Adicom Awards 2020 : cinq jeunes congolais nominés

Sardoine Mia, Natty Stelle Kokolo, Emmanuel Nkete, Biberic Lokwa et Restra Poaty sont les cinq jeunes congolais nominés dans les catégories « Jeune talent » et « Tech » pour la quatrième édition des Adicom Awards, un prix dédié au meilleur de la créativité digitale en Afrique francophone.

Ils sont Congolais, principalement artistes et entrepreneurs, nominés aux Adicom Awards et comptent sur le vote du public pour espérer remporter les différents prix mis en jeu. Sardoine Mia, Natty Stelle Kokolo, Emmanuel Nkete sont en compétition dans la catégorie « Jeune talent » alors que Biberic Lokwa et Restra Poaty figurent dans la catégorie « Tech ».

Née en 1998, Sardoine Mia est une artiste plasticienne congolaise pétrie de talent. Autodidacte en peinture, son style particulier, son engagement et ses expositions uniques lui valent, de plus en plus, la reconnaissance de ses pères en Afrique et ailleurs.

De son côté, instrumentiste et auteure-compositrice, Natty Stelle Kokolo est une grande passionnée de la musique qui évolue dans le genre gospel. Partagée entre le Congo, son pays natal et le Sénégal qui est devenu sa seconde patrie, c’est en 2013 qu’elle se perfectionne et apprend à jouer de la guitare basse. Aujourd’hui, plongée dans sa carrière professionnelle, elle explore différents univers musicaux et accompagne, quelquefois, des artistes de la place sénégalaise.

S’agissant d’Emmanuel Nkete, il est fondateur du magazine audiovisuel en ligne dénommé « Jeunes Émergents ». Consacré aux jeunes entrepreneurs, le magazine met en lumière le potentiel qu’ils possèdent ainsi que leurs réalisations à travers des reportages détaillés sur des projets et des échanges directs avec ces acteurs du changement. Valoriser, booster et connecter résume l’essentiel de la vision que chérit ce jeune communicant.

Avec des scores modestes ne dépassant pas la barre des 500 votes, Biberic Lokwa et Restra Poaty restent, quant à eux, optimistes à quelques jours de la fin des votes publics prévue pour début septembre. Face à d’autres jeunes, tout aussi talentueux qu’ambitieux, ces deux férus de la communication digitale comptent sur le vote de leurs compatriotes pour espérer voir l’un d’eux vainqueur dans la catégorie « Tech » de la quatrième édition des Adicom Awards.

Social Media Manager en free-lance, Biberic Gakegne Lokwa est coordonnateur du programme de formation communautaire Digital Week Academy. Passionné du digital et de l’entreprenariat, il utilise ses différents comptes sociaux pour éveiller la jeunesse à se saisir des avantages qu’offre internet. Toujours dans le même élan, Restra Poaty, également passionné des nouvelles technologies, a lancé en 2016 « Congo digital » désormais débaptisé « Siècle digital », un média en ligne traitant l’actualité des technologies de l’information et de la communication, ainsi que de tout ce qui a trait à l’économie numérique.

Notons que les « Adicom Awards » sont un temps fort de l’évènement « Africa digital communication days (Adicom Days) », qui récompensent depuis 2017 le meilleur de la créativité digitale en Afrique francophone. La distinction est une manière d’encourager la jeunesse du continent qui utilise les réseaux sociaux pour impacter positivement leur communauté locale. La cérémonie de remise des trophées des gagnants des Adicom Awards aura lieu à la clôture des Adicom Days, qui se tiendront du 22 au 23 octobre au Grand théâtre de Dakar, au Sénégal.

L’événement réunira en l’espace de deux journées de nombreux acteurs clés de la communication digitale africaine (marques, influenceurs et institutions) autour d’une cinquantaine d’intervenants venant d’Afrique et d’Europe pour échanger sur les tendances des médias sociaux et partager leurs aperçus dudit marché ainsi que leurs retours d’expériences.

« Africa code week » touche près de dix mille jeunes congolais

Initier les jeunes au langage de la programmation informatique constitue l’objectif essentiel de l’initiative mondiale «Africa code week », dont la semaine dédiée au Congo a démarré le 22 octobre, à Brazzaville.

