Congo: une plainte contre Inès Bertille Néfer Ingani

La ministre de la Promotion de la femme est accusée de « diffamation » par le secrétariat national de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads/opposition).

Le secrétariat national de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads/opposition), Pascal Tsaty Mabiala a décidé, vendredi dernier à Brazzaville, de porter plainte contre la ministre de la Promotion de la femme, Inès Bertille Néfer Ingani pour diffamation, dans l’affaire d’un enregistrement audio posté sur les réseaux sociaux, incriminant le patron de l’opposition congolaise.

On rappelle que depuis plusieurs jours, un enregistrement audio attribué à la ministre Inès Bertille Néfer Igani fait le buzz sur les réseaux sociaux.

Dans cet audio où elle serait en conversation avec un jeune militant de la Force montante congolaise, la ministre de la Promotion de la femme, selon le parti créé par le Professeur Pascal Lissouba, aurait accusé Pascal Tsaty Mabiala d’avoir reçu de l’argent de certains cadres du Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir) pour tenir des propos outrageux contre le député d’Oyo, Christel Sassou N’Guesso.

Il aurait fait le sale boulot, le 18 août, lors de l’interpellation du gouvernement à l’Assemblée nationale.

Réagissant à ce propos, le député (UPADS) de Loudima a balayé d’un revers de main toutes les accusations portées contre lui.

Il a marqué son indignation et condamné avec fermeté cette affirmation qu’il qualifie de « gratuite » et qui, selon lui, relève d’une pure et simple « diffamation ».

Les femmes seront édifiées sur le contenu et l’importance de la loi sur la parité homme-femme

La ministre de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Inès Bertille Nefer Ingani, a annoncé une campagne pour expliquer aux femmes la loi sur la parité.

Le 20 avril dernier à Brazzaville, lors d’un échange avec la presse, la ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Inès Bertille Nefer Ingani, a annoncé, que son département va lancer une campagne nationale pour expliquer aux femmes le contenu et l’importance de la loi sur la parité homme-femme, en vue de susciter leur adhésion massive.

Dénommée « Train de la parité », la campagne nationale de vulgarisation de la loi sur la parité, texte encore en examen, est prévue dans le programme d’activités 2019 du ministère de la Promotion de la femme.

L’opération sera lancée officiellement à Brazzaville, à une date qui reste encore à déterminer. Elle devra ensuite s’étendre progressivement sur l’ensemble du territoire national où les équipes seront appuyées par la collaboration avec les députés, les élus locaux, les autorités déconcentrées et décentralisées ainsi que les médias.

Sur le terrain, la délégation du ministère, conduite par la ministre elle-même, ira auprès des femmes pour leur expliquer le contenu et l’importance de la loi sur la parité homme-femme, avant qu’elle ne soit adoptée au parlement. Cette descente sera aussi une manière pour le ministère de susciter la prise de conscience des femmes, estimées à 52% de la population congolaise, dans le combat qu’elles doivent soutenir pour atteindre la parité et l’égalité des genres.

« Le train de la parité permettra de sensibiliser les femmes dans tous les départements à la loi sur la parité afin qu’elles prennent conscience du combat que nous devons mener. Cette campagne vise à relever les équivoques qui subsistent autour des notions d’égalité homme-femme, de représentativité et de parité. Elle a aussi pour but de montrer à toute la population congolaise le devoir pour le Congo, d’atteindre l’égalité du genre fixée par les Nations unies », a souligné Inès Bertille Nefer Ingani.

A propos de cette loi, la ministre de la Promotion de la femme a signifié qu’elle est une initiative du gouvernement. Elle a été déjà présentée en conseil de cabinet et devra être très prochainement examiné et adopter en conseil des ministres, avant son approbation définitive par le parlement.

Répondant aux préoccupations de la presse, Inès Bertille Nefer Ingani a précisé que le combat qu’elle mène n’est pas celui de supplanter l’homme, plutôt celui de solliciter l’égalité ou la représentativité équitable de la femme au sein des administrations et des instances de prise de décision afin qu’elle participe au même titre que l’homme à la décision finale.

Si dans l’administration publique, a souligné la ministre, le taux de féminisation est non négligeable, 58,4% selon les données du recensement des agents de l’Etat de 2016, au niveau des instances de prise de décision, la femme est encore sous représentée.

Au gouvernement, sur une équipe de trente-six ministres, on note à peine huit femmes. Au Sénat, a-t-elle poursuivi, sur les soixante sénateurs, il y a seulement quinze femmes. A l’Assemblée nationale, elles sont au nombre de dix-sept, sur les cent-cinquante et un députés. Par contre aucune femme n’est préfet ni présidente d’un conseil départemental et elle est aussi absente dans bien d’autres institutions de la république, s’est indignée Inès Bertille Nefer Ingani.

Le ministère de la promotion de la femme fait un don à l’association Energie-Patriotique

La dotation a été remise le 18 septembre par la ministre Inès Bertille Nefer Ingani, au cours d’une cérémonie dans la salle de conférence de l’école paramédicale Jean-Joseph-Loukabou de Pointe-Noire.

Le don offert est composé de quinze kits constitués chacun d’un casque à vapeur, un casque ordinaire, un fauteuil, un lave-tête et des tondeuses. Il permettra de former des jeunes filles mères, déscolarisées et désœuvrées qui ont été sélectionnées pour bénéficier d’une formation gratuite en coiffure d’une durée de six mois à plus. Celle-ci sera assurée par le centre de formation de l’association Energie-Patriotique et leur permettra d’intégrer la vie active en vue de leur autonomie.

Outre la coiffure, d’autres thématiques seront développées au cours de la formation pour renforcer leurs connaissances. Elles porteront notamment sur la santé sexuelle et productive, la lutte contre les violences fondées sur le genre, le renforcement du rôle et de la place des femmes dans l’économie et l’emploi.

Le don remis par Ines Bertille Nefer Ingani a été reçu par Aurore Eve Ibara, présidente de l’association Energie-patriotique, une organisation qui promeut la citoyenneté et la réinsertion socio professionnelle des femmes. Pour garantir son bon usage  afin qu’il serve aux générations futures et la qualité de la formation (suivi et inspections pour un bon résultat), un protocole d’accord a été signé, au cours de la cérémonie, entre le ministère de la Promotion de la femme représenté par Félicité Méno Diop Tchiloumbou, directrice départementale de la Promotion de la femme, et l’association Energie-Patriotique par sa présidente qui a pris l’engagement de « mettre à disposition une formation adéquate pour une meilleure insertion socio-professionnelle des apprenantes».