Congo : l’O2CD craint une crise de transport en commun

L’Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2CD) se préoccupe des répercussions de la hausse du prix du carburant à la pompe sur les coûts de transport.

 

Depuis la hausse du prix du carburant à la pompe en République du Congo, les syndicats des transporteurs ont sollicité des mesures d’accompagnement. L’O2CD fustige le « mutisme » du gouvernement face à la requête des syndicats des transporteurs. L’observatoire en appelle à la responsabilité des pouvoirs publics pour prévenir une crise de transport en commun.

Pour l’O2CD, le silence du gouvernement devient inquiétant surtout à la veille de la rentrée scolaire 2023-2024.

L’étude des impacts de la hausse du prix du carburant s’est invitée au débat de l’atelier de formation sur les techniques de plaidoyer et de réseautage initié par l’O2CD en partenariat avec la coordination du Réseau des associations des consommateurs qui réunit une dizaine de plateformes. Cette rencontre de deux jours visait, selon le principal orateur, Félix Batantou-Oumba, secrétaire exécutif de l’O2CD, à renforcer les capacités des acteurs de la société civile sur les stratégies de plaidoyer et de réseautage en vue d’améliorer l’impact de leurs actions sur le terrain.

Congo-hausse du prix du carburant : échange gouvernement-partenaires sociaux

Accompagné de quelques ministres, le chef du gouvernement a expliqué à l’ensemble du secteur privé la nécessité et l’opportunité de la décision consistant à revoir le prix du super à la hausse.

 

Anatole Collinet Makosso, Premier ministre, a officiellement informé, le 3 juillet, à l’Union patronale interprofessionnelle du Congo (UniCongo) et l’Union nationale des opérateurs économiques du Congo (Unoc), de l’augmentation à partir du 15 juillet prochain du prix de l’essence à la pompe à 775 FCFA.

Accompagné de quelques ministres, le chef du gouvernement a expliqué à l’ensemble du secteur privé la nécessité et l’opportunité de la décision consistant à revoir le prix du super à la hausse. « Il s’agissait de l’impact de l’augmentation du prix d’essence et du contenu des accords signés avec le Fonds monétaire international. Cette communication a été reçue par le secteur privé, l’Etat est donc engagé dans cette démarche en conformité avec les bailleurs de fonds dans l’intérêt des équilibres macroéconomiques pour notre pays. Et dans cet équilibre macroéconomique, le secteur privé doit se retrouver », a expliqué le président de la Chambre de commerce, d’industries, d’agriculture et des métiers de Brazzaville, Paul Obambi, à l’issue de la communication.

Selon lui, le secteur privé congolais a pris acte du contenu de cette communication et a sollicité au Premier ministre de lui accorder quelques jours, le temps d’échanger avec les ministres sectoriels concernés. « Nous reviendrons par la suite vers le chef du gouvernement pour lui proposer les mesures que nous préconisons pour pallier l’impact de cette décision sur toutes nos entreprises formelles et informelles. Cela à une étape où nous sommes en train de muter du secteur informel vers le secteur formel, dans un contexte économique difficile, très difficile. Le rendez-vous est pris, le secteur privé dans son ensemble va contacter les ministres sectoriels et revenir vers le Premier ministre », a-t-il conclu.