Le Congo lève la suspension de l’importation des machettes et motocycles

Deux mois après une interdiction motivée par des impératifs de sécurité, le gouvernement estime que la situation s’est apaisée.

 

Le gouvernement congolais a officiellement levé, le 1er décembre, la mesure interdisant l’importation des machettes et des motocycles, suspendue depuis le 28 octobre dernier. La décision émane d’une note circulaire signée par le ministre d’État, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, Alphonse Claude N’Silou.

Cette suspension temporaire avait été adoptée dans un contexte de recrudescence d’actes de délinquance urbaine impliquant des jeunes communément appelés « bébés noirs ». Selon les services techniques du ministère du Commerce, une surimportation de ces marchandises avait été constatée aux frontières, alimentant l’inquiétude des autorités quant à leur utilisation à des fins malveillantes dans certains quartiers.

Après deux mois d’observation et d’évaluation, le ministère assure avoir relevé « des signes d’apaisement » justifiant la levée de la mesure. « La présente note circulaire prend effet à compter de la date de signature et sera publiée partout où besoin sera », indique le document officiel.

La reprise des importations devrait ainsi permettre aux opérateurs économiques de relancer leurs activités dans un secteur particulièrement affecté par la décision d’octobre. Toutefois, les autorités n’excluent pas un renforcement de la vigilance aux frontières et dans les circuits commerciaux, afin de prévenir un éventuel retour du phénomène de violence urbaine associée à ces outils.

Lutte contre l’insécurité : le Congo suspend l’importation des motos et machettes

Le ministère du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation a annoncé, mardi, la suspension temporaire de l’importation des motos et des machettes sur l’ensemble du territoire national.

 

Selon le communiqué officiel, cette décision s’inscrit dans le cadre du renforcement des mesures de sécurité publique et vise à mieux contrôler la circulation des produits considérés comme sensibles, souvent détournés de leur usage initial à des fins criminelles.

Le ministère a précisé que tous les opérateurs économiques, importateurs, commerçants, transitaires et services techniques concernés doivent strictement se conformer à cette mesure, dont le non-respect pourrait entraîner des sanctions.

Cette décision intervient dans un contexte sécuritaire tendu, marqué par la traque des gangs urbains, notamment les tristement célèbres « Kulunas » et « Bébés noirs », qui sèment la terreur dans les grandes villes du pays. Ces groupes criminels, souvent armés de machettes, se livrent à des actes de violence d’une extrême gravité, causant l’inquiétude des populations.

Le chef de l’État avait d’ailleurs donné, le 24 octobre dernier, des instructions fermes aux forces de l’ordre pour éradiquer ces bandes armées. Depuis, les unités d’élite de la sécurité présidentielle mènent une vaste opération de traque à Brazzaville et dans plusieurs localités de l’intérieur du pays.

Parallèlement, les autorités ont renforcé le contrôle des motos utilisées pour le transport des personnes, certains de ces engins ayant servi de moyens de fuite ou d’appui logistique aux délinquants.

Cette suspension des importations apparaît donc comme une mesure d’urgence destinée à endiguer la prolifération des outils et moyens utilisés par les gangs, dans l’espoir de restaurer un climat de sérénité et de sécurité dans les villes congolaises.