Mali : le mandat de la Minusma renouvelé

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) va se poursuivre jusqu’au 30 juin 2023.Le Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (Onu) s’est réuni ce mercredi pour discuter principalement de l’opération de maintien de la paix au Mali confronté à la menace jihadiste. Le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), expirant ce jeudi, a été prolongé d’une année.

Lors de cette session, le Royaume-Uni et les États-Unis ont demandé un renforcement des prérogatives de la mission onusienne en matière de droits humains. En outre, ces deux pays ont souhaité que le soutien de la Minusma aux Forces de défense et de sécurité maliennes soit conditionné à un respect strict de la Politique de diligence voulue en matière de droits de l’Homme de l’Onu.

C’est pourquoi, la nouvelle résolution proposée par la France contient un paragraphe imposant aux autorités maliennes de garantir à la Minusma une liberté de mouvement notamment pour enquêter sur les violations des droits de l’Homme.

A ce sujet, Issa Konfourou, l’ambassadeur permanent du Mali aux Nations Unies, a déclaré que « pour des impératifs de respect de la souveraineté du Mali, de coordination et de sécurité, les mouvements de la Minusma ne peuvent se faire qu’avec l’accord des autorités compétentes maliennes ».

Poursuivant, le diplomate malien a assuré que son pays « n’est pas en mesure de garantir la liberté de mouvement pour des enquêtes de la Minusma sans l’accord préalable du gouvernement (et) n’entend pas exécuter ces dispositions malgré leur adoption par le Conseil de sécurité ».

Sur Twitter, Julien Antouly, chercheur à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) au Mali, a affirmé que l’autorisation accordée aux forces françaises pour appuyer la Minusma est supprimée à la demande de Bamako. Par conséquent, l’opération Barkhane n’a plus de mandat pour agir au Mali.

Quant à la Force conjointe du G5 Sahel, a-t-il poursuivi, le soutien de la Minusma est suspendu à cause du retrait du Mali de l’organisation. Enfin, le Conseil de sécurité de l’Onu s’attend à ce que le Secrétaire Général produise un rapport sous 6 mois sur la situation politique au Mali, la coopération avec les autorités et les conditions nécessaires au maintien de la Minusma.

Maroc/Football: Le Wydad de Casablanca sacré champion

Le Wydad de Casablanca a été sacré champion du Maroc pour la 22e fois de son histoire, après son match nul contre le MCO (2-2), ce mercredi au stade d’honneur d’Oujda, lors de la 29e journée du championnat marocain de football.Menés au score au bout de la première mi-temps face au Mouloudia d’Oujda (2-0, doublé de Lamine Diakité), les Rouges ont réduit l’écart par le biais de Guy M’benza à la 50e minute, avant d’arracher le point du nul lors des ultimes moments grâce à Joel Tsoumo (90e).

Son poursuivant immédiat, le Raja de Casablanca s’est imposé à domicile face à l’AS FAR (2-1). Soufiane Benjdida a ouvert la marque pour les Verts à la 23e minute, tandis qu’Ismaïl Khafi égalisait à la 40e minute pour les Militaires. Le Congolais Béni Badibanga offrait ensuite les 3 points de la victoire aux siens à la 57e minute.

Ce succès ne changeait toutefois rien puisque l’écart de points entre le WAC (63 points) et le RCA est de 4 unités, à une journée de la clôture de la saison.

Le WAC est le club le plus titré du championnat marocain avec 22 titres, dont 17 depuis la création de la Fédération royale marocaine de football en 1956, devant l’AS FAR (12) et le Raja de Casablanca (12), alors que le KAC de Kénitra et le Moghreb de Fès sont à égalité (4).

Marrakech abrite l’US-Africa Business Summit du 19 au 22 juillet

L’US-Africa Business Summit aura lieu du 19 au 22 juillet prochain à Marrakech, sous le thème « Construire ensemble ».Initié en partenariat avec le Maroc et Africa50, une plateforme panafricaine d’investissement dans les infrastructures, ce Sommet sera l’occasion de renforcer les liens commerciaux et d’investissement entre les différentes parties prenantes du secteur public et privé, indique un communiqué des organisateurs.

Avec la participation de chefs d’États africains, comme le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, le président du Mozambique, Filipe Nyusi et le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, le Sommet comprendra « plus de 35 sessions autour des domaines de collaboration commerciale entre les États-Unis et l’Afrique, tels que l’agro-industrie, les infrastructures, l’énergie et le changement climatique, la santé, la cybersécurité et les TIC, la fabrication et d’autres sujets axés sur le secteur », fait-on savoir.

Au programme, des tables rondes, à des panels et à des forums nationaux de haut niveau, avec de nombreuses occasions de réseauter avec des chefs d’entreprise et des dirigeants gouvernementaux pour développer de nouveaux partenaires commerciaux.

Le U.S.-Africa Business Summit sert de plateforme aux représentants du secteur privé et des gouvernements africains et américains pour s’engager au plus haut niveau sur une série de questions ayant un impact sur les relations économiques américano-africaines. 

Le sommet est également l’occasion d’élaborer et de défendre des politiques commerciales et d’investissement efficaces entre les États-Unis et l’Afrique.

Corne de l’Afrique : alerte sur la hausse du mariage des enfants

Les familles démunies s’arrangeant pour marier des filles d’à peine douze ans à des hommes cinq fois plus âgés, regrette le Fonds des Nations Unies pour l’enfance.Dans la Corne de l’Afrique, le changement climatique est une réalité. La sécheresse fragilise la vie des hommes et de leurs bétails. Et la guerre en Ukraine fait exploser les prix des aliments et du carburant. Du coup, de nombreuses familles sont confrontées à des choix difficiles.

D’après le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef, sigle en anglais), de plus en plus de parents obligent leurs filles à se marier. L’enjeu, c’est la dot et une bouche de moins à nourrir. Cette pratique pousse généralement les jeunes filles à abandonner les études.

Andy Brooks, Conseiller régional de l’Unicef pour la protection de l’enfance en Afrique orientale et australe, affirme avoir constaté « des taux alarmants de mariages d’enfants et de Mutilations Génitales Féminines (MGF) dans toute la Corne de l’Afrique ».

L’organisme onusien, citant des sources éthiopiennes, affirme que les mariages d’enfants ont augmenté en moyenne de 119  % dans les régions les plus touchées par la sécheresse – Somali, Oromia et la région des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNP, sigle anglais) – entre janvier et avril 2021 et la même période en 2022. En outre, les cas de MGF dans la région SNNP ont augmenté de 27 % sur la période considérée.

A en croire l’Unicef, au Kenya, les filles sont également confrontées à des risques accrus de mariage d’enfants et de Mutilations Génitales Féminines. Quatorze des 23 comtés frappés par la sécheresse ont des taux de prévalence atteignant 98 % en MGF.

Les filles de ces régions risquent désormais d’être excisées à un plus jeune âge car les familles les préparent au mariage, soutient le Fonds des Nations Unies pour l’enfance. L’organisme spécialisé ajoute que des filles vivant dans les régions frontalières sont emmenées dans les pays voisins pour y subir des mutilations ou être mariées à des hommes plus âgés.

Face à cette situation, l’agence onusienne dit s’efforcer d’étendre les services de protection de l’enfance et de lutte contre la violence sexiste afin de répondre aux besoins croissants de protection. Il s’agit notamment de mettre en place des programmes communautaires visant à réduire les risques de violence, d’exploitation, d’abus et de mariage d’enfants et de fournir des services pour aider les femmes et les enfants à se remettre de la violence.

L’Unicef demande aussi que les services de protection de l’enfance et de lutte contre la violence liée au sexe soient étendus de toute urgence par le biais de services permanents et d’équipes mobiles pour atteindre les plus vulnérables.

Uemoa : un taux de croissance de 6,1 % en 2021

L’économie de l’espace communautaire se remet de la pandémie de Covid-19.Le taux de croissance de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a retrouvé son niveau d’avant le nouveau coronavirus. Selon son Rapport d’exécution de la surveillance multilatérale du premier semestre 2022 examiné par le Conseil des ministres des Etats membres, la croissance est 6,1 % en 2021 contre 1,8 % un an plus tôt.

« Le Conseil a noté que l’activité économique s’est déroulée dans un contexte de poussée inflationniste avec un taux d’inflation annuel moyen de 3,6 % contre 2,1 % en 2020, en lien notamment avec la hausse des prix des produits alimentaires consécutive à la mauvaise campagne céréalière enregistrée en 2021 », rapporte le communiqué final du Conseil des ministres de l’Uemoa reçu ce mercredi à APA.

La réunion a été tenue le 24 juin dernier au siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), à Dakar (Sénégal), sous la présidence de Sani Yaya, ministre de l’Economie et des Finances du Togo, son président en exercice.

Durant les travaux, le Conseil a relevé que ces perspectives restent, toutefois, fragilisées par l’incertitude sur la durée de la crise en Ukraine et son impact sur la hausse des prix de certains produits de première nécessité et sur les cours des matières premières, la persistance de la crise sécuritaire au Sahel et son extension vers les zones côtières, ainsi que la crise sanitaire.

Parmi les recommandations adoptées par les ministres de l’Economie de l’Uemoa, il y a celle relative aux orientations de politique économique aux Etats membres de l’Union pour l’année 2023. Par cette recommandation, le Conseil invite les Etats membres à continuer de renforcer les mesures visant à limiter l’impact de la hausse des prix et à préserver le pouvoir d’achat des populations, notamment celui des plus vulnérables, tout en poursuivant les efforts de maîtrise du déficit budgétaire.

