny dans l’Extrême-Orient.

Cette base, dont le chantier a été émaillé de multiples affaires de corruption, est censée symboliser la renaissance de l’industrie spatiale russe, source d’une immense fierté à l’époque soviétique avant de souffrir du manque de financement après la chute de l’URSS.

L’agence spatiale russe, Roskosmos, a expliqué en décembre la perte du satellite météorologique par une « erreur dans un algorithme » informatique, excluant un problème dans les infrastructures du nouveau cosmodrome.

Le vice-Premier ministre russe chargé de l’Espace, Dmitri Rogozine, a néanmoins vivement critiqué Roskosmos, l’accusant de chercher à couvrir les responsables.

Le secteur a déjà connu plusieurs revers retentissants en 2015 et 2016, tels que la perte d’un vaisseau cargo Progress devant ravitailler la Station spatiale internationale, la défaillance d’un lanceur Proton ou encore la découverte de défauts sur la plupart des moteurs produits pour les fusées devant placer en orbite des satellites.

En octobre, Roskosmos avait également reconnu qu’une capsule ramenant des astronautes de l’ISS vers la Terre en avril avait été victime d’une dépressurisation peu après sa rentrée dans l’atmosphère, sans danger pour l’équipage.

Les ambitions spatiales russes ne semblent toutefois guère perturbées par les déconvenues du secteur, Roskosmos ayant annoncé en septembre s’être joint au projet américain de création d’une station orbitale autour de la Lune, alors que Moscou prévoit d’ores et déjà d’y construire une base scientifique et d’effectuer ses premiers vols lunaires d’ici 2031.