Le Maroc et l’Espagne veulent renforcer la coopération dans les domaines des migrations et de la sécurité

Le ministre marocain de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, et son homologue espagnol, Monsieur Fernando Grande-Marlaska, ont tenu, ce mercredi à Madrid, une réunion de travail lors de laquelle ils ont eu des discussions approfondies autour des sujets d’intérêt commun.Lors de cette rencontre, les deux ministres ont rappelé l’importance stratégique des relations entre les deux Royaumes, les deux parties se sont félicités de l’exemplarité de la coopération entre les services des ministères de l’Intérieur des deux pays, qui vient en concrétisation de la nouvelle dynamique inédite dans les relations entre les deux pays, fondée sur la transparence, le respect mutuel, la confiance réciproque, la coopération franche et loyale et la concertation permanente, indique un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur parvenu à APA.

À cette occasion, les deux ministres ont salué les efforts déployés pour la concrétisation progressive des différents éléments de la feuille de route adoptée au terme des discussions entre le Roi Mohammed VI et le Président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, lors de sa visite officielle au Maroc en avril dernier.

Ils ont aussi mis l’accent sur la coopération maroco-espagnole exemplaire dans les domaines des migrations et de la sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, soulignant la nécessité de renforcer davantage leur coopération en la matière.

De même, les deux parties ont mis en évidence l’importance de la préservation d’un environnement de sécurité et de stabilité régionale, qui reste un objectif fondamental et une responsabilité partagée, nécessitant une coopération efficace dans tous les domaines pour faire face aux défis et menaces pesant sur la sécurité des deux pays.

Elles se sont félicitées de la reprise de l’opération Marhaba/Transit et ont convenu de renforcer la coordination entre leurs départements respectifs à l’effet de lui assurer le meilleur niveau de réussite, saluant , à cet égard, le rôle de la Fondation Mohammed V pour la solidarité dans le pilotage de cette opération.

Mali : que cache l’arrestation du chef jihadiste Oumeya Ould Albakaye

Pendant qu’elle se retire du Mali, la France arrête un chef jihadiste lié à l’Etat islamique.Que cherche à prouver la France ? Alors que ses forces se retirent progressivement du Mali, elle continue de mener des opérations militaires dans ce pays sahélien, malgré la demande formulée par la junte au pouvoir de retirer ses troupes « sans délai ».

Dans la nuit du 11 au 12 juin, l’armée française affirme avoir arrêté Oumeya Ould Albakaye, un « haut responsable » de l’Etat islamique au Sahel, anciennement appelé Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS).

L’Etat-major des majors des armées françaises précise dans un communiqué publié mercredi 15 juin, que l’opération ayant permis de capturer ce « haut responsable » de l’Etat islamique au Sahel l’EIS à la frontière malo-nigérienne, est le résultat d’une traque de plusieurs semaines dans laquelle différentes capacités aériennes et des unités terrestres ont été mobilisées.

Selon le journaliste Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes, Oumeya Ould Albakaye a été arrêté en compagnie de trois autres personnes dans un campement à Labzanga, non loin de la frontière avec le Niger.

Chef de l’Etat islamique au Sahel dans le Gourma, au Mali et pour l’Oudalan, au nord du Burkina Faso, Oumaya Ould Albakaye est le successeur d’Abdel Hakim al Sahroui, mort des suites d’une maladie.

Il est décrit comme le planificateur de plusieurs attaques contre différentes emprises militaires au Mali, dont celles de Gao. « Il dirigeait des réseaux de mise en œuvre d’engins explosifs improvisés. Responsable d’un grand nombre d’exactions et d’actions de représailles menées par l’EIGS par l’EIGS (Etat islamique au Sahel depuis mars 2022) », ajoute le communiqué de l’EMA.

Mais quel cachet faut-il donner à cette arrestation annoncée au lendemain de la rétrocession par les forces françaises de la base de Ménaka aux Fama ? Chercheur à l’Université de Bayreuth, en Allemagne, Adama Sandor décrypte cette intervention française en la reliant à l’incapacité de l’armée malienne à porter des coups d’envergure contre les groupes jihadistes dans la région des trois frontières. Pour le chercheur, c’est un message subliminal lancé à Bamako pour lui signifier qu’elle a encore besoin des services de ses partenaires internationaux dans cette région devenue l’un des repères des insurgés islamistes.

L’Etat-major des armées célèbre un « succès » en espérant qu’il déstabilisera à nouveau le haut commandement de l’EIGS (actuel EIS) dans la zone des trois frontières ». Le même groupe avait été la cible de plusieurs opérations de Barkhane, ayant abouti à l’arrestation de nombre de ses cadres et à la neutralisation d’Adnan Abou Walid al Sahraoui, au mois d’août 2021. Ces actions avaient pour objectif d’affaiblir le groupe jihadiste né en 2015 des flancs d’Al Mourabitoune, alors sous le commandement de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar.

Cependant, celui-ci, promu 7e province de l’Etat islamique en Afrique, sous l’impulsion de son défunt commandant en chef, Abou Al Bara al Sahraoui, multiplie depuis mars les offensives dans le nord-est du Mali, où des affrontements sont régulièrement signalés entre ses combattants et les mouvements touaregs pro-gouvernementaux. Ces affrontements auraient fait 264 victimes civiles, selon les autorités locales citées par la note trimestrielle de la Minusma.

Mozambique : les attaques jihadistes s’intensifient

Quatre personnes morts et dix mille déplacés ont été notés la semaine dernière au Mozambique dans une nouvelle vague de violence liée aux djihadistes dans la province de Cabo Delgado.La province de Cabo Delgado est en proie à la menace jihadiste depuis quelques années. Les attaques y sont récurrentes selon l’organisation caritative Save the Children, qui a fait le point dans un communiqué.

Selon l’organisation caritative, une nouvelle vague d’attaques violentes a fait fuir les habitants du district d’Ancuabe, dans la province, du 2 au 9 juin.

« Ces incidents ont provoqué le déplacement de près de 10.000 personnes, et on estime qu’au moins quatre personnes ont été décapitées lors de ces attaques, les premières du genre dans ce district », a-t-elle précisé.

Ancuabe était jusqu’alors considéré comme étant à l’abri des attaques. Elle accueillait un nombre important de familles qui avaient déjà été déplacées dans d’autres districts et vivaient dans des camps.

« Ces scènes de violences inquiètent car elle touche des enfants qui étaient déjà exilés et qui sont témoins des combats pour la deuxième fois », a déclaré Brechtje van Lith, Directrice nationale de Save the Children.

La recrudescence de la violence a également vu les jihadistes liés à l’Etat islamique tuer un membre d’une force d’intervention régionale d’Afrique australe la semaine dernière, ainsi que deux ouvriers d’une mine de graphite appartenant à la société australienne, Triton Mineral.

Santé, éducation et économie au menu des quotidiens marocains

La réforme du système de santé, la problématique de la réforme de l’école publique et les enjeux de la reprise du secteur de l’événementiel sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur la réforme du système de santé, écrit que pour assurer le bon fonctionnement à long terme du système de santé et son impact positif sur les citoyens, une refonte de la gouvernance sanitaire est nécessaire.

Une réforme dont l’efficacité reposera « principalement » sur la qualité de la planification spatiale du système de soins qui doit se baser sur un “diagnostic pointilleux”, explique le quotidien, qui soutient une “cartographie” qui trace non seulement les infrastructures sanitaires et les ressources humaines dont dispose le pays, mais également les besoins réels des populations des différentes régions et les moyens matériels requis pour répondre à ces besoins.

Cette “territorialisation” de la Santé pourrait bien être menée par les fameux “groupements de Santé dans les régions”, annoncés par le chef de l’Exécutif, et qui seront articulés autour des CHU et des centres de proximité de sorte à recueillir les griefs des citoyens, suggère-t-il.

Mais, la désignation des professionnels qui chapeautent ceux-ci reste “déterminante” pour la réussite de ce chantier, fait-il remarquer, estimant qu’une telle approche permettrait également d’orienter les investisseurs et donnerait même un “coup de fouet” aux investissements dans le secteur de la Santé, qui, pour l’instant, restent prédominés par les fonds publics, chose qui empêche la Santé publique de passer au niveau supérieur de performance.

+L’Economiste+, qui aborde la problématique de la réforme de l’école publique, estime que l’état de désespoir envers l’école marocaine “est à son plus fort”.

Pour réformer “un système en lequel pratiquement plus personne ne croit”, l’éditorialiste juge “essentiel” de restaurer la confiance. “Non pas par des discours, des promesses, des consultations à n’en plus finir…, mais à travers des actions concrètes, et surtout audacieuses”, précise-t-il.