Le Conseil des ministres a adopté la Décision portant définition et détermination de l’agrégat recettes fiscales et celle portant définition et détermination du contenu de la masse salariale dans les Etats membres de l’Uemoa.

Le premier texte doit permettre de déterminer une méthodologie commune de calcul de cet agrégat et le second est censé créer une approche commune précisant les composantes de l’agrégat masse salariale. Tout cela pour l’atteinte des critères de convergence dans le cadre de la surveillance multilatérale des politiques macroéconomiques de l’espace communautaire.

La réunion de Dakar a vu la participation d’Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’Uemoa, Mamadou Diop, vice-gouverneur, chargé de l’intérim du Gouverneur de la Bceao, Serge Ekue, président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et de Badanam Patoki, président du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF).

Côte d’Ivoire : 5% du PIB apporté par le secteur pétrolier

Les ressources tirées du secteur pétrolier sont encore loin des attentes du gouvernement.Des opérateurs formels et informels se partagent les secteurs minier et pétrolier en Côte d’Ivoire. S’agissant du pétrole, sa contribution au Produit intérieur brut (PIB) est de 5% contre 3% pour celui des mines, a indiqué, ce mercredi à Abidjan, le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly.

Cela fait que « la contribution des secteurs minier et pétrolier à l’économie nationale est encore largement en dessous de nos ambitions », a déploré M. Coulibaly à l’ouverture d’un séminaire autour du thème : « Etat des lieux, enjeux et perspectives sur les secteurs mines, pétrole et énergie ».

Toutefois, il s’est réjoui des « remarquables progrès réalisés au cours de la dernière décennie » dans le secteur de l’électricité, mais qui « n’ont pas éclipsé toutes les vulnérabilités existantes ou potentielles ».

« Les industries extractives font l’objet d’attentes fortes aussi bien des populations que des parties prenantes », a poursuivi le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, souhaitant que les stratégies sectorielles adoptées dans ce cadre soient adaptées aux évolutions contextuelles observées.

Le secteur minier ivoirien mobilise de nombreux acteurs formels et depuis quelques années, un nombre de plus en plus croissant d’opérateurs illégaux.

Sénégal : l’opposition reporte sa manifestation « interdite »

Ousmane Sonko et ses camarades de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) ont décidé de reporter à une date ultérieure leurs manifestations prévues ce mercredi 29 juin dans le pays.Les marches sont reportées « à une date ultérieure », affirme Aïda Mbodj, l’une des responsables de Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), la principale coalition de l’opposition. Assise aux côtés d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall ou encore Déthié Fall, la députée a évoqué lors d’un point de presse, ce mercredi à Dakar, la médiation de religieux, la préparation de la fête musulmane de l’Eid el Kebir, ou encore les examens scolaires de fin d’année, pour expliquer le report.

Ce mercredi, un dispositif important de la gendarmerie et de la police a été déployé sur plusieurs artères de la ville dakaroise pour faire respecter l’ordre d’interdiction de la manifestation du préfet. Dans plusieurs localités du pays où la coalition avait décidé aussi de marcher aujourd’hui, l’administration territoriale a opposé une fin de non-recevoir à leurs demandes.

Toutefois, Ousmane Sonko avait appelé ses partisans sur sa page Facebook à ne pas venir près de son domicile pour veiller. « Il n’y a rien à craindre », écrivait-il.

Yewwi Askan Wi proteste contre le rejet de sa liste nationale pour les élections législatives du 31 juillet 2022. Après avoir tenu une première manifestation autorisée le 8 juin, plusieurs leaders et militants de YAW ont été arrêtés le 17 juin. Ils s’étaient donné rendez-vous pour assister à un rassemblement « interdit » par le préfet en centre-ville dakarois.

Ce jour-là, des heurts entre manifestants et forces de l’ordre avaient fait trois morts à Dakar et en Casamance, dans le sud du pays. La quasi-totalité des personnes arrêtées ont été libérées ces derniers jours par la justice.

Pour justifier les interdictions de manifestations, les préfets de plusieurs départements ont invoqué des « menaces de troubles à l’ordre public », « des risques d’infiltrations par des individus mal intentionnés », ou encore « la violation du code électoral » qui interdit toute « propagande déguisée » avant l’ouverture officielle de la campagne, prévue dans moins de deux semaines.

Des organisations de défense des droits humains, telles que Amnesty International, ont mis en garde face à « une menace réelle pour le droit de manifester au Sénégal ». L’organisation dénonce notamment des « arrestations arbitraires » lors des derniers rassemblements.

Le Botswana va continuer de vendre ses diamants bruts à De Beers

Le gouvernement du Botswana et le groupe et le conglomérat diamantaire sud-africain De Beers, ont prolongé l’accord d’une année.L’accord prévoit que la mine de diamants détenue conjointement par les deux parties vend la plus grande partie de ses pierres brutes au géant mondial.

Dans un communiqué publié mercredi, De Beers a déclaré que le nouvel accord serait en vigueur jusqu’à la fin du mois de juin 2023.

La décision de prolonger l’accord a été prise à la suite de nouveaux progrès positifs réalisés au cours des six derniers mois pour finaliser un nouveau pacte.

La prolongation a pour but de permettre la finalisation des discussions en cours, a déclaré le géant mondial du diamant.

Le pacte d’une durée de dix ans pour la vente de diamants bruts a été initialement signé en 2011 et été prolongé d’un an lorsqu’il a expiré en décembre 2020. Il a été à nouveau prolongé de six mois et devait expirer jeudi.

En vertu de ce pacte, la coentreprise minière Debswana vend au moins 75% de sa production de diamants bruts à De Beers.

Le Botswana est l’un des plus grands producteurs de diamants au monde.

Mali: en fin de mandat, quel avenir pour la Minusma ?

Alors que leur mandat doit expirer jeudi 30 juin 2022, les casques bleus engagés au Mali seront édifiés ce mercredi sur leur renouvellement ou non lors d’un vote du Conseil de sécurité des Nations unies.En avril 2012, le Mali est sous les décombres. Immense territoire du Sahel, ce pays se découvre comme un Etat failli. Des groupes jihadistes et rebelles s’emparent d’une grande partie du territoire malien et font régner leur loi, provoquant le coup d’Etat contre Amadou Toumani Touré (ATT). Président par intérim, Dioncounda Traoré accepte l’intervention de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies de stabilisation au Mali (Minusma), en plus de l’aide militaire de la France, pour aider son pays à retrouver sa souveraineté territoriale.

Le 25 avril 2013, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) est créée par la résolution 2100 du Conseil de sécurité de l’Onu. Les soldats onusiens ou casques bleus sont déployés ainsi avec des missions bien différentes que celles de leurs collègues français de l’opération Serval puis Barkhane.

« Guidées par trois principes fondamentaux que sont le consentement des parties, l’impartialité et le non-recours à la force (sauf en cas de légitime défense ou lorsque leur mandat le rend indispensable, les opérations de maintien de la paix sont devenues aujourd’hui polyvalentes et multidimensionnelle », décrit le rapport de la commission politique de l’assemblée parlementaire de la Francophonie sur les missions de maintien de paix de l’Onu.

Présenté en mars 2018 à Liège, en Belgique, par l’ancien député belge Alain Onkelinx, le document indique que « ces opérations sont appelés à maintenir la sécurité, mais aussi à faciliter le processus politique, à protéger les civils, à aider au désarmement, à la mobilisation et à la réinsertion des anciens combattants, à soutenir l’organisation d’élections libres, à protéger et à promouvoir les droits de l’homme et à rétablir la primauté du droit ».

Un bilan mi-figue, mi-raisin

Neuf ans après, la Minusma fait partie des treize opérations de l’Onu encore actives dans le monde. Mais pour quel bilan ?

« Remplaçant sur de nombreux plans l’Etat malien défaillant, la Minusma a rempli à minima, en lien avec d’autres acteurs y compris parmi les groupes armés signataires, des missions régaliennes : patrouille de présence, accompagnement et montée en gamme des forces de sécurité, accompagnement des populations isolées ou fragiles, accompagnement des autorités politique dans le cadre des accords d’Alger, fournitures de services de base au bénéfice des populations et médiation entre groupes armés signataires », souligne dans un document transmis à APA, Amanar-Advisor, cabinet d’intelligence stratégique et de veille sur le Sahel, basé à Strasbourg, en France.

En septembre 2013, le Mali est revenu à un ordre constitutionnel marqué par l’élection d’Ibrahim Boubacar Keita comme président de la République, à l’issue d’un scrutin à deux tours. En 2015, un accord est trouvé entre Bamako et des rebelles indépendantistes pour un retour progressif vers la paix au nord Mali. Il s’agit de l’Accord d’Alger.

Par contre, la situation sécuritaire ne s’est pas améliorée. Délogés des villes du nord, les jihadistes ont créé des foyers de tension dans le centre et ont même exporté l’insurrection en dehors du territoire malien. Ils ont remis en cause l’efficacité de la présence de l’opération Barkhane qui a remplacé l’intervention Serval en 2014 et l’action de la Minusma même si celle-ci n’est pas censée faire du contreterrorisme.

A lire aussi : Il y a dix ans, le Mali perdait le Nord

La montée de l’insécurité sera d’ailleurs l’une des causes de la déposition d’Ibrahim Boubacar Keita en août 2020 par des colonels qui, neuf mois plus tard, écartent le président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane pour s’installer au pouvoir.

