Congo-PADC : un investissement de 445 milliards FCFA pour réduire les inégalités

Le Programme accéléré de développement communautaire (PADC) a été présenté mardi 28 octobre au cours de la journée parlementaire.

 

D’un montant global de 738 millions de dollars, soit environ 445 milliards de FCFA, le PADC sera mis en œuvre sur une période de cinq ans (2026-2030). La contrepartie du gouvernement congolais est estimée à 100 milliards de FCFA.

Selon Isidore Mvouba, ce programme constitue « un levier stratégique pour éradiquer la pauvreté à travers la réduction des inégalités territoriales et le renforcement de la cohésion sociale ». Il a insisté sur la nécessité d’une approche territorialisée et cohérente du développement afin d’améliorer durablement les conditions de vie des populations.

Les résultats attendus du PADC sont ambitieux : 2,6 millions de Congolais devraient sortir de la pauvreté multidimensionnelle d’ici à 2030, dont 400 000 enfants bénéficieront d’un enseignement de qualité, et 650 000 personnes auront accès à une électricité fiable et pérenne.

« Le Pnud nous offre l’occasion d’un échange interactif et fructueux sur un programme qui ambitionne de changer le quotidien des Congolais. Ce projet doit devenir un modèle de développement participatif et inclusif », a déclaré le président de l’Assemblée nationale.

Pour Isidore Mvouba, l’Assemblée nationale, en tant qu’institution de représentation du peuple, doit jouer un rôle clé dans la mise en œuvre et le suivi du programme. Il a ainsi plaidé pour la création d’un cadre juridique solide et pour une mobilisation accrue des ressources auprès du gouvernement et des partenaires au développement.

La journée parlementaire a permis aux députés, aux membres du gouvernement, aux partenaires techniques et financiers, ainsi qu’aux présidents des conseils départementaux, d’échanger sur les mécanismes à mettre en place pour garantir la réussite du programme.

Isidore Mvouba a exprimé le souhait que le PADC ait un impact concret et durable sur la vie des populations locales, notamment en matière d’éducation, de santé, d’accès à l’eau potable et à l’électricité. Il a également souligné l’importance de dynamiser les économies locales pour renforcer la résilience des communautés.

Congo : la BAD va apporter son soutien dans la mise en œuvre du Padc

La Banque africaine de développement (BAD) a réitéré mercredi 18 septembre, son accompagnement dans l’élaboration des projets liés à la décentralisation au Congo.

 

Le ministre délégué de la Décentralisation et du Développement local, Juste Désiré Mondelé a reçu en audience mercredi 18 septembre à Brazzaville, le nouveau représentant résident de la BAD, Olivier Béguy. Au cours de cette rencontre, Olivier Béguy a rassuré que son institution va continuer d’accompagner la République du Congo dans la mise en œuvre des projets liés à la décentralisation.

Parmi les projets qui pourraient intéresser la BAD, il y a le Programme d’accélération du développement communautaire (Padc) que le gouvernement entend lancer sous peu avec l’appui du Pnud. Le Padc est une offre des services intégrés du Bureau régional du Pnud pour l’Afrique visant à aider 50 millions d’Africains à sortir de la pauvreté multidimensionnelle d’ici à 2026 et rétablir l’équité territoriale dans différents pays.

Exécuté par le Pnud, ledit programme permettra, entre autres, l’édification des structures de santé, la mise en place des dispositifs d’éducation/formation professionnelle, le développement des microcentrales hydrauliques ainsi que des mécanismes nécessaires à l’électrification rurale, le financement, le suivi des structures œuvrant dans le domaine de l’agriculture. Il s’agira également d’aménager et d’entretenir les voies d’accès, d’encadrer le développement d’activités économiques durables, génératrices de revenus pour la population la plus vulnérable sur toute l’étendue du territoire national et autres.

Était aussi présente à cette rencontre, représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Congo, Adama Dian Barry.