Il estime également nécessaire d’“oser des mesures radicales et innovantes, et miser sur les budgets appropriés”, tout en saluant la décision du gouvernement de miser 4 milliards de DH (1 euro = 10,5 DH) pour la formation des profs du primaire-secondaire, en y voyant “un début encourageant”.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde le secteur de l’événementiel, écrit que les activités événementielles, très touchées par la crise Covid, ont repris en cette année 2022 en mode présentiel.

Évidemment, sur le plan économique, les retombées sont instantanées et mécaniques sur l’ensemble des écosystèmes qui vivent de l’événementiel: agences d’organisation, prestataires divers, voyagistes, hôteliers, transporteurs, restaurateurs, imprimeurs et traiteurs, entre autres, relève le journal.

En plus, la reprise de l’événementiel est l’occasion pour le Maroc de s’exposer à nouveau sur une vitrine mondiale très disputée, estime-t-il.

D’abord, les visiteurs accueillis au Maroc à l’occasion d’événements même professionnels sont des clients futurs de la destination et des relais d’opinion.

Ensuite, et vu qu’il implique souvent des campagnes de communication et des couvertures médiatiques, l’événementiel est “un des outils les plus puissants en matière de marketing institutionnel et de notoriété”, ajoute-t-il.

Sénégal : l’opposition en ordre de bataille, le pouvoir menace

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur la guerre par presse interposée entre l’opposition et le pouvoir autour de plusieurs désaccords sur les élections législatives du 31 juillet 2022.« La guerre des mots », titre EnQuête, notant que Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) « enrage pour son spécimen sans photo et maintient sa manifestation de vendredi prochain ». Pour le mandataire Déthié Fall, « YAW ne peut pas continuer à subir cette forfaiture venant du président Macky Sall ». En revanche, des responsables de la coalition présidentielle demandent de « s’organiser davantage pour +faire face à ces fauteurs de troubles+ ».

Vox Populi explique que « le spécimen de son bulletin sans la photo de Sonko » a motivé le refus de YAW de signer le « bon à tirer (BAT) » présenté par la Direction générale des élections (DGE). « Sans liste nationale de YAW, les élections ne se tiendront pas au Sénégal », menace Déthié Fall, précisant que sa coalition « maintient ses manifestations à la Place de la nation et à Ziguinchor (sud) le 17 juin ».

« Yewwi – DGE, rien de bon à tirer », note L’Observateur, soulignant que la participation de YAW aux élections est « plus que jamais compromise ». « Yewwi se radicalise », indique pour sa part Walf Quotidien. L’opposition note qu’elle tiendra sa manifestation de vendredi prochain « avec ou sans autorisation ».

« Yewwi droit dans ses bottes », indique Sud Quotidien, notant que le bras de fer entre cette coalition de l’opposition et le pouvoir continue autour de la manifestation du 17 juin et de son bulletin de vote aux législatives de fin juillet prochain.

Alors qu’on s’achemine « vers une confrontation à haut risque », selon Tribune, des leaders d’opinion alertent en attirant surtout l’attention du chef de l’Etat. « Monsieur le président, le Rubicon est franchi, préservons la paix » nationale, appelle Boubacar Camara, homme politique proche de l’opposition. « Une étincelle suffit pour que le pire survienne », fait-il remarquer à Macky Sall.

La presse aussi n’est pas en reste dans les appels à la paix. Mamadou Oumar Ndiaye et Abdoulaye Bamba Diallo, deux ténors de la presse nationale, deux membres « encore vivants de ce qu’on a appelé +les quatre mousquetaires+ », ont adressé une lettre ouverte à Macky Sall : « Monsieur le président de la République et Maître du jeu, sortez-nous, donc, de l’impasse actuelle ».

Côte d’Ivoire : les échanges commerciaux avec l’Italie en hausse

Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie ont atteint à près de 300 milliards francs Cfa en 2021.Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie, troisième puissance économique européenne, se sont établis à 295,18 milliards de Fcfa en 2021, en progression de 9%.

« Sur le plan bilatéral, en 2021, les échanges commerciaux ont augmenté de 9% pour un montant total d’environ 450 millions d’euros (295,18 milliards Fcfa) », a indiqué l’ambassadeur de l’Italie en Côte d’Ivoire, Arturo Luzzi, lors d’un Forum ivoiro-italien, à Abidjan.

Selon le diplomate italien, « ces dernières années, les exportations italiennes progressent de manière constante avec 260 millions d’euros en 2021, ce qui a engendré un excédent commercial de 75 millions d’euros en faveur de l’Italie ».

Dans les relations commerciales entre les deux pays, « la technologie est au cœur de nos exportations avec plus de 30% de la valeur totale et une prédominance de machines, ainsi que les appareils pour usage industriel suivi par les produits de l’acier et du fer », a-t-il dit.

Les importations italiennes, de même, ont « progressé de 13% pour un montant total de 185 millions d’euros principalement composé de productions agricoles, notamment le cacao, l’anacarde et l’huile de palme », a-t-il ajouté.

Une délégation italienne de haut niveau séjourne à Abidjan dans le cadre de cette rencontre dont le thème est « Italie-Côte d’Ivoire : renouer le partenariat bilatéral ». L’Italie, 3e puissance économique européenne et 8e au niveau mondial, veut accroître ses investissements ivoiriens.

Ce pays européen dispose d’un tissu industriel de PME impressionnant. En 2021, l’Italie a enregistré le nombre le plus élevé au monde de PME exportatrices, soit 230 000 entreprises qui représentent 3% des exportations mondiales.

L’Italie, au cours des 30 dernières années, s’est affichée comme la deuxième économie manufacturière d’Europe après l’Allemagne et la 5e au monde. Les entreprises italiennes sont présentes en Côte d’Ivoire, dans le secteur de l’énergie, du PPP, du bois et de l’agro-industrie.

Le directeur de cabinet adjoint du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural, M. René N’Guettia, a salué ce forum. Il a appelé les entreprises italiennes à investir dans la chaîne de transformation des produits agricoles ivoiriens.

« Avec beaucoup d’autres pays, nous avons des partenariats dans le domaine de l’agriculture, mais pour l’Italie, il se trouve que dans nos registres il n’y a presque pas de contrat de partenariat avec l’Italie et il est important que ça commence maintenant », a-t-il déclaré.

Il a relevé la crise de Covid-19 et la guerre qui sévit en Ukraine, qui ont fragilisé la souveraineté et la sécurité alimentaire des pays africains, actuellement confrontés à une pression inflationniste due à ces crises successives.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Côte d’Ivoire, M. Touré Fama, a fait savoir que les échanges commerciaux entre les deux pays sont passés de 125 milliards Fcfa en 2017 et à plus de 175 milliards Fcfa en 2020 pour ce qui concerne les importations.

Pour les expositions, les échanges entre la Côte d’Ivoire et l’Italie sont passés en 2017 d’environ 139 milliards Fcfa à 105 milliards Fcfa en 2020. Il a aussi invité les entreprises italiennes à appuyer la Côte d’Ivoire au niveau de la transformation avec des transferts de technologies.

Maroc: La situation épidémiologique demeure « stable » (ministre)

La situation épidémiologique relative au Covid-19 au Maroc demeure stable depuis plus de 15 semaines, a assuré, mardi à Rabat, le ministre de la Santé et de la Protection sociale Khalid Ait Taleb, signalant l’absence de cas de décès et de cas graves. Le ministre, qui répondait à une question au parlement, a fait état d’une hausse des contaminations qui ont culminé mardi à 1.677 cas, notant que « ce qui est rassurant, c’est l’absence des cas graves et des décès, alors que le taux d’occupation des salles de réanimation est de 0,36% ».

C’est le sous-variant « Omicron BA.2 » qui est dominant actuellement au Maroc, a affirmé M. Ait Taleb, ajoutant que malgré le niveau de transmission actuel, le taux de létalité de ce variant a tendance à baisser proportionnellement au nombre des mutations.

Le ministre a imputé la recrudescence des cas positifs enregistrée ces derniers jours au Maroc à la levée des mesures préventives et au relâchement constaté aux rangs des citoyens, notamment le non-port des bavettes, ainsi qu’aux voyages et aux rassemblements qui augmentent à l’approche de la saison estivale. 

Le Royaume a développé une immunité à la faveur, d’abord, de la campagne nationale de vaccination, puis à la suite des contaminations enregistrés, a relevé le responsable gouvernemental, précisant que « le virus s’avère donc nuisible à l’économie plus qu’à la santé ».

Le ministre a appelé les personnes vulnérables ayant reçu la troisième dose du vaccin anti-Covid-19 il y a plus de six mois à prendre la dose de rappel, insistant sur l’obligation de se faire vacciner pour les personnes qui ne l’ont pas encore fait.