En réaction, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a exigé l’organisation d’élections dans un délai raisonnable pour la transmission du pouvoir aux civils, sous peine de sanctions. Une étape qu’elle franchira le 9 janvier 2022 en prononçant un embargo sur le Mali, après le report des élections présidentielle et législatives initialement prévues en février 2022.

En conflit depuis peu avec Bamako après qu’elle a décidé de réarticuler l’opération Barkhane, Paris appuie cet embargo. Cette position braque davantage la junte malienne qui, non seulement, dénonce les accords militaires liant le Mali et la France depuis 2013, mais compromet également la conduite des opérations de la Minusma dont le mandat prend fin le 30 juin 2022.

La Division des droits humains de la Minusma n’a plus carte blanche pour enquêter sur tous les cas d’atteintes ou violations des droits de l’Homme qui lui sont rapportés. Après des allégations d’exactions contre des civils à Moura (centre), lors d’une opération de l’armée malienne accompagnée d’éléments de la compagnie militaire controversée russe Wagner, les enquêteurs de l’Onu n’ont pas été autorisés à effectuer le déplacement sur le site pour « établir les faits ». À cela s’ajoute le blocage par Bamako, depuis février 2022, de la rotation de 2480 casques bleus de sept pays d’Afrique de l’Ouest, membres de la Cedeao.

Malgré ces difficultés à mener convenablement sa mission sur le terrain, l’Organisation des nations unies n’a pas l’intention de quitter le Mali où elle compte à ce jour 12.266 militaires, 1720 policiers et 1180 civils déployés sur douze sites répartis en secteurs entre le nord et le centre.

La Minusma, objet de débat à l’Onu

Le 13 juin, lors de la réunion d’information sur le Mali au Conseil de sécurité, le diplomate mauritanien El Ghassim Wone, chef de la Minusma, a formulé le besoin de prolongation du mandat de la force onusienne. Pour lui, sa présence est « aussi nécessaire que jamais » parce que les civils n’ont jamais été aussi vulnérables.

La dernière note trimestrielle de la Minusma a relevé 449 actes de violences affectant un total de 812 civils dont 543 décès imputables aux groupes armés jihadistes et aux forces de défense et de sécurité maliennes. Le rapport présenté par son représentant au Mali plaide aussi pour l’augmentation des effectifs de la Minusma de 2069 personnes en uniforme.

En outre, le Conseil de sécurité devrait normalement renouveler le mandat de la Minusma pour une année supplémentaire. Bamako y est favorable sous quelques conditions. « Pour le Mali, il est essentiel que le mandat soit centré sur la protection des populations civiles et l’appui à l’établissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de son territoire », a affirmé le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, au siège de l’Onu, à New York.

Selon le chef de la diplomatie malienne, « il est indispensable de mieux définir et articuler la notion de protection des civils dans un contexte de guerre asymétrique ».

Poursuivant, il a invité la Minusma à « prendre en compte la montée en puissance des forces de défense et de sécurité, qui sont désormais en première ligne face aux groupes terroristes ». Ces exigences risquent de transformer considérablement la mission onusienne qui doit désormais se passer du soutien de la Force Barkhane.

« Dans le cadre du renouvellement sus-indiqué sur mandat de la Minusma et l’appui aérien de Barkhane, le Gouvernement du Mali exprime son opposition ferme à l’intervention sur son territoire de la Force Barkhane, après la décision unilatérale de retrait de ladite force et la dénonciation par le Mali des accords de défense avec la France », a rappelé Abdoulaye Diop le 13 juin, appelant « au respect de la souveraineté du Mali et des décisions prises par les autorités maliennes à cet égard ».

Il a assuré que Bamako mettra tout en œuvre pour assumer la responsabilité qui lui incombe d’assurer la sécurité du personnel déployé au Mali.

Fragile après le départ de Barkhane ?

Depuis l’annonce en juin 2021, du retrait de la France du Mali, les attaques contre les casques bleus ont connu une hausse.

Chercheur sénior à Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED), Héni Nsaibia affirme avoir dénombré 55 attaques, occasionnant une vingtaine de victimes (voir graphique). Mission onusienne qui a subi le plus de pertes en vies humaines, la Minusma a déploré 257 décès de casques bleus depuis 2013. Un chiffre qui risque d’aller crescendo si des alternatives ne sont pas trouvées à l’appui de la France.

Pour le Cabinet Amanar Advisor, « l’efficacité de la Minusma après le départ de Barkhane ne passe que par un renforcement ». Ce renforcement parait nécessaire avec la réquisition par l’Ukraine de ses six hélicoptères mis auparavant à la disposition de la Minusma.

Graphique représentant le nombre d’attaques et de morts subis par la Minusma

Dans ce contexte, la décision de l’Allemagne de « renforcer son contingent pour notamment assurer la protection de la plateforme aéroportuaire du Supercamp de Gao » est une bouffée d’oxygène. « Mais, des compétences vont rester en souffrance », reconnaît Amanar-Advisor qui fait allusion à « certaines fonctions supports critiques, comme le soutien sanitaire » qu’assurait Barkhane.

Education, stress hydrique et migration au menu des quotidiens marocains

La réhabilitation des établissements scolaires, la problématique du stress hydrique et l’immigration clandestine sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+ écrit que pas moins de 2,6 milliards de dirhams (1 euro = 10,7 DH) ont été mobilisés par l’Etat pour réhabiliter les établissements scolaires en 2022, avec comme objectif de rendre les locaux de l’école publique plus attractifs, du moins esthétiquement !

Car si la refonte du système éducatif, source d’insatisfaction d’une large frange de la société, exige un travail de longue haleine, la remise en état des établissements relève, quant à elle, plus de la volonté politique, nonobstant les obstacles financiers y afférents, explique le quotidien.

Et si la tutelle a dépensé une somme colossale sur ce volet, dans une conjoncture où il paraît plus judicieux d’opter pour l’austérité, c’est surtout pour mettre à disposition des élèves un environnement propice à la réussite, au moment où plus de 330.000 enfants abandonnent les bancs des écoles chaque année, ajoute-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que la problématique du stress hydrique à laquelle fait face le Maroc requiert une approche à la fois locale et globale, étant donné que les différentes régions du pays ne sont pas toutes confrontées à la problématique avec la même acuité selon leur position géographique, l’état, la disponibilité ou encore la proximité de leurs ressources.

Partant, ce sont les acteurs locaux, élus, administrations, société civile et même les opérateurs économiques qui doivent réfléchir ensemble pour apporter les solutions les plus appropriées et les plus adaptées à l’échelle locale, estime la publication.

En revanche, pour que ces solutions locales aient réellement de l’impact, elles doivent être déployées dans un cadre plus général.

Car seule une vision globale conçue, cette fois-ci à l’échelle nationale, est à même de permettre une cohérence d’ensemble et surtout d’assurer une meilleure mobilisation et exploitation des ressources dans une logique de complémentarité et de solidarité entre les quelques bassins encore excédentaires et tous les autres déficitaires, explique-t-il.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que la Cour d’appel de Nador se penche actuellement sur le dossier concernant 65 migrants illégaux dont la majorité sont des Soudanais venus du Darfour via l’Algérie, impliqués dans le violent assaut de vendredi dernier contre la barrière séparant Melilla et Nador en vue d’entrer de force dans le préside.

37 parmi ces assaillants, tous en état d’arrestation, sont poursuivis, selon leur avocat, Khalid Amaâz, pour «entrée illégale en territoire marocain, violence contre agents de la force publique, attroupement armé, désobéissance». Les 28 autres migrants sont poursuivis pour les mêmes chefs d’accusation, aggravés par leur «appartenance à une mafia organisant et facilitant l’immigration illégale vers l’étranger».

L’avocat a aussi précisé qu’à part un Yéménite, quelques Tchadiens et Maliens, l’écrasante majorité des migrants illégaux poursuivis viennent du Soudan.

Sur un même registre, +Assabah+ fait savoir que la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) ainsi que la Direction générale de surveillance du territoire (DGST) ont pris d’importantes mesures préventives en vue d’empêcher toute réédition à Sebta du scénario de Melilia.

Sénégal : des agents étatiques sensibilisés sur les opportunités du Waqf

La Haute Autorité du Waqf veut que davantage de projets structurants soient mis en œuvre grâce à cet instrument de financement islamique.Le Waqf est en droit islamique une donation faite à perpétuité par un particulier à une œuvre d’utilité publique, pieuse ou charitable, ou à un ou plusieurs individus. Le bien donné en usufruit est dès lors placé sous séquestre pour devenir inaliénable.

Au Sénégal, la pratique se développe, mais reste sous-utilisée dans les programmes de développement. Dans le cadre de l’exécution de son plan de communication, la Haute Autorité du Waqf a ainsi organisé, ce mardi à Dakar, un atelier avec le ministère de l’Économie, celui des Finances et les autres ministères sectoriels.

Cette activité visait entre autres à répondre à la nécessité d’assurer la vulgarisation et la promotion du Waqf au Sénégal afin de développer les projets soutenus par ce type de financement et favoriser les initiatives publiques et privées en la matière.

« Nous souhaitons faire du Waqf une composante (essentielle) des projets structurants de développement », a déclaré le Directeur Général de la HAW, Racine Ba. Dans une présentation axée sur le Waqf et ses applications, le docteur en finance islamique Abdoul Karim Diaw a souligné « la flexibilité » de cet instrument et son « adaptabilité » aux économies contemporaines. A l’en croire, le Waqf peut être un « important levier de lutte contre la pauvreté » et « un pourvoyeur d’emplois » à travers notamment les métiers connexes : juriste spécialiste du droit musulman, notaire, enseignant-chercheur, etc.

