Maroc: « Culture et cinéma » en débat au Festival de Dakhla

Par Hicham Alaoui — Les intervenants évoquent largement le rôle du cinéma dans les sociétés et cultures africaines.Courts et longs métrages, documentaires, etc… Au festival international du film de Dakhla, tous les genres cinématographiques ont été l’occasion de nourrir de riches débats sur différents sujets de société, notamment lors d’une rencontre spéciale organisée, vendredi, et animée par le journaliste marocain Karim Douichi.

Ce conclave a été une occasion pour interpeller, entre autres, l’écrivaine, professeure universitaire, journaliste et productrice d’émissions, Rita El Khayat sur cette relation entre « culture et le cinéma », thème de la discussion.

Pour cette intellectuelle marocaine amoureuse du 7éme art, « le cinéma est un art éminemment populaire et de ce fait il fait indéniablement partie de la culture. Avec sa dimension hautement technologique multidimensionnelle, est une synthèse de plusieurs formes de la culture ».

Selon Mme El Khayat, qui est également médecin-psychiatre et psychanalyste, le cinéma est à la croisée de tous les arts. Il est un reflet de cultures diverses qui s’influencent, un outil de conscientisation et un instrument d’éducation.

Interrogée par APA news, Mme El Khayat a souligné que les pratiques culturelles dans le monde entier sont en train de sculpter un développement différent. « On est plus uniquement dans un système politique mais dans un système de société de l’intérieur duquel il y a des pratiques culturelles qui vont dicter des conduites économiques, sociales, humaines, anthropologiques et politiques… C’est extrêmement important », analyse-t-elle.

Présidente de la Commission d’aide à la production cinématographique nationale du Centre cinématographique marocain (CCM) pour la 3ème fois consécutive (2012-2022), Mme El Khayat a tenu à assurer qu’elle tient à « honorer le mieux possible cette charge que je fais avec une passion totale pour savoir comment évolue ce cinéma ».

Répondant à tous ceux qui lui reproche le fait qu’elle ne maîtrise pas la langue arabe, alors que la majorité des productions cinématographiques postulant pour les fonds du CCM sont en langue arabe, « Qu’on me dise que je ne maîtrise pas la langue arabe, je vous assure que je s’entretue avec cette langue, corps à corps, pour avancer dans l’apprentissage de cette langue mais aussi avec cette langue utilisée dans les scénarii. J’avoue que c’est un exercice intellectuel majeur parce que je suis en train d’apprendre ».

Nonobstant, elle a exprimé son étonnement de voir tous les dossiers budgétaires « présentés systématiquement en langue française ».

Pour ce qui est du cinéma africain, cette cinéphile vorace, qui compte à son actif une intense production scientifique de 38 ouvrages et plus de 150 articles traduits dans plusieurs langues, a indiqué que le cinéma africain est une « passion que j’ai acquise il y a quelques années et fait partie d’un travail que j’ai fait sous le thème ‘femme et l’esclave’.

« Je suis entrée en Afrique à travers la problématique de la femme esclave et je me suis rendue compte que l’histoire de toute l’Afrique entière, il y 5 siècles, démarre avec l’esclavage puis la colonisation. Ce sont deux phénomènes totalement liés », a-t-elle expliqué.

Le sénégalais Magueye Kasse, médaillé de reconnaissance du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) a affirmé, lui, que «le cinéma est un vecteur d’influence voire un outil stratégique à part entière dans la puissance des nations ».

Selon cet officier de l’Ordre national du Lion (Sénégal) et citoyen d’honneur de Louisville (Etats-Unis), le thème sur la relation entre la culture et le cinéma est « important » et « vaste ».

« Il est évident que nos sociétés qui sont devant le choix de se développer d’une certaine manière, doivent repenser le rapport entre la culture et le cinéma ».

Et d’ajouter que « les cinéastes sont les premiers à être interpellés pour cela. Le cinéma est un vecteur de la culture, un moyen par lequel on peut atteindre les cultures, pénétrer ces cultures, les discuter, les analyser et partant distinguer entre ce qu’on doit conserver et ce qu’on doit rejeter ».

« Nous sommes dans un système international dans lequel les cultures dominantes des pays développés ont tendance à imposer implicitement ou explicitement leurs cultures », a-t-il estimé, avant de lancer une mise en garde : « Si on ne fait pas attention, c’est la déperdition de nos cultures. Le cinéma doit lutter contre la déperdition et participer à l’échange culturel qui nous enrichit mutuellement ».

Pour lui, l’hybridité est un concept à appréhender au sens négatif. « On oublie nos cultures pour nous approprier des cultures totalement différentes des nôtres. En partant de notre culture qu’on maîtrise on peut raconter notre culture ».

Le coup d’envoi de la 10ème édition du Festival International du Film de Dakhla, a été donné, vendredi, en présence d’un parterre de professionnels du cinéma, de producteurs marocains et africains, de grandes figures du cinéma marocain ainsi que des personnalités des mondes de la culture, des arts et des médias.

Cette édition qui célèbre le cinéma africain à travers la présence de cinéaste de 13 pays africains, se veut une opportunité de révéler et mettre en valeur des œuvres de qualité pour servir l’évolution du cinéma national, favoriser le développement de l’industrie du film et célébrer le 7ème art à l’africain dans cette ville de Dakhla, surnommée « la perle du sud marocain » devenue au fil des ans un pôle urbain important et une destination touristique très prisée.

Organisée par l’Association pour l’animation culturelle et artistique dans les provinces du Sud, cette édition verra la participation de 7 films qui concourent pour les prix du festival à savoir le Prix spécial du jury, le Prix de la Réalisation et le Grand Prix.

Les films de la compétition officielle sont : « La nuit des rois » – Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire), « Juju stories » – Abba T Makama, C J ‘Fiery’ Obasi, Michael Omonua (Nigeria), « Amansa Tiafi » – Kofi Ofosu-Yeboah (Ghana), « Breakable » – Ahmed Rashwan (Egypte), « Bendskins » – Narcisse Wandji (Cameroun), « Annatto » – Fatima Ali Boubakdi (Maroc), et « la traversée » – Irene Tassembedo (Burkina Faso)

Le jury de cette dixième édition est présidé par le réalisateur et producteur sénégalais Moussa Tourré. Il est composé des actrices béninoise Tella Kpomaho et marocaine Farah El Fassi outre les réalisateurs congolais David-Pierre Fila et tunisien Sami Tlili.

Sénégal : un important financement pour l’industrie pharmaceutique

La France vient d’allouer 25 millions d’euros, soit 16,4 milliards de F CFA, sous forme de prêt, au Programme d’Appui à la relance de l’industrie pharmaceutique.La convention qui servira, principalement, à financer le projet Madiba, pilier majeur de la stratégie de relance de l’industrie pharmaceutique, a été signé jeudi soir par le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot. 

La nécessaire autonomie en matière de fabrication locale de vaccins, de médicaments et de technologies de la santé est l’une des principales leçons tirées de la pandémie, a indiqué M. Hott, rappelant au passage que « l’Afrique importe actuellement 99 % de ses vaccins ».

Amadou Hott s’est félicité du fait qu’avec ce programme ambitieux, le Sénégal fera partie des pays qui devront servir de hub dans la production de vaccins en Afrique.

Au terme de ce programme, le Gouvernement ambitionne de restructurer le secteur pharmaceutique en mettant l’accent sur un cadre réglementaire et des institutions de réglementation pharmaceutique renforcés pour assurer l’ouverture du capital aux privés non professionnels tout en garantissant la qualité, la sécurité et l’efficacité des produits de santé disponibles. 

Une dynamique de mise en place d’un dispositif de formation de ressources humaines permettant à terme l’établissement et la pérennité d’une industrie pharmaceutique locale et une souveraineté vaccinale assurée par la mise en place de capacités de production de vaccins, à travers les différents projets de  l’Institut Pasteur de Dakar, notamment Madiba et Africamaril sont aussi attendues.

Enfin, un environnement d’investissement favorable au développement de projets industriels pour que le secteur pharmaceutique puisse être un secteur producteur de valeur économique et d’emplois sera également mis en place. 

Madiba est un projet de construction au Sénégal d’une usine de production de vaccins contre la Covid-19 et d’autres maladies endémiques. Il vise à augmenter les capacités de production médicale et de vaccin de l’Afrique et réduire ainsi sa dépendance de l’extérieur.

Ce mécanisme, soutenu par le gouvernement du Sénégal et les partenaires financiers internationaux, est hébergé par l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) qui abrite un pôle régional de production.

Africamaril, autre projet de l’IPD, fabrique à Diamniadio, la nouvelle ville située à la périphérie de Dakar, des vaccins contre la fièvre jaune. 

« Il n’y a pas de pénurie alimentaire au Ghana » (ministre)

Le vice-ministre ghanéen de l’Alimentation et de l’Agriculture a qualifié de fausses les les informations selon lesquelles il y aurait une pénurie alimentaire dans le pays.Cité par le Daily Graphic, Yaw Frimpong Addo a déclaré qu’il y avait une nette distinction entre la disponibilité des aliments et leur prix, soulignant que les Ghanéens interprétaient de manière erronée les prix élevés de certaines denrées alimentaires comme une pénurie alimentaire.

 M. Addo a entrepris une tournée de six jours dans cinq régions du Ghana avec son ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture.

Il a expliqué que cette tournée est motivée par la nécessité de démentir les déclarations, notamment à Accra et dans certaines grandes villes, selon lesquelles il y aurait une pénurie alimentaire dans le pays.

 « À cette époque de l’année, les prix des denrées alimentaires sont élevés, mais heureusement pour le Ghana, depuis 2016 jusqu’à aujourd’hui, les stocks de maïs sont élevés », a-t-il déclaré.

