Congo : grève illimitée du personnel médical dans les hôpitaux de Pointe-Noire

Les blouses blanches relance ce mercredi 18 juin, le mouvement de grève suspendu au mois de janvier dernier, pour absence des réponses satisfaisantes de la part du gouvernement.

 

Devant l’Hôpital Général Loandjili, il est écrit « relance de la grève illimitée sans service minimum, qui sera enclenchée ce mercredi 18 juin 2025 à 7h30min ». Le personnel médical est en grève depuis ce matin. Le son de cloche est le même à ‘Hôpital Général Adolphe Sicé et l’Hôpital Général de Ngoyo.

La reprise de la grève est une décision prise au cours d’une « assemblée générale restitutive convoquée en date du 06 juin 2025par les organisations syndicales FENASAS et FESYTRASAS. C’est ce qui est indiqué dans un communiqué signé le 16 juin par l’ensemble des syndicats.

La cause, « l’absence des réponses satisfaisantes à nos revendications, notamment celles concernant les points contenus dans les différents relevés de conclusions et protocoles d’accord », indique le communiqué.

Les différentes revendications sont le non-respect de la concomitance de paiement des salaires des argents contractuels avec ceux des fonctionnaires ; le non-paiement des trois mois d’impayés de 2024 immobilisés au trésor public et l’absence de la mise en place de la commission de suivi et évaluation sur la situation des arriérés des salaires antérieurs en 2024.

Congo: menace d’une nouvelle grève au CHU de Brazzaville

La Fédération nationale des agents de la santé et des affaires sociales (FENASAS) avait émis un préavis de grève avec pour date butoir le 12 octobre, l’inquiétude se fait ressentir au sein de la population à l’approche de cette date.

L’inquiétude monte au sein de la population de Brazzaville. Au cours de son assemblée générale du 2 octobre dernier, la Fédération nationale des agents de la santé et des affaires sociales (FENASAS) avait émis un préavis de grève avec pour date butoir le 12 octobre. À l’approche de cette date, l’inquiétude monte auprès des Brazzavillois et surtout des malades internés au CHU avec des pathologies lourdes.

Personne n’a jamais dressé le bilan humain de la dernière grève observée au CHU de Brazzaville. Il va s’en dire qu’en l’absence de tout service minimum avec une quasi fermeture de tous les services, ce fut une véritable hécatombe.

La FENASAS assure qu’une fois déclenchée, la grève serait illimitée et sans service minimum, ce jusqu’à la satisfaction de ses revendications qui tiennent entre autres, au départ de tous les directeurs généraux des hôpitaux, ainsi que le payement bloqué de 3 mois d’arriérés de salaires.

Même si les autres syndicats de la santé n’épousent pas l’option d’une « grève sauvage » comme la précédente, il va s’en dire qu’un arrêt de travail en milieu hospitalier, quelles qu’en soient les proportions, désorganise les prestations de soins vis à vis des malades. Et les conséquences s’en ressentent en un bilan macabre.

Alors qu’une grève est déjà observée en sourdine au niveau des établissements de collectes de sang, rendant rare ce produit si précieux, et ayant arrêtée nette une campagne volontaire de don de sang à laquelle souscrivaient pourtant les populations, la grève du CHU de Brazzaville risque de porter l’estocade à une population déjà meurtrie.

C’est désormais aux pouvoirs publics d’arrêter à temps, cette machine infernale de destruction massive qu’est la grève en milieu hospitalier, tel le CHU.