Plusieurs pays arabo-musulmans ont réalisé de grandes infrastructures grâce au Waqf. On peut entre autres citer l’Université Al Azhar du Caire (Egypte) et le Zam-Zam Tower, complexe hôtelier autour de la Kaaba, l’édifice au centre de la Grande mosquée de La Mecque, dont les retombées servent essentiellement à l’entretien du lieu de culte.

Lors du 7e Forum international sur la finance islamique en Afrique de l’Ouest (20-21 juin), tenu à Dakar, le président Macky Sall a sensibilisé ses compatriotes sur l’épargne nationale et les opportunités de la finance islamique. Ce jour-là, le chef de l’Etat a déclaré que le Sénégal doit s’inspirer des pays très en avance en matière de finance alternative adossée aux principes de l’islam comme la Malaisie.

Coupe arabe du futsal: Le Maroc remporte le sacre pour la 2ème fois consécutive

La sélection marocaine de futsal a remporté la sixième édition de la Coupe arabe de futsal, en battant en finale l’Irak (3-0), mardi à Dammam (Arabie saoudite).Le Marocains ont dominé la rencontre et ont mené en première période. Mais après la pause, les Irakiens poussent et décident d’adopter une stratégie de power play en se passant du gardien de but. L’avantage numérique cantonne les Marocains dans leur moitié de terrain et il faut toute l’agilité du gardien marocain pour maintenir les filets intouchables.

La sélection marocaine, 10ème au classement mondial, a tenu bon et le pressing a poussé un joueur irakien à commettre une faute impardonnable. Oubliant qu’il n’y avait pas de gardien de but, le joueur expédie le ballon directement dans les filets, réalisant un break malencontreux pour les Marocains.

Le troisième but, inscrit par Anas El Ayyane, scelle définitivement la rencontre et le tournoi en faveur des Lions de l’Atlas.

Il s’agit du deuxième titre consécutif des Lions de l’Atlas dans la compétition et le troisième titre pour les hommes de Hicham Dguig en moins de deux ans, assortis d’un quart de finale en Coupe du monde.

Mali : vers un nouveau chronogramme des élections ?

Le gouvernement de transition aurait prévu d’organiser une série de scrutins de mars 2023 à février 2024.Pour l’heure, aucune source officielle n’a communiqué sur un quelconque chronogramme des élections. Mais ce mardi, Malick Konaté, journaliste malien très suivi sur les réseaux sociaux notamment, a avancé des dates sur Twitter.

Selon lui, il y aura un référendum en mars 2023 et des élections territoriales trois mois plus tard. Toujours d’après M. Konaté, les Législatives sont programmés en octobre – novembre 2023 et la Présidentielle doit avoir lieu en février 2024.

A moins d’une semaine du Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), prévu le 3 juillet à Accra (Ghana), le Mali répondrait ainsi à l’une des exigences de l’organisation régionale si ces informations se confirment.

Dernièrement, Bamako avait demandé à la Cédéao un délai de 24 mois pour mener à bien la transition. L’organisation régionale, quant à elle, avait exigé que le processus soit bouclé entre 16 et 18 mois. 

Le 15 avril 2021, le premier gouvernement de transition, issu du coup d’Etat d’août 2020 ayant abouti à la démission de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), avait proposé un calendrier de transition. Celui-ci prévoyait le couplage des élections présidentielle et législatives le 27 février 2022. Avant cela, un référendum et des élections territoriales devaient respectivement se tenir le 31 octobre et le 26 décembre 2021.

Le calendrier n’a toutefois pu être respecté puisque le 24 mai 2021, le colonel Assimi Goïta et ses hommes vont perpétrer un autre coup de force en arrêtant notamment le président de la transition, Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane. Car la veille, un gouvernement avait été mis sur pied sans deux proches du chef des putschistes.

Afrique de l’Ouest : des saisies record de cocaïne

La route sahélienne est devenue une zone de transit relativement importante pour les trafiquants.Dans la région ouest africaine, le trafic de stupéfiants gagne du terrain. Ainsi, plus de 57 tonnes de cocaïne y ont été saisies entre 2019 et 2022, selon le dernier rapport mondial sur les drogues 2022 de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Ces saisies ont été enregistrées « au Cap-Vert (16,6 tonnes), au Sénégal (4,7 tonnes), au Bénin (3,9 tonnes), en Côte d’Ivoire (3,5 tonnes), en Gambie (3 tonnes) et en Guinée Bissau (2,7 tonnes) », précise le document de la plateforme de surveillance des drogues de l’ONUDC rendu public le 27 juin à Abidjan.

« Si 90% de la cocaïne saisie dans le monde suit les routes maritimes, d’importantes saisies enregistrées au Niger (214kg), au Burkina Faso (115kg) et au Mali (33,9kg) depuis 2021, démontrent que la route sahélienne reste une zone de transit relativement importante », poursuit l’ONUDC dans son rapport.

L’organisme onusien révèle que l’Afrique de l’Ouest et du Centre sont dans « le cercle vicieux entre drogues et conflits » et concentrent une consommation de cannabis et d’opioïdes pharmaceutiques supérieures aux moyennes mondiales.

Ces régions offrent un environnement propice à la production et au trafic de drogues, générant des revenus pour des groupes armés qui, à leur tour, alimentent les conflits. Longtemps considérées comme des zones de transit, elles sont touchées de plein fouet par le fléau de la drogue. La majorité des personnes qui y sont traitées pour des troubles liés à la consommation de drogue sont des hommes âgés de moins de 35 ans.

S’agissant de la Côte d’Ivoire, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Vagondo Diomandé, a indiqué que le gouvernement reste engagé à lutter contre la consommation et le trafic de drogues avec le soutien de l’ONUDC comme le démontrent l’élaboration du projet de loi relatif à la lutte contre le trafic et l’usage illicite des stupéfiants et substances psychotropes.

« C’est dans ce contexte que l’Etat ivoirien a mis en place une stratégie nationale contre la criminalité organisée », a fait savoir le général Diomandé.

Le Lesotho et l’Inde renforcent leur coopération économique

Les deux pays veulent créer un environnement propice à une meilleure croissance des affaires et à la promotion des investissements.Le Conseil d’affaires Inde-Lesotho a été officiellement inauguré dans la capitale indienne, New Delhi, hier lundi, après la signature d’un protocole d’accord par le haut-commissaire du Lesotho en Inde, Lineo Irene Molise-Mabusela, et le président de l’Organisation économique du commerce indien, Asif Iqbal.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères du Lesotho, Matsepo Ramakoea, et de hauts responsables du gouvernement et du monde des affaires indiens.

La création du conseil d’affaires fait suite à l’intérêt considérable manifesté par les deux pays pour élargir le champ des opportunités commerciales bilatérales dans les secteurs des PME, de la pharmacie et de la manifucture.

La structure devrait identifier les partenariats commerciaux entre l’Inde et le Lesotho.

Le projet de gazoduc transsaharien franchit une « étape importante »

Le ministre nigérien du Pétrole annonce un nouveau développement vers la concrétisation du gazoduc transsaharien (TSGP), un projet liant son pays à l’Algérie et au Nigeria.Le projet de gazoduc transsaharien (TSGP) est remis en marche. A l’issue d’une réunion tenue la semaine dernière à Abuja, au Nigeria, avec ses homologues algérien et nigérian, le ministre nigérien du Pétrole, Mahamane Sani Mahamadou, a fait part de toute sa satisfaction sur l’évolution du TSGP. Le Niger « a franchi une nouvelle étape dans l’ouverture du marché national et régional du gaz grâce au progrès du projet de la construction du gazoduc transsaharien (TSGP) de plusieurs milliards de dollars aux côtés de Algérie et Nigéria », a-t-il assuré dans un communiqué de la Chambre africaine de l’énergie.

Les trois pays confirment leur volonté de relancer ce projet qui était en berne depuis plusieurs années. La réunion du 20 juin fait suite à celle qui s’était tenue à Niamey en février 2022. Les parties avaient établi un groupe de travail et une feuille de route pour le développement du TSGP, rappelle le communiqué.

Long de 4128 kilomètres, le gazoduc transsaharien prendrait sa source au Nigeria et traverserait le Niger pour rejoindre la côte algérienne à des fins d’exportation vers l’Europe. Chargé de mettre à jour l’étude de faisabilité du projet, un comité de pilotage composé des trois ministres et directeurs généraux des compagnies pétrolières nationales (NOC) « se réunira fin juillet 2022 à Alger pour discuter de la marche à suivre avec le projet TSGP », ajoute le communiqué.

Le document souligne que le TSGP « apportera des avantages significatifs au Niger. Avec plus de 34 milliards de mètres cubes de gaz, le Niger, à part entière, a le potentiel pour devenir un exportateur de gaz, et avec l’élargissement des liens énergétiques entre l’Europe et l’Afrique, le projet TSGP marquera une nouvelle ère de coopération régionale améliorée en Afrique, renforçant la monétisation et les exportations de gaz tout en augmentant les exportations du Niger vers l’Europe via l’Algérie ».

A terme, le gazoduc devrait permettre l’échange « jusqu’à trente milliards de mètres cubes de gaz naturel chaque année, améliorant ainsi le commerce régional et international de l’énergie, permettant au Niger d’élargir le rôle du gaz naturel dans son bouquet énergétique et de lutter contre la pauvreté énergétique ». Avec ce projet aussi, le pays sahélien « cherche à améliorer l’accès à l’électricité et à garantir l’abordabilité de l’énergie grâce à une exploitation accrue du gaz, l’initiative TSGP changera la donne ».