Selon lui, environ 270 000 tonnes métriques de maïs étaient disponibles dans environ dix (10) marchés satellites de la région de Bono East.

« Il est donc totalement faux que des personnes s’assoient quelque part et disent qu’il y a une pénurie de maïs ou de rupture des aliments au Ghana » a-t-il déclaré.

Cependant, M. Addo a discuté avec les agriculteurs sur la spéculation avec les prix parfois dérisoires proposés par les acheteurs prix pour leurs produits.

La Tanzanie interdit l’abattage des ânes

Le but de cette mesure est de prévenir le risque d’extinction de l’animal.Dans un discours budgétaire devant le Parlement, Mashimba Mashauri Ndakithe, le ministre tanzanien de l’élevage a déclaré que le rythme auquel les ânes sont abattus constitue une menace pour leur existence à long terme.

Il a conseillé aux investisseurs dans le commerce des ânes de se tourner vers d’autres animaux d’élevage et de donner aux ânes une nouvelle vie.

La population actuelle d’ânes en Tanzanie est estimée à 650.000.

L’interdiction a été saluée par les groupes de défense des animaux, qui y voient une rare victoire dans la campagne contre les risques pour l’existence des animaux.

« Ce n’est pas souvent que nous avons de bonnes nouvelles à partager concernant le commerce de la peau d’âne, mais il s’agit d’une victoire majeure, a déclaré Ian Cawsey, Directeur de la politique, du plaidoyer et des campagnes au Donkey Sanctuary.

« Le rejet de l’abattage des ânes par la Tanzanie ajoute une voix puissante au nombre croissant de pays qui déclarent que leurs ânes ne sont pas destinés à l’abattage. Cela signifie que les 650 000 ânes d’un pays, qui soutiennent des millions d’autres personnes, ne risqueront plus d’être abattus pour leur peau.

« Depuis 2016, The Donkey Sanctuary travaille avec des organisations partenaires en Tanzanie, en Afrique de l’Est, pour aider les communautés à protéger leurs ânes contre le vol pour le commerce et aussi pour exposer les problèmes vraiment horribles de bien-être animal autour de leur abattage – certains des pires cas que nous ayons jamais vus », a-t-il déclaré.

La position de la Tanzanie contre ce commerce reflète les mesures prises par le Kenya, le Nigeria et un certain nombre de pays d’Afrique occidentale pour interdire l’abattage des ânes pour leur peau.

Le Nigeria est allé jusqu’à déclarer ses ânes comme une espèce en voie de disparition en raison de leur abattage.

Un rapport du Donkey Sanctuary publié en mai 2022 a mis en lumière les preuves croissantes de l’implication de criminels dans le commerce de la peau d’âne, les commerçants en ligne vendant des peaux d’âne aux côtés d’articles de la faune sauvage tels que l’ivoire, la corne de rhinocéros et les drogues.

M. Cawsey espère que d’autres pays africains, dont l’Afrique du Sud, le Botswana et l’Egypte, qui autorisent la poursuite de ce commerce, reconsidéreront leur soutien à l’abattage des ânes et prendront des mesures similaires pour protéger leurs populations nationales d’ânes.

Politique, santé et économie au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume, la réforme de la santé et le commerce électronique sont les principaux sujets traités par les la presse quotidienne et hebdomadaire marocaine.+Challenge+, qui s’attarde sur l’évolution de la question de l’intégrité territoriale du Royaume, écrit que le Sommet de la Ligue arabe, pourtant prévu en avril dernier à Alger, est au point mort, les pays du Golfe refusant que l’Algérie introduit le dossier du Sahara, alors que depuis 45 ans un accord tacite existait, pour que ce conflit factice n’ajoute pas de la division aux divisions arabes.

De même, le Parlement des pays d’Amérique latine et des Caraïbes, dont plusieurs pays membres sont proches de l’Algérie, soutient l’approche politique du Maroc et y voit une proposition crédible pour la résolution du conflit.

Le Nigéria avance sur le dossier du gazoduc à grands pas, un projet qui concerne 14 pays et qui concurrencera le gaz algérien.

De plus, chaque semaine la liste des consulats ouverts dans les provinces du sud s’allonge, les accords de partenariat se renforçant et le Maroc, pont entre le continent Africain et l’Europe, n’est plus un constat géographique, mais une réalité économique vivante, constate l’hebdomadaire.

De tout cela, la diplomatie algérienne ne s’en soucie pas et « se complait dans son isolement parce qu’elle ne répond plus qu’à un seul impératif, celui de la propagande interne », estime-t-il.

A Tindouf, où sont séquestrées les populations des camps, “des hommes sans foi ni loi” asservissent ces populations, se livrent à des exactions et s’adonnent à des détournements systématiques de fonds publics destinés pourtant à financer des projets humanitaires dans ces camps, relève de son côté Finances News Hebdo.

“Ce constat, la communauté internationale l’a fait depuis bien longtemps. Et il ne se passe pas un jour sans qu’un nouveau vient rallonger la longue liste des méfaits que commettent le polisario et son mentor, l’Algérie, dans le sud-ouest algérien”, relève l’éditorialiste.

+La Vie éco+, qui aborde la réforme de la santé, écrit que le gouvernement est déterminé à s’attaquer “frontalement” à des dossiers et des secteurs problématiques nécessitant des réformes depuis belle lurette, précisant qu’après l’enseignement et la protection sociale généralisée, un autre grand chapitre est aujourd’hui ouvert : la santé.

Une réforme sérieuse de la santé sera probablement lourde, complexe, mais elle n’est pas insurmontable, en dépit de toutes les difficultés, notamment l’ampleur du déficit à rattraper, estime la publication.

L’histoire récente des politiques publiques au Maroc recèle d’exemples de réformes qui paraissent, depuis toujours, presque impossibles à réaliser, dans des secteurs en situations parfois désespérées mais qui ont finalement été mises en œuvre avec, à la clé, des résultats probants, quelques années plus tard, constate-t-il.

+Al Akhbar+ revient sur la décision du gouvernement de mettre fin à l’exonération des droits de douane pour les transactions réalisées via des plateformes électroniques, quelle que soit la valeur des envois.

Le quotidien rapporte que le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a justifié cette décision par la détection de pratiques frauduleuses dans de nombreuses opérations effectuées par ces sites de commerce électronique: «Certains procèdent à la répartition des achats entre plusieurs bénéficiaires pour éviter le paiement des droits de douanes en déclarant des valeurs en dessous de 1.250 dirhams. Du coup, près d’un milliard de dirhams d’achats annuels via internet sont exonérés d’impôts», précise-t-il.

Le décret approuvé jeudi par le conseil de gouvernement permet, toutefois, à ces opérateurs de bénéficier de l’exonération des droits de douane sur les transactions d’une valeur inférieure à 1.250 dirhams. Le porte-parole du gouvernement a indiqué, lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil de gouvernement, que « le décret entrera en vigueur dès le 1er juillet. Ce texte vise à renforcer le contrôle douanier des envois liés aux transactions réalisées via des plateformes électroniques ».

Pour sa part, le président de l’Union générale des entreprises et des professions (UGEP), Moulay Ahmed Afilal, a déclaré que l’économie marocaine est durement impactée par le commerce électronique : « Un grand nombre d’intermédiaires dans ce commerce recourent à des pratiques frauduleuses en répartissant plusieurs achats pour que leur valeur soit inférieure à 1.250 dirhams afin d’échapper au fisc».

L’économie marocaine, poursuit-il, souffre de la concurrence déloyale de ce type de commerce, notamment des marchandises en provenance de Chine qui ont envahi les marchés nationaux via les sites électroniques.

Maroc : Coup d’envoi de la 10ème édition du Festival International du Film de Dakhla

Par Hicham Alaoui — Le coup d’envoi de la 10ème édition du Festival International du Film de Dakhla, a été donné, vendredi, en présence d’un parterre de professionnels du cinéma, des producteurs marocains et africains, de grandes figures du cinéma marocain ainsi que des personnalités des mondes de la culture, des arts et des médias.Cette édition qui célèbre le cinéma africain à travers la présence de cinéaste de 13 pays africains, se veut une opportunité de révéler et mettre en valeur des œuvres de qualité pour servir l’évolution du cinéma national, favoriser le développement de l’industrie du film et célébrer le 7ème art à l’africain dans cette ville de Dakhla, perle du sud marocain, devenu au fil des ans un pôle urbain catalyseur d’investissements et une destination touristique par excellence.

Organisée par l’Association pour l’animation culturelle et artistique dans les provinces du Sud, cette édition verra la participation de 7 films qui concourront pour les prix du festival à savoir le Prix spécial du jury, le Prix de la Réalisation et le Grand Prix.

Les films de la compétition officielle sont : « La nuit des rois » – Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire), « Juju stories » – Abba T Makama, C J ‘Fiery’ Obasi, Michael Omonua (Nigeria), « Amansa Tiafi » – Kofi Ofosu-Yeboah (Ghana), « Breakable » – Ahmed Rashwan (Egypte), « Bendskins » – Narcisse Wandji (Cameroun), « Annatto » – Fatima Ali Boubakdi (Maroc), et « la traversée » – Irene Tassembedo (Burkina Faso)

Le jury de cette dixième édition est présidé par le réalisateur et producteur sénégalais Moussa Tourré et sera composée des membres de l’actrice Tella Kpomaho (Bénin) de l’actrice marocaine Farah El Fassi et des réalisateurs congolais David-Pierre Fila et tunisien Sami Tlili.

Lors de la cérémonie d’ouverture, un hommage a été rendu à l’actrice marocaine Mouna Fettou qui a brillé depuis son tout premier rôle dans « Un amour à Casablanca » d’Abdelkader Lagtaâ avant de s’illustrer dans « Femmes et femmes » de Saad Chraibi et « La route des femmes » de Farida Bourqiya et bien d’autres rôles dans le cinéma et la télévision qui l’ont hissé au rang de star incontestée.

