Coronavirus: le Congo renforce les mesures préventives

Le gouvernement congolais a décidé, à compter du 3 mars 2020, de mettre en quarantaine tous les passagers venant des pays classés à risque et plus exposés au coronavirus.

Le Congo n’a pas encore enregistré de cas confirmé. De coronavirus. Mais pour plus de précaution, le gouvernement veut tout de même renforcer les mesures préventives. Le Congo va désormais mettre en quarantaine les passagers en provenance des pays classés à risque.

La ministre de la Santé et de la Population a annoncé la mesure devant la presse. Jacqueline Lydia Mikolo a été explicite, citant nommément les pays concernés. « Toutes les personnes qui viennent des pays à haut risque seront mises en quarantaine. Il s’agit de la Chine, de la Corée du Sud et de l’Iran. Des personnes venant de ces pays seront dorénavant .mises en quarantaine dès leur arrivée au Congo. Il ne s’agit pas seulement des ressortissants de ces pays, mais de toute personne venant de ces pays, autrement dit, personne de nationalité congolaise ou autre », a déclaré la ministre.

Jacqueline Lydia Mikolo, également en charge de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, a déconseillé aux Congolais de se rendre dans les pays touchés, sauf cas de nécessité. « Nous recommandons aux ressortissants congolais de ne pas se rendre dans les zones d’épidémie sauf nécessité », a-t-elle insisté.

Le centre de mise en quarantaine des personnes suspectes est basé à Kintélé, une commune située au nord de Brazzaville. Ce centre est un hôtel de luxe d’une centaine de chambres où ont été logées plusieurs délégations ayant pris part aux onzièmes Jeux africains que Brazzaville a abrités en 2015. L’on y trouve des médecins formés pour la prise en charge de potentiels malades.

Des mesures contre l’épidémie de la grippe en gestation

Parmi les actions à mener,  et énumérées par le ministre de la Santé, il y a notamment la surveillance épidémiologique, la vulgarisation des mesures d’hygiène personnelle et collective.

La ministre congolaise de la santé et de la population, Madame Jacqueline Lydia Mikolo, a énoncé récemment à Brazzaville, les actions à mener pour lutter contre l’épidémie de grippe sévissant depuis quelques temps dans le pays.

Selon Mme Mikolo, la particularité épidémiologique de la grippe, cette année, est «une forme de résurgence de la grippe humaine pandémique de 2009 et l’émergence de la lignée Victoria (Influenza B), très peu connue dans le pays».  «Il est donc clair que la population congolaise est très peu protégée, immunitairement parlant, contre ces deux souches grippales», a-t-elle reconnu, avant d’annoncer les mesures urgentes prises par le gouvernement.

Il s’agit notamment de la surveillance épidémiologique, de la vulgarisation des mesures d’hygiène personnelle et collective, de la prise en charge gratuite des cas et des mesures promotionnelles, de couvrir la bouche et le nez quand on tousse ou éternue, de se laver les mains après avoir toussé et de s’être mouché, d’éviter les accolades, les embrassades et les poignées de mains.

S’agissant de ce pic épidémique, l’analyse des échantillons a permis de caractériser, à l’origine, deux souches grippales : influenza B, notamment la lignée Victoria (environ 70% des souches positives), influenza A, H&N pandémique (2009). Les relevés épidémiologiques réalisés depuis 2009 au Congo montrent que le type B (influenza B) circulait déjà en 2013 dans des proportions très limitées.

En revanche, la souche saisonnière H3N2, prédominait dans cette période jusqu’à l’année dernière. Aujourd’hui, les campagnes d’information et de sensibilisation ont été lancées sur l’ensemble du territoire depuis le 12 janvier dernier, précise la source.