Éthiopie : vers des pourparlers entre le gouvernement et les rebelles

Le gouvernement éthiopien a annoncé avoir formé une équipe de négociation pour entamer des pourparlers de paix avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).Le conflit dans le nord de l’Ethiopie va-t-il connaître une issue ? En tout cas, l’annonce du gouvernement éthiopien pourrait aboutir à une résolution tant attendue par les populations. Ce conflit oppose depuis 18 mois le gouvernement fédéral et la force rebelle au nord du pays.

 Ainsi, le gouvernement fédéral a nommé Demeke Mekonnen, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, pour mener les négociations. Il sera à la tête d’une équipe composée d’éminentes personnalités proches du pouvoir et de diplomates comme Gedion Timotheos, Temesgen Tiruneh, Hassen Abdulkadir, Redwan Hussien et le lieutenant-général Birhanu Bekele ainsi que Getachew Jenber.

 La date et le lieu pour le début des négociations ne sont pas encore fixés. Mais le ministre de la Justice, M. Gedion, a déclaré, plus tôt lundi 27 juin, que tout résultat du processus de paix devrait s’inscrire dans le cadre de trois principes : le respect de l’ordre constitutionnel, le respect des intérêts nationaux fondamentaux et le rôle de l’Union africaine (UA) en tant que facilitateur du processus

 Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a pour sa part salué, début juin, l’engagement des parties impliquées dans la résolution pacifique du conflit du Tigré. Il encourage les deux parties à poursuivre la voie du dialogue politique.

Sénégal : plusieurs opposants libérés après les manifs du 17 juin

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la libération de la plupart des opposants arrêtés le 17 juin dernier lors de la manifestation interdite de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple, opposition).Le député Déthié Fall et le maire Ahmed Aidara « condamnés, mais libres », indique Vox Populi. Ils ont écopé de six mois avec sursis et 100.000 FCFA d’amende pour l’un et un mois avec sursis et 50.000 FCFA d’amende pour l’autre. Au même moment, les 83 autres prévenus dans l’affaire de la manifestation non autorisée du 17 juin ont été « relaxés ».

« Sursis en marche », note Le Quotidien sur le procès des membres de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple, opposition). Pour Sud Quotidien, « Dame justice calme le jeu » en procédant à la libération des personnes arrêtées dans le cadre de la dernière manifestation interdite de YAW. La coalition d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie réclame la réintégration de sa liste nationale pour les élections législatives du 31 juillet 2022.

EnQuête note que les députés Déthié Fall et Mame Diarra Fam ainsi que le maire Ahmed Aidara ont connu des « fortunes diverses » lors de leur jugement, hier. Le journal plonge en même temps « au cœur de la prison des opposants », « une maison de correction victime de la surpopulation et des carences du système carcéral ». Mais selon un agent pénitentiaire, « on est loin de la surpopulation ».

Pour Walf Quotidien, le président Macky Sall a « l’art de créer ses adversaires » en arrêtant et emprisonnant des opposants. « Depuis son arrivée au pouvoir en 2012, le régime du président Macky Sall a transformé de nombreux illustres inconnus en leaders. (Des opposants) Ousmane Sonko à Karim Wade en passant même par Assane Diouf », un activiste dépeint comme un insulteur public, illustre le journal.

Malgré ce tableau, le chef de l’Etat poursuit son séjour en Allemagne où il assiste au sommet du G7. D’après Le Soleil, le président en exercice de l’Union africaine (UA) a axé son plaidoyer sur « huit thèmes ». Face aux dirigeants des « pays les plus riches de la planète », il a notamment abordé le climat, l’énergie, la sécurité alimentaire, l’équité genre, la gouvernance mondiale, la santé, la résilience économique et la résilience sociale.

Par ailleurs, l’UA qu’il dirige « hausse le ton » sur les « cascades de mort de migrants aux frontières » entre le Maroc et l’Espagne, souligne L’AS. Dans un communiqué, l’organisation continentale « appelle à l’ouverture immédiate d’une enquête » suite à la mort de plusieurs migrants vendredi dernier à la frontière des deux pays et qui a « suscité une vague d’indignations ».

Si le président Macky Sall s’est dit « choqué » sur cette tragédie, Boubacar Sèye, président de l’ONG Horizons sans frontières, « parle de génocide et de massacre » dans Vox Populi. Ce dernier « va décréter de façon symbolique un deuil africain pour la mémoire des disparus », indique le journal.

Le Maroc dément tout contact avec la « république autoproclamée de Donesk »

Le Maroc a démenti les informations selon lesquelles il aurait engagé un contact officiel ou officieux avec la « république autoproclamée de Donesk », une entité non reconnue ni par le Royaume ni par les Nations Unies. »Le Maroc dément une telle information », souligne l’ambassade du Maroc à Kiev dans une mise au point, suite aux informations véhiculées par des médias évoquant des contacts engagés entre le Maroc et la « république autoproclamée de Donesk ».

 « Cette entité n’est reconnue ni par notre pays ni par les Nations Unies », réitère l’ambassade.

Par conséquent, « il ne saurait y avoir pour l’État marocain aucun contact officiel ou officieux avec une entité de cette nature », soutient la mise au point.

Dans une conférence de presse tenue ce lundi matin, le père du prisonnier marocain Brahim Saadoun a exhorté, le président russe Vladimir Poutine ainsi que le président de la république populaire autoproclamée de Donetsk de lui accorder la grâce.

Tahar Saadoun a également lancé un appel au chef du gouvernement Aziz Akhannouch pour qu’il use de tous les moyens possibles afin de sauver la vie de son fils qui a été condamné à la peine capitale.

Le père a évoqué plusieurs considérations d’ordre humanitaire, voire militaire qui selon lui, prouvent que son fils est un prisonnier de guerre et qu’il doit être traité en tant que tel.

« Mon fils a été capturé par les forces armées russes au milieu du combat et ont préservé sa vie et l’ont traité avec professionnalisme. Il portait alors l’uniforme de l’armée ukrainienne et était muni d’une arme portant un numéro de série officiel », souligne Tahar Saadoun.

Ce dernier a en outre affirmé que son fils combattait au sein d’une unité militaire qui recevait les ordres du ministre de la défense et du président ukrainien. Et d’ajouter que son fils est, à peine, âgé de 21 ans et qu’il a besoin d’être examiné par un psychiatre pour s’enquérir de son état mental et psychologique.

Par ailleurs, Saadoun a exprimé ses remerciements à toutes les organisations des droits de l’Homme au Maroc et à l’étranger ainsi qu’au Conseil national des droits de l’Homme qui le soutiennent dans ces moments difficiles.

Pour rappel, Brahim Saadoun a été condamné à la peine capitale le 9 juin par les autorités séparatistes de Donetsk.

La vision du Maroc de la question migratoire est porteuse d’une sensibilité passionnelle

La gouvernance migratoire du Maroc est structurée par une « logique humaniste », mais malheureusement pervertie par les actions criminelles des réseaux de trafic, a affirmé, dimanche à Rabat, le Wali directeur de la Migration et de la Surveillance des frontières au ministère de l’Intérieur, M. Khalid Zerouali. »La vision du Royaume de la question migratoire est porteuse d’une sensibilité passionnelle car ses enjeux, au-delà de la mobilité, intègrent un paradigme cardinal centré autour de l’Être humain dans la sacralité de ses droits fondamentaux », a souligné M. Zerouali lors d’une rencontre sur la question migratoire ayant réuni des responsables du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger et du ministère de l’Intérieur et les ambassadeurs et représentants du corps diplomatique africain accrédité au Maroc.

C’est cette logique « humaniste » qui structure aujourd’hui la gouvernance migratoire au Maroc autour de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA), initiée en 2013 et qui a consacré cette approche solidaire et inclusive inscrite dans la continuité de la vocation éminemment africaine du Royaume, a-t-il dit.

Malheureusement, a déploré M. Zerouali, « cette dimension noble et vertueuse de la migration est pervertie par les actions criminelles des réseaux de trafic, qui exploitent la vulnérabilité des victimes et les poussent dans des aventures dangereuses et meurtrières », faisant observer que ces réseaux usent de stratagèmes d’une grande violence, notamment lors des assauts planifiés « de façon quasi-militaire, avec des assaillants aux profils de miliciens et d’anciens militaires issus de pays déstabilisés par la guerre et les conflits ».

Notant que la SNIA est une initiative inédite au niveau régional, il a aussi rappelé deux actions fortes ayant consolidé la dimension continentale de la migration, en l’occurrence l’Observatoire Africain de la migration et l’Agenda africain de la migration, relevant que, dans le cadre de la SNIA, plus de 50.000 ressortissants de pays africains ont été régularisés et ont vu leur situation administrative assainie.

Il a noté que les personnes régularisées ont bénéficié également d’un plan national d’intégration leur permettant d’accéder pleinement aux services sociaux, éducatifs, médicaux, économiques et ce, à l’instar des nationaux, relevant que la dimension humaniste de la gestion migratoire au Maroc se traduit également par les retours volontaires mis à disposition des migrants qui souhaitent retourner vers leurs pays d’origine dans le plein respect de leurs droits et dignité.

Ainsi, depuis 2018, plus de 8.100 ressortissants africains ont bénéficié de ces retours volontaires organisés et financés par le ministère de l’Intérieur aussi bien par voie aérienne que terrestre, a-t-il souligné, ajoutant qu’avec l’OIM, le programme de retour volontaire marche bien avec environ 2.400 personnes retournés en 2021 et plus de 1.100 en 2020.