Une personne de dimension internationale a été également honorée. Il s’agit du réalisateur marocain Jerôme-Cohen Olivar qui est l’auteur de deux grands long-métrages « Kandisha » qui a constitué l’une des dernières apparitions de l’icône du cinéma mondial David Carradine et « L’orchestres de minuit » où il a dirigé avec virtuosité Gad Elmaleh et Hassan El Fad.

Aussi, le festival a rendu un hommage particulier à la réalisatrice et productrice Rwandaise Jacqueline Murekeyisoni, qui est la directrice du festival International du Cinéma des Femmes et occupe le poste de directrice de la commission exécutive de l’association « Cinéma des Femmes » au Rwanda qui œuvre pour la formation d’une élite de cinéastes-femmes rwandaises.

La dixième édition du festival sera marquée par l’organisation d’un atelier de formation « Ecrire un film documentaire ». Il est destiné aux membres des ciné-clubs des provinces du sud. Cette session de formation, qui a débuté avant le festival et se prolongera jusqu’à la clôture, sera couronnée par le choix du meilleur scénario de court-métrage documentaire. Ce dernier sera produit par le festival en partenariat avec London Art House film Festival.

Dans le cadre de la promotion des productions cinématographique sur l’histoire et la culture dans l’espace Sahraoui et hassani plusieurs films documentaires, réalisés par des cinéastes de la région seront projetés.

Maroc : Exclusion des achats électroniques des franchises douanières

Les achats effectués via les plateformes internationales de commerce électronique seront exclus de l’exonération des droits de douane à l’importation, quelle qu’en soit la valeur et ce à compter du 1 er juillet 2022, indique vendredi un communiqué de l’Administration marocaine des Douanes et impôts indirects (ADII).Cette mesure a été prise suite à des enquêtes menées par l’Administration des Douanes et Impôts Indirects ayant révélé que des pratiques illégales étaient à l’origine de cette évolution inquiétant les envois expédiés par certaines plateformes internationales de commerce électronique consistent en réalité en des opérations d’importation de grandes quantités de marchandises, sous couvert des facilités douanières prévues pour les envois exceptionnels n’ayant pas de caractère commercial ainsi que les marchandises de faible valeur, explique la même source.

Selon l’ADII, cette situation a conduit à « l’émergence d’un marché informel consistant en la revente d’articles acquis via des sites internationaux de commerce électronique, en usant de la fraude sur la valeur déclarée des achats (sous-facturation) ou en les répartissant entre plusieurs bénéficiaires, alors que l’acheteur réel est la même personne et ce, afin de bénéficier de l’exonération douanière et de contourner les normes de contrôle liées à la protection du consommateur ».

Ces pratiques constituent une concurrence déloyale pour l’industrie locale et le commerce formel et un manque à gagner certain pour l’État et peuvent représenter un danger pour la santé du consommateur, souligne le communiqué.

Pour rappel, le commerce électronique via les plateformes internationales a récemment connu une croissance exponentielle. En effet, le chiffre d’affaires réalisé au Maroc par certaines de ces plateformes est de 94, 5 millions d’euros (Plus de 1 milliard DH) en 2021.

Il est à noter que cette disposition ne s’applique pas aux envois, sans caractère commercial reçus de l’étranger dont la valeur n’excède pas 1.250 dirhams, qui continueront à bénéficier de l’exonération douanière conformément au décret susvisé, précise l’ADII.

Pour l’ADII, cette mesure ne « vise en aucune manière à porter atteinte à la liberté d’achat du consommateur via les plateformes de commerce international, mais a pour objectif plutôt de protéger tant le citoyen que l’économie locale ».

« La Zlecaf aura un effet positif sur le commerce » (étude)

Pour plusieurs chefs d’entreprises sur le continent, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) aura des conséquences positives sur le commerce intra-africain d’ici l’année prochaine.Le Comité panafricain du commerce et de l’investissement du secteur privé (Paftrac) a présenté les conclusions du sondage annuel sur le commerce intra-africain auprès de plusieurs chefs d’entreprises africains. Elles mettent en évidence les opportunités et les défis auxquels sont confrontées les entreprises qui commercent en Afrique.

« L’enquête montre clairement que la grande majorité des PDG africains pensent que la mise en œuvre de la Zlecaf aura un effet positif sur les niveaux du commerce intra-africain dès 2022-2023. Parmi les dirigeants interrogés, 93 % sont confiants que la ZLECAf aura un impact positif. 26 % d’entre eux se déclarent très confiants. Seulement 4% des participants pensent que la Zlecaf aura, ou a déjà eu, un impact négatif sur leurs entreprises », a indiqué le professeur Pat Utomi, président du Paftrac, réunissant les dirigeants africains du secteur privé.

Plus de 800 dirigeants de 46 pays africains ont participé à l’enquête menée avec le magazine African Business, précise un communiqué parvenu à APA. Le sondage donne un aperçu unique des défis et des opportunités qui existent dans le commerce en Afrique. Il constitue un excellent baromètre pour mesurer les sentiments du secteur privé vis-à-vis du commerce africain et de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), ajoute le rapport qui met également en évidence la manière dont les entreprises africaines voient les opportunités sur les marchés étrangers.

« Les entreprises africaines ne semblent pas privilégier l’exportation vers une région du monde plutôt qu’une autre. Néanmoins, l’enquête a montré que si l’Europe semble être la destination préférée des exportateurs, le Moyen-Orient est une destination de plus en plus populaire en raison des liens croissants avec l’Afrique en matière de commerce et d’investissement », note le président du Paftrac.

Entrée en vigueur en janvier 2021, la Zlecaf peine encore à prendre son envol. Son secrétaire général, le Sud-africain Wamkele Mene, avait déjà exprimé des craintes sur la mise en œuvre rapide de ce traité de commerce intra-africain, car de nombreux États ne disposent pas d’installations frontalières.

« Cela va nous prendre beaucoup de temps. Si vous n’avez pas les routes, si vous n’avez pas l’équipement adéquat pour que les autorités douanières à la frontière puissent faciliter le transit rapide et efficace des marchandises… si vous n’avez pas l’infrastructure, souple comme matérielle, cela réduit la portée de cet accord », a affirmé M. Mene, expert en commerce élu par l’Union africaine en février 2020.

Football : l’Egypte limoge son sélectionneur national

La Fédération égyptienne de football a limogé Ehab Galal de son poste d’entraîneur après seulement trois matchs à la tête de l’équipe nationale.La défaite des Pharaons contre l’Ethiopie (2-0) en match de qualification pour la CAN a précipité le licenciement du sélectionneur national.

Galal, 54 ans, avait remplacé Carlos Queiroz en avril après la défaite de l’Egypte en finale de la Can contre l’Egypte.

L’Egypte est en difficulté dans le groupe D avec trois points après deux journées à égalité avec les trois autres sélections de la poule.

Selon la BBC, l’Egypte cherchera à nommer un entraîneur étranger qui sera chargé de gérer la suite de la campagne de qualification.

Ehab Galal a été nommé par l’Egypte après une saison à Pyramids basé au Caire et a précédemment géré plusieurs autres équipes de club, notamment le Zamalek, El Masry, et Al Ahly Tripoli.

Economie, éducation et social au menu des quotidiens marocains

Le secteur de la logistique, le chantier de l’éducation et le problème des gardiens de voitures au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui s’attarde sur le secteur de la logistique au Maroc, écrit que la logistique et l’industrie « vont de pair », étant donné que le domaine de la logistique fait face pratiquement à la même situation de l’industrie.

Le Maroc mène actuellement une véritable politique pour le renforcement du “Made in Morocco” afin de limiter la dépendance vis-à-vis des marchés étrangers, mais les efforts en matière industrielle “doivent être complétés par une stratégie solide dans le domaine de la logistique”.

Car toute politique industrielle est “vouée à l’échec” en l’absence d’un accompagnement sur le plan logistique, explique-t-il.

Aujourd’hui, il est grand temps d’adapter les politiques à la fois logistique et industrielle pour atteindre les résultats escomptés, suggère-t-il.

+L’Opinion+, qui aborde le chantier de l’éducation, écrit que peu après son intronisation, le Roi Mohammed VI avait clairement montré l’importance que revêt le chantier de l’éducation au Maroc, la plaçant comme seconde priorité nationale après l’intégrité territoriale.

Un choix qui s’impose naturellement étant donné que l’éducation demeure une pierre angulaire dans la consécration de valeurs sociales, tout comme elle est et restera le précieux sésame de la prospérité économique, explique le quotidien.

Vingt-deux ans plus tard, les fruits de cette vision ont mûri, ses effets sur la société sont perceptibles et son impact sur l’économie nationale se reflète sur les méga-projets installés dans le Royaume, qui n’épargnent aucun secteur, sans oublier l’afflux massif des investisseurs qui voient en le Maroc un hub continental, synonyme de prospérité économique, constate-t-il.

Et aujourd’hui, un nouveau cap est fixé avec un Nouveau Modèle de Développement qui vise à favoriser un renouveau pédagogique pour remédier aux lacunes des années passées, de sorte à doter le pays d’un capital humain épanoui, capable d’innover et de produire de la valeur ajoutée, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui aborde le problème des gardiens de voitures au Maroc, écrit que “l’Etat doit agir vite pour libérer nos rues” de ces gardiens qui, au Maroc, “font la loi, profitant des trous de la réglementation et, parfois, du laisser-aller de l’administration », déplorant que les autorités soient “incapables de stopper l’hémorragie”, malgré les “multiples appels” à remettre de l’ordre dans cette activité.

Ce métier, considéré comme un filet social pour une catégorie ne disposant ni de formation ni de travail stable, dont une bonne partie est passée par la case prison, s’est transformé en “véritable menace” pour les citoyens, dénonce le journal.