Somalie : les Shebab rackettent les agriculteurs

Le groupe islamiste fait fuir les paysans en instaurant des taxes dans les zones qu’il contrôle.Depuis deux ans, la Somalie est en proie à une sécheresse. Celle-ci a plongé des millions de personnes dans l’insécurité alimentaire. Comme un malheur ne vient jamais seul, les Shebab hantent le sommeil des agriculteurs qui doivent s’acquitter de taxes pour vivre et travailler paisiblement dans leurs terroirs.

Selon le gouvernement somalien, cette situation a causé le déplacement de milliers de paysans, laissant derrière eux leurs exploitations parce qu’ils n’en peuvent plus. Un rapport de l’Institut Hiraal, publié en 2020, indique que la collecte d’impôts locaux auprès notamment d’entreprises a rapporté aux Shebab plus de 15 millions de dollars dans les parties de la Somalie où ils dictent leur loi.

Maroc : La BAD mobilise 91 millions d’euros pour renforcer l’attractivité du pays et sa position de hub régional

Le Groupe de Banque africaine de développement (BAD) et le ministère marocain de l’Économie et des Finances ont signé, lundi à Rabat, deux accords de prêt d’un total de 91 millions, destinés à compléter le financement des projets d’extension et de modernisation de l’aéroport de Rabat-Salé et de construction du port Nador West Med.La cérémonie de signature a réuni la ministre marocaine de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, la vice-présidente de la Banque africaine de développement en charge du Développement régional, de l’Intégration régionale et de la Prestation de services, Yacine Fal, le responsable-pays de la Banque pour le Maroc, Achraf Hassan Tarsim, la directrice générale de l’Office national marocain des aéroports, Habiba Laklalech, ainsi que le directeur général de Nador West Med, Mohamed Jamal Benjelloune, indique mardi un communiqué de la BAD.

« Ces deux opérations partagent les mêmes mots d’ordre : attractivité, compétitivité et intégration, a souligné Yacine Fal. Elles viennent consacrer la vision stratégique du Roi Mohammed VI qui consiste à faire du Maroc un véritable hub régional attractif qui crée de la valeur et de l’emploi ».

Le premier accord de prêt, de plus de 34 millions d’euros, vient compléter une enveloppe de 75 millions d’euros déjà mobilisée en 2018 pour le Projet d’extension et de modernisation de l’aéroport de Rabat-Salé, avec l’objectif de renforcer la compétitivité et l’attractivité de la zone économique Rabat-Salé.

Il s’agit de répondre à la hausse du trafic aérien dans une zone en plein essor économique autour de la capitale, et de satisfaire les besoins logistiques croissants des opérateurs économiques du pays. Les capacités en fret et passagers devraient ainsi être quadruplées. De nouvelles lignes vont aussi être ouvertes à partir de Rabat-Salé, pour compléter l’offre de l’aéroport de Casablanca.

Le second accord, qui porte sur un financement additionnel de 57 millions d’euros voués à la construction de Nador West Med, complète une première enveloppe de près de 113 millions d’euros octroyée en 2015.

L’objectif est de construire deux terminaux à conteneurs équivalents vingt pieds, d’un poste de chargement vrac spécialisé de quatre millions de tonnes, d’un terminal de marchandises et d’un terminal de produits liquides aux capacités respectives de 33 millions et 14 millions de tonnes. Nador West Med sera ainsi adossé à un pôle commercial, industriel, logistique et tertiaire situé dans une zone économique intégrée qui offre de nouvelles opportunités d’emploi.

Au fil d’un demi-siècle de partenariat avec le Maroc, la Banque africaine de développement a engagé plus de 12 milliards de dollars dans le pays. Des financements qui couvrent les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’énergie, de l’eau, des transports, du développement humain et du secteur financier.

Grand barrage de la Renaissance : l’Éthiopie veut continuer à discuter avec ses voisins

L’Égypte et le Soudan sont les autres pays concernés par les pourparlers sous l’égide de l’Union Africaine (UA).Le Grand barrage de la Renaissance sur le Nil bleu est très controversé. Le 20 février dernier, le gouvernement éthiopien a officiellement lancé sa production d’électricité avec deux turbines malgré l’opposition de l’Égypte et du Soudan traversés par le cours d’eau.

Cette semaine, le négociateur en chef de l’Éthiopie, Seleshi Bekele, a affirmé que son pays entend renouer le fil du dialogue pour trouver un accord. Ancien ministre de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Énergie, M. Bekele a fait l’annonce lors d’un entretien avec Mike Hammer, Envoyé spécial des États-Unis pour la Corne de l’Afrique depuis la fin de l’année dernière.

Le Grand barrage de la Renaissance, d’un coût estimé à 3,7 milliards d’euros, est achevé à plus de 90 %. Addis-Abeba a assuré que la troisième phase de remplissage du réservoir aura lieu cette année. Le barrage contient actuellement plus de 18 milliards de mètres cubes d’eau.

A terme, l’infrastructure devrait générer plus de 6000 mégawatts. Une production censée garantir l’accès à l’électricité à plus de 65 % des 120 millions d’Éthiopiens.

Burkina Faso : bilan macabre après l’attaque de Seytenga

Le dernier bilan fait état de soixante-dix-neuf civils tués dans la sanglante attaque de Seytenga, au Burkina Faso.Ça fait froid dans le dos. A Seytenga, dans la province de Séno, à 276 kilomètres au nord-est de Ouagadougou, l’attaque contre des civils dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 juin a occasionné la mort de 79 personnes. C’est le bilan communiqué par le gouvernement vingt-quatre heures après un premier décompte de 50 décès parmi les civils.

Dans la soirée de lundi, le président de la transition, le Colonel-Lieutenant Paul Henri Sandaogo Damiba a décrété un deuil de trois jours à compter du mardi 14 juin.

A lire aussi : Burkina : la confusion règne après l’attaque contre des civils au nord

Symptomatique de la détérioration continue de la sécurité dans le nord du Burkina Faso, cette attaque attribuée aux jihadistes de l’Etat islamique au Sahel (EIS) est la plus meurtrière après la tragédie de Solhan, dans la province de Yagha (région du Sahel) où 160 civils avaient perdu la vie.

Arrivés au pouvoir en janvier par un coup d’Etat contre Roch Marc Christian Kaboré, les militaires avaient pris le pari de renverser la tendance.

Suivant cette logique, le président de la transition, le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba s’est ouvert au dialogue avec les jihadistes locaux. Une position qu’il a réaffirmée lors d’une visite samedi 11 janvier à Barani, dans le centre-nord, pour décorer des gendarmes au lendemain d’une attaque qui a fait 4 morts parmi le Groupe d’action rapide, de surveillance et d’intervention (GARSI).

L’Ethiopie et la Guinée équatoriale coopèrent sur le pétrole et les mines

L’Ethiopie et la Guinée équatoriale ont signé lundi un protocole d’accord de collaboration dans les secteurs minier et pétrolier.L’accord a été conclu après des discussions approfondies entre la délégation équato-guinéenne en visite à Addis-Abeba, dirigée par le ministre des Mines et du pétrole Gabriel Mbaga Obiang, et son homologue éthiopien.

Le protocole prévoit, entre autres, l’échange d’informations sur le secteur minier, le gaz naturel et le pétrole, a déclaré le ministère éthiopien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les deux pays avaient entamé des discussions initiales sur l’accord après qu’une délégation éthiopienne de haut niveau, dirigée par le Premier ministre Abiy Ahmed, a participé au sommet extraordinaire de l’UA il y a quelques jours à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale.

 A la suite de cette visite réussie, le ministre éthiopien des Mines, Takele Uma, avait déclaré : « Nous sommes heureux d’accueillir à Addis-Abeba le ministre des mines et du Pétrole de la Guinée équatoriale, M. Gabriel Mbaga ».

Selon la Banque mondiale, la Guinée équatoriale a été l’une des économies avec la croissance la plus rapide d’Afrique au cours de la dernière décennie.

Le pays est le troisième plus grand producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, après le Nigeria et l’Angola, et dépend principalement des exportations de pétrole et de gaz pour développer son économie.

Mozambique : la force de la SADC enregistre un mort et six blessés

La force d’intervention de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) au Mozambique a enregistré une nouvelle perte après la mort d’un de ses soldats dans des combats avec les insurgés.La Mission de la SADC au Mozambique (SAMIM) a déclaré dans un communiqué que le soldat avait été tué et six autres blessés lors d’un raid conjoint mené le 9 juin par la force régionale et les troupes mozambicaines sur une base des insurgés dans la province mozambicaine troublée de Cabo Delgado.

« Les forces de la SAMIM, ainsi que les forces amies, ont subi sept pertes – un décès et six blessures », a indiqué la SAMIM, ajoutant que les blessés de troupes régionales se rétablissaient « et sont en voie de guérison ».

Les affrontements ont eu lieu dans la forêt de Namambo, à Macomia, et le raid a impliqué la SAMIM, la police spéciale du Mozambique et les forces armées de défense du pays.

