Congo : la presse sollicite une aide financière de la part du gouvernement

A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, l’Organisation non gouvernementale « Journalisme et Éthique Congo » (JEC) a fait un état des lieux des médias en République du Congo.

 

Lors de sa sortie le 2 mai, à Brazzaville, l’Organisation JEC a réitéré son engagement à œuvrer pour la défense des droits des professionnels des médias au Congo. La responsable administrative de cette organisation professionnelle, Rosie Pioth, a évoquant quelques préoccupations concernant la défense des droits des journalistes au pays et a également demandé au gouvernement des « fonds d’appui aux organes de presse », afin de leur permettre de disposer des moyens financiers nécessaires et de s’investir dans leurs différentes tâches quotidiennes en toute liberté.

« La presse est un secteur vital qui nécessite des moyens adéquats et conséquents pour son exercice. C’est vrai, sans argent, il n’y a pas d’entreprise de presse. Dans un pays où le marché de la publicité est très étroit et orienté, bien évidemment, les médias tant publics que privés ne peuvent survivre. La Redevance audiovisuelle (RAV), qui a fait l’objet de tant de discours officiels et de réclamations des médias, n’a jamais été reversée depuis 22 ans », a souligné Rosie Pioth au micro d’adiac-congo.com, à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse.

La journée internationale de la liberté de presse cette année avait pour thème « Informer dans un monde complexe – l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et des médias ». S’appuyant sur ce thème, le bureau exécutif de Journalisme Éthique Congo a exhorté les professionnels des médias à ne pas faire fi des règles d’éthique et de déontologie du métier face à l’expansion de l’intelligence artificielle.

Congo : une école de formation de l’intelligence artificielle ouvre ses portes

L’Ecole du numérique et de l’intelligence artificielle (Enia 2.0) a officiellement lancé ses activités le 7 octobre 2024, à Brazzaville.

 

L’Enia 2.0 compte 1500 places et offre la possibilité aux jeunes Congolais d’apprendre et faire carrière dans certains métiers dits de l’avenir. A ce jour, 410 étudiants prennent cours en présentiel et en vidéo conférence dans ce nouvel établissement. Outre les cours, les visites dans les écoles et les autres structures partenaires sont prévues.

Elle est constituée de quatre bâtiments dans lesquels on retrouve des salles de classes, l’infirmerie, le laboratoire, la direction, le réfectoire, la bibliothèque numérique et bien d’autres. L’Enia se trouve dans les locaux de l’Institut des jeunes sourds, et offre une large gamme de formation dirigée, pour l’essentiel, vers l’intelligence artificielle. Il s’agit, entre autres, des licences en technologie et d’un BTS en mécatronique.

Selon le promoteur Chirel Mongo l’objectif est de former des ingénieurs, des chercheurs d’emploi, des créateurs d’emplois dans les domaines de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies. Les responsables de cette école entendent adapter les jeunes Congolais aux mutations des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Intelligence artificielle : le Congo élabore sa stratégie nationale

Une réunion avec les partenaires sera organisée ce jeudi 19 septembre, pour garantir la réussite du projet.

 

Le gouvernement congolais et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) se concertent pour discuter des modalités de conception de la stratégie nationale de l’intelligence artificielle. Le sujet était au centre des échanges mardi 17 septembre, à Brazzaville, entre le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, et la représentante résidente du Pnud, Adama-Dian Barry.

Les deux personnalités ont débattu des méthodes pratiques préliminaires avant la mise en œuvre du projet. « Dans la mise en œuvre de ce projet, les experts de son institution (Pnud) vont nous aider à élaborer la stratégie nationale de l’intelligence artificielle. Nous organisons ce jeudi une réunion avec les parties prenantes pour préparer son opérationnalisation », a précisé le ministre Léon Juste Ibombo.

Pour la représentante résidente du Pnud, la stratégie nationale de l’intelligence artificielle qui sera élaborée profitera aussi bien aux jeunes qu’aux parents à travers le pays.

Le Centre africain de recherche sur l’intelligence artificielle se tiendra au Congo

D’ici quelques mois, le pays de Denis Sassou N’Guesso devrait susciter un vif intérêt de la part des autres nations du continent.

La République du Congo va abriter le Centre africain de recherche sur l’intelligence artificielle. L’infrastructure technologique sera installée à l’université Denis Sassou Nguesso de Kintele avec l’appui de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) qui collabore sur ce projet avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Un accord de partenariat a été signé à cet effet, le mercredi 3 mars, par le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, celui de l’Enseignement supérieur, Jean Bruno Itoua, et Vera Songwe, la secrétaire exécutive de la CEA. C’était en marge de la 7e session du Forum régional africain sur le développement durable (FRADD2021) qui s’est tenu à Brazzaville du 1er au 4 mars 2021.

Selon Mactar Seck, chargé des questions numériques au sein de la division des technologies, du climat et des ressources naturelles à la CEA, la Commission « en collaboration avec ses partenaires entend appuyer les pays africains et mettra tout en œuvre pour que le Centre puisse être vecteur de l’amélioration de la recherche en intelligence artificielle pour le bénéfice de l’ensemble des pays africains. Nous allons développer un programme de travail et des axes de recherche sur lesquels le Centre va se focaliser ».

D’après la CEA, le choix de la République du Congo pour abriter cette infrastructure tient compte des relations particulières qu’elle a eues avec le pays, notamment la mise en place d’une plateforme de communication pour la santé en vue de lutter contre la Covid-19 ; et des améliorations observées dans la lutte contre la pandémie ; d’un environnement universitaire qui présente beaucoup d’opportunités pour le développement des technologies.

« La croissance de l’intelligence artificielle au cours des cinq prochaines années est estimée à 33% ; sans compter qu’elle peut générer jusqu’à 4,3 milliards de dollars pour le continent […] Ce Centre permettra de développer non seulement l’intelligence artificielle dans le pays ; mais aussi au niveau de l’Afrique ; parce que l’intelligence artificielle présente beaucoup d’opportunités », a souligné Mactar Seck.