Il estime “urgent” d’en finir avec cette “impunité”, à travers “une réglementation claire, fixant les conditions d’exercice, assortie de puissants mécanismes de contrôle et de sanction”.

L’Arabie Saoudite veut renforcer sa coopération avec la Cedeao

Le Conseiller de la Cour royale du Royaume d’Arabie Saoudite, S.E. M. Ahmadu Bin Abdul-Aziz Kattan, a effectué une visite à la Commission de la Cedeao à Abuja.Cette visite a pour objectif de renforcer afin de renforcer la coopération entre l’Arabie Saoudite et l’organisation régionale. C’est pour cela, que le Président de la Cedeao, Jean Claude Kassi Brou, a exprimé sa joie et son honneur de le recevoir, pour évoquer le partenariat entre Royaume et les pays de la Cedeao.

Le président de la Commission de la Cedeao a exprimé sa reconnaissance personnelle à son Altesse Royale le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saud et au Gouvernement du Royaume Royal d’Arabie Saoudite pour cette visite, qui vise à favoriser la coopération avec la Cedeao.

Expliquant à ses invités l’histoire et les réalisations de la Cedeao depuis sa création en 1975, M. Brou a déclaré que « ces réalisations n’auraient pu être atteintes sans la coopération et les alliances stratégiques forgées par la Cedeao et ses partenaires internationaux. »

Il a ajouté que les dirigeants de la Cedeao saluent les efforts diplomatiques du Royaume sur le continent et le rôle important qu’il joue dans le domaine de la consolidation de la paix. Il a salué la coopération internationale et régionale du Royaume avec les agences de sécurité en Afrique et qui permet de s’attaquer  aux causes profondes du terrorisme, notamment par l’échange d’informations, d’expertise et de formation.

En appelant le Royaume à jouer un rôle plus actif dans l’intégration régionale, le Président Brou a demandé l’aide du Fonds saoudien pour le développement (SFD) et de la Banque islamique de développement. Il a exprimé la volonté du bloc de soutenir les investisseurs saoudiens dans le développement des secteurs critiques de la région.

Dans son allocution, le Conseiller de la Cour Royale, S.E. M. Ahmadu Bin Abdul-Aziz Kattan, a transmis les salutations les plus chaleureuses du Gardien des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saud et Son Altesse Royale le Prince Héritier Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Al Saud, qui l’ont mandaté pour discuter de l’intérêt du Royaume à communiquer et coopérer avec la Cedeao en vue de servir les intérêts mutuels.

Il a informé le Président Brou que le Royaume a soumis une demande pour accueillir l’EXPO 2030 à Riyad et a sollicité le soutien ouvert de la Cedeao pour en faire une réalité.

Tout en expliquant les différentes raisons pour lesquelles le Royaume est en bonne position pour accueillir l’événement, il a énuméré les différentes réformes économiques, financières et structurelles entreprises pour réduire la dépendance au pétrole, promouvoir la diversité économique et développer les infrastructures publiques. Il a fait état de plusieurs interventions du Royaume dans la promotion du développement économique et la lutte contre les crises sanitaires, notamment lors de la pandémie de Covid-19.

Il a ajouté que « l’exemple le plus clair de l’intérêt du Royaume pour les pays du continent africain est qu’il s’est engagé à fournir un milliard de dollars sous forme d’un ensemble de projets d’investissement pour le développement lors de la Conférence de Paris 2021. Cela nous donne une impression positive d’un avenir prometteur, et nous travaillerons avec vous en tant qu’allié, ami et partenaires pour renforcer les capacités de l’économie africaine loin des slogans attrayants qui ne serviront pas le citoyen africain moyen. »

Il a mentionné quatre piliers de coopération avec l’Afrique, à savoir l’économie, la politique, la sécurité et l’environnement.

Le conseiller royal a exhorté la Cedeao à déclarer son soutien à la candidature de l’Arabie saoudite pour accueillir l’EXPO 2030 ainsi que le premier sommet saoudo-africain et le cinquième sommet arabo-africain.

Le communiqué ajoute que le président Brou a assuré son invité spécial que la demande serait transmise au président de l’Autorité de la Cedeao pour décision.

Sénégal : manifestations à haut risque de l’opposition

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la manifestation à haut risque de l’opposition pour réclamer le rétablissement de sa liste nationale pour les élections législatives du 31 juillet 2022.« Il faut sortir de l’impasse », note EnQuête, titrant sur les manifestations de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) prévues aujourd’hui et les « risques d’affrontements » inhérents. « Ce vendredi 17 juin est la journée de tous les dangers », alerte le journal.

Bés Bi a également la même impression sur la manifestation de l’opposition, faisant ressurgir le spectre de « mars sur juin ». C’est un « vendredi de peurs à Dakar et Ziguinchor (sud) » où la coalition de Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie prévoient des rassemblements pour fustiger le rejet de leur liste nationale pour les prochaines élections législatives. Pour empêcher cette manifestation interdite par le préfet, « un imposant dispositif de sécurité quadrille Dakar depuis hier », ajoute Vox Populi.

« Dakar retient son souffle », indique L’AS là où Le Quotidien note que c’est une « marche haute pour YAW ». Pour Walf Quotidien, c’est une marche pour « l’équilibre de la terreur ». Elle fait peser de « gros nuages sur la tenue du scrutin de Dakar sous tension ». L’Observateur note pour sa part que la capitale sénégalaise est « sous la menace de flous furieux ».

Toutefois, la société civile « appelle à la décrispation », « offre sa médiation et dévoile une feuille de route de sortie de crise », selon Le Quotidien et EnQuête. Le Pacte et le Cosce « proposent une concertation entre les différentes listes de candidats ». Car pour Elimane Kane de Legs Africa, il ne doit « plus jamais (y avoir) de vies sacrifiées pour un éternel retour à la case départ ».

Le Maroc et l’Arabie Saoudite appellent à lutter contre le terrorisme au Sahel

La Commission mixte maroco-saoudienne a appelé, jeudi, à davantage d’efforts pour soutenir la stabilité, promouvoir le développement durable et lutter contre l’extrémisme, le terrorisme et les mouvements séparatistes dans la région du Sahel.L’Arabie Saoudite a apprécié l’approche tridimensionnelle du Maroc envers la région du Sahel, axée sur la sécurité, le développement et la formation des ressources humaines, indique le procès-verbal de la 13e session de la réunion à Rabat de la Commission mixte maroco-saoudienne.

La Commission, ajoute la même source, a réitéré sa condamnation de l’extrémisme et du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, quels qu’en soient les justifications et les motifs, et a souligné que ce fléau dangereux ne devait pas être lié à une civilisation ou à une religion.

Elle a également insisté sur l’importance de la conjugaison des efforts régionaux et internationaux pour affronter et éradiquer le terrorisme et éliminer ses causes.

La Commission a également passé en revue les efforts inlassables déployés par les deux pays et les initiatives pionnières qu’ils ont développées dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, soulignant la nécessité de poursuivre la coordination entre les deux parties dans la lutte contre le terrorisme au niveau multilatéral international, notamment au niveau de l’Organisation des Nations Unies, du Forum mondial de lutte contre l’extrémisme et de la Coalition internationale contre Daech.

La Commission s’est également félicitée de la discussion de la possibilité de lancer une coopération tripartite au niveau du continent africain, selon une approche solidaire dans les domaines prioritaires.

Maroc: Le Roi Mohammed VI contracte une forme asymptomatique du Covid-19

Le Roi Mohammed VI a contracté une coronavirus Covid-19 de forme asymptomatique, a annoncé jeudi le professeur Lahcen Belyamani, médecin personnel du Souverain.Par conséquent, le médecin a prescrit une période de repos au Souverain durant quelques jours, indique un communiqué du professeur Lahcen Belyamani, médecin personnel du Roi.

Achat en ligne: le gouvernement resserre l’étau

Le conseil de gouvernement, réuni ce jeudi, a approuvé un projet de décret relatif à la mise en œuvre du Code des Douanes et des Impôts Indirects de l’Administration des Douanes et des Impôts Indirects (ADII) concernant les achats en ligne. Concrètement, il s’agit de soumettre toutes les transactions effectuées en ligne, quelle qu’en soit la valeur, aux droits de douane à l’importation. 

Ce décret, présenté par le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, vise à renforcer le contrôle douanier des envois liés aux transactions réalisées via des plateformes électroniques. Il s’agit d’exclure explicitement ces transactions de l’exonération des droits de douane à l’importation, quelle que soit la valeur de ces envois.

« Ce décret vise à réguler ce marché, qui dépasse aujourd’hui les simples achats effectués par les citoyens », souligne le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors du point de presse hebdomadaire à l’issue du conseil de gouvernement. 

En 2021, ces achats en ligne ont dépassé un milliard de DH (1 euro = 10,6 DH) de chiffre d’affaires et les estimations réalisées pour cette année montrent qu’ils vont atteindre les deux milliards.

« Aujourd’hui, quand le prix d’un produit en ligne dépasse 1.250 DH, les fraudeurs le répartissent sur plusieurs achats afin de contourner les lois en vigueur et ne pas verser les droits dus à l’Etat. Face à l’ampleur de ce phénomène et ses effets négatifs sur le commerce au niveau national, nous avons décidé de renforcer le contrôle douanier. Ainsi, ce décret, qui entre en vigueur le 1er juillet prochain, va permettre à l’Etat de profiter d’une manne financière importante », a noté le responsable gouvernemental.

Pour rappel, l’article en question stipulait que les produits et objets introduits par les personnes ayant leur résidence habituelle au Maroc, dans la limite d’une valeur de 2.000 DH, sont exonérés de droits de douane. 