Les forces conjointes ont récupéré des fusils d’assaut AK-47, des munitions et des chargeurs. « Des terroristes ont été tués et d’autres ont été gravement blessés », indique le communiqué.

La force de la SADC est composée de troupes d’Angola, du Botswana, de la République démocratique du Congo, du Lesotho, du Malawi, d’Afrique du Sud, de Tanzanie et de Zambie.

Elles aident le Mozambique à repousser les insurgés liés à l’Etat islamique qui font des ravages dans la province de Cabo Delgado, riche en pétrole, depuis 2017.

Côte d’Ivoire : vers une labellisation des produits agricoles

Des acteurs de différentes filières agricoles, en Côte d’Ivoire, bénéficient à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-Est d’Abidjan, d’une formation, au travers d’un atelier, visant la labellisation de produits agricoles réputés sur le marché ivoirien.Cet atelier, initié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, se déroule du 13 au 18 juin 2022.

Durant six jours, des experts renforceront les capacités des acteurs des filières Coton, Anacarde, Karité, Cacao, Hévéa, Palmier à huile, Manioc, Banane Plantain et riz sur les démarches Indication Géographique (IG) et Marque Collective (MC) dans le développement régional.

Selon le représentant pays de la FAO, M. Samy Gaiji, ce projet vise à protéger l’origine des produits ivoiriens en vue de la valorisation des produits du terroir sur le marché régional et international.

Il a expliqué que cet atelier se focalise sur la promotion des origines géographiques des marques et a pour objectif l’augmentation des revenus des agriculteurs afin que leurs produits soient reconnus en terme géographique mais aussi en tant que marque collective.

In fine, cela devrait permettre d’avoir une labellisation des produits agricoles en Côte d’Ivoire. Et ce, à travers l’identification et qualification des produits qui ont une réputation par le biais de l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI).

A l’occasion de la 5e édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA), le fonds Pierre Castel a décerné, le 22 novembre 2019, à la Burkinabè Florence Bassono, un prix pour son produit dénommé « Faso Attiéké », a soulevé une polémique.

La controverse sur l’appellation Faso-Attiéké au SARA 2019 a interpellé la Côte d’Ivoire, dont ce met fait à base de semoule de manioc est un patrimoine culinaire, n’avait jamais protégé cette marque collective. Aujourd’hui, l’Etat a labellisé ce produit.

Ce projet viendra, entre autres, montrer quel est le meilleur Attiéké de Côte d’Ivoire ? Celui de Dabou ? Quelles sont les meilleures mangues de Côte d’Ivoire ? Celle de Korhogo ? Celle d’Odienné ? », a-t-il dit.

Le représentant du directeur général de l’OIPI, Alexis Kouamé Kouabran, coordonnateur des services techniques de cet organe d’Etat, a indiqué que ce projet vise à mettre à la disposition des acteurs de filières agricoles, cet « outil de création de richesse appelé Indication Géographique ».

Ce projet est prévu se dérouler sur la période allant de mai à décembre 2022 avec la formation en atelier, du 13 au 18 juin 2022 : atelier de formation, l’identification et qualification des produits ayant une réputation, de juin à novembre 2022.

Ensuite, l’OIPI, notera-t-il, va élaborer un guide du demandeur. de mai à juillet 2022, procéder en novembre l’élaboration d’un plan d’action pour la valorisation des produits disposant d’une plus grande réputation et un lien avec le terroir, avant la restitution en décembre 2022, en atelier.

Représentant le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, le conseiller technique, Bernard Kouassi, a admis que le secteur agricole est à l’origine de l’essor économique ivoirien, mais le pays a souvent exporté des produits bruts et sans labellisation.

« Or, de plus en plus, le label, au moment où on parle de traçabilité, établit des normes », a-t-il relevé, tout en encourageant « les producteurs à s’organiser et à se professionnaliser pour aller le plus loin possible dans la transformation et de ne pas s’arrêter au produit primaire ».

L’ambassadeur Seydou Cissé, représentant permanent de la Côte d’Ivoire près la FAO, le FIDA et le PAM, a fait observer que l’offre doit désormais, en plus des normes, répondre aux standards de production, de consommation et traçabilité.

La stratégie de valorisation et de transformation de nos matières premières agricoles doivent se faire selon les standards sanitaires, de qualité, les indications géographiques, les exigences sociales et environnementales ainsi qu’une une force de vente à l’international, a-t-il renchéri.

La Côte d’Ivoire regorge de grandes potentialités agricoles qui ne sont suffisamment valorisées. Ce projet qui s’inscrit dans le Plan national d’Investissement agricole deuxième génération (PNKA II) vient promouvoir des modes de production et de consommation durables.

Avec une économie basée à 50% sur l’agriculture, la Côte d’Ivoire se positionne comme le leader mondial du cacao, de la noix de cajou, de l’hévéa. Elle est aussi classée parmi les 5 premiers producteurs mondiaux de karité et le second producteur africain de coton.

Le Sénégal inaugure son école de marine nationale

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur l’inauguration de l’école de la Marine nationale et le verdict du procès de Boffa Bayotte, à Ziguinchor (sud).L’AS titre sur « la montée en puissance de la Marine nationale » après l’inauguration de l’Ecole de la marine et l’acquisition de navires de combats. « La Marine nationale monte en puissance », constate aussi Le Soleil, soulignant que son école a été inaugurée hier par le président Macky Sall.

« Le Sénégal prend son indépendance » dans la formation des Forces de défense et de sécurité, souligne pour sa part Le Quotidien. Le journal note qu’avec l’inauguration de l’Ecole de la marine, tous les corps ont leur propre centre de formation. « Au regard des enjeux, le renforcement de la Marine est un acte de souveraineté », précise Macky Sall.

Revenant sur le procès de la tuerie de Boffa Bayotte, Sud Quotidien a assisté à un « verdict en mode perpète ». Trois accusés, en l’occurrence René Capin Bassène, Omar Ampoi Bodian et César Atoute Badiate, « écopent de la réclusion criminelle à perpétuité ». Le journal rapporte également les cas de deux condamnations à six mois avec sursis et onze acquittements après plus de quatre années passées en prison.

Pour EnQuête, « l’Etat sabre le MFDC », le Mouvement des forces démocratiques de Casamance, un groupe rebelle qui lutte pour l’indépendance de la partie sud du Sénégal depuis plus de quarante ans. Ainsi, « le verdict de la Chambre criminelle sonne comme un procès intenté contre le MFDC », indique le journal.

Si le chef rebelle César Atoute Badiate est jugé par contumace et qu’un mandat d’arrêt contre lui est « confirmé » par la Cour criminelle, l’avocat de la défense, Ciré Clédor Ly, précise que « les trois ont été catalogués comme étant des éléments du MFDC ».

« Prison à vie pour Capain, Ampoi et César », souligne Vox Populi. Dans Vox Populi, Me Clédor Ly dénonce « une injustice criarde, une décision surprenante, désespérante ». « Même si je ne dis pas que c’est une décision politique, elle rencontre les aspirations ou les désirs politiques et c’est cela qui discrédite la justice », estime l’avocat.

En outre, rappelle-t-il que l’un de ses clients, à savoir le journaliste René Capin Bassène, menaçait déjà de se suicider s’il est condamné. « Je viens de parler à son épouse, nous ferons tout pour qu’il renonce à son projet », promet son avocat qui promet d’interjeter « appel pour Ampoi ».

Ukraine: le jeune Marocain emprisonné par une entité qui n’est reconnue ni par l’ONU ni par le Maroc

Le jeune marocain Brahim Saadoun, enrôlé dans l’armée Ukrainienne de sa propre volonté, se trouve actuellement emprisonné par une entité qui n’est reconnue ni par les Nations Unies ni par le Maroc, précisent des sources de l’ambassade du Royaume à Kiev.Selon les mêmes sources, Saadoun a été “capturé portant l’uniforme de l’armée de l’Etat d’Ukraine, en tant que membre d’une unité de la Marine ukrainienne”.

“Dans ses déclarations, l’intéressé a confirmé s’être enrôlé, de sa propre volonté, dans l’armée ukrainienne”, explique-t-on de même source, ajoutant qu’il a même indiqué disposer de la nationalité ukrainienne, “information qui a été, par ailleurs, confirmée par son père”.

UA: Le Maroc appelle à la mise en place d’un sous-comité rattaché au F15

La ministre marocaine de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a appelé, lundi à Rabat, à la mise en place d’un sous-comité rattaché au Comité des quinze ministres des Finances (F15) de l’Union africaine (UA), qui servirait de plateforme de réflexion sur les moyens de renforcer la performance du budget de l’organisation panafricaine.² »Je souhaiterai soumettre l’idée de la mise en place d’un groupe de travail rattaché au Comité F15, qui servirait de plateforme de réflexion et de proposition sur les moyens de renforcer la performance du budget de l’UA et d’améliorer l’efficacité de ses dépenses », a-t-elle indiqué à l’ouverture des travaux de la réunion de haut niveau du comité F15.

