Brazzaville : vers une amélioration du recouvrement des recettes municipales

Les travaux de la septième session ordinaire budgétaire du Conseil départemental et municipal de Brazzaville, consacrés à l’adoption du budget local exercice 2021, ont débuté le 15 février.

Les travaux qui se tiendront pendant dix jours, permettront au parlement local de se plancher notamment sur le programme d’investissement de la commune ; le projet de désinfection des véhicules de transport en commun en vue de lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus ; l’adoption d’un contrat de concession de service entre la commune de Brazzaville et une société spécialisée dans l’environnement ; le contrat de passation de service entre la mairie et la Banque postale du Congo (BPC) pour la bancarisation des recettes municipales.

Le conseil municipal veut renouer avec la bancarisation après l’échec du contrat de partenariat signé précédemment avec la BPC. Les clauses du premier contrat avec la banque publique avaient été critiquées par les autorités de tutelle, provoquant la résiliation dudit contrat et le retour en paiement manuel.

Lançant les travaux de la septième session budgétaire, le président du conseil, maire de Brazzaville Dieudonné Bantsimba, a évoqué la nécessité de « maîtriser » et « maximiser » les recettes municipales pour permettre la mise en œuvre du programme d’investissement de la ville capitale. « Le projet de budget soumis à l’examen des conseillers municipaux tire sa substance de notre plan d’action 2017-2022 », a rappelé le maire.

En effet, la commune a annoncé la poursuite des travaux d’aménagement des voiries urbaines avec la réhabilitation des ouvrages et le pavage des voies publiques ; l’amélioration de l’éclairage public, des ronds-points et espaces publics ; l’organisation et la règlementation des transports urbains ; l’ouverture d’un cimetière public à Lifoula, à la sortie nord de Brazzaville ; la création des plateformes culturelles dans les quartiers.

Les autorités locales de Brazzaville prévoient de renforcer les capacités du personnel ; l’achat des équipements destinés à l’amélioration des conditions de travail ; l’acquisition d’une station d’enrobés ; l’amélioration de la gestion financière par la modernisation des services financiers.

Le maire de la ville s’est dit, par ailleurs, satisfait des résultats des chantiers réalisés depuis son élection à la tête de la municipalité il y a six mois. Notamment les travaux de réhabilitation de certaines voiries urbaines, l’aménagement des tronçons de certaines avenues de la ville, la mise en place des couches de roulement en pavés autobloquants, l’assainissement, l’activation des jumelages.

Présent lors de la cérémonie d’ouverture de la session du conseil municipal, le préfet du département de Brazzaville, Pierre Cébert Ibocko-Onangha, a invité les conseillers locaux à prôner la culture de la paix durant cette période sensible. « Malgré leur appartenance politique et leurs différences idéologiques, les membres du parlement local doivent inciter la population à l’observation des valeurs cardinales de tolérance, de paix et du vivre ensemble dans la diversité », a-t- il martelé.

Brazzaville : vers la bancarisation des recettes municipales

La réforme a été présentée lors de la récente session du conseil départemental et municipal de la ville capitale et devra contribuer à améliorer la gestion financière locale.

Pour les autorités municipales, le processus de bancarisation constitue une exigence de « l’orthodoxie financière », autrement dit une gestion prudente impliquant le respect de principes et de bonnes pratiques liés à la gérance des ressources de la commune.

C’est la commission chargée d’examiner le règlement du budget de la mairie exercice 2018 qui a édifié le conseil sur la nécessité de moderniser son administration, à travers la bancarisation, pour une meilleure traçabilité desdites recettes.

En effet, cette réforme concerne les paiements par anticipation (PPA) ; les renvois des PPA ; les paiements des créances ; les mandats, les recouvrements.

Ce projet constitue donc une nouvelle étape dans le processus de réformes du secteur des recettes municipales. Depuis 2017, des groupes de travail ont été mis en place pour recenser les contribuables potentiels de la mairie et essayer d’identifier la parafiscalité locale qui contribue au budget local.

Le but de cette enquête était non seulement de doter la municipalité de Brazzaville d’une liste exhaustive des impôts, taxes et tous les autres droits perçus au bénéfice des services municipaux, mais aussi d’éviter la dispersion des ressources.

Dans son discours de clôture, le président du conseil départemental et municipal, maire de la ville de Brazzaville, Christian Roger Okemba, a indiqué que la prochaine étape consistera à doter la municipalité d’un nouveau cadre législatif de la gestion de la collectivité locale. Il s’agit, selon lui, des outils qui vont compléter l’architecture juridique susceptible d’améliorer le quotidien des Brazzavillois.

Signalons que la cinquième session ordinaire administrative du conseil, tenue du 17 au 25 octobre, a permis aux autorités locales d’approuver d’autres mesures : l’autorisation d’inhumation dans les cimetières privés situés dans le périmètre urbain de Brazzaville et la réduction du coût des frais d’inhumation des enfants dont l’âge varie entre zéro et 10 ans ; le changement de dénomination du rond-point situé en face de l’aéroport international Maya-Maya, dans l’arrondissement 4 Moungali, en rond-point du Fespam ; de même que le rond-point situé en face de la maison commune de Poto-Poto, dans l’arrondissement 3, en « Place des Bantous de la capitale ».