Sénégal : le Japon soutient trois projets de développement

Tokyo a débloqué plus de 52 milliards F CFA pour le projet de bourses de développement des ressources humaines, la phase 2 du programme de soutien à la Couverture Maladie Universelle (CMU) et le programme d’assistance alimentaire pour l’année fiscale 2022.Le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et l’ambassadeur du Japon au Sénégal, Osamu Izawa, ont signé, jeudi à Dakar, les échanges de notes et les accords correspondants d’un montant total de 10,474 milliards de yens, soit 52,370 milliards F CFA.

Le Projet de bourses pour le développement des ressources humaines est un don financé à hauteur de 224 millions de yens, soit 1, 120 milliards F CFA. Son objectif, après des formations au Japon, est d’appuyer le développement des ressources humaines, notamment des jeunes fonctionnaires sénégalais, dans la conception et la mise en œuvre des politiques de développement économique et social.

Le Programme de soutien à la Couverture Maladie Universelle (phase 2), d’un montant 10 milliards de yens, soit 50 milliards F CFA, vise à améliorer la qualité des services et à lever les barrières financières à l’accès aux services de santé.

Le Programme d’assistance alimentaire constitue aussi un don d’un montant de 250 millions de yens, environ 1,250 milliard F CFA, pour l’année fiscale 2022. Le Japon entend soutenir les efforts du gouvernement sénégalais pour le renforcement de la sécurité alimentaire, en particulier, dans le contexte actuel marqué par un risque de crise alimentaire un peu partout dans le monde.

« Ces appuis importants entrent en droite ligne des priorités du gouvernement déclinées à travers notamment le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) pour atteindre les objectifs de renforcement de capacités des agents de la fonction publique, le développement du capital humain et relèvement du plateau médical et les souverainetés alimentaire et sanitaire », a expliqué Amadou Hott.

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a également signé avec le Représentant Résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica, sigle anglais), Morishita Hiromichi, deux avenants prolongeant la durée de validité de projets importants en cours d’exécution dans les secteurs de la formation professionnelle et de la santé.

Le premier avenant porte sur l’accord de don pour le projet d’amélioration des équipements du Centre de Formation Professionnelle et Technique (CFPT) pour le renforcement du développement des ressources humaines dans le domaine industriel. Cet accord doit permettre de renforcer les capacités de formation de cet établissement pour le développement des ressources humaines du secteur industriel du Sénégal et de la sous-région.

Le second avenant, qui est aussi un don, a trait à la construction et à l’équipement du Centre d’Application pour la Santé de la Mère et de l’Enfant de l’Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social (ENDSS). Ses étudiants, ceux d’autres écoles, ainsi que des sages-femmes et infirmiers en poste pourront renforcer leurs compétences en consultations prénatales, accouchements normaux, consultations post-natales et en soins du nouveau-né, y compris la vaccination.

« Tous ces projets traduisent en actes l’engagement du Japon auprès du Sénégal dans sa démarche vers l’émergence en 2035. Il s’agit de consolider les acquis et de maintenir le cap des bonnes performances malgré l’impact de la pandémie », a déclaré l’ambassadeur japonais.

Dakar et Tokyo ont construit une solide relation d’amitié et de coopération vieille de plus de 60 ans. « Cette coopération dynamique et exemplaire peut être offerte en modèle aux autres partenaires africains », a affirmé le diplomate nippon. Ces fonds japonais devraient aussi aider le Sénégal à tendre davantage vers l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) dont l’atelier de validation politique du rapport national volontaire sur leur mise en œuvre s’est tenu aujourd’hui dans la capitale sénégalaise.

Côte d’Ivoire : renforcement de capacités d’inspecteurs généraux d’Etat

Entre le 31 mai et le 7 juin 2022, des sessions de formation en contrôle et audit ont eu lieu à Assinie, dans le Sud-Est du pays.Une centaine d’inspecteurs généraux d’Etat de Côte d’Ivoire ont participé à l’activité organisée par l’Inspection Générale d’Etat (IGE) en liaison avec le Projet d’appui à la gestion économique et financière (Pagef).

Une première session s’est tenue du 31 mai au 4 juin et une seconde du 7 au 11 juin. L’objectif était de permettre à ces agents de s’approprier des guides et manuels de contrôle, mais aussi d’audit interne et externe élaborés dans le cadre d’un processus.

Dans les discussions, il a été rappelé que la nouvelle loi organique relative aux lois de finances vise la transparence, l’efficacité et la redevabilité dans la gestion des affaires de l’Etat. C’est pourquoi, le format du cadre budgétaire a été modifié avec la notion de programme définie comme unité de spécialité du budget. Cette approche comprend l’institution de la pluri-annualité dans la gestion et de nouvelles règles de gestion publique empruntées du secteur privé.

A cet effet, Bamba Ngaladjo, Coordonnateur du Pagef, s’est félicité de la mise en place  d’un nouveau cadre comptable de gestion publique avec la juxtaposition de plusieurs cadres comptables (budgétaire, général et analyse des coûts). Pour plus de célérité dans le travail, il a expliqué que la déconcentration de la fonction d’ordonnateur des dépenses en confère désormais les prérogatives à chaque ministre.

Cela a conduit à l’évolution des modes de contrôle réalisés dans les administrations publiques avec l’abandon progressif des contrôles a priori jugés lourds et redondants au profit de l’audit interne et d’autres formes d’évaluation.

Le Pagef est doté d’un budget de 15,96 milliards F CFA dont 13,45 milliards F CFA financés par la Banque africaine de développement (Bad) et 2,51 milliards F CFA par l’Etat ivoirien. Ce projet soutient essentiellement la mise en œuvre du schéma directeur de réformes des finances publiques et le suivi-évaluation du Plan National de Développement (PND).

Afrique du Sud : l’autonomisation des jeunes, une priorité du gouvernement

Le ministre à la Présidence, Mondli Gungubele, a encouragé, ce jeudi, les jeunes à saisir toutes les opportunités qui leur sont offertes pour créer et développer leurs propres entreprises.Le 16 juin de chaque année, l’Afrique du Sud se souvient du massacre de Soweto. Il y a 46 ans, jour pour jour, des jeunes de ce township marchaient contre une décision du gouvernement qui voulait imposer l’afrikaans, parlé par les Blancs, comme langue d’enseignement. Ce jour-là, la police a ouvert le feu sur les manifestants. Officiellement, le bilan était de 23 morts, mais il serait proche de 200 décès selon certaines sources.

La date est devenue, en Afrique du Sud, la Journée des jeunes en reconnaissance de leur sacrifice pour la nation arc-en-ciel. Au fil du temps, le droit à l’éducation et à l’emploi se sont imposés comme des sujets majeurs lors de la commémoration.

Durant celle de cette année, Mondli Gungubele, le ministre à la Présidence, a déclaré que « les jeunes sont l’avenir de ce pays. Par conséquent, le gouvernement reste déterminé à créer un environnement favorable afin qu’ils deviennent des entrepreneurs et des dirigeants prospères ».

Poursuivant, il a invité cette frange de la population sud-africaine à aider l’Etat à « construire un meilleur avenir pour tous ». D’après le Système de communication et d’information du gouvernement (GCIS, sigle en anglais), des efforts sont consentis pour éduquer et former les jeunes, mais aussi stimuler l’emploi à travers notamment la mise en place d’un fonds dédié.

« Depuis octobre 2020, les deux premières phases du programme présidentiel de stimulation de l’emploi ont créé 850.000 opportunités pour des cibles composées à 84 % de jeunes », a expliqué le GCIS.

Le dernier programme en date a commencé à recruter 50.000 jeunes dans les domaines de la sécurité communautaire, de l’alimentation et de la nutrition, de l’inclusion numérique, des sports, des arts et des loisirs, a ajouté la source.

Six morts dans un éboulement à Abidjan (officiel)

Les pluies diluviennes enregistrées à Attecoubé, une commune de la capitale économique ivoirienne, ont provoqué ce jeudi des glissements de terrain mortels pour quatre adultes et deux enfants.Le service météorologique de la Côte d’Ivoire avait annoncé de fortes précipitations de juin à août 2022. En prévision de cela, l’Etat a décidé, fin mai dernier, d’évacuer 4000 ménages dans plusieurs communes d’Abidjan.

La pluie tombée à Attecoubé, dans l’Ouest de la capitale économique ivoirienne, a causé six décès selon le Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires (GSPM) qui y a mené une opération de recherche.

En outre, deux blessés ont été évacués au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, par une ambulance médicalisée. Le Premier ministre Patrick Achi et des membres de son gouvernement se sont rendus sur le site du drame.

Pour parer à toute éventualité, le déguerpissement des populations de cette zone à risques a été ordonné. Dans les six prochains mois, 25.000 personnes seront obligées de quitter leurs maisons d’après le ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité. En 2018, les pluies torrentielles avaient fait 18 morts à Abidjan avec d’importants dégâts matériels.

G5 Sahel : Pourquoi le Mali a retiré ses troupes ?

Moins d’un mois après sa décision de quitter le G5 Sahel, le Mali a désengagé ses forces de la Force Conjointe.En annonçant le 15 mai dernier son retrait des instances du G5 Sahel, Bamako ne bluffait pas. Mardi 14 juin, les autorités de la transition de Bamako ont annoncé mettre fin à « l’engagement des personnels maliens en service au sein des fuseaux ouest et centre pour compter le 30 juin ». Une démarche qui s’inscrit « dans le cadre de la mise en par le respect de la décision prise par Bamako le 15 mai de de son retrait de toutes les instances du G5 Sahel, y compris la Force Conjointe du G5 Sahel », précise une lettre du chef d’Etat-major des armées maliennes adressée au Commandant de la Force Conjointe du G5 Sahel. Cette organisation régionale qui regroupe le Mali, le Burkina-Faso, le Niger, le Tchad et la Mauritanie, lancée en 2014 pour combattre les groupes jihadistes présents dans le Sahel.