Elle a, à cet effet, affirmé qu’un tel mécanisme de concertation, qui pourrait prendre la forme d’un sous-comité restreint, permettra, grâce à son agilité fonctionnelle et son mandat focalisé sur la performance budgétaire, de faire émerger des recommandations concrètes pour accompagner la Commission de l’UA dans la mise en place d’une véritable démarche de performance.

« Nos concitoyens africains appellent de leurs vœux une Union Africaine forte, dynamique et capable d’apporter des solutions tangibles aux différentes problématiques auxquelles font face les pays du continent », a-t-elle dit, relevant, dans ce sens, que la réalisation de cette aspiration « légitime » reste, néanmoins, tributaire de l’intensification des efforts de toutes les parties engagées dans le processus de réformes institutionnelles initiées par l’Union depuis 2016.

Rappelons que cette retraite constitue l’occasion pour le F15 et l’ensemble de ses membres de réitérer leur engagement en faveur des réformes enclenchées par la Décision de Kigali, visant à promouvoir une culture budgétaire et financière axée sur les principes de bonne gouvernance et de reddition des comptes au sein de l’Union, la responsable gouvernementale a salué les efforts déployés par la Commission de l’UA, qui ont permis des avancées notables dans la mise en œuvre des réformes institutionnelles dans ses composantes les plus importantes.

Organisée conjointement par le ministère de l’Économie et des Finances et l’UA, sous le thème « Au-delà de la pandémie de la Covid-19 et du conflit Ukrainien : Renforcer la résilience des économies africaines et la viabilité financière de l’Union Africaine », cette réunion se penche, entre autres, sur l’après Covid-19, la crise ukrainienne et le redressement économique, la viabilité financière de l’UA ainsi que sur la performance du F15.

La réunion connaît la participation, entre autres, des ministres des finances des États membres de l’UA constituant le Comité, du commissaire au développement économique, commerce, industrie et exploitation minière de l’UA, des experts des ministères des Finances du Comité, des représentants permanents, ainsi que des représentants de la Commission de l’UA et de l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire.

CAN-2023 : Le Maroc bat Liberia (2-0)

La sélection marocaine de football a battu son homologue du Liberia sur le score de 2 à 0, lundi à Casablanca, en match comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, qui aura lieu en Côte d’Ivoire en 2023.Lors de cette rencontre, décisive pour poinçonner leur ticket pour la phase finale, les Lions de l’Atlas ont fait l’essentiel en signant leur deuxième victoire d’affilée, après leur succès, jeudi dernier à Rabat, face à l’Afrique du Sud (2-1).

La première manche de cette rencontre a été peu convaincante en ce sens que le ballon était concentré en milieu de terrain avec un jeu médiocre et monotone des deux équipes.

De retour des vestiaires, la sélection marocaine a changé de tactique de jeu avec des pénétrations depuis le milieu de terrain ce qui a créé des brèches dans la défense adverse. Sur une passe vers l’attaquant Amine Harit, celui-ci a été fauché dans la surface de réparation. L’arbitre siffle penalty, transformé avec succès par Faiçal Fajr à la 55ème minute du jeu. Deux minutes plus tard, Youssef Nsairi trouve les filets après une passe décisive de virevoltant Azzedine Onahi.

Au terme de cette deuxième journée, le Maroc est leader de cette poule (6 points) qui ne comprend que trois équipes, après la suspension du Zimbabwe par la Fédération internationale de football (FIFA). L’Afrique du Sud et le Liberia n’ont que 0 point dans le compteur.

Emma Theofelus, lauréate du Prix 2022 de l’Onu sur la population

La vice-ministre namibienne de l’Information est récompensée par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA, sigle en anglais) pour ses actions en faveur de la santé sexuelle et reproductive.Emma Theofelus est le plus jeune lauréat du prix individuel de l’Organisation des nations unies (Onu) sur la population depuis sa création en 1983. La Namibienne, qui est aussi parlementaire, s’est distinguée dans son pays et en Afrique australe à travers la défense de l’autonomisation des femmes et de la santé sexuelle et reproductive des adolescentes.

« Née en 1996, elle est l’une des plus jeunes ministres d’Afrique. Sa vision prenant en compte les préoccupations des jeunes femmes, ainsi que son expérience en tant que défenseure de la santé reproductive et sexuelle, lui permettent de s’adresser directement aux jeunes namibiens », a écrit l’Onu sur son site.

Cette année, le prix institutionnel a été décerné au Conseil national de la population et de la planification familiale d’Indonésie. BKKBN, le récipiendaire, est une agence gouvernementale chargée de formuler des politiques nationales et des initiatives de planification familiale.

Éliminatoires Can 2023 : le Nigeria écrase São Tomé-et-Príncipe (0 – 10)

Les Super Eagles n’ont fait qu’une bouchée de leurs adversaires grâce notamment à un quadruplé de leur avant-centre Victor Oshimen.C’est une victoire nette et sans bavure. Ce lundi, pour le compte de la 2e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations de football 2023, le Nigeria a corrigé la modeste équipe de São Tomé-et-Príncipe. Score final : 0 – 10.

Dans ce match, disputé à Agadir, au Maroc, pour cause de non homologation d’un stade à São Tomé-et-Príncipe, les Super Eagles ont survolé les débats. En première période, Victor Osimhen a ouvert la marque sur une passe de Moses Simon (9′).

Vingt minutes plus tard, l’attaquant de Naples (Serie A italienne) a rendu la pareille à l’ailier du FC Nantes (Ligue 1 française) qui a doublé la mise. Un autre joueur offensif, Terem Moffi, a permis au Nigeria de rentrer aux vestiaires avec trois buts d’écart.

Dans le second acte, São Tomé-et-Príncipe a coulé en concédant sept buts. Ceux-ci portent la signature de Victor Osimhen (48′, 65′ et 84′), d’Oghenekaro Etobo (55′), de Terem Moffi (60′), d’Ademola Lookman (63′) et d’Emmanuel Dennis ayant converti un pénalty dans le temps additionnel.

Ce deuxième succès des Super Eagles, en autant de journées dans ces qualifications, les place en tête du groupe A qu’ils partagent également avec la Guinée Bissau et la Sierra Leone.

Foot : Sylvain Gbohouo suspendu pour dopage

Le gardien de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire, testé positif à la trimétazidine, sera éloigné des terrains pendant 18 mois.La Fédération internationale de football association (Fifa) a rendu sa décision ce lundi après plusieurs mois de procédure. En novembre 2021, Sylvain Gbohouo a été contrôlé à la trimétazidine face au Cameroun lors d’un match des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022.

« En raison de la présence d’une substance interdite dans son échantillon, le joueur a violé l’article 6 du règlement antidopage de la Fifa et l’article 17 du Code disciplinaire de la Fifa », a expliqué l’instance faîtière dans un communiqué.

A la demande de son sélectionneur de l’époque Patrice Beaumelle, le portier de Wolkite City, en Ethiopie, avait pris ce médicament pour traiter des troubles de la vue. Mais la trimétazidine, utilisée aussi pour des maux du cœur, est classée dans la catégorie des stimulants par l’Agence mondiale antidopage (Ama).

D’ailleurs, une suspension provisoire a privé Sylvain Gbohouo d’une participation à la Coupe d’Afrique des nations 2021. Pourtant, le vainqueur de cette compétition en 2015, aujourd’hui âgé de 33 ans, devait être le titulaire dans les buts des Éléphants.

Mali : le mandat de la Minusma en discussion à l’Onu

Le Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (Onu) examine, ce lundi 13 juin, la prolongation du séjour des Casques bleus dans ce pays sahélien confronté au jihadisme.Le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) expire ce 30 juin. Il avait été allongé d’une année supplémentaire à la faveur de la résolution 2584 adopté à l’unanimité par les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Actuellement, la question du maintien ou non de la Minusma, mise en place le 25 avril 2013, pour appuyer le processus politique et effectuer des tâches sécuritaires au Mali, se pose avec acuité. Car la France n’est plus en odeur de sainteté dans ce pays dirigé par une junte. Ces derniers mois, les relations entre Bamako et Paris se sont dégradées. Le Conseil de sécurité des Nations Unies va se prononcer par vote le 29 juin prochain.

L’Africa CEO Forum 2022 s’ouvre sur fond de crise ukrainienne

Le « Davos africain », démarré ce lundi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, est placé sous le sceau de la résilience du continent noir.« Souveraineté, croissance verte et transformation industrielle : les nouvelles routes de la prospérité africaine », c’est le thème de l’édition 2022 de l’Africa CEO Forum. Les 13 et 14 juin 2022, le rôle moteur que doit jouer le secteur privé dans le développement de l’Afrique à travers la production et la transformation locale des produits de première nécessité sera au cœur des débats.  