Soucieux de conforter davantage la gestion humanisée des frontières, le Maroc a adopté en 2020 un référentiel de procédures standards pour un système d’orientation et de prise en charge des migrants secourus en Mer ou appréhendés au niveau des frontières, a-t-il fait savoir.

Qualifiant ce qui s’est passé, vendredi dernier au niveau de Nador, de « véritable drame que nous déplorons », il a indiqué que les autorités marocaines mènent, contre ces réseaux de trafic, une lutte sans merci avec plus de 1.300 réseaux démantelés les cinq dernières années (256 en 2021 et 100 jusqu’à mai 2022).

M. Zerouali a précisé que plus de 145 assauts ont été repoussés autour des présides de Sebta et Mellilia depuis 2016 (50 en 2021 et 12 jusqu’à mai 2022), assurant que plusieurs éléments des forces de l’ordre, qui ont toujours agi avec professionnalisme et dans le respect total des lois et des règlements, sont blessés au cours de ces assauts.

De même, a-t-il ajouté, plus de 360.000 tentatives d’émigration irrégulière ont été avortées depuis 2017 (63.000 en 2021 et 26.000 jusqu’à mai 2022).

M. Zerouali a aussi fait remarquer que l’environnement régional, le contexte post-Covid, la guerre en Ukraine et la crise alimentaire qui se profile exacerbent le défi migratoire et nécessite plus que jamais des actions concrètes en termes de solidarité agissante et d’appuis pluriels.

Assurant que le Maroc est également prêt à coopérer pleinement avec ses amis et frères africains à travers l’échange d’expertises et la formation croisées, il a affirmé que « les pays du Nord doivent privilégier un prisme équilibré dans leur approche qui ne doit pas être imprégnée du tout sécuritaire, mais basée sur des solutions structurelles autour du développement durable des pays d’origine et de l’encouragement de la mobilité légale entre les deux rives ».

Maroc: C’est parti pour les activités « Rabat Capitale de la culture africaine »

Le Théâtre Mohammed V de Rabat a accueilli, vendredi soir, un grand concert artistique marquant le lancement officiel des activités de « Rabat Capitale de la culture africaine ».Initié par le ministère marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, cet évènement, organisé avec le soutien de l’organisation Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU-Afrique) et la wilaya de la région Rabat-Salé-Kenitra, a été rehaussé par la présence de plusieurs ambassadeurs africains et des représentants du corps diplomatique accrédités au Maroc.

Ce concert inaugural a été interprété par des chanteurs marocains, dont Douzi, Oum et Al-Hor, ainsi que la troupe African Vision, le chœur de musique andalou Amarti, et la troupe de danse « Chtah ».

Dans une allocution d’ouverture lue en son nom à cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaïd, a souligné que l’organisation du programme « Rabat, capitale de la culture africaine, reflète l’attention particulière que le Souverain marocain accorde à la profondeur africaine du Royaume, et son souci de renforcer les relations de notre pays avec nos frères africains ».

M. Bensaid a ajouté que la célébration de Rabat, Capitale de la culture africaine constitue, une occasion de mettre en lumière l’ancienne civilisation africaine et de souligner les liens profonds afro-marocains et le développement soutenu que connait la ville de Rabat, l’une des principales capitales africaines et internationales et témoin d’une renaissance globale qui allie les plus beaux aspects de l’authenticité, de la modernité et des significations les plus élevées de la diversité culturelle africaine.

Selon le ministre, la célébration de Rabat, Capitale de la culture africaine constitue également une occasion idoine pour mettre en valeur la richesse et la diversité de la culture africaine, avec ses composantes matérielles et immatérielles, concevant à cet égard une programmation culturelle, artistique et patrimoniale diversifiée digne de la valeur de cet événement culturel distingué.

Pour sa part, la Maire de Rabat, Mme Asmae Aghlalou, a fait savoir que la capitale du Royaume sera, pendant toute une année, une destination culturelle et artistique africaine, eu égard des activités de cette célébration qui se poursuivront jusqu’en mai 2023, avec une exposition des meilleures créations dans divers arts.

Elle a ajouté que la ville de Rabat est riche d’un patrimoine culturel matériel et immatériel diversifié, soulignant le grand rôle joué par le projet royal pionnier « Rabat, capitale des lumières », qui a fait bénéficier la ville d’infrastructures de pointe, la rendant prête pour accueillir de grands événements culturels internationaux.

Pour sa part, la présidente CGLU-Afrique, Mme Fatimou Abdelmalik, a déclaré que l’organisation cherche, en célébrant les capitales de la culture africaine, à faire de la culture dans les villes africaines un vecteur pour reconfirmer le sentiment d’appartenance et le respect de soi et promouvoir la créativité et la beauté africaines, et partant contribuer, par des activités artistiques et des industries créatives, au rayonnement international du continent.

Elle a, dans ce sens, souligné que la désignation de Rabat capitale de la culture africaine, est une reconnaissance par les dirigeants de l’organisation des efforts déployés par cette ville, qui allie authenticité, modernité et ouverture sur le monde. Rabat est une façade pour tout ce qui se fait en Afrique dans le domaine de la créativité, de la culture et des arts, a-t-elle dit.

Le programme des célébrations de Rabat, capitale de la culture africaine, prévoit l’organisation d’activités et d’événements dans les domaines de la littérature, de la poésie, des arts plastiques, de la musique, du théâtre, du cinéma, des arts de la rue, de la danse, de la photographie, des défilés de mode, des arts populaires, les contes ou encore le cirque, en plus de forums et de rencontres intellectuelles.

Ces activités seront organisées dans tous les espaces historiques, places publiques et quartiers de la ville de Rabat, avec la participation des acteurs culturels de la société civile et des différentes institutions publiques nationales concernées par la chose culturelle.

En février 2020, le Comité des capitales africaines de la culture a officiellement annoncé en février 2020 la désignation de Rabat comme capitale de la culture africaine pour 2022-2023.

Dakar: la Fondation OCP mobilise 2 millions d’euros pour un programme de préservation de la biodiversité

La Fondation de l’Office chérifien des phosphates (OCP) a procédé, lundi à Dakar, à la signature d’une convention avec l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille verte (ASERGMV), d’un montant de près de 2 millions d’euros (1,4 milliard de francs Cfa) visant la préservation de la biodiversité.La convention est axée sur l’appui au développement agricole communautaire et le renforcement des capacités de l’ASERGMV pour l’accompagnement et l’encadrement des projets destinés à la régénération de la biodiversité locale.

Ces projets portent sur la capacitation des cadres de l’Agence à travers des leviers notamment les laboratoires d’analyse des sols et de l’eau, parce qu’ils fournissent des données assez stratégiques pour la planification des projets. 

Il s’agit aussi de la formation des cadres pour tout ce qui est problématique relative au climat, à l’environnement, l’eau, et l’initiation à la certification carbone qui constituera l’enjeu du siècle suivant.

Zimbabwe : maintien du système multidevise

Ce régime de paiement est en vigueur depuis la chute libre du dollar local en février 2009.Durant les cinq prochaines années, le système multidevises sera appliqué au Zimbabwe. Ainsi en a décidé le gouvernement dans le cadre d’une série de mesures annoncées ce lundi par le ministre des Finances, Mthuli Ncube.

Face aux journalistes, M. Ncube a admis que « le manque de confiance du marché dans la multidevise cause des problèmes ». Au Zimbabwe, le dollar américain, la livre sterling, le rand sud-africain et la pula du Botswana subsistent à côté du dollar local. Celui-ci a vu sa valeur fondre pour entraîner une hausse sans précédent des prix des produits de base.

Le Burundi accrédite six nouveaux ambassadeurs

Le chef de l’Etat a présenté aux diplomates la situation socio-économique de son pays.Une nouvelle percée pour la diplomatie burundaise. Six nouveaux ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires représentant la Roumanie, la Hongrie, l’Algérie, l’Indonésie, les Philippines et le Malawi ont présenté leurs Lettres de créance au Chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, au cours d’une série d’audiences tenues ce lundi 27 juin au Palais Ntare Rushatsi .

Il s’agit respectivement de Dragos Viorel Radu Tigau résidant à Nairobi (Kenya), Zsolt Mészaros ayant également la résidence à Nairobi, Hamid Boukrif résidant à Bujumbura, Tri Yogo Jatmiko résidant à Dar es Salam (Tanzanie), Marie Charlotte G. Tang ayant la résidence à Nairobi et Andrew Zumbe Kumwenda résidant à Dar es Salam.

A travers la nomination de son ambassadeur, Zsolt Mészáros, la République de Hongrie, qui ouvre sa représentation pour la première fois au Burundi, promet d’entretenir des relations de coopération avec Gitega particulièrement dans les domaines de l’éducation et la pisciculture.

« C’est un événement historique. Cette représentation facilitera les échanges entre nos deux peuples », a indiqué le diplomate hongrois.

Le président de la République, Evariste Ndayishimiye a, au cours des échanges tenus avec chacun de ces ambassadeurs, procédé à une brève présentation de la situation socio-économique du Burundi, un pays qui essaie de se reconstruire après une longue période de guerre civile, a-t-il dit.

« Ce qu’on a besoin maintenant, c’est une coopération sud-sud fondée sur des objectifs de développement partagés », a signifié le président burundais.