Créée, elle en 2015, la Force conjointe (FC) était jusqu’ici constituée de sept bataillons comptant chacun 650 hommes (550 militaires, 100 policiers et gendarmes) répartis sur trois fuseaux : Ouest (Mali –Mauritanie), Centre (Mali, Burkina Faso et Niger) et Est (Niger –Tchad).

Cette force est chargée de combattre le terrorisme, le trafic de drogue, les trafics d’êtres humains avec un droit de poursuite de part et d’autre des frontières. Une possibilité dont se prive désormais Bamako en se retirant du G5 Sahel et de sa force conjointe.

Jeudi 19 mai, le président en exercice du G5 Sahel, le Général Mahamat Idriss Deby Itno du Tchad avait invité les autorités de la transition à reconsidérer leur position.

Jugeant injustifiée la décision du Mali, la Mauritanie avait promis « de mettre tout en œuvre pour que le G5 Sahel surmonte tous les obstacles qui se dressent devant lui ». Vendredi 20, Nouakchott avait dépêché son ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur, Mohamed Salem Ould Merzoug à Bamako.

Le Niger n’a pas jugé nécessaire de faire des efforts pour sauver les meubles. Niamey a préféré acter la mort du G5 Sahel qui vient de prendre effet avec le retrait des militaires maliens des cinq des sept fuseaux et du poste de commandement (PC) de Bamako. Selon le document du chef d’état-major malien, les militaires rappelés reprendront service « dans leurs armées à compter du 1er juillet ».

Le Mali a décidé de se retirer du G5 Sahel en raison de ce que son gouvernement a qualifié de « manœuvres » visant  à l’empêcher d’assurer la direction de l’organisation régionale à partir de février 2022, date à laquelle il devait théoriquement hériter de cette charge en vertu du principe de la présidence tournante consacré par les textes fondamentaux de cette entité.

A lire aussi : Pourquoi le Mali se retire du G5 Sahel?

Théâtre d’un premier coup d’état en août 2020 quand un groupe de jeunes officiers a démis le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), le Mali est aujourd’hui dirigé par un gouvernement de transition dominé par les militaires qui a été installé au lendemain de la déposition, fin mai 2021, du président Bah N’daw et de son premier ministre Moctar Ouane alors chargés d’organiser le retour du pays vers l’ordre constitutionnel.

Contrairement au putsch contre IBK qui a été très peu désapprouvé par les partenaires du Mali, le second coup d’État a été largement condamné et a provoqué une nette dégradation des relations entre Bamako et la communauté internationale.

Après la France qui avait d’abord menacé puis décidé de retirer ses troupes engagées dans la lutte anti-jihadiste au Mali, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a prononcé plusieurs sanctions contre Bamako, dont un embargo économique et financier ainsi que la fermeture des frontières aériennes et terrestres avec le pays.

Bamako qui soupçonne une puissance « extrarégionale », en clair la France, d’être derrière ces sanctions n’a pas apprécié « le manque de solidarité » de pays du G5 Sahel que certains cercles du pouvoir malien accusent d’être à la solde de Paris qui s’est montré moins exigeant avec le Tchad où des militaires ont pris le pouvoir de manière anticonstitutionnelle, après le décès, le 20 avril 2021, du Maréchal Idriss Deby Itno.

RDC : des manifestants se dressent contre l’« agression rwandaise »

Plusieurs milliers de manifestants congolais ont tenté, mercredi 15 juin à Goma, de traverser la frontière avec le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).Les manifestations contre Kigali et de soutien à l’armée congolaise ne faiblissent pas en RDC. Hier dans la matinée, plusieurs personnes à Goma se sont dirigées vers la frontière rwandaise. Elles ont cherché à franchir les barrières qui séparent les deux pays pour exprimer leur colère face à l’« agression rwandaise ».

 « La population congolaise voulait traverser la frontière avec le Rwanda voisin afin de montrer au régime de Kigali qu’elle n’a pas peur de l’affronter et en a marre de l’hypocrisie du Rwanda dans les relations diplomatiques avec la RDC. Elle l’accuse de soutenir les terroristes du M23, un mouvement rebelle qui avait été défait en 2013 par les forces armées de la République démocratique du Congo », explique à APA Victor Muhindo, journaliste basé à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.

 « La situation est calme depuis le début de l’après-midi. Mais à cause de cette marche initiée par la société civile pour soutenir les forces armées de la RDC, au front contre le M23 soutenu par le Rwanda et l’Ouganda, selon le gouvernement congolais, l’atmosphère ressemblait à une ville morte vu que les activités socio-économiques sont restées paralysées toute la journée », a-t-il ajouté.

 Scènes de pillages

 Dans la journée du mercredi en effet, des scènes de pillages de magasins appartenant à des ressortissants rwandais ont été observées dans un quartier commercial, selon plusieurs témoignages. Dans la ville, les banques, stations-service, écoles, boutiques et autres commerces étaient fermés, à l’exception de quelques pharmacies. Dans la panique, des ressortissants rwandais qui se trouvaient dans la ville fuyaient pour traverser la frontière vers le Rwanda, tandis que des Congolais qui se trouvaient du côté rwandais faisaient le mouvement contraire.

Sur certaines artères, des manifestants arrêtaient des véhicules, les fouillaient, en exigeant de connaître l’identité de leurs occupants. Des menaces verbales envers des personnes considérées comme « rwandophones » de par leur apparence ont également été rapportées par l’AFP. « Nous ne voulons plus des Rwandais, laissez-nous aller affronter (le président Paul) Kagame chez lui », criaient des manifestants. Mais ils ont été dispersés par la police anti-émeute alors qu’ils tentaient de forcer le passage vers le Rwanda. Une personne au moins a été blessée, selon l’AFP.

 Depuis plus de deux décennies, le Rwanda est pointé du doigt pour son « implication dans la déstabilisation de la partie est de la RDC », particulièrement la province du Nord-Kivu, où s’étaient réfugiés les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR (FDLR). Ils sont pour la plupart des Hutu rwandais accusés d’avoir massacré des Tutsi lors du génocide rwandais de 1994. Kigali les considère comme une menace même s’il dément, à son tour, les accusations de soutien aux rebelles congolais du M23.

 Bunagana, dans l’escarcelle des rebelles

 Rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013 par Kinshasa, le M23 ou « Mouvement du 23 mars » a repris les armes fin 2021, en reprochant aux autorités congolaises de ne pas avoir respecté un accord pour la démobilisation et la réinsertion de ses combattants. Si le président angolais Joao Lourenco a été récemment désigné par l’Union africaine (UA) pour mener la médiation dans cette crise impliquant le Rwanda, la tension est plus vive à l’est de la RDC.

 Ainsi lundi, la localité congolaise de Bunagana, un important centre d’échanges commerciaux situé à la frontière ougandaise, est tombée entre les mains de ces rebelles. L’armée congolaise a accusé le Rwanda d’« invasion » de son territoire.

Dans un communiqué publié mardi soir, le gouvernement congolais a durci le ton en condamnant « la participation des autorités rwandaises dans le soutien, le financement et l’armement » de la rébellion du M23. « Nous défendrons chaque centimètre de notre territoire », ajoute le texte diffusé par le ministère de la Communication, au lendemain de la prise par les rebelles du M23 de la localité de Bunagana.

 Pour le moment, le président Félix Tshisekedi est encore silencieux alors que plusieurs de ses compatriotes continuent de manifester en demandant une rupture diplomatique avec Kigali. L’ambassadeur rwandais Vincent Karega avait déjà été convoqué début juin pour recevoir une mise en garde « sévère » du gouvernement congolais.

Côte d’Ivoire : 15.706 milliards mobilisés pour les projets publics

La Côte d’Ivoire a mobilisé mercredi 15.706 milliards Fcfa auprès de ses partenaires techniques pour financer ses projets et réformes publiques lors d’un Groupe Consultatif tenu à Abidjan.Ce Groupe consultatif qui a réuni notamment les partenaires bilatéraux et multilatéraux vise à financer les projets publics du Programme national de développement (PND, 2021-2025).

« Les annonces recueillies auprès de nos partenaires se chiffrent à 26.178 milliards de dollars US, soit environ 15.706 milliards Fcfa pour la période 2021-2025 », a déclaré le Premier ministre ivoirien Patrick Achi.

Le chef du gouvernement ivoirien a relevé que cela représente « un taux de mobilisation de 168,25%, soit 70% au-dessus des montants attendus ».

Les projets publics et les réformes restant à financer au niveau du PND 2021-2025 étaient estimés à 9.335 milliards Fcfa (17,4 milliards de dollars USD).

Selon M. Patrick Achi, les montants de cette « mobilisation exceptionnelle » sont à « minima », assurant qu’un certain nombre de bailleurs de fonds dévoileront ultérieurement leurs apports.

Ensuite, dit-il, des partenaires bilatéraux indiquent avoir des annonces groupées pour le continent africain qui seraient déclinées de pays à pays avec une précision des fonds alloués à la Côte d’Ivoire.

La Banque mondiale, elle, s’est engagée à mobiliser 8,7 milliards de dollars soit 5 480 milliards Fcfa pour le financement du Programme national de développement (PND, 2021-2025) de la Côte d’Ivoire.

Sur ces 8,7 milliards de dollars, la banque prévoit 1,9 milliard de dollars (1196 milliards Fcfa) de financement pour les investissements privés et 6,8 milliards de dollars (4 282 milliards Fcfa) de financement public ».

A l’ouverture du Groupe Consultatif, le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, représentant le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a dit que la Côte d’Ivoire recherchait environ 10. 000 milliards Fcfa auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux.

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à l’horizon 2030, veut transformer son économie à l’horizon 2030.

