Situation sécuritaire en Libye : un émissaire de Denis Sassou Nguesso chez Antonio Guterres

Le Chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso, président du Comité de Haut niveau de l’Union africaine sur la Libye a envoyé un émissaire vendredi 6 mai auprès du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, pour apporter un message sur la situation sécuritaire à Tripoli.

 

Le ministre congolais des Affaires étrangères, de la francophonie et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, est porteur d’un plan de sortie de crise en Libye à l’ONU.

Une séance de travail entre le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres et le ministre des Affaires étrangères, de la francophonie et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso ont tenu une séance de travail  vendredi 6 mai dernier à New York aux États-Unis, sur la situation sécuritaire en Lybie.

Le patron de la diplomatie congolaise, a transmis un message du président de la République, Denis Sassou Nguesso, président du Comité de Haut niveau de l’Union africaine sur la Libye à Antonio Guterres.

Dans cette correspondance, le Chef de l’État a présenté la situation actuelle de la Libye et un plan de sortie de crise pour éviter une possible détérioration de la situation dans un pays fragilisé depuis 2011.

 

Minusca : qu’en est-il de la solde minorée des contingents congolais?

La voix du silence, sur fond de traitement financier du contingent congolais de la Minusca, monterait des rangs des soldats qui font état d’une solde minorée par le commandement à Brazzaville. Qu’en est-il réellement ?

Même si ses troupes sont placées sous pavillon de l’ONU, l’armée demeure ‘’la grande muette’’ et rarement les états d’âme des soldats ne traversent les murs des casernes, sauf cas extrêmes, quand ils se transforment en mutineries, ce qui est loin d’être le cas pour des troupes dont la discipline, par-delà les frustrations, demeure l’arme principale.

En s’intéressant au plus près de ce dossier, il ressort que l’ONU ne gère pas directement les troupes des pays tiers placées sous son mandat. Selon un mémorandum d’entente, l’argent est versé à l’État concerné, en l’occurrence le trésor public, pour le cas du Congo. Ainsi le pactole dévolu aux troupes congolaises de la Minusca serait géré par le ministère des finances et celui de la défense dont l’organe technique est la direction générale de l’administration des finances, DGAF dont l’ordonnateur serait le chef d’état-major général, CEMG, en sa qualité de patron du GAS, groupe d’anticipation stratégique de l’ONU.

Ainsi, les salaires des casques bleus congolais majorés selon les barèmes de l’ONU suivraient le circuit normal de gestion des finances de l’Armée. Et là, s’opèreraient les ponctions qui seraient à l’origine du malaise des troupes. Ainsi, un différentiel de 900. 000 francs CFA serait noté entre les troupes qui l’année passée, avaient reçu 7.400.000 francs CFA alors que la somme évoquée cette année se monte à 6.500.000 francs CFA.

Même si elles relèvent d’une force mixte, Armée, Gendarmerie et Police, les unités déployées en RCA dépendent au plan opérationnel, administratif et financier, du  chef d’état-major général, CEMG.

Dans sa comptabilité matière, le mécanisme de la Minusca intervient sur deux volets. Les dépenses du matériel bien souvent spécifique aux capacités opérationnelles des troupes qui y sont exercées et habituées et les salaires du personnel engagé.

Ainsi qu’on le voit, ce malaise au sein de la Minusca couverait donc entre les troupes engagées en RCA et leur chef hiérarchique restée à Brazzaville, à ses bureaux de l’état-major général des armées dont il assure la charge.

Vivement qu’une solution soit trouvée dans les délais, car il y va de la crédibilité de la Nation congolaise, surtout à un moment où se mène la lutte contre les antivaleurs.