A la cérémonie d’ouverture, Alassane Ouattara, président du pays hôte de l’évènement majeur dans l’agenda économique de l’Afrique, a exprimé ses inquiétudes face à l’enlisement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

« Nous sommes préoccupés par le ralentissement de la croissance mondiale et le problème de disponibilité de certains produits pour l’Afrique tels que le blé et les engrais, mais aussi par la poussée inflationniste alimentée par l’augmentation des prix du carburant », a déclaré le chef de l’Etat ivoirien.

Devant un parterre de personnalités du monde des affaires et de la politique, M. Ouattara a indiqué que l’inflation est passée 3 à 6,4 % au premier trimestre 2022 dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Cela, a-t-il regretté, a entraîné une baisse du pouvoir d’achat des populations ainsi que des problèmes dans l’utilisation de l’épargne et de l’emprunt des capitaux étrangers. Face à cette situation, les banques centrales, a souligné le président ivoirien, sont confrontées à un dilemme : vivre avec l’inflation élevée ou augmenter les taux directeurs pour maîtriser l’augmentation des prix. 

Pour l’instant, la seconde option est prise dans l’espace communautaire ouest-africain. Au Nigeria, la banque centrale a haussé ses taux de 150 points de base, 450 points de base pour celle du Ghana et 25 points de base pour la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).

Comparativement, l’inflation est de l’ordre de 5 % dans l’Union Européenne (UE) et de 8,3 % en avril dernier aux Etats-Unis. Un niveau qui n’avait jamais été atteint depuis 40 ans au pays de l’oncle Sam. Alors que l’Afrique tourne peu à peu la page de la Covid-19, Alassane Ouattara entend capter des financements durant l’Africa CEO Forum pour son Plan National de Développement (PND) de la Côte d’Ivoire sur la période 2021-2025 évalué à 59.000 milliards F CFA dont les trois quarts sont attendus du secteur privé.

Côte d’Ivoire : démarrage des épreuves écrits du BEPC 2022

547. 831 candidats affrontent les épreuves écrites du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et du Test d’orientation en seconde officiellement lancées, lundi, à Bingerville (banlieue Est d’Abidjan), par la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné.Les 547.831 candidats sont constitués de 258 498 filles, soit 48,44% et de 275 110 garçons, soit 51,56% sont repartis dans 875 centres sur l’ensemble du territoire national. Les candidats au Test d’orientation sont estimés à 14 223 et composent en Mathématiques, Français, Anglais et Physique-chimie qui sont les quatre disciplines prises en compte pour l’orientation en classe de seconde.

Le test d’orientation en seconde concerne les élèves des classes de troisième déjà titulaires du BEPC de la session précédente, qui faute d’avoir obtenu la moyenne d’orientation, ont redoublé.

« Cette année, l’année scolaire a été normale. C’est ce que vous avez vu en classe qui vous sera donné », a déclaré la ministre Mariatou Koné, s’adressant aux candidats au Lycée Houphouët Mami Faitai de Bingerville en procédant au lancement officiel de ces épreuves écrites. « Ne stressez pas », a-t-elle conseillé aux candidats.

« Je compte sur le civisme des élèves et des parents, mais également sur la probité des enseignants », a poursuivi la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, soulignant que cette session a pour « particularité la vidéo surveillance sur toute l’étendue du territoire ».

Les candidats au BEPC ont démarré cette première journée par l’épreuve de la Composition française. Ils aborderont ensuite l’épreuve de Physique-Chimie. La journée de mardi sera consacrée aux épreuves de Mathématiques et d’Orthographe.

L’Anglais et les Sciences de la vie et de la terre sont au menu de la journée de mercredi, quand les candidats composeront le jeudi en Histoire-Géographie et en Allemand ou Espagnol.

La dernière journée, vendredi, sera consacrée aux épreuves de l’Education aux droits de l’homme et à la citoyenneté (EDHC) et de l’Education musicale ou des Arts plastiques.

Les résultats sont attendus le mardi 05 juillet 2022 dans l’après-midi.

Burkina : la confusion règne après l’attaque contre des civils au nord

Que s’est-il passé à Seytenga ? Depuis plus de vingt-quatre heures, des informations font état de la mort de plusieurs dizaines de civils après le passage dans cette ville du nord-est du Burkina, proche de la frontière avec le Niger, dans la nuit du samedi 11 au 12 juin.Après une première attaque ayant coûté la vie à onze gendarmes dans cette ville de la province de Séno, à 276 km au nord-est de Ouagadougou, les assaillants seraient revenus pour cette fois-ci, s’en prendre aux civils. Le gouvernement confirme que des « individus armés ont fait irruption dans la commune de Seytenga pour s’en prendre aux populations ».

Selon les autorités, cette situation a provoqué un déplacement des populations de cette localité vers la commune de Dori, située à 47 kilomètres. Cependant, au regard de la « complexité de la situation », le gouvernement assure qu’« à l’heure actuelle, un bilan officiel ne peut pas être établi ».

Invitant les burkinabè à se démarquer des bilans hâtifs et des chiffres diffusés sans vérifications préalable, les autorités assurent que « des unités d’intervention ont été déployées dans la zone en vue d’évaluer la situation et de procéder aux opérations de sécurisation ».

Depuis 2015, le Burkina Faso tente désespérément de contenir une insurrection jihadiste dans sa partie septentrionale, proche de la frontière avec le Mali et le Niger. Pour changer la donne, le lieutenant-colonel-Paul Henri Sandaogo Damiba à la tête du MPSR (Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration) a renversé Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier 2022.

Dans sa volonté de rétablir la sécurité, le président de la transition a manifesté son ouverture au dialogue avec les jihadistes locaux. Une nouvelle orientation de la lutte contre les groupes jihadistes qui reste pour l’heure inefficace. En cinq jours, des localités du nord ont enregistré au total six attaques contre des forces de défense et de sécurité et des civils, occasionnant au moins 27 morts.

Sénégal : un journaliste et un chef rebelle condamnés à perpétuité

Le tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud) a condamné lundi 13 juin trois prévenus à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte.Quatre ans après le massacre de quatorze bûcherons dans la forêt de Boffa Bayotte, les treize mis en cause viennent d’être édifiés sur leur sort. Le juge a prononcé différents verdicts qui maintiennent principalement trois accusés en prison pour le restant de leur vie. En effet, le journaliste René Capin Bassène, Omar Ampoi Bodian et le chef rebelle César Atoute Badiate, jugé par contumace, ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité.

Le juge a donc partiellement suivi le réquisitoire du parquet. En avril dernier, le procureur avait requis la prison à perpétuité contre le chef de la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) et dix autres personnes. Il notait que l’affaire Boffa Bayotte était un « acte planifié, mûri et très réfléchi ». Ainsi pour lui, les accusés sont coupables d’association de malfaiteurs, de tentative d’assassinat et de participation à un mouvement insurrectionnel.

Parmi ceux-ci, le journaliste René Capin Bassène, accusé d’avoir orchestré l’assassinat, et Omar Ampoi Bodian, également présenté comme un membre du MFDC. À la différence des douze autres personnes jugées depuis le 21 mars dernier devant le tribunal de grande instance de Ziguinchor, César Atoute Badiate n’assiste pas au procès alors que l’armée sénégalaise a démantelé ces dernières semaines plusieurs bases rebelles du sud du pays.

En outre, deux co-prévenus, à savoir Abdoulaye Diédhiou et Alioune Badara Sané, repartent libres du tribunal qui les a condamnés à six mois de prison avec sursis pour détention illégale d’armes. Les huit autres personnes ont, quant à elles, été acquittées par le juge.

Des rebelles arrêtés à Dakar ?

S’ils étaient 25 détenus au départ, douze d’entre eux ont été libérés le 28 janvier dernier par la justice après avoir passé quatre ans en prison. Ils avaient bénéficié d’un non-lieu, c’est-à-dire qu’ils ont été blanchis par le juge d’instruction au moment de l’ordonnance de clôture de l’enquête. Pendant ce temps, deux personnes avaient obtenu une liberté provisoire alors que le reste du groupe continuait de croupir en prison dans l’attente du verdict qui a été prononcé aujourd’hui à la chambre criminelle de Ziguinchor.

Cette affaire qui remonte en janvier 2018 avait fait grand bruit à l’époque au Sénégal. Une vingtaine de coupeurs de bois sont pris à partie par des assaillants armés dans la forêt classée de Boffa Bayotte, située au sud de Ziguinchor. Selon les témoignages des rescapés, plusieurs dizaines d’hommes armés, vêtus d’uniformes, parfois encagoulés, ont réuni les coupeurs de bois dans un coin reculé de la forêt avant d’ouvrir le feu.