Le PND (2021-2025) projette une croissance économique moyenne de 7,65% contre 5,9% sur la période 2016-2020, en portant le taux d’investissement de 23,1% du PIB en 2021 à 27,1 du PIB en 2025.

Le portefeuille global des investissements du PND 2021-2025 est estimé à 59.000 milliards Fcfa dont 43.646 milliards Fcfa pour le secteur privé, soit 74% et 15 353 milliards Fcfa pour le secteur public, soit 26%.

Sur la part du secteur public, de 15.353 milliards Fcfa, l’Etat ivoirien recherchait précisément 9 335 milliards Fcfa auprès des partenaires techniques au développement pour combler sa part de financement dans le PND 2021-2025.

Economie, administration et agriculture au menu des quotidiens marocains

Les conséquences de la hausse des prix des carburants, la question de la dématérialisation de l’administration et l’exportation des produits agricoles sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur les conséquences de la hausse des prix des carburants, écrit que l’augmentation excessive de ces produits s’invite aux discussions, qui finissent souvent par « une sorte de réquisitoire » contre les mesures étatiques pour faire face à la conjoncture.

“La grogne sociale n’est qu’à ses débuts”, puisque les sociétés de distribution de carburants “n’ont pas dit leur dernier mot” et risquent d’augmenter davantage les prix vu le manque de visibilité sur les fluctuations des marchés à l’international, estime l’éditorialiste.

C’est d’ailleurs cette même instabilité qui a incité le gouvernement à écarter tout retour à la formule de la compensation directe sur les prix des carburants, se contentant de soutenir les secteurs névralgiques tels que le transport, ajoute-t-il.

C’est dire aussi que la flambée des prix du pétrole, qui intervient dans un contexte marocain marqué par la sécheresse et la hausse des prix de presque tous les produits de première nécessité, peut être l’occasion de baisser une fois pour toutes les prélèvements qui explosent le coût de cette denrée vitale, ou du moins “couper la poire en deux entre les recettes de l’Etat et les marges de gain des opérateurs”, suggère-t-il.

+L’Economiste+, qui revient sur la dématérialisation de l’administration, écrit que depuis des années maintenant, la question de la digitalisation de l’administration occupe le devant de la scène avec des sorties médiatiques régulières annonçant, entre autres, la dématérialisation de telle ou telle activité, la suppression du papier et des timbres, la signature électronique, mais qu’aujourd’hui, “hormis les avancées notables de quelques mastodontes dont la Douane et le fisc, la digitalisation n’a pas véritablement pris”.

En dehors des raisons financières invoquées pour masquer l’injustifiable retard, “si ce chantier n’avance pas, c’est parce qu’on y croit peu”, estime la publication.

Le journal déplore un “défaut d’anticipation”, car, explique-t-il, “pour pouvoir être réactif rapidement, il aurait fallu avoir les lois accompagnant cette mutation”.

+Aujourd’hui le Maroc+, qui aborde les exportations des produits agricoles, écrit que malgré une conjoncture assez particulière sur les plans climatique et géopolitique, les exportations marocaines affichent des indicateurs au vert, enregistrant une hausse significative avec des volumes records en comparaison avec les campagnes précédentes.

Le rôle des stratégies sectorielles dans le domaine de l’agriculture n’est plus à démontrer, car le pays est aujourd’hui en train de récolter les fruits des mesures menées et des efforts consentis au cours des deux dernières décennies, constate le quotidien.

Les performances réalisées par les fruits et légumes frais à l’export laissent espérer une croissance d’abord agricole puis nationale, très respectable pour cette année, note-t-il.

Sénégal : les relents politiques de l’arrestation d’un rebelle à Dakar

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la sortie du procureur présentant au public le profil du présumé rebelle arrêté en marge d’une manifestation de l’opposition, qui appelle de nouveau « à la résistance » vendredi prochain.L’AS titre sur « les graves révélations du procureur » portant notamment sur l’arrestation d’éléments du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), un groupe rebelle qui lutte depuis plus de quarante ans pour l’indépendance du sud du pays. Face aux journalistes hier, le procureur Amady Diouf a expliqué comment la gendarmerie et les Renseignements généraux (RG) « ont pisté Ousmane Kabiline Diatta et sa bande ». En outre,  « d’autres éléments du MFDC avaient fait cap sur Dakar pour participer à la manifestation de l’opposition » de mercredi dernier, souligne-t-il.

Dans Le Quotidien, où il « sort de sa réserve », le procureur affirme que le présumé rebelle arrêté « voulait s’adonner à des opérations de pillages et à l’atteinte de l’intégrité physique des personnes (…) avec d’autres éléments du MFDC ». Précisant qu’Ousmane Kabiline Diatta « est le bras armé de l’aile dure de la rébellion dirigée par Paul Bassène », le magistrat annonce l’ouverture d’une « information judiciaire » pour « complot contre les autorités de l’Etat ». « C’est un individu dangereux, une menace pour la sécurité publique », ajoute-t-il dans L’Observateur qui retrace le « parcours d’un grand maquisard ».

« Kabiline ferré, le procureur cible des ramifications dans Yewwi » Askan Wi (YAW, libérer le peuple), la coalition de l’opposition dont l’un des leaders est Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud) et un des principaux adversaires du président Macky Sall, selon Vox Populi. « Il ne peut y avoir ni d’intouchable ni d’impunité. On va mettre tous les moyens de l’Etat pour retrouver toutes les personnes impliquées directement ou indirectement dans la venue de ces rebelles à Dakar », a déclaré le magistrat face à la presse.

En revanche, Ousmane Sonko sonne la charge contre le procureur et note que « c’est une commande politique ». « Il aurait dû avoir le courage de m’accuser de rebelle et m’arrêter », a dit l’opposant.

Ce faisant, « Yewwi persiste » dans sa décision de tenir sa manifestation du 17 juin à la Place de l’Obélisque en dépit du « niet » du préfet de Dakar, d’après Sud Quotidien. L’autorité territoriale invoque la « menace de trouble à l’ordre public et la violation de l’article L61 du Code électoral ». Cependant, Sonko et Khalifa Sall arguent que « l’interdiction n’a pas une base légale ».

« Je ne crois pas à la justice » telle qu’elle est aujourd’hui, a poursuivi Sonko avant d’appeler « à la résistance » dans Walf Quotidien. Ainsi, le journal semble inquiet de ce qu’il qualifie de « défiance de l’autorité » en titrant sur « le jeu risqué de Yewwi ».

Fort de tout cela, EnQuête se demande s’il n’est pas mieux de « reporter les élections » législatives du 31 juillet 2022. « Les opposants sont dans une logique de confrontation, l’Etat les attend de pied ferme », constate le journal. Par conséquent, « le report va profiter à tout le monde. Il va faire baisser la tension à zéro », indique Déthié Faye là où Alioune Tine note que « les logiques et enjeux dépassent les élections législatives ».

Côte d’Ivoire : la vérité sur la supposée attaque terroriste

L’armée ivoirienne dément une attaque terroriste repoussée à la frontière avec le Ghana, relayée sur les réseaux sociaux.« L’Etat-major général des armées constate avec regret la propagation sur les réseaux sociaux d’une information relative à une attaque terroriste qui aurait été repoussée à la frontière ivoiro-ghanéenne », indique un communiqué du Bureau d’Information et de Presse des Armées (BIPA)

« Cette information, reprise par certains média professionnels ne repose sur aucun fait tangible et avéré dans la région et la période alléguées », affirme l’état-major général des armées ivoiriennes.

L’état-major général déclare que « des terroristes n’ont jamais été repoussés à cette frontière le week-end écoulé parce qu’ils ne s’y sont jamais signalés ».

L’armée ivoirienne qualifie de « rumeur » cette information, invitant les instigateurs à la responsabilité, parce que le terrorisme représente un péril sécuritaire majeur pour toute entité, et son évocation doit s’entourer de prudence.

« En tout état de cause, l’Etat-major général des armées a toujours informé les populations des alertes et attaques terroristes signalées ou survenues sur toute l’étendue du territoire national, mission à laquelle le BIPA, son service de communication ne s’est jamais dérobé », indique le document.

La Côte d’Ivoire est dans le viseur des groupes jihadistes. En mars 2016, trois assaillants tuaient 19 personnes sur la plage très prisée de Grand-Bassam, près d’Abidjan. L’attaque terroriste revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a été la première de ce type perpétrée sur le territoire ivoirien.

En juin 2021, plusieurs militaires avaient perdu la vie lors d’attaques jihadistes au nord du pays exposé au risque d’attaques. Un important dispositif sécuritaire a été déployé dans cette partie du pays pour prévenir les risques d’éventuelles attaques.

Côte d’Ivoire : 5.480 milliards Fcfa de la Banque mondiale pour le PND

La Banque mondiale (BM) s’engage à mobiliser 8,7 milliards de dollars soit 5 480 milliards Fcfa pour le financement du Programme national de développement (PND, 2021-2025) de la Côte d’Ivoire.« Nous nous engageons, mes collègues de la SFI et de la Banque mondiale, à mobiliser un total de 8,7 milliards de dollars », a annoncé mercredi à Abidjan la directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Mme Coralie Gevers, à l’ouverture du Groupe Consultatif dédié aux partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Sur ces 8,7 milliards de dollars, la Banque mondiale, selon Mme Coralie Gevers, prévoit 1,9 milliard de dollars (1 196 milliards Fcfa) de financement pour les investissements privés et 6,8 milliards de dollars (4 282 milliards Fcfa) de financement public.

« Ces engagements démontrent notre confiance dans la capacité du secteur privé à identifier et développer des opportunités d’investissements porteuses d’innovations en Côte d’Ivoire », a-t-elle dit.