Les nouveaux ambassadeurs, de leur côté, se sont engagés à renforcer les relations d’amitié et de coopération bilatérale entre le Burundi et leur pays respectif à travers leurs secteurs d’intervention.

Le G7 promet plusieurs milliards de dollars à l’Afrique

À l’initiative des États-Unis, les dirigeants des sept pays industrialisés ont annoncé leur intention de mobiliser 600 milliards de dollars pour financer des infrastructures dans les pays en développement.Réunis depuis dimanche 26 juin à Munich, au sud de l’Allemagne pour un sommet de trois jours, les dirigeants allemand, canadien, américain, français, italien, japonais et britannique ont présenté un important programme de financement pour les pays en développement, notamment pour l’Afrique. Ils se sont engagés à lever 600 milliards de dollars de fonds privés et publics d’ici 2027, soit sur une période de cinq ans.

Ce montant est censé répondre aux immenses chantiers financés par la Chine dans ses « Nouvelles routes de la soie », avec l’Afrique sub-saharienne comme une « priorité majeure », selon un haut responsable américain. « Avec les partenaires du G7, nous visons à mobiliser 600 milliards de dollars d’ici 2027 pour des investissements mondiaux dans les infrastructures », a déclaré la Maison Blanche peu avant un discours du président américain Joe Biden dévoilant cette proposition lors du sommet des sept pays industrialisés dans le sud de l’Allemagne.

Le président américain a assuré que ce programme était basé sur des « valeurs partagées » telles que la « transparence », mais aussi le respect des droits des travailleurs, de l’environnement, de l’égalité de genre. « Nous proposons de meilleures options », a-t-il dit, sans prononcer le nom de la Chine. Mais les dirigeants du G7 y ont fait des allusions évidentes. Pour le président Biden, il s’agit de rivaliser avec les « Nouvelles Routes de la Soie » et les projets d’investissements financés depuis des années par Pékin.

Le Sénégalais Macky Sall et le Sud-africain sont les deux chefs d’Etat africains invités au sommet du G7. D’autres dirigeants de pays émergents, tels que l’Indonésie, l’Inde et l’Argentine, prennent part à ce rendez-vous où les Occidentaux cherchent à élargir le front des démocraties unies contre la menace d’un bloc formé par la Russie et la Chine. Ces économies émergentes sont aussi particulièrement exposées au risque de pénuries alimentaires, à l’explosion des coûts de l’énergie aggravée par la guerre en Ukraine et à la crise climatique.

L’allocution de Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine (UA), est fortement attendue. Lors d’une récente visite à Moscou, il a attiré l’attention du président Vladimir Poutine sur l’impact de la guerre menée par son pays en Ukraine sur l’approvisionnement du monde en céréales et en engrais.

Un Swazi lauréat du prix littéraire « Commonwealth Short Story Prize »

Ntsika Kota, d’Eswatini, a été désigné lauréat du Prix 2022 de la « nouvelle » du Commonwealth, ont annoncé les organisateurs dimanche.Le Swazi, né à Mbabane, a surmonté la rude concurrence de 6.728 autres concurrents du monde entier pour remporter le prix de 5.000 £ (environ 6.137 dollars US) pour son histoire intitulée « And the earth drank deep ».

Cet ouvrage basé sur la fiction raconte l’histoire d’un groupe de villageois dans une société de chasseurs-cueilleurs confrontés aux menaces des animaux sauvages, des maladies et de la mort inattendue.

« Le lauréat de cette année est un classique instantané : un récit linéaire dans la tradition de la nouvelle réaliste. Les événements se déroulent autour d’un concept éthique central avec une tension qui s’accumule, et une fin surprenante laisse le lecteur avec de nombreuses questions et dans un état de provocation », a indiqué l’écrivain guyanais Fred D’Aguiar, président du jury.

Kota, 29 ans, est un écrivain autodidacte qui dit avoir été inspiré à l’origine par un devoir d’écriture au lycée.

 « Commonwealth Short Story Prize » est une récompense mondiale décernée aux auteurs de nouvelles non publiés (2.000-5.000 mots) en anglais et qui est administré et financé par la Fondation du Commonwealth », selon les organisateurs. Le Commonwealth Short Story Prize, dont l’inscription est gratuite, récompense chaque année la meilleure nouvelle inédite du Commonwealth.

Il s’agit du seul prix littéraire au monde où les œuvres peuvent être soumises en plusieurs langues, dont le chinois, le créole, l’anglais, le français, le grec, le malais, le portugais, le samoan, le swahili, le tamoul et le turc.

JN/fss/cgd/APA

Il est maintenant possible de s’inscrire à L’édition 2022 du « Commonwealth Short Story Prize », qui est une récompense mondiale décernée aux auteurs de nouvelles non publiés (2.000-5.000 mots) en anglais et qui est administré et financé par la Fondation du Commonwealth.

Economie, immigration et médias au menu des quotidiens marocains

L’utilisation des crypto-monnaies, l’immigration irrégulière et l’interdiction des journalistes marocains d’assurer la couverture des Jeux Méditerranéens, tenus en Algérie du 25 juin au 6 juillet, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Economiste+ écrit que si les crypto-monnaies sont tolérées dans plusieurs Etats, au Maroc, les choses semblent évoluer, mais sans précipitation.

Des consultations sont en cours avec le FMI et les banques centrales des pays en avance dans ce domaine, constate le journa.

En chargeant un comité de préparer le cadre réglementaire, les autorités semblent vouloir identifier les « garde-fous » avant d’ouvrir l’accès à cette technologie, estime-t-il.

Après un niet catégorique des autorités, « ce virage doit être bien négocié », surtout lorsque les spécialistes assurent que si certaines cryptomonnaies sont “solides comme un roc”, d’autres relèvent de la pure arnaque, note-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde la tentative d’entrée illégale des migrants irréguliers dans la ville de Mellilia, écrit que les incidents tragiques qui se sont produits aux portes de la ville de Mellilia viennent comme une piqûre de rappel au bon timing, après l’annonce par l’Europe de sa nouvelle vision en matière de voisinage fondée sur une approche revisitée du partenariat avec les pays du Sud et particulièrement l’Afrique.

L’investissement dans l’élément humain et dans le vrai développement du continent africain “est la seule voie viable pour apporter des réponses durables à la problématique migratoire”, estime l’éditorialiste.

En attendant que cette nouvelle feuille de route commence à être déployée, le Maroc démontre, à l’occasion de ce triste épisode, que le partenariat suppose également et surtout que toutes les parties assument pleinement leurs responsabilités quand bien même elles induiraient des situations compliquées, relève-t-il.

+L’Opinion+, qui aborde l’interdiction des journalistes marocains d’entrer sur le territoire algérien pour la couverture des Jeux Méditerranéens, tenus à Oran du 25 juin au 6 juillet, écrit que même du temps des relations qui grinçaient entre les Etats-Unis et l’ex-URSS, pareil incident n’a jamais été enregistré, car il est de notoriété que le journaliste est une personne contrainte de faire son boulot de couverture de faits et d’événements, sans plus.

Cette interdiction est donc inintelligible d’autant plus que le Comité national olympique marocain a déjà fait son boulot en envoyant les accréditations des journalistes dépêchés aux Jeux Méditerranéens, explique le quotidien.

Les auteurs de cette interdiction avaient même poussé le ridicule encore plus loin en qualifiant, selon certains de leurs organes de presse, des journalistes marocains d’“espions”, ajoute-t-il.

Et comme ils n’ont aucune preuve de ce qu’ils avancent, “ils ont eu recours à leur arme favorite qu’ils utilisent contre nous depuis plus de 50 ans : le mensonge”, souligne-t-il.

Macky Sall reçu avec tous les honneurs à Tivaouane et Munich

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur les exhortations du khalifat général des Tidjanes au chef de l’Etat, qui participe depuis hier au sommet du G7 en Allemagne.« Tivaouane monte au créneau » lors de la célébration du centenaire du décès d’El Hadj Malick Sy, icône de cette ville située à une centaine de kilomètres de Dakar et un des précurseurs de la confrérie soufie tidjane au Sénégal, titre EnQuête. A cette occasion, le khalife Serigne Babacar Sy Mansour « appelle au calme et à la discussion » là où le président Macky Sall dit à l’opposition qu’il « y a des frontières à ne pas franchir ».

Ces derniers jours, la scène politique sénégalaise est devenue hyper tendue suite au rejet de la liste nationale de la principale coalition de l’opposition, à savoir Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie. Les manifestations interdites du 17 juin ont conduit à l’arrestation de plusieurs opposants qui seront jugés cette semaine en flagrant délit.

« Tivaouane indique la voix de la paix et avertit », note de son côté Vox Populi. « Quel que soit ce qui se passe, n’ouvrez jamais la bouche pour répondre. Il faut alors accepter d’endurer tout ce qui vient des serviteurs de Dieu », a notamment recommandé le khalife au chef de l’Etat. Mais « s’il vous vient l’obligation de prendre des décisions, il faut les prendre », a rétorqué dans L’Observateur son porte-parole Serigne Maodo Sy Abdou.

« Avec toutes les qualités que vous incarnez, vous ne laissez jamais d’autres brûler ce pays », a poursuivi le chef religieux dans L’AS qui note que « Tivaouane déroule le tapis rouge à Macky » Sall. Se réjouissant de cet accueil et de la célébration du centenaire du décès d’El Hadj Malick Sy, le chef de l’Etat a indiqué dans Le Soleil que « Maodo Malick est un grand par son legs ».