Cette année, « Africa code week » vise à toucher dix mille enfants congolais du primaire, collège et lycée. Comme dans les trente-cinq autres pays où le programme est lancé avec le but d’atteindre six cent mille jeunes grâce aux ateliers gratuits, le Congo saisit l’opportunité du projet pour renforcer son engagement à répandre l’enseignement numérique.

Le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo, qui a officiellement lancé la formation, devant le président de la fondation BantuHub, Vérone Mankou, et les responsables de SAP initiateur du projet, a souligné la nécessité d’inculquer aux jeunes les compétences dont ils ont besoin pour réussir au XXIe siècle.

La transformation numérique induit, en effet, un nouvel univers de formation. Pour les plus jeunes, il est nécessaire de déclencher tôt la sensibilisation aux outils et à la programmation informatique, a souligné Jean Julia, chef de la délégation SAP Africa Code week au Congo.

« Lorsque l’on parle de programmation informatique, on parle souvent de langage informatique. Et tout le monde sait qu’une langue s’apprend d’autant plus facilement et rapidement que l’on commence jeune. Il convient donc de sensibiliser les jeunes africains et congolais à la programmation le plus tôt possible », a-t-il soutenu.

C’est au lycée de la Révolution que les ateliers à l’initiation aux outils de programmation informatique ont démarré. Pendant une semaine, des milliers de jeunes vont bénéficier, de manière ludique, d’une formation à l’outil Scratch, une plate-forme d’apprentissage de codage. Vérone Mankou, dont la fondation pilote le projet au Congo, s’est réjoui du nombre d’apprenants cette année, contrairement à l’année dernière où l’on comptait à peine deux mille enfants.

« Notre intérêt, après l’initiation, est de susciter des évocations. Au XXIe siècle, il est difficile de parler de formation des enfants sans lier l’outil informatique. Je suis certain que de ces enfants qui prendront plaisir à la programmation, sortiront de vrais professionnels demain car c’est une nécessité absolue dans un monde de plus en plus connecté », a précisé Vérone Mankou.

Au cours des trois dernières années, plus d’un million huit cent mille jeunes ont pu faire leurs premiers pas dans le monde de la programmation informatique grâce à un atelier Africa code week, sur trente-cinq pays africains.

Africa code week aujourd’hui, ce sont plus de cent cinquante partenaires, cent ambassadeurs et une vingtaine de gouvernements africains qui utilisent les ressources mises à leur disposition pour faire des compétences numériques le quatrième pilier de l’enseignement fondamental : lire, écrire, compter et programmer.

Lancé en 2015 par SAP dans le cadre de son engagement sociétal pour soutenir la croissance en Afrique, Africa code week a permis d’initier plus de 1.8 million de jeunes au code informatique et aux compétences numériques au cours des trois dernières années.

Congo : les jeunes appellent les autorités à lutter efficacement contre la corruption

Réunis mercredi 02 mai, ils se sont exprimés à travers la plateforme « le Congo que nous voulons demain », qu’ils ont eux même initié pour l’occasion.

Mercredi 02 mai à Brazzaville, plusieurs jeunes Congolais venus de divers horizons ont lancé l’initiative « Le Congo que nous voulons demain ». C’est un moyen pour cette jeunesse de demander, aux autorités congolaises de mettre les bouchées doubles afin de mettre un terme à l’impunité et de lutter efficacement contre la corruption qui gangrène le pays.

En présence des membres du gouvernement et des parlementaires, les jeunes étudiants, diplômés sans emploi, entrepreneurs et politiques ont lancé leur initiative « Le Congo que nous voulons demain ».

Ces jeunes sont conduits par Exaucé Ngambili Ibam, lui-même député de la majorité : « Le Congo que nous voulons demain, c’est le Congo débarrassé de l’injustice, de l’impunité, du repli identitaire. C’est le Congo où quand quelqu’un a fauté, il est sanctionné, c’est le Congo où chacun apporte sa contribution. »

Les attentes de ces jeunes sont multiples. Leur démarche, souligne-t-il, est une chirurgie : « C’est un Congo où la justice sociale est équitable pour tous, un Congo où nous avons accès à une formation de base de qualité, où nous avons accès aux soins de santé primaires. Il y a cette foule de jeunes intellectuels qui se sont mis ensemble pour produire cette idée, pour non pas seulement réveiller la conscience des jeunes, mais pour montrer à nos gouvernants que nous sommes prêts à leur succéder demain. »