Congo : six trafiquants de produits fauniques condamnés à Ouessso

La Cour d’appel de Ouesso dans le département de la Sangha (nord) a rendu récemment son verdict sur les affaires de six trafiquants de produits fauniques arrêtés le 27 février 2019.

 

Ces hommes avaient été attrapés en flagrant délit de détention et circulation de dix morceaux d’Ivoire pour les uns, d’un sac d’écailles de pangolin géant pour les autres et d’une peau de panthère pour un autre.

Merlin Onguele Thibault, Mobula Genèse et Antounga Mani Pie, inculpés dans l’affaire des pointes d’ivoire écope de 18 mois d’emprisonnement ferme, assortis de 500.000 F.CFA d’amendes et 500.000 F.CFA de dommages et intérêts chacun. Même verdict pour Djamal Adam, poursuivi pour détention et circulation d’une peau de panthère.

Les sieurs Engoko Matoubou Don et Bolia Mbemba Bovic dont les culpabilités ont été établies dans l’affaire des écailles de pangolin géant, verseront quant à eux  à l’Etat congolais une amende de 500.000 F.CFA et 100.000 F.CFA des dommages et intérêts chacun. Ils sont reconnus coupables de détention et circulation d’écailles de pangolin géant, une espèce animale intégralement protégée.

Notons que ces hommes étaient membres d’un réseau de trafiquants de produits de faune constitué de deux centrafricains, trois congolais de la RDC et un Congolais de la République du Congo.

Braconnage : six présumés trafiquants arrêtés

Une opération conjointe des éco-gardes et de la gendarmerie a permis de mettre la main sur quarante-et-une pointes d’ivoires d’environ 90 kg, à Etoumbi, dans le département de la Cuvette ouest.

Les présumés trafiquants appartiennent à un réseau. Ils sont chacun un rôle bien déterminé au sein de leur chaîne (des acheteurs des pointes d’ivoires, transporteurs, démarcheurs, revendeurs). « Ils jouissaient jusque-là d’un certain laxisme et des connexions transfrontalières avec le Gabon, leur permettant d’échapper continuellement à la justice. Cette fois-ci, leur course macabre a été stoppée et ils devront répondre de leurs actes et en payer les conséquences », assure un communiqué du ministère de l’économie forestière.

Tous de nationalité congolaise, ils sont poursuivis pour importation, détention, circulation illégale et commercialisation de trophées d’une espèce animale intégralement protégée (éléphant). Ils risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme et de fortes amendes.

« Les éléphants, animaux emblématiques de la République du Congo, ne cessent de tomber sous les balles de la cupidité humaine. Un triste symbole traduisant le climat écologique du pays. L’arrestation qui s’est déroulée le 5 février, à Etoumbi, en est une parfaite illustration», souligne le même communiqué.

L’on se souvient qu’en janvier dernier, trois trafiquants ont été appréhendés à Ouesso, chef-lieu du département de la Sangha. Un des individus arrêtés est un militaire des Forces armées congolaises. Plus de neuf pointes d’ivoires ont été saisies, pesant une dizaine de kilogrammes, représentant cinq éléphants tués. Ces présumés délinquants fauniques seraient des habitués du commerce illégal des produits de la faune dans la localité et dans bien d’autres villes du Congo comme Brazzaville et Pointe Noire.