Pour la Banque mondiale, cette mobilisation de ressources dénote aussi de la confiance de l’institution dans la capacité des autorités à améliorer leur politique publique et à renforcer leur capacité de mise en œuvre à la hauteur de leur ambition.

A l’ouverture du Groupe Consultatif, le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, représentant le chef de l’Etat ivoirien a indiqué que la Côte d’Ivoire recherche environ 10 000 milliards Fcfa auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux.

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à l’horizon 2030, veut transformer son économie à l’horizon 2030.

Le PND 2021-2025 projette une croissance économique moyenne de 7,65% contre 5,9% sur la période 2016-2020, en portant le taux d’investissement de 23,1% du PIB en 2021 à 27,1 du PIB en 2025.

Le portefeuille des investissements du PND 2021-2025 est estimé à 59 000 milliards Fcfa dont 43 646 milliards Fcfa pour le secteur privé, soit 74% et 15 353 milliards de Fcfa pour le secteur public, soit 26%.

Sur la part du secteur public, de 15 353 milliards Fcfa, l’Etat ivoirien recherche 9 335 milliards Fcfa auprès des partenaires techniques au développement pour combler sa part de financement dans le PND 2021-2025.

Le Roi Mohammed VI appelle à la création de « l’Institut africain pour l’apprentissage tout au long de la vie »

Le Roi Mohammed VI, a adressé, ce mercredi, un message aux participants à la 7e Conférence internationale de l’UNESCO sur l’éducation des adultes (CONFINTEA VII), qui se tient à Marrakech sous le thème «l’apprentissage et l’éducation des adultes pour le développement durable : un agenda transformateur».Dans son message, dont lecture a été donnée par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le Roi propose la création d’un «Institut africain pour l’apprentissage tout au long de la vie» afin de renforcer la coordination et la coopération Sud-Sud dans le domaine de l’apprentissage des adultes et de l’apprentissage tout au long de la vie. «Cet institut sera un centre régional qui aura pour vocation de renforcer les capacités des parties prenantes, des institutions et des organisations régionales dans le domaine», souligne le Souverain.

«De même, il permettra, outre l’échange des expériences réussies, le transfert du savoir ainsi que le partage des expertises liées à l’apprentissage et à l’éducation des adultes, plus particulièrement aux niveaux des villes africaines apprenantes», précise le Souverain dans son allocution.

Par ailleurs, le Roi a également suggéré la création d’une commission interministérielle post-CONFINTEA VII, qui se réunira chaque année et veillera à l’application effective de toutes les recommandations formulées, notamment au niveau continental.

La Côte d’Ivoire accueille Norfund

Le fonds d’investissement norvégien, dédié au secteur privé des pays en développement, a officiellement lancé ses activités ce mercredi en Côte d’Ivoire.Actif en Afrique subsaharienne depuis 25 ans, Norfund est maintenant présent en Côte d’Ivoire. Pour marquer l’évènement, une conférence-débat a été organisée autour du thème « Investir dans la création de valeur à l’origine ». Des discussions auxquelles ont participé des dirigeants d’entreprises, des experts, des banquiers et des entrepreneurs.

Dans son discours, Ellen Cathrine Rasmussen, vice-présidente exécutive de Norfund – Scalable Enterprises, a indiqué que « la Côte d’Ivoire a été identifiée comme un pays clé en 2019 par le Conseil d’administration de Norfund, mais les restrictions dues à la pandémie de la Covid-19 nous ont empêché d’y développer activement des projets ».

Poursuivant, ce cadre du fonds d’investissement norvégien a souligné que la Covid-19 a appris au monde à mener des affaires grâce aux outils virtuels, mais « les relations d’affaires et les opportunités d’affaires se forgent durablement lors des rencontres en présentiel » comme celle d’aujourd’hui.

Dans ce sens, Ellen Catherine Rasmussen a dit espérer que « cet évènement stimule de nombreuses opportunités dans un avenir proche » en Côte d’Ivoire. À ce jour, Norfund y a capital d’environ 130 millions dollars.

Le fonds d’investissement norvégien accompagne les Petites et Moyennes Entreprises africaines dans leur croissance avec des financements à long terme via deux instruments : la prise de participation en fonds propres et les prêts commerciaux.

Ses secteurs prioritaires sont notamment l’agro-alimentaire, l’industrie et les produits de grande consommation, l’énergie renouvelable (solaire, biomasse, hydroélectricité), les institutions financières (banque et microfinance), les infrastructures durables (adduction en eau potable et gestion des déchets).

Au-delà du financement, Norfund soutient les entreprises à travers l’octroi d’une enveloppe d’assistance technique en coparticipation. Cet outil est destiné à financer le besoin en expertise technique et en formation de la société ou du projet.

En 2021, le portefeuille engagé de Norfund s’élève à 3,1 milliards de dollars en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud-Est et en Amérique centrale. Le premier investissement direct réalisé en Côte d’Ivoire est un prêt de 10 millions USD signé en avril 2022 au profit de la filiale ivoirienne du groupe singapourien Valency International. Cet argent est destiné à la construction, dans les environs d’Abidjan, d’une nouvelle usine de transformation de la noix de cajou pour un coût de 20 millions de dollars.

Sénégal-Guinée : l’énergie solaire pour booster l’autonomisation des femmes

Le projet de transition énergétique à travers la chaîne de valeur horticole, lancé mercredi à Dakar, vise à réduire la pénibilité de l’exhaure et la charge financière qui en résulte en cas de mécanisation du processus.La Guinée et le Sénégal disposent de temps d’ensoleillement estimés respectivement entre 2000 et 3000 heures par an. Dans un contexte marqué par la flambée des prix des énergies fossiles, ces ressources solaires constituent une véritable alternative pour ces deux pays ouest-africains.

Au-delà de la fourniture d’électricité, celles-ci peuvent jouer un rôle important dans l’exécution des programmes de développement. C’est le cas notamment dans l’agriculture où le solaire peut faciliter l’arrosage et l’irrigation des champs.

C’est pourquoi, le think tank Initiative prospective agricole et rural (Ipar) en collaboration avec le Centre d’étude et de coopération internationale (Ceci) ont lancé le projet de recherche sur la transition énergétique pour l’autonomisation économique des femmes à travers la chaîne de valeur horticole dans un contexte post-Covid en Guinée et au Sénégal.

« Nous allons regarder quels sont les mécanismes qui peuvent permettre une meilleure utilisation du solaire dans la chaîne de valeur horticole notamment pour l’irrigation, mais également dans l’ensemble de la chaîne de valeur que ça soit la transformation, la conservation… », a indiqué la directrice de la recherche à l’Ipar, Laure Tall.

Par ailleurs, a-t-elle fait savoir, le consortium va renforcer la capacité des acteurs, les femmes en particulier, à l’utilisation de ces technologies et pour l’accès aux financements afin d’atteindre une autonomisation sociale, gage d’épanouissement pour les cibles.

Ce programme compte répertorier les solutions écoénergétiques à faible émission pour la gestion de l’eau et leur niveau de contrôle par les hommes et les femmes dans la chaîne de valeur horticole, évaluer les solutions écoénergétiques en mesurant l’amélioration de la rentabilité, de l’efficience, de la pénibilité, et du temps de travail des femmes et des hommes.

En outre, il cherchera à déterminer l’impact de l’accès et du contrôle de ces technologies solaires par les femmes sur leur capacité d’agir et leur autonomisation sociale et économique et à identifier les conditions pour un passage à l’échelle des techniques de l’irrigation solaire dans les chaînes de valeur horticoles notamment.

Ce projet de 30 mois, ayant officiellement débuté en novembre 2021 par une revue littéraire des actions similaires réussies dans d’autres pays en développement, est financé par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI) à hauteur d’un peu moins un million de dollars canadiens.

Au Sénégal, le programme sera mis en œuvre dans la zone des Niayes, bande côtière qui va de Dakar (Ouest) à Saint Louis (Nord) et en Guinée dans la région de Boké (Nord-Ouest). Selon Hérico Diallo, point focal du projet en Guinée, cette collaboration permettra de bénéficier de l’expertise sénégalaise dans le domaine du solaire.

De son côté, Mouhamed Ndiaye, Conseiller technique N°1 du ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, a invité les acteurs à faire de cette initiative « un projet de recherche-action au service du développement et de l’autonomisation des femmes ».

Namibie : le rhinocéros noir encore menacé

Onze individus de cette espèce en voie de disparition ont été tués, ces dernières semaines en Namibie, pour leurs cornes vendus à prix d’or sur le marché noir.La population de rhinocéros ne cesse de diminuer en Afrique à cause de la destruction de l’habitat naturel du pachyderme et du braconnage dont il fait l’objet. Les cornes du rhinocéros sont très prisées en Asie où on leur prête des vertus thérapeutiques et aphrodisiaques.

Un marché lucratif donc qui aiguise l’appétit des braconniers. En Namibie, selon le ministère de l’Environnement et du Tourisme, onze rhinocéros noirs ont récemment été sauvagement abattus dans le parc national d’Etosha, situé à 400 kilomètres au Nord de la capitale Windhoek.

A en croire Romeo Muyunda, porte-parole dudit ministère, le phénomène s’est beaucoup intensifié avec la découverte de plusieurs carcasses de rhinocéros ce mois-ci. Une situation qui lui a fait dire que « la lutte contre le braconnage n’est clairement pas terminée ».

Pour l’heure, aucune arrestation n’a été effectuée, mais les autorités namibiennes sont en croisade contre les braconniers. A cet effet, les forces de l’ordre et les forces défense et de sécurité seront sollicitées pour traquer ceux qui vivent de ce business abject. Il est notamment prévu l’intensification des patrouilles dans le parc national d’Etosha, un sanctuaire pour les rhinocéros. Depuis le début de l’année, 22 rhinocéros ont été fusillés en Namibie.