Si certains observateurs ont estimé que la condamnation de César Atoute Badiate pourrait compromettre les négociations engagées pour la fin de la rébellion qui dure depuis une quarantaine d’années en Casamance, la situation sur le terrain montre que les rapports de force sont favorables à l’Etat sénégalais qui a reconquis de nombreuses bases rebelles ces derniers mois. Dans ce sens, le président Macky Sall a encouragé les militaires à poursuivre « sans répit (leurs) opérations jusqu’à ce que tous les objectifs assignés soient atteints » dans le sud du pays.

Toutefois, les tensions autour de la rébellion sont ravivées ces derniers jours par des membres et proches du gouvernement. Après la grande manifestation de l’opposition mercredi dernier avec Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor et radical opposant à Macky Sall, le porte-parole du gouvernement a confirmé les rumeurs d’arrestation de rebelles à destination de Dakar.

Ils seraient venus dans la capitale pour assister à cette manifestation politique destinée à mettre la pression sur le pouvoir pour valider la liste nationale de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition) en vue des élections législatives du 31 juillet 2022. Mais pour l’activiste Guy Marius Sagna, proche de Ousmane Sonko et originaire de la Casamance, « Macky Sall et sa bande sont les vrais rebelles ».

Politique et social au menu des quotidiens marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume et le travail des enfants sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.Abordant la question de l’intégrité territoriale du Royaume, à la lumière de la décision d’Alger de rompre le traité d’amitié avec l’Espagne, +L’Opinion+, écrit que « ce retournement de situation » vient couronner “un cycle vertigineux de victoires diplomatiques” contre le régime des généraux algériens, qui se retrouve aujourd’hui, plus que jamais, pris dans son propre piège de l’isolement géographique dans lequel il voulait enfermer le Maroc.

Ce régime, qui n’a eu de cesse d’essayer de contrarier le parachèvement de l’intégrité territoriale tout en clamant qu’il n’était pas partie prenante au dossier du Sahara, vient en effet de prouver le contraire et de révéler aux yeux du monde qu’il était le principal instigateur du conflit artificiel autour du Sahara marocain, relève-t-il.

Après avoir rompu le fameux traité d’amitié, ce régime est allé jusqu’à user du racket économique à travers une directive émanant d’une association bancaire professionnelle et instituant un véritable blocus commercial à l’encontre de l’Espagne, ajoute-t-il.

Irritée, l’Union européenne (UE) a clairement menacé l’Algérie de “fermes représailles” économiques et diplomatiques, ce qui a conduit les généraux algériens à “ravaler leur fierté” et “démentir, toute honte bue, la moindre velléité hostile à l’égard de l’Espagne’, constate-t-il.

Dès que les dirigeants algériens “se sont fait remonter les bretelles par l’UE, ils ont fait profil bas”, constate de son côté +L’Économiste+, estimant que “les locataires du palais d’El Mouradia donnent l’impression de naviguer à vue”.

De ce fait, il serait « difficile d’imaginer la construction d’une intégration régionale avec un partenaire peu fiable”, estime-t-il.

C’est pourquoi, le gazoduc Nigéria-Maroc devrait cristalliser une “nouvelle dynamique d’intégration régionale, en rupture avec la logique hégémonique du voisin de l’Est”, relève-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur le travail des enfants, écrit qu’au Maroc, ils sont près de 148.000 au titre des statistiques de 2021, dont presque 88.000 d’entre eux exercent des formes de travail dangereux même pour les adultes.

Certes, le phénomène est en nette baisse depuis quelques années puisque les enfants travailleurs étaient au nombre de 200.000 en 2019, mais ce genre d’indicateurs interpelle toujours quel que soit leur niveau, car ils renvoient à une anomalie, un dysfonctionnement de la société, explique-t-il.

Des enfants privés de leur enfance naturelle peuvent être dans le futur des adultes en difficulté, relève-t-il.

Et quel que soit leur nombre, tant qu’il y en aura, ils mettront toujours la société face à ses défaillances collectives, estime-t-il.

« Nous continuerons d’accroître le rythme de nos investissements en Afrique de l’Ouest » (Bolloré)

Bolloré Transport & Logistics a inauguré le 13 mai 2022 dans la ville portuaire de San Pédro, au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, une nouvelle station d’empotage pour faciliter l’exportation du cacao. A cet occasion, Pierre Bellerose, Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics (Côte d’Ivoire-Burkina Faso) est revenu sur les raisons d’un tel investissement.Le cacao est le premier produit d’exportation de la Côte d’Ivoire et Bolloré Transport & Logistics, le premier logisticien ivoirien. Il apparaît donc naturel de mobiliser nos moyens ainsi que nous ressources pour soutenir le développement de cette filière, qui représente par ailleurs environ 20 % du PIB en Côte d’Ivoire. Désireux de poursuivre nos investissements afin d’accompagner son essor, nous avons ainsi inauguré le 13 mai 2022 une nouvelle station d’empotage dans la zone portuaire de San Pédro qui est aussi le premier port mondial d’exportation de cacao. Avec cette nouvelle infrastructure, nous disposons désormais de trois stations d’empotages dédiées au cacao dont deux situées à Vridi, dans la zone portuaire d’Abidjan. Ces investissements que nous avons réalisés apportent des réponses concrètes aux besoins de notre clientèle qui est très exigeante, en lui fournissant une qualité de service qui se veut irréprochable, malgré les difficultés auxquelles nous sommes parfois confrontés. En tant que logisticien, nous contribuons également à l’optimisation du processus d’exportation initié par nos clients, mais aussi, à la sécurisation des ressources de l’État de Côte d’Ivoire, pour lesquelles, nous sommes un maillon important de collecte à travers les ressources fiscales et douanières. 

Vous investissez dans la construction d’un véritable hub logistique dans la zone aéroportuaire d’Abidjan. De quoi s’agit -il exactement ?

En 2019, nous avons inauguré la première phase d’Aerohub, un vaste projet de construction d’entrepôts à valeur ajoutée situé dans la zone aéroportuaire d’Abidjan. Dans sa première phase, il s’agit d’une base logistique ayant vocation à recevoir, stocker et distribuer au sein de sa plateforme tri-température (surgelé, froid positif, température ambiante), des marchandises destinées au marché ivoirien et sous régional. La deuxième phase, enclenchée l’année suivante, porte sur la construction d’un nouvel entrepôt aérien de 9 000 m2 qui sera mis en service en septembre 2022. Il aura pour rôle de renforcer notre offre de service et faciliter l’importation et l’exportation de marchandises par voie aérienne. Enfin, nous entamerons en 2023, la troisième phase du projet qui consistera à construire un deuxième entrepôt dédié aux opérations à valeur ajoutée. Dans sa globalité, Aerohub se présente comme un hub ultra compétitif permettant d’accroître et d’améliorer notre offre de service en matière d’entreposage et de logistique aérienne tout en servant de levier au développement économique national et régional.

Quelle est la place des compétences locales dans votre stratégie de développement ?

La mise en œuvre de tous ces projets nécessite des ressources humaines compétentes ayant une bonne connaissance de l’environnement et des spécificités opérationnelles locales. Notre entreprise dispose d’experts recrutés localement dans différents domaines d’intervention. Conformément à notre politique de développement des ressources humaines, nous offrons régulièrement des promotions aux cadres évoluant au sein de nos directions. Nous sommes également engagés dans la formation continue de nos collaborateurs à travers le centre de formation portuaire panafricain (CFPP) que nous avons créé en 2008. Ce centre, également ouvert aux personnes extérieures, a pour mission de former ses apprentis aux métiers opérationnels du secteur de la logistique. Depuis sa création, il faut savoir que le CFPP a formé plus de 5 000 personnes. Nous continuons par ailleurs à promouvoir les compétences locales à tous les postes de responsabilités tout en mettant un accent particulier sur la féminisation de nos métiers, afin de permettre aux femmes de s’épanouir pleinement au sein de nos différentes structures.

Où en est-on actuellement avec le rachat des actifs de Bolloré Africa Logistics par le groupe MSC ?

La transaction est en cours de finalisation et devrait s’achever au premier trimestre 2023. Il faut noter que le groupe MSC est un partenaire de longue date du groupe Bolloré. Il est aujourd’hui le leader mondial de commerce maritime et le premier armateur de navires porte-conteneurs. Ce groupe a connu une forte croissance en Afrique ces dernières années avec des investissements importants et il nourrit de grandes ambitions pour le continent africain.

L’intérêt porté par MSC pour le rachat de nos actifs est aussi la reconnaissance de la stratégie déployée en Afrique par Bolloré Africa Logistics durant ces dernières décennies, qui lui ont permis de devenir leader des activités logistiques, portuaires et ferroviaires sur le continent. Grâce à ses investissements et aux projets mis en place, Bolloré Transport & Logistics contribue chaque jour à améliorer la fluidité et la productivité des opérations logistiques en Afrique au bénéfice de ses clients et des économies que nous desservons.