En outre, Macky Sall a posé la première pierre du futur hôpital de « niveau 3 » de Tivaouane qui portera le nom d’El Hadj Malick Sy. Après cet acte, signale le quotidien national, le président a quitté le pays depuis hier pour participer, en Allemagne, « au nom de l’Afrique », au sommet du G7, à savoir le groupe des sept pays les plus industrialisés du monde.

« Pourquoi les présidents occidentaux veulent tous rencontrer Macky », s’interroge Walf Quotidien dans sa manchette, à propos de l’invitation du président sénégalais, également président en exercice de l’Union africaine (UA), au sommet du G7. « Les grands du monde se bousculent chez Macky Sall », remarque pour sa part L’AS.

Le Quotidien met en exergue « l’agenda surbooké de Macky Sall » à Elmau, où se tiendra le sommet du G7, et note que « l’Afrique est en jeu ». Selon le journal, le président sénégalais « va encore attirer l’attention des dirigeants des grandes puissances sur l’impact de la guerre en Ukraine et de certaines sanctions occidentales sur la Russie, sur l’Afrique »

Côte d’Ivoire : la situation des veuves interpelle l’Onu Femmes

La Côte d’Ivoire compte plus de 380000 veuves dans le pays, selon ONU Femmes qui dénombre dans le monde 258 millions dont 115 millions de veuves vivent dans l’extrême pauvreté.« En Côte d’Ivoire, on compte, selon les ONG de soutien aux veuves plus de 380 000 veuves », a dit samedi Mme Marie Nguzi, chargée de l’inclusion sociale à ONU Femmes Côte d’Ivoire, à l’occasion de la 12e édition de la Journée internationales des veuves, à Abidjan.

« Dans le monde, les veuves sont estimées à 258 millions et parmi elles 115 millions vivent dans une extrême pauvreté, soit une veuve sur dix. », a indiqué Mme Marie Nguzi, au nom de la représentante résidente de ONU Femmes Côte d’Ivoire.

Mme Marie Nguzi s’exprimait, à l’occasion de la Journée internationale de veuves, qui était célébrée samedi au terrain de Williamsville, un quartier d’Adjamé, commune située dans le Nord d’Abidjan.

Cette journée internationale des veuves a été organisée par la Fondation internationale veuves d’Afrique Kissah Koné (FIVAKK), autour du thème est « Quelle politique de protection sociale et de soutien pour les veuves en Côte d’Ivoire ? ».

Mme Marie Nguzi a fait avoir que l’absence des données fiables sur leur nombre, ne permet pas une analyse pertinente pouvant conduire à la mise en place des programmes plus cohérents de prise en charge des veuves.

De nombreuses veuves, ajoutera-elle, vivent dans la précarité avec des enfants à charge. Celles-ci rencontrent d’énormes difficultés, par exemple, obtenir les documents administratifs liés au décès du mari, un réel parcours du combattant.

De plus, « les veuves sont confrontées aux pratiques humiliantes et rétrogrades ainsi qu’aux maltraitances de la part des familles, (et) cela doit cesser », a lancé Mme Marie Nguzi, au nom de représentant de la représentante de ONU Femmes Côte d’Ivoire.

Elle a félicité Mme Kissah Koné, la présidente de la Fondation internationale veuves d’Afrique Kissah Koné, pour cette « belle initiative » et pour l’attention soutenue qu’elle ne cesse d’apporter aux veuves.

Au cours de cette session, les communautés et le grand public ont été sensibilisés sur la situation des veuves, tout en attirant l’attention des pouvoirs publics sur les droits des veuves afin de leur apporter la solidarité.

Mme Kissah Koné, a plaidé pour « une assistance sociale à l’endroit des veuves, la mise en place d’une cellule de protection sociale avec un numéro vert afin de dénoncer toute veuve en situation de veuvage, jetée dehors dans le feu de l’action par la belle famille ».

Elle a appelé également le gouvernement à mettre en place des programmes et des politiques d’élimination de toute sorte de violences à l’égard des veuves et de leurs enfants, tout en appelant à octroyer une pension aux veuves, pas forcément basée sur leur situation matrimoniale.

La psycho pédagogue, Mme Odile Pohan, a fait savoir aux femmes que « le mari est complémentaire et non vital », les invitant à entreprendre afin d’être autonomes financièrement et se relancer en cas de décès de leur époux.

La veuve doit être capable de relever le défi, grâce à une activité génératrice de revenu, car celle qui ne travaille pas peut se trouver dans une posture de mendicité et de toutes les tentations, a-t-elle poursuivi.

La Côte d’Ivoire a ratifié de nombreux textes juridiques au plan juridique pour assurer la protection des veuves. Au plan national, de nombreuses lois ont été adoptées dont celles de 2019 relative à la succession.

« Ces textes et lois, ne sont malheureusement toujours pas appliqués et les bénéficiaires, elles-mêmes, les ignorent. Par ailleurs, il existe des difficultés liées aux pesanteurs socioculturelles et aux préjugés, un véritable frein à l’épanouissement des veuves » a fait observer Mme Nguzi.

L’inspecteur général, Ebenezer Abo, représentant le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, président de la cérémonie, a assuré que ce ministère est « le premier guichet pour apporter l’assistance aux veuves et le soutien ».

M. Abo a par ailleurs fait observer que le ministère travaille également à l’emploi des couches sociales vulnérables et particulièrement les veuves, les appelant à saisir le ministère de l’Emploi et de la protection sociale.

ONU Femmes est présente en Côte d’Ivoire depuis 2011 et a contribué avec ses partenaires à promouvoir l’égalité entre les sexes et les droits des femmes. Les veuves sont pour l’organisation onusienne une cible privilégiée dans le cadre de la mise en oeuvre des ODD.

La Journée internationale des veuves a été instituée par les Nations Unies en décembre 2010. Elle est célébrée le 23 juin de chaque année et vise à définir de nouvelles perspectives en vue d’améliorer leurs conditions de vie.

Cette journée donne également l’opportunité aux États, aux associations, aux organisations de la société civile et aux veuves de faire le point des progrès accomplis en matière de protection et de promotion des droits des veuves.

Moura : Amadou Koufa remet en cause la version de Bamako

Quatre mois après les accusations d’exactions de l’armée malienne à Moura (centre), le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) donne sa version des faits.Un autre son de cloche a résonné sur les évènements controversés de Moura, un village du centre malien. Du 27 au 31 mars, plusieurs dizaines de personnes présentées comme des jihadistes y ont été tuées dans une opération des Forces armées maliennes (Fama), accompagnées d’éléments de la compagnie militaire privée controversée, Wagner.

Dans une vidéo de 2 minutes 50 secondes diffusée par « Az Zallaqa », l’organe médiatique du GSIM, une fédération d’organisations jihadistes affiliées à Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), Amadou Kouffa, chef de la Katiba du Macina, déclare que, contrairement aux informations fournies par les autorités maliennes, les jihadistes qui étaient présents dans ce village du cercle de Djenné (centre) étaient au nombre de trente.

Au lendemain de cette opération, l’état-major général des armées maliennes (EMGA) avait affirmé avoir neutralisé « 203 combattants des GAT (Groupes armés terroristes) et interpellé 51 personnes ». « A cela, s’ajoute le bilan matériel de 200 motos brûlées et saisies », rapportait l’EMGA.

S’exprimant en arabe, le chef jihadiste, apparu sous un turban noir, accuse l’armée malienne et Wagner d’avoir tué « des centaines de civils musulmans » avec la complicité de certains habitants de Moura.

Des organisations de défense des droits de l’homme comme Human Right Watch avaient réclamé l’ouverture d’une enquête sur des allégations de meurtre de 300 civils ou suspects imputables aux Fama et à Wagner.

Quid de l’enquête de la Minusma ?

En réponse, l’armée malienne a qualifié ces allégations d’exactions sur les populations civiles d’« infondées ». L’État-major est ensuite revenu en détails sur l’opération, précisant que les militaires ont mobilisé des drones de surveillance et des hélicoptères pour d’abord « cerner la zone ».

L’armée soutient que les jihadistes qui tentaient de fuir la localité ont été interceptés et neutralisés par un Mi5, un de ses moyens aériens acquis récemment grâce au renforcement de sa coopération avec la Russie..

« Le contrôle total de la localité a permis de faire le tri, rechercher, identifier des terroristes déguisés et dissimulés parmi les populations civiles », tentait de démontrer l’armée malienne, reconnaissant dans la foulée avoir perdu des soldats sans en préciser le nombre.

La division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) avait décidé de mener une « investigation » pour faire la lumière sur ce qui s’est passé à Moura. Mais à la date de la publication de la note trimestrielle (1er janvier au 31 mars) sur les tendances des violations et atteintes aux droits de l’homme au Mali, « la Minusma n’avait pas pu conduire une enquête in situ à Moura ».

Évoquant des raisons sécuritaires, les autorités maliennes se sont opposées à ce qu’une mission d’enquête de la Minusma se rende à Moura. Des discussions sont en cours pour lever cette « restriction » qui intervient dans un contexte de tension entre le Mali et ses partenaires internationaux.

Les militaires, qui avaient renversé Ibrahim Boubacar Keita en août 2020 et évincé le président de la transition et son Premier ministre neuf mois plus tard, ont fait appel à la compagnie russe controversée Wagner pour « reprendre l’initiative » dans les zones contrôlées par les jihadistes, même s’ils parlent, jusque-là, d’ « instructeurs russes ». Ce choix est justifié par la recherche d’une alternative au retrait de Barkhane décidé par le président français Emmanuel Macron et qualifié comme « un abandon en plein vol » par Bamako.