Doit-on craindre des licenciements ou des réductions d’effectifs, avec la venue de MSC ?

Dans le cadre de cette cession, le groupe MSC entend conserver Bolloré Africa Logistics comme une entité autonome dont le siège resterait basé à Paris, maintenir l’organisation actuelle et préserver les emplois. Par ailleurs, les accords et engagements pris par le Groupe Bolloré vis-à-vis de ses clients, partenaires étatiques et privés seront maintenus et exécutés tels que prévus initialement. L’aboutissement de ce projet doit être perçu comme une opportunité de valoriser le potentiel des équipes et les actifs du Groupe, afin de poursuivre le travail initié et de bâtir une offre solide pour nos clients et partenaires des secteurs privés et publics.

Pouvez-vous nous faire un point à date, de l’évolution du projet de construction du second terminal à conteneurs du port d’Abidjan ?

Le projet du terminal avance bien. Nous enregistrons à ce jour, un taux d’exécution global du projet de plus 70 %. Les premiers équipements qui seront utilisés pour les opérations de manutention sur ce terminal sont en cours de livraison. Nous avons déjà réceptionné, en avril dernier, nos 6 premiers portiques de parc sur 13 prévus, ainsi que 14 tracteurs électriques, sur une commande de 36 engins.

C’est un projet emblématique. Il s’agit en effet du premier terminal de transbordement du port Autonome d’Abidjan. Sa mise en service dès novembre 2022, permettra d’accroître les échanges dans la sous-région et contribuera à dynamiser les corridors Côte d’Ivoire/Burkina Faso/Mali. À terme, ce projet va générer 450 emplois directs et environ 1 millier d’emplois indirects.

L’une des spécificités de ce nouveau terminal est qu’il sera totalement éco responsable, sans émission de carbone, ni de nuisance sonore, grâce à l’utilisation d’équipements 100 % électriques. De fait, il obtiendra dès sa mise en service le label Green Terminal de Bolloré Ports, processus élaboré avec Bureau Veritas pour réduire l’impact lié aux activités de manutention sur l’environnement.

Nous sommes pratiquement sortis de la crise sanitaire du Covid-19, comment voyez-vous les perspectives de Bolloré Transport & Logistics en Afrique de l’ouest ?

Le Groupe Bolloré est présent depuis plusieurs décennies en Afrique de l’ouest. Nous appliquons une politique d’investissement structurelle et malgré un environnement de plus en plus dynamique et compétitif, nous demeurons fidèles à cette démarche, gage de développement. Nous restons focalisés sur notre première mission, qui est de mobiliser les moyens pour satisfaire les besoins de notre clientèle. Nous restons donc engagés à investir durablement en Afrique de l’ouest, au travers de nos différents projets, afin de consolider notre leadership sur le secteur de la logistique, mais aussi pour concrétiser notre ambition de faire de cette région, un véritable hub logistique en Afrique.

Sur le plan social, nous allons renforcer notre engagement en faveur de l’éducation, de la santé et de l’environnement. Tout cela, en poursuivant nos programmes de formation dédiés aux jeunes en vue d’accroître leur employabilité que ce soit en les accueillant dans nos centres de formation internes notamment le Centre de Formation Portuaire Panafricain (CFPP) d’Abidjan et l’École Supérieure des Métiers Ferroviaires (ESMF) de Bobodioulasso, au Burkina Faso ou en renforçant nos partenariats avec les écoles de formation publics.

De même, nous allons continuer à soutenir et récompenser les meilleurs élèves des écoles ivoiriennes dans le cadre de notre programme B-Excellence en leur offrant du matériel didactique, des bourses d’études ou bien des offres de stage au sein de nos entreprises.

Au Sénégal, la politique menace la paix sociale

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur les tensions sociopolitiques qui pourraient déborder avec le risque d’interdiction des prochaines manifestations de l’opposition.« Le Sénégal va droit dans le mur », indique dans Walf Quotidien Dr Abdou Khadre Sanokho, sociologue, analysant la série de violences notée ces derniers temps dans le pays. Madiambal Diagne, administrateur de Le Quotidien et proche du président Macky Sall, note dans sa chronique hebdomadaire que « Ousmane Sonko se brûlera avec le feu qu’il aura allumé ».

Ancien porte-parole de Macky Sall, Abou Abel Thiam fait une « piqûre d’Abel » dans le même journal et souligne que Sonko, « un opposant aux institutions », « veut transposer la rébellion à la Place de la Nation ». Toutefois, l’activiste Guy Marius Sagna répond au gouvernement et indique que « Macky et sa bande sont les vrais rebelles ». Une occasion formulée par plusieurs membres du pouvoir après la manifestation de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition) de Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie.

EnQuête titre sur « la fatwa du gouverneur de Dakar » interdisant la propagande électorale d’ici au 9 juillet. Le journal se demande alors si Al Hassan Sall vise par cette mesure les manifestations de Yewwi Askan Wi dont la prochaine est prévue vendredi prochain après celle du mercredi 8 juin. En revanche, précise un ancien préfet, « ceci est de la compétence du préfet, garant de l’ordre public ».

En outre, Walf Quotidien indique que Macky Sall a réussi un « coup de Poker » en annulant le rassemblement de ses partisans de mercredi prochain. Pour le journal, le chef de l’Etat « embarrasse subtilement l’opposition » qui « devra ainsi fouler au pied l’Etat de droit pour réclamer un droit ».

L’Observateur revient aussi sur la coalition présidentielle « Benno et l’ordre de Macky Sall à surseoir à sa manif’ du 15 juin ». Toutefois, Yewwi Askan Wi met en garde après avoir lu « le communiqué polémique du gouverneur de Dakar ».

Malawi : trafic d’êtres humains dans un camp de réfugiés (Onudc)

Une enquête de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), met en lumière un vaste réseau de trafic d’êtres humains au Malawi.Selon l’Onudc et le service de police du Malawi, une exploitation généralisée d’hommes de femmes et d’enfants est notée dans le camp de réfugiés de Dzaleka de ce pays d’Afrique australe.

Selon Maxwell Matewere de l’Onudc, l’exploitation est généralisée au camp de réfugiés de Dzaleka, avec plus de 90 victimes de la traite des êtres humains identifiées et secourues depuis octobre 2020.

« J’ai même été témoin d’une sorte de marché dominical, où les gens viennent acheter des enfants qui étaient ensuite exploités dans des situations de travail forcé et de prostitution », a déclaré Matewere dans un rapport publié par l’Organisation des Nations unies (Onu) lundi.

Les femmes et les filles sont exploitées sexuellement à l’intérieur de Dzaleka, dans d’autres régions du Malawi ou transportées vers d’autres pays d’Afrique australe à des fins d’exploitation sexuelle, a indiqué le fonctionnaire.

Les hommes réfugiés sont soumis au travail forcé à l’intérieur du camp ou dans des fermes au Malawi et dans d’autres pays de la région.

La plupart des victimes secourues sont des hommes originaires d’Ethiopie, âgés de 18 à 30 ans. Il y a aussi des filles et des femmes, âgées de 12 à 24 ans, originaires d’Ethiopie, du Burundi et de la République démocratique du Congo (RDC), selon le rapport.

Certaines des victimes ont reçu de l’aide pour retourner dans leur pays d’origine, tandis que d’autres sont prises en charge dans des maisons sécurisées. Cependant, plusieurs victimes ont demandé à être renvoyées dans le camp pour demander l’asile.

Selon Matewere, le camp de Dzaleka est utilisé par un racket international comme plaque tournante pour le traitement des victimes de la traite des êtres humains.

Les trafiquants recrutent les victimes dans leur pays d’origine sous de faux prétextes et s’arrangent pour leur faire traverser la frontière vers le Malawi où elles sont ensuite exploitées.

« Il est prouvé que les victimes sont recrutées en Ethiopie, en RDC et au Burundi par des agents du réseau de trafiquants qui leur proposent des opportunités de travail en Afrique du Sud, la puissance économique du continent », a déclaré M. Matewere.

Au camp, on leur dit qu’elles doivent rembourser les dettes contractées lors de leur arrivée clandestine au Malawi. « Ils y sont exploités ou transportés vers d’autres pays de la région pour y effectuer du travail forcé ». Jusqu’à présent, cinq trafiquants présumés originaires du Malawi, d’Ethiopie, du Burundi, du Rwanda et de la RDC ont été arrêtés.

Dzaleka est le plus grand camp de réfugiés du Malawi. Créé en 1994, il accueille plus de 50.000 réfugiés et demandeurs d